Conduire le peuple de Dieu par la prédication

Récemment j’ai eu le privilège de m’adresser à une centaine de pasteurs. On m’avait donné la tâche de parler du leadership pastoral. J’ai choisi le thème de « Conduire le peuple de Dieu par la prédication » basé sur deux livres. Mon adresse est divisée en deux sessions. Pendant la première session, j’ai fait référence au livre par William H. Willimon, Leading with the Sermon: Preaching as Leadership. Pour la deuxième session, je me suis appuyé sur R. Scott Pace et Jim Shaddix. Expositional Leadership: Shepherding God’s People from the Pulpit. Wheaton, IL: Crossway, 2024.

Voici mes notes de la première session.

1 Timothée 2.5–7 (SER) — 5 Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu, et les hommes, le Christ-Jésus homme, 6 qui s’est donné lui-même en rançon pour tous : c’est le témoignage rendu en temps voulu, 7 pour lequel j’ai été moi-même établi prédicateur et apôtre – je dis la vérité, je ne mens pas –, docteur des païens, dans la foi et la vérité.

Romains 16.25–27 (SER) — 25 A celui qui a le pouvoir de vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère tenu secret dès l’origine des temps, 26 mais manifesté maintenant par les Écrits prophétiques, d’après l’ordre du Dieu éternel, et porté à la connaissance de toutes les nations en vue de l’obéissance de la foi, – 27 à Dieu, seul sage, la gloire, par Jésus-Christ, aux siècles des siècles ! Amen !

Notes de William Willimon , Leading with the Sermon: Preaching as Leadership.

1 Pierre 5.2–4 (SER) — 2 Faites paître le troupeau de Dieu qui est avec vous, non par contrainte, mais volontairement selon Dieu ; ni pour un gain sordide, mais de bon cœur ; 3 non en tyrannisant ceux qui vous sont confiés, mais en devenant les modèles du troupeau ; 4 et, lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de la gloire.

Soyez le berger du troupeau de Dieu.

Actes 20.28 (SER) — 28 Prenez donc garde à vous-mêmes et à tout le troupeau au sein duquel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour faire paître l’Église de Dieu qu’il s’est acquise par son propre sang.

Jean 21.15–17 (SER) — 15 Après qu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas m’aimes-tu plus que (ne le font) ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Prends soin de mes agneaux ! 16 Il lui dit une seconde fois : Simon, fils de Jonas m’aimes-tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Sois le berger de mes brebis. 17 Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Prends soin de mes brebis.

Alors vous êtes le pasteur ! Semaine après semaine, vous ouvrez la Parole de Dieu et vous parlez. Vous parlez…

  • pour proclamer la vérité et déclarer l’Évangile.
  • enseigner, corriger, réprimander et former.
  • pour équiper les saints — les membres de votre église — pour faire le travail du ministère, pour faire le travail des évangélistes.
  • pour encourager et exhorter votre église.

En parlant, vous dirigez l’Église.[1]

Il n’existe pas de poste de direction plus puissant dans l’Église que celui de prédicateur. Diriger par la prédication est l’un des plus grands privilèges et responsabilités des dirigeants de l’Église.[2]

Par votre prédication,

« Le leadership n’existe pas tant que la communication n’existe pas. » — Albert Mohler

  • vous projetez une vision de Dieu, de qui il est et de ce à quoi il ressemble.
  • Vous donnez une vision de l’humanité, de qui nous sommes et de ce à quoi nous ressemblons.
  • Vous donnez une vision du monde, de ce à quoi il ressemble et de ce qu’il est censé être.
  • Vous façonnez la manière dont l’Église pense à Dieu, à l’humanité et au monde.
  • Vous façonnez le sens de l’identité et de la mission de l’Église.[3] Par votre prédication,
  • vous façonnez la culture de votre église,
  • qu’elle ferme ses portes aux étrangers ou qu’elle soit missionnaire, accueillante envers les étrangers, évangélique, tournée vers l’extérieur et faisant des disciples. Que vous en soyez conscient ou non,
  • vos paroles façonnent la vision, la mission, les valeurs et la culture de votre église.[4]

Albert Mohler observe que les dirigeants sont des communicateurs. « Le leadership n’existe pas tant que la communication n’existe pas.[5] »

1. Prêcher, c’est diriger.

Permettez-moi de vous donner quelques raisons pourquoi prêcher c’est diriger.[6]

  1. Prêcher, c’est diriger, car c’est par la prédication que Dieu a utilisé la plupart des dirigeants bibliques.
    • Moïse a guidé les Israélites à travers sa communication de la loi de Dieu.
    • Samuel, Ésaïe, Jérémie, Esdras et bien d’autres étaient connus comme des dirigeants de la nation d’Israël en raison de leur prédication de la Parole de Dieu.
    • Lorsque nous tournons les pages du Nouveau Testament, nous constatons que chaque grand dirigeant a dirigé à travers sa prédication : Jésus, Jean, Pierre, Paul, Étienne, Philippe, Timothée et d’autres.
  2. La prédication est une façon de diriger, car c’est le moyen par lequel nous communiquons la volonté de Dieu aux autres et établissons notre crédibilité en tant que dirigeants. C’est par la prédication fidèle de la Parole de Dieu que nous sommes reconnus comme des hommes de Dieu ayant l’influence nécessaire pour diriger le peuple de Dieu. Notez l’exemple d’Esdras : « Car Esdras avait appliqué son cœur à étudier et à mettre en pratique la loi de l’Éternel et à enseigner en Israël la règle et le droit. » (Esdras 7:10, SER). Il était capable de réprimander, de corriger et de diriger les exilés en raison de son engagement envers la Parole de Dieu. Votre crédibilité en tant que pasteur est établie lorsque vous prêchez.
  3. Prêcher, c’est diriger, car le pupitre offre la meilleure occasion de communiquer avec le plus grand nombre de personnes. Que vous prêchiez une fois par semaine ou trois fois par semaine, vous dirigez votre église par la communication. En d’autres termes, nous influençons le plus grand nombre de personnes à la fois lorsque nous dirigeons par la prédication. Remarquez que les versets que nous lisons parlent du troupeau de Dieu : « Paître le troupeau de Dieu » . « Soyez des exemples pour le troupeau » . « Prêtez une attention particulière à tout le troupeau » . « Prenez soin de l’église de Dieu » . « Nourrissez mes agneaux » , « prenez soin de mes brebis » , « nourrissez mes brebis » . Ces versets parlent de diriger l’église dans son ensemble. C’est ce que nous faisons par la prédication. Ainsi , lorsque nous rassemblons notre congrégation (nos fidèles) pour le culte, nous devons bien les diriger, c’est pourquoi la prédication doit être la première et la plus importante chose pour notre leadership.
  4. La prédication est un signe de leadership, car elle révèle la qualité de votre étude et de votre vie spirituelle . Tôt ou tard, les gens sauront si vous êtes ou non un homme de la Parole de Dieu. Si votre prédication est le fruit d’une vie spirituelle dynamique, de la dévotion à Dieu et de l’étude de Sa Parole, elle portera des fruits dans votre vie et dans la vie de l’Église. Cela révélera votre discipline, qui est la clé pour établir votre crédibilité – la crédibilité – en tant que leader spirituel.

Dans cette première séance, je veux me concentrer sur la prédication comme l’activité la plus importante du pasteur.

2. Pourquoi prêchons-nous ?

2.1. Nous prêchons parce que la prédication est notre activité de leadership la plus importante.

La prédication de la Parole de Dieu est notre activité de leadership la plus importante.

La prédication est notre activité de leadership la plus importante. La prédication est notre responsabilité la plus importante. C’est par notre prédication que nous touchons la vie de plus de membres de l’Église que par toute autre chose que nous faisons. L’Église entière se rassemble pour entendre la Parole de Dieu.

Il y a naturellement d’autres raisons pour lesquelles nous nous réunissons.

  • Nous nous réunissons parce que nous sommes la famille de Dieu.
  • Nous venons pour communier les uns avec les autres, pour nous encourager et nous édifier mutuellement.
  • Nous nous réunissons pour adorer Dieu.
  • Mais nous ne devons jamais oublier que nous nous réunissons pour entendre ce que Dieu dit à l’Église.

Dans le livre de l’Apocalypse, nous lisons sept fois ces mots : « Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises » (Ap 2.7, 11, 17, 29 ; 3.6, 13, 22). Par la Parole de Dieu inspirée par l’Esprit, l’Esprit continue de parler aux Églises.

La responsabilité première du pasteur est d’ouvrir la Parole de Dieu au peuple de Dieu. Nous ne sommes pas simplement appelés à prêcher. L’apôtre Paul n’a pas simplement ordonné à Timothée de prêcher ; il lui a ordonné de « prêcher la Parole » (2 Timothée 4:2).

  • Prêchez la Parole (2 Timothée 4:2)
  • Prêcher l’Évangile (Actes 14:7; 16:10; Romains 1:15; 15:20; 1 Corinthiens 1:17; 9:16; 2 Corinthiens 10:16)
  • Prêchez la bonne nouvelle du royaume de Dieu (Luc 4:43).
  • Prêchez le Christ (1 Corinthiens 1:23; Galates 1:16; Philippiens 1:15)
  • Prêchez l’Évangile du Christ (2 Corinthiens 2:12)
  • Prêchez les richesses insondables du Christ (Éphésiens 3:18)

2.2. Nous prêchons parce que Dieu parle.

« Nous prêchons à cause du Dieu que nous avons. » — William Willimon

La prédication est notre tâche principale. Elle est essentielle à cause de la personne de Dieu. « Nous prêchons à cause du Dieu que nous avons.[7] » La prédication est au cœur de notre travail de pasteurs et de ministres de l’Évangile à cause de la nature même de Dieu lui-même. Dieu est le Dieu qui parle. Nous prêchons parce que Dieu parle.

La nature de Dieu a toujours été de parler. Il est le Dieu qui communique. Il y a toujours eu une communication entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Nous prêchons à cause du Dieu que nous avons. Dieu fait ce qu’il fait à travers ses paroles.

Hébreux 11.3 (SER) — 3 C’est par la foi que nous comprenons que le monde a été formé par la parole de Dieu, de sorte que ce qu’on voit ne provient pas de ce qui est visible.

Notre Dieu est un Dieu qui parle. Les premières paroles que l’on peut entendre sont celles du Dieu qui parle : « Et Dieu dit : Que la lumière soit. »

Puis il nous a créés à son image. De même que le Père, le Fils et le Saint-Esprit communiquent par la parole, nous aussi nous communiquons par la parole.

C’est le Dieu qui a parlé à Adam, à Enoch, à Noé et à Abraham.

« Par une nuit sans nuages, Dieu appela Abram hors de sa tente et lui prêcha la promesse de faire de ce vieil homme sans enfants et de sa femme âgée Saraï une grande nation, un peuple à partir de rien (Genèse 15:1–6). Les paroles sont la façon dont Dieu agit.[8] »

Dans Exode 3, un descendant d’Abraham — son nom était Moïse — fut étonné de voir un buisson s’enflammer sans se consumer. Il fut stupéfait lorsque le buisson se mit à parler : « Moïse ! Moïse ! Ôte tes sandales ! »

Exode 3.6 (SER) — 6 Et il ajouta : C’est moi le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de diriger ses regards vers Dieu.«

J’ai entendu le cri de mon peuple et je suis descendu pour le libérer. Maintenant, va trouver le pharaon et dis-lui de laisser partir mon peuple.[9] »

Moïse le meurtrier a du mal à y croire :

Exode 3.11–12 (SER) — 11 Moïse dit à Dieu : Qui suis-je, pour aller vers le Pharaon et pour faire sortir d’Égypte les Israélites ? 12 Dieu dit : Je suis avec toi ; et voici quel sera pour toi le signe que c’est moi qui t’envoie : quand tu auras fait sortir d’Égypte le peuple, vous rendrez un culte à Dieu sur cette montagne.

« C’est tout ? Dieu libère les Hébreux sur la seule base du discours d’un prédicateur sans talent et sans formation, le meurtrier Moïse ? Moïse veut à juste titre savoir : « Qui suis-je pour aller dire au pharaon … ? »

« C’est ainsi que Dieu travaille,

  • créer quelque chose à partir de rien,
  • un peuple issu de riens,
  • libérer les femmes et les hommes de l’esclavage

avec de simples mots prononcés par des prédicateurs conscrits.[10] »

Une grande partie du livre du Deutéronome est consacrée à la prédication de Moïse au peuple.

Dieu est le Dieu qui parle. Il a parlé à Moïse du haut du buisson ardent. Il a parlé du haut du mont Sinaï :

Exode 20:22 (LSG) — L’Éternel dit à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : Vous avez vu que je vous ai parlé des cieux.

Alors remarquez ce que Moïse nous dit à propos de ce Dieu qui parle :

Deutéronome 4.12 (SER) — 12 L’Éternel vous a parlé du milieu du feu ; vous avez entendu le son des paroles, mais vous n’avez point vu de figure ; il n’y avait qu’une voix.

Deutéronome 4.33 (SER) — 33 Un peuple a-t-il jamais entendu la voix de Dieu parlant du milieu du feu, comme tu l’as entendue, en restant en vie ?

Deutéronome 4.36 (SER) — 36 Du ciel, il t’a fait entendre sa voix pour t’instruire ; sur la terre, il t’a fait voir son grand feu, et tu as entendu ses paroles du milieu du feu.

Deutéronome 5.24 (SER) — 24 et vous avez dit : Voici que l’Éternel, notre Dieu, nous a fait voir sa gloire et sa grandeur, et nous avons entendu sa voix du milieu du feu ; aujourd’hui nous avons vu que Dieu peut parler à l’homme et que (celui-ci peut rester) vivant.

Cela contraste fortement avec les faux dieux des nations :

Psaumes 135.15–16 (SER) — 15 Les idoles des nations sont de l’argent et de l’or, Œuvre de la main des hommes. 16 Elles ont une bouche et ne parlent pas, Elles ont des yeux et ne voient pas,

Les faux dieux ne parlent pas, mais notre Dieu parle !

Nous prêchons parce que notre Dieu est un Dieu qui parle. Il est le Dieu qui a dit : « Que la parole soit… » et il en fut ainsi.

Dans l’Ancien Testament, nous trouvons plus que 200 fois « la parole du Seigneur » ou « la parole de l’Éternel ». Puis nous lisons dans Jean 1,

Jean 1.1–3 (SER) — 1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Tout a été fait par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.

Jean 1.14 (SER) — 14 La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père.

2.3. Nous prêchons parce que Jésus est venu prêcher.

La Parole qui était avec Dieu et qui était Dieu s’est faite chair. Et quand il est venu, il est venu prêcher.

Matthieu 4.17 (SER) — 17 Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous car le royaume des cieux est proche.

L’auteur de l’épître aux Hébreux résume la situation ainsi :

Hébreux 1.1–2 (SER) — 1 Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, 2 Dieu nous a parlé par le Fils en ces jours qui sont les derniers. Il l’a établi héritier de toutes choses, et c’est par lui qu’il a fait les mondes.

Dieu nous a parlé par son Fils. Le but de la prédication est de parler du Dieu qui nous a parlé par son Fils.

Jésus a prêché.

Luc 4.18 (SER) — 18 L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint [Pour guérir ceux qui ont le cœur brisé ;] Pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés,

Marc 2.2 (SER) — 2 et il s’assembla un si grand nombre de personnes qu’il n’y avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la parole.

Luc 4.43 (SER) — 43 Mais il leur dit : Il faut aussi que j’annonce aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu ; car c’est pour cela que j’ai été envoyé.

Matthieu 9.35 (SER) — 35 Jésus parcourait toutes les villes et les villages, il enseignait dans leurs synagogues, prêchait l’Évangile du royaume et guérissait toute maladie et toute infirmité.

Jésus prêchait. Ses sermons contenaient des promesses et des avertissements, des bénédictions et des malédictions, des proverbes et des prophéties. Ses paraboles choquaient souvent. Sa prédication était si puissante qu’elle donna envie à la congrégation de Nazareth de le tuer (Luc 4:29). Les autorités religieuses comprirent son message et décidèrent de le crucifier « pour le faire taire. Pendant trois jours, le silence fut assourdissant[11] ».

Mais le troisième jour, le silence prit fin. La Parole jaillit du tombeau.

Marc 16.6–7 (SER) — 6 Il leur dit : Ne vous épouvantez pas ; vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié ; il est ressuscité, il n’est pas ici ; voici l’endroit où on l’avait déposé. 7 Mais allez dire à ses disciples…

Ils pensaient que la conversation était terminée. C’était un nouveau départ.

1 Corinthiens 15.3–4 (SER) — 3 Je vous ai transmis, avant tout, ce que j’avais aussi reçu : Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; 4 il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures,

Actes 5.42 (SER) — 42 Et chaque jour, au temple et dans les maisons, ils ne cessaient d’enseigner et d’annoncer la bonne nouvelle du Christ-Jésus.

2.4. Nous prêchons parce que les apôtres se sont donnés comme priorité de prêcher la Parole de Dieu :

Actes 6:2 (LSG) — Les douze convoquèrent tous les disciples, et dirent: Il n’est pas convenable que nous renoncions à la prédication de la parole de Dieu, pour servir aux tables.

Étienne, l’un des sept « diacres », fut tué à cause de sa prédication, mais ceux qui fuyaient la persécution allèrent partout prêcher la parole.

Actes 8.4–5 (SER) — 4 Ceux donc qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, en annonçant la bonne nouvelle de la parole. 5 Philippe, descendu dans une ville de la Samarie, y prêcha le Christ.

Actes 8.12 (SER) — 12 Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser.

Pierre et Jean…

Actes 8.25 (SER) — 25 Après avoir rendu témoignage et annoncé la parole du Seigneur, ils retournèrent à Jérusalem, en évangélisant plusieurs villages des Samaritains.

Actes 8.40 (SER) — 40 Quant à Philippe, il se trouva dans Azot, puis il évangélisa toutes les villes par lesquelles il passait jusqu’à son arrivée à Césarée.

Saul (Paul) prêcha avec assurance au nom du Seigneur :

Actes 9.27–28 (LSG) — 27 Alors Barnabas, l’ayant pris avec lui, le conduisit vers les apôtres, et leur raconta comment sur le chemin Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment à Damas il avait prêché franchement au nom de Jésus. 28 Il allait et venait avec eux dans Jérusalem, et s’exprimait en toute assurance au nom du Seigneur.

Pierre dit à Corneille que Jésus nous a commandé de prêcher le Christ :

Actes 10.42 (SER) — 42 Et Jésus nous a commandé de prêcher au peuple et d’attester qu’il a été lui-même désigné par Dieu comme juge des vivants et des morts.

Actes 11.20 (SER) — 20 Il y eut cependant parmi eux quelques hommes de Chypre et de Cyrène, qui, venus à Antioche, parlèrent aussi aux Grecs et leur annoncèrent la bonne nouvelle du Seigneur Jésus.

Paul et Barnabas prêchèrent dans toute la Galatie :

Actes 14.7 (SER) — 7 Ils y annoncèrent l’Évangile.

Actes 14.21 (SER) — 21 Après avoir évangélisé cette ville et fait un assez grand nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Iconium et à Antioche ;

Ils ont prêché dans leur église d’envoi à Antioche.

Actes 15.35 (SER) — 35 Paul et Barnabas séjournèrent à Antioche, enseignant et annonçant, avec beaucoup d’autres, la bonne nouvelle de la parole du Seigneur.

Paul, Silas et Luc ont compris que Dieu les avait appelés à prêcher l’Évangile en Europe :

Actes 16:10 (LSG) — Après la vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à passer en Macédoine, pensant que Dieu nous appelait à y annoncer l’Évangile .

Paul a prêché aux philosophes à Athènes, en Grèce :

Actes 17.18 (SER) — 18 Quelques philosophes épicuriens et stoïciens se mirent à parler avec lui. Et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? D’autres disaient : Il semble être un prédicateur de divinités étrangères ; cela, parce qu’il annonçait la bonne nouvelle de Jésus et de la résurrection.

Alors pourquoi prêchons-nous ?

« La prédication est une parole de Dieu, notre parole sur Dieu et la parole de Dieu à nous. Nous prêchons parce que Dieu parle, et la manière qu’il a choisie de s’exprimer est la prédication.[12] »

1 Corinthiens 1.21 (SER) — 21 Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication.

3. Alors, que devons-nous prêcher ?

  • Ni nous-mêmes, ni les histoires de coutumes, ni les contes de femmes, ni nos opinions (1 Timothée 4:7)
  • Pas un autre évangile, un autre Jésus, une doctrine différente ou une nouvelle révélation (2 Corinthiens 11:4 ; 1 Timothée 6:3 ; Galates 1:6).

« La prédication n’a pas affaire avec nos paroles ; elle concerne la parole de Dieu.[13] »

« La prédication permet au Christ ressuscité de marcher parmi son peuple et de mener sa vie à sa guise.[14] »

Notre rôle est d’être fidèle à la Parole.

Un ambassadeur ne détermine pas le message:

Lorsque George P. Shultz était secrétaire d’État des États-Unis, il invitait chaque nouvel ambassadeur américain à venir le rencontrer dans son bureau. Il faisait tourner le globe terrestre situé dans son bureau et demandait à l’ambassadeur de pointer son pays. À chaque fois, le nouvel ambassadeur désignait le pays dans lequel il avait été affecté. Shultz corrigeait alors l’ambassadeur et lui disait : « Votre pays, ce sont les États-Unis. Ne l’oubliez jamais.[15] »

Pasteur, vous êtes un ambassadeur du Seigneur Jésus-Christ. Ne l’oubliez jamais.

« Un sermon fidèle communique ce que Dieu veut dire, dans la puissance du Saint-Esprit, plutôt que ce que nous voulons entendre.[16] »

On dit que le Vanuatu est « une nation chrétienne avec des valeurs mélanésiennes ». Je préférerais que ce soit une nation mélanésienne avec des valeurs chrétiennes.

Hébreux 13.8–9 (SER) — 8 Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et pour l’éternité. 9 Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes de doctrines étrangères…

Jésus ne change pas ; nous ne devons donc pas nous laisser entraîner par des doctrines étrangères, des soi-disant révélations, tout vent de doctrine.

Que devons-nous donc prêcher ?

  • Nous devons prêcher le Christ.
  • Nous devons prêcher l’Évangile.
  • Nous devons prêcher le royaume de Dieu.
  • Nous devons prêcher la Parole.

L’apôtre Paul, écrivant depuis sa prison à l’église de Colosses, ne leur demande pas de prier pour sa libération. Non. Il leur demande de prier pour que Dieu ouvre une porte à la Parole, pour annoncer le mystère du Christ.

Colossiens 4.3 (S21) — 3 Priez en même temps pour nous: que Dieu nous ouvre une porte pour la parole afin que je puisse annoncer le mystère de Christ, à cause duquel je suis emprisonné,

2 Thessaloniciens 3.1 (SER) — 1 Au reste, frères, priez pour nous, afin que la parole du Seigneur se répande et soit glorifiée comme elle l’est chez vous,

Dans la deuxième épître à Timothée, nous trouvons Paul en prison. Son départ est proche ; il va bientôt être exécuté. Il ordonne à Timothée de prêcher la Parole avec la plus solennelle des instructions :

2 Timothée 3.16–4.2 (SER) — 16 Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, 17 afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne. 1 Je t’adjure, devant Dieu et devant le Christ-Jésus qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son avènement et de son royaume, 2 prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, convaincs, reprends, exhorte, avec toute patience et en instruisant.

Prêchez la Parole ! La Parole est suffisante. Elle est « utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, 17 afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne » (2 Timothée 3:16–17, SER).

La phrase suivante nous charge de ce que nous devons prêcher : prêcher la Parole.

  • C’est utile pour enseigner, alors enseignez la Parole.
  • C’est utile pour convaincre, alors convainquez !
  • Il est utile de redresser, alors redressez et exhortez.
  • C’est utile pour la formation, alors prêchez-la !

Notez bien le lien entre les Écritures inspirées de Dieu et la prédication. Notre tâche est de prêcher les Écritures qui sont la Parole de Dieu.

4. Comment devons-nous prêcher ?

1 Timothée 4.13 (BDS) — 13 En attendant ma venue, consacre-toi à la lecture publique des Ecritures, à la prédication et à l’enseignement.

Il y a ici trois mots clés : lire, prêcher et enseigner. Nous y reviendrons plus tard, mais c’est à cela que nous devons nous consacrer. En bref, notre tâche est d’ouvrir la Parole de Dieu, de la lire clairement et distinctement (Nehemie 8:8), de l’expliquer en en donnant le sens, et de l’appliquer.

Nous sommes des ministres de la réconciliation. C’est par la prédication de la Parole que nous accomplissons notre ministère de réconciliation :

2 Corinthiens 5.17–20 (SER) — 17 Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici : (toutes choses) sont devenues nouvelles. 18 Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation. 19 Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte aux hommes de leurs fautes, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu !

5. La mission : faire des disciples

« Le leadership n’est nécessaire que si un groupe a pour ordre d’aller quelque part. Sans mission, il n’y a pas besoin de leader.[17] »

Matthieu 28.18–20 (SER) — 18 Jésus s’approcha et leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. 19 Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, 20 et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.

« Le leadership n’est nécessaire que si un groupe a pour ordre d’aller quelque part. » — William Willimon

C’est ce qu’on appelle la Grande Mission ou le Grand Mandat. Avant son ascension à la droite de Dieu, Jésus nous a donné nos derniers ordres de marche et la norme selon laquelle nos ministères seront mesurés : « faites… des disciples ». Faisons-nous des disciples ?

Qu’est-ce qu’un disciple ?

Luc 6.40 (SER) — 40 Le disciple n’est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître.

Luc 6.46 (SER) — 46 Pourquoi m’appelez-vous : Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ?

Nous pensons avoir fait un disciple lorsque quelqu’un s’avance pour prier. Non.

Nous pensons avoir fait un disciple quand quelqu’un se fait baptiser. Non. Ce n’est que la première étape de l’obéissance au Christ. Jésus nous dit qu’après avoir baptisé le nouveau converti, nous devons lui apprendre à obéir à tout ce qu’il nous a commandé.

Il ne s’agit pas de venir à l’église, de faire une offrande, de chanter des chants de louange : les conduisons-nous à être comme Christ ?

C’est pourquoi nous devons prêcher. Nous devons les conduire à une obéissance totale au Christ.

Lorsque Jésus prêche le Sermon sur la montagne, il ne se contente pas de partager des informations. Il ne se contente pas de donner des Béatitudes et de corriger des interprétations de l’Écriture. Il conclut son message en appelant ses auditeurs à écouter et à faire ce qu’il a prêché. Il les guide.

Sa prédication était un appel à

  • être le sel de la terre (Matthieu 5:13)
  • être la lumière du monde (5:16)
  • aimer nos ennemis (5:44).
  • être comme notre Père qui est dans les cieux (5:48).
  • amasser des trésors dans le ciel (6:20).
  • chercher premièrement le royaume et la justice de Dieu (6:33).
  • se méfier des faux docteurs (7:15).
  • faire la volonté de notre Père qui est dans les cieux (7:21).

« La prédication et le leadership sont indissociables.[18] »

Jésus nous dit comment faire des disciples :

Matthieu 28:20 (BDS) — et apprenez-leur à obéir à tout ce que je vous ai prescrit.

C’est la question qu’il faut se poser pour chaque activité : s’agit-il d’enseigner à l’Église à obéir à ce que le Christ nous a commandé de faire ?

Avons-nous besoin d’écoles de formation de disciples ? Chaque église doit être un lieu de formation de disciples. Pasteur, Dieu vous a appelé à faire des disciples. Si vous ne faites pas de disciples, que faites-vous ? Chaque ministère sera évalué selon cette norme : produit-il des disciples, des croyants qui obéissent à tout ce que le Seigneur nous a commandé ? Votre prédication, le ministère de la jeunesse, l’école du dimanche, le ministère des femmes, le ministère des hommes : faites-vous des disciples ? Chaque activité : cette activité incite-t-elle les gens à accomplir notre mission de faire des disciples ?

Je vois des activités dans les églises qui représentent des heures de répétition au cours desquelles les jeunes exécutent certains mouvements sur une musique enregistrée. Des heures passées à apprendre aux jeunes à suivre une bande sonore, souvent dans une langue qu’ils ne comprennent pas, pour divertir les saints le dimanche matin. C’est un divertissement pour l’église. Mais le divertissement n’est pas l’adoration. Nous regardons. Nous observons. Nous voyons. Nous applaudissons . Pourquoi ? Parce que la prédication a diminué. Il n’y a qu’une seule Personne dans l’auditoire, l’Éternel Dieu, et tout ce que nous faisons das sa maison devrait se passer pour diriger nos regards sur Lui.

Je comprends que toutes les réunions ne doivent pas nécessairement être consacrées à l’étude de la Bible. Il doit y avoir des moments de communion et d’amitié.

Mais nous devons nous demander si ces activités conduisent les gens à devenir des disciples. Équipe-t-on nos jeunes de toute l’armure de Dieu pour qu’ils puissent résister à la tentation lorsqu’ils grandiront ?

Nous prêchons pour le changement. Nous prêchons pour donner une vision. Nous prêchons pour faire des disciples. Nous prêchons pour la transformation.

La transformation est-elle en cours ? C’est le but. C’est la volonté de Dieu.

Romains 8.29 (SER) — 29 Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin qu’il soit le premier-né d’un grand nombre de frères.

Romains 12.2 (SER) — 2 Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréable et parfait.

Nous prêchons pour

  • transformer les pécheurs en saints,
  • transformer les croyants en disciples,
  • transformer les auditeurs de la Parole en pratiquants de la Parole,
  • transformer l’esprit, la pensée, les valeurs et la vision du monde de chaque auditeur pour qu’il soit comme Christ.

Éphésiens 4 nous dit que le Christ a donné des pasteurs à l’Église

Éphésiens 4.12–16 (SER) — 12 pour le perfectionnement des saints. Cela en vue de l’œuvre du service et de l’édification du corps du Christ, 13 jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite du Christ. 14 Ainsi nous ne serons plus des enfants, flottants et entraînés à tout vent de doctrine, joués par les hommes avec leur fourberie et leurs manœuvres séductrices, 15 mais en disant la vérité avec amour, nous croîtrons à tous égards en celui qui est le chef, Christ. 16 De lui, le corps tout entier bien ordonné et cohérent, grâce à toutes les jointures qui le soutiennent fortement, tire son accroissement dans la mesure qui convient à chaque partie, et s’édifie lui-même dans l’amour.

Nous devons prêcher pour conduire les auditeurs à la maturité chrétienne, afin qu’ils grandissent en atteignant « la mesure de la stature parfaite du Christ ».

Considérez Josué 24, lorsque les Israélites s’étaient emparés de la plus grande partie du pays de Canaan et s’étaient installés dans le pays. C’est alors que Josué convoqua le peuple et lui dit[19] :

Josué 24.14–15 (SER) — 14 Maintenant, craignez l’Éternel et servez-le avec intégrité et fidélité. Otez les dieux qu’ont servis vos pères, de l’autre côté du fleuve et en Égypte, et servez l’Éternel. 15 Et si vous ne pensez pas devoir servir l’Éternel, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir : ou les dieux que servaient vos pères au-delà du fleuve, ou les dieux des Amoréens dans le pays desquels vous habitez. Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel.

Le peuple répondit : « Loin de nous la pensée d’abandonner l’Éternel pour servir d’autres dieux ! » (v. 16). Et ils dirent : « Nous aussi, nous servirons l’Éternel, car il est notre Dieu » (v. 18).

Josué dirigeait par la prédication. Il exerçait une influence de leadership par la proclamation de ses paroles et le témoignage de sa vie. Suivons cet exemple.

Celui qui prêche est celui qui dirige.

Voir aussi :


  1. Murray Capill, https://au.thegospelcoalition.org/article/preachers-are-leaders/  ↩

  2. Capill.  ↩

  3. Capill.  ↩

  4. Capill.  ↩

  5. Mohler, The Conviction to Lead, 91 in Capill, https://au.thegospelcoalition.org/article/preachers-are-leaders/Capill, https://au.thegospelcoalition.org/article/preachers-are-leaders/  ↩

  6. https://research.lifeway.com/2016/02/11/four-reasons-why-preaching-is-leading/  ↩

  7. Willimon, Leading with the Sermon.  ↩

  8. Willimon.  ↩

  9. Willimon.  ↩

  10. Willimon.  ↩

  11. Willimon.  ↩

  12. Willimon.  ↩

  13. Willimon.  ↩

  14. Willimon.  ↩

  15. John Currie, The Pastor as Leader: Principles and Practices for Connecting Preaching and Leadership (Wheaton, IL: Crossway, 2024), 26.  ↩

  16. Willimon.  ↩

  17. Willimon.  ↩

  18. Willimon.  ↩

  19. Willimon.  ↩

Mohler : 7d. Le pasteur comme théologien (partie 4)

He is not silent La prédication et la doctrine

Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).

Pour les autres articles sur ce livre He Is Not Silent, cliquer ici.

Nous avons pris plus de temps pour considérer le contenu de ce chapitre concernant le pasteur en tant que théologien. Ayant déjà considéré l’appel du pasteur, la concentration du pasteur et la conviction du pasteur, Dr Mohler poursuit son sujet sous la rubrique suivante :

4. LA CONFESSION DU PASTEUR

Le ministère du pasteur est enraciné en et découle de la confession de foi du pasteur, c’est-à-dire de ses convictions personnelles profondes. L’appel et le devoir du pasteur ne sont pas à présenter l’enseignement et la théologie de la Bible avec un détachement académique, neutre ou objectif. Le pasteur est appelé par le Maître, touché et transformé par la vérité, possédé d’une conviction profonde qui le rend passionné pour transmettre cette vision et cette conviction aux membres de son église.

Le pasteur devrait être prêt à définir, défendre et documenté ses propres convictions profondes qui dérivent de sa propre étude méticuleuse de la Parole de Dieu et de sa connaissance de l’enseignement fidèle de l’église. »

L’autorité de notre prédication ne dérive pas de notre expérience ni de notre conviction ; elle provient de la Parole de Dieu. Pourtant, la conviction personnelle n’est pas sans importance. Comme dit Phillips Brooks, « La prédication est la vérité communiquée au travers de la personnalité. » Tout prédicateur est sous le mandat que transmit Paul à Timothée :

Retiens dans la foi et dans l’amour qui est en Christ-Jésus, le modèle des saines paroles que tu as reçues de moi. Garde le bon dépôt par le Saint-Esprit qui habite en nous. (2 Timothée 1:13-14)


Le pasteur qui

n’est nullement théologien

n’est nullement pasteur.

—Albert Mohler


Mohler conclut ce chapitre en disant :

Autrement dit, nous sommes les intendants des saines paroles et les gardiens du trésor doctrinal qui nous fut confié au cœur même de notre appel en tant que pasteurs. Le pasteur qui n’est nullement théologien n’est nullement pasteur.

Pour les autres articles sur ce livre He Is Not Silent, cliquer ici.

Mohler : 7d. Le pasteur comme théologien (partie 4)

He is not silent La prédication et la doctrine

Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).

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Nous avons pris plus de temps pour considérer le contenu de ce chapitre concernant le pasteur en tant que théologien. Ayant déjà considéré l’appel du pasteur, la concentration du pasteur et la conviction du pasteur, Dr Mohler poursuit son sujet sous la rubrique suivante :

4. LA CONFESSION DU PASTEUR

Le ministère du pasteur est enraciné en et découle de la confession de foi du pasteur, c’est-à-dire de ses convictions personnelles profondes. L’appel et le devoir du pasteur ne sont pas à présenter l’enseignement et la théologie de la Bible avec un détachement académique, neutre ou objectif. Le pasteur est appelé par le Maître, touché et transformé par la vérité, possédé d’une conviction profonde qui le rend passionné pour transmettre cette vision et cette conviction aux membres de son église.

Le pasteur devrait être prêt à définir, défendre et documenté ses propres convictions profondes qui dérivent de sa propre étude méticuleuse de la Parole de Dieu et de sa connaissance de l’enseignement fidèle de l’église. »

L’autorité de notre prédication ne dérive pas de notre expérience ni de notre conviction ; elle provient de la Parole de Dieu. Pourtant, la conviction personnelle n’est pas sans importance. Comme dit Phillips Brooks, « La prédication est la vérité communiquée au travers de la personnalité. » Tout prédicateur est sous le mandat que transmit Paul à Timothée :

Retiens dans la foi et dans l’amour qui est en Christ-Jésus, le modèle des saines paroles que tu as reçues de moi. Garde le bon dépôt par le Saint-Esprit qui habite en nous. (2 Timothée 1:13-14)


Le pasteur qui

n’est nullement théologien

n’est nullement pasteur.

—Albert Mohler


Mohler conclut ce chapitre en disant :

Autrement dit, nous sommes les intendants des saines paroles et les gardiens du trésor doctrinal qui nous fut confié au cœur même de notre appel en tant que pasteurs. Le pasteur qui n’est nullement théologien n’est nullement pasteur.

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Mohler : 7c. Le pasteur comme théologien (partie 3)

La prédication et la doctrine

He is not silent Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).
 

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Dans ce chapitre sur “Le pasteur comme théologien”, le pasteur Mohler a déjà considéré l’appel du pasteur et la concentration du pasteur. Il poursuit son sujet sous la rubrique suivante :

LA CONVICTION DU PASTEUR

Mohler fait plusieurs remarques saisissantes dans cette section :

La santé de l’église dépend des pasteurs qui insufflent dans leur assemblée de fidèles une conviction profondément biblique et théologique ; le moyen principal pour transmettre cette conviction, c’est la prédication de la Parole de Dieu.

C’est la raison pour laquelle, dit Mohler, l’apôtre Paul a ordonné en termes les plus solennels à Timothée de prêcher la Parole :

Je t’adjure, devant Dieu et devant le Christ-Jésus qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son avènement et de son royaume, prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, convaincs, reprends, exhorte, avec toute patience et en instruisant (2 Timothée 4:1-2).

L’appel suprême du pasteur, c’est la prédication de la Parole.

“La prédication de la Parole de Dieu est la première marque de l’église.” —Martin LutherComme Martin Luther a justement affirmé, la prédication de la Parole de Dieu est la première marque de l’église. Où qu’elle se trouve, on trouve l’église. Où qu’elle soit absente, il n’y a pas d’église, quoi que d’autres personnes puissent prétendre.

…c’est au travers de la prédication par exposition de la Parole de Dieu que la connaissance biblique est transmise à l’assemblée, et le people de Dieu est armé de conviction profondément théologique. Autrement dit, la conviction du pasteur au sujet de la prédication théologique devient le fondement pour le transfert de ces convictions au cœur du peuple de Dieu. L’agent divin de ce transfert est le Saint-Esprit qui ouvre le cœur, les yeux et les oreilles pour entendre, comprendre et recevoir la Parole de Dieu. Mais le prédicateur a aussi une responsabilité — c’est d’être clair, spécifique, systématique et complet en présentant la vérité biblique qui construit une compréhension biblique de la foi et de la vie chrétiennes.

C’est pour cette raison que Paul a pu dire : “Je glorifie mon ministère” (Romains 11:13). Ne sous-estimons pas la gloire de notre appel. C’est à travers le ministère de la prédication de la Parole de Dieu, ministère que Dieu nous a confié, que Dieu accomplit son œuvre dans l’église. Approchons nous de la tâche avec une conviction de la gloire du ministère, avec la joie d’être au service de Dieu, et avec le sérieux que mérite la dignité de cet appel.

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Mohler : 7c. Le pasteur comme théologien (partie 3)

La prédication et la doctrine

He is not silent Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).
 

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Dans ce chapitre sur “Le pasteur comme théologien”, le pasteur Mohler a déjà considéré l’appel du pasteur et la concentration du pasteur. Il poursuit son sujet sous la rubrique suivante :

LA CONVICTION DU PASTEUR

Mohler fait plusieurs remarques saisissantes dans cette section :

La santé de l’église dépend des pasteurs qui insufflent dans leur assemblée de fidèles une conviction profondément biblique et théologique ; le moyen principal pour transmettre cette conviction, c’est la prédication de la Parole de Dieu.

C’est la raison pour laquelle, dit Mohler, l’apôtre Paul a ordonné en termes les plus solennels à Timothée de prêcher la Parole :

Je t’adjure, devant Dieu et devant le Christ-Jésus qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son avènement et de son royaume, prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, convaincs, reprends, exhorte, avec toute patience et en instruisant (2 Timothée 4:1-2).

L’appel suprême du pasteur, c’est la prédication de la Parole.

“La prédication de la Parole de Dieu est la première marque de l’église.” —Martin LutherComme Martin Luther a justement affirmé, la prédication de la Parole de Dieu est la première marque de l’église. Où qu’elle se trouve, on trouve l’église. Où qu’elle soit absente, il n’y a pas d’église, quoi que d’autres personnes puissent prétendre.

…c’est au travers de la prédication par exposition de la Parole de Dieu que la connaissance biblique est transmise à l’assemblée, et le people de Dieu est armé de conviction profondément théologique. Autrement dit, la conviction du pasteur au sujet de la prédication théologique devient le fondement pour le transfert de ces convictions au cœur du peuple de Dieu. L’agent divin de ce transfert est le Saint-Esprit qui ouvre le cœur, les yeux et les oreilles pour entendre, comprendre et recevoir la Parole de Dieu. Mais le prédicateur a aussi une responsabilité — c’est d’être clair, spécifique, systématique et complet en présentant la vérité biblique qui construit une compréhension biblique de la foi et de la vie chrétiennes.

C’est pour cette raison que Paul a pu dire : “Je glorifie mon ministère” (Romains 11:13). Ne sous-estimons pas la gloire de notre appel. C’est à travers le ministère de la prédication de la Parole de Dieu, ministère que Dieu nous a confié, que Dieu accomplit son œuvre dans l’église. Approchons nous de la tâche avec une conviction de la gloire du ministère, avec la joie d’être au service de Dieu, et avec le sérieux que mérite la dignité de cet appel.

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Mohler : 6b. La prédication de la grande histoire de la Bible (2e partie)

« Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous… ? » (Luc 24:32).

He is not silent Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).
 

Pour les autres articles sur ce livre “He Is Not Silent”, cliquer ici.

Dr Mohler parle dans la première partie de ce chapitre du métarécit que nous trouvons dans les Écritures, cette perspective qui englobe nos histoires individuelles et leur donne signification. Quand nous dévoilons à travers la prédication par exposition cette grande histoire de ce que fait Dieu dans l’univers, nous donnons aux auditeurs des points de repère et les orientons non seulement à la place du texte dans le grand plan des Écritures mais encore plus, nous les orientons à leur place dans le plan de Dieu. La présentation par Christ de ce que disaient les Écritures au sujet du Christ a embrasé le cœur des deux disciples :

« Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’il… nous expliquait les Écritures ? » (Luc 24:32).

Tout texte
—non seulement ceux que nous connaissons bien—crie du Seigneur Jésus-Christ.

Dans la deuxième partie de ce chapitre, Mohler explique que la Bible n’est pas « un compendium de nouvelles, mais un grand métarécit qui comprend la vie et l’œuvre de Dieu pour la rédemption du monde ». Notre prédication doit être déterminée par le texte—nous expliquons le texte et sa pertinence pour les auditeurs—mais notre responsabilité ne s’arrête pas là. Nous devons orienter les auditeurs à la place du texte dans les Écritures. C’est pourquoi il convient de prêcher des livres entiers en série. De cette manière nous prêcherons « tout le conseil de Dieu » (Actes 20:27) sans négliger des textes que nous éviterions autrement. L’enseignement et la méthode de Jésus démontrent que « Tout texte—non seulement ceux que nous connaissons bien—crie du Seigneur Jésus-Christ. » En « commençant par Moïse et par tous les prophètes, [Jésus] leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait » (Luc 24:27).

Mohler parle de quatre grands mouvements dans la structure de la Bible et dans le plan de Dieu—création, chute, rédemption et consommation—qui indiquent notre besoin de Jésus-Christ.

Le premier mouvement : Création

Il existe deux explications pour l’origine de l’univers : soit l’univers est le résultat de causes naturelles, matérialistes et évolutionnistes, et que tout existe par hasard ; soit l’univers est le résultat intentionnel de la Première cause non causée : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1:1). Soit nous ne sommes qu’une sorte d’accident biologique, soit nous sommes les seuls êtres vivants qui avons été créés à l’image de Dieu devant qui nous devrons rendre compte. Cette interprétation biblique donne signification à tout aspect de la vie et a de l’impact sur notre manière de nous comporter dans ce monde. Notre réponse à cette question touche tout aspect de la vie : « de la sexualité, à l’inviolabilité de la vie, à la signification de notre travail, à la signification de la vie même ». Notre tâche comme prédicateurs est de transmettre aux auditeurs une vision de la réalité qui les oriente en tant que créatures au Créateur.

Le deuxième mouvement : Chute

La création n’explique pas toute la réalité. Nous ne pouvons comprendre notre condition actuelle sans référence à la chute d’homme dans Genèse 3. Nous ne sommes plus dans le jardin d’Éden. Notre péché a tout changé. Nous ne sommes pas des êtres moralement bons ou même neutres :

La chute explique pourquoi nous sommes qui nous sommes, pourquoi nous faisons ce que nous faisons, pourquoi nous cachons ce que nous cachons. Elle explique pourquoi la société humaine est ce qu’elle est, pourquoi les divertissements sont tels qu’ils le sont, pourquoi nos époux sont tels qu’ils le sont. Elle explique pourquoi nos enfants n’ont pas besoin que l’on leur apprend à pécher, et pourquoi nous fermons nos portes à clé. Elle explique pourquoi nous ne sommes jamais satisfaits, jamais contents, jamais vraiment en paix.

Encore plus important, la chute explique pourquoi nous sommes spirituellement morts, et pourquoi nous le méritons : la condamnation et le jugement éternel sont la seule réponse juste d’un Dieu saint à la réalité de ce que nous sommes et de ce que nous avons fait.

Le troisième mouvement : Rédemption

Si ce n’était pour ce troisième mouvement, nous pourrions dire avec les épicuriens : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. » Mais Dieu a fait pour nous ce que nous ne pouvions faire pour nous-mêmes : il a agi pour nous sauver de notre péché. En nous rachetant, il se glorifie, démontre sa sainteté et révèle qu’il est plus que notre Créateur : il est aussi notre Rédempteur. « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait (devenir) péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5:21 SER). En Christ, Dieu a accompli un reversement cosmologique qui dépasse notre imagination.

Si nos gens imaginent que l’évangile est une petite histoire qui nous permet de nous lier d’amitié avec Jésus pour marcher seul à seul avec lui dans un jardin, s’ils ne comprennent pas quelle est la grandeur de leur salut du péché, nous les dépouillons de l’évangile.

Chaque fois que nous prêchons, nous devons créer une dissonance dans l’esprit de nos auditeurs. Nous devons déclarer notre misère, notre péché et notre impuissance, et nous devons avouer franchement que nous ne pouvons pas résoudre le problème. Alors nous proclamons l’évangile. Nous démontrons à nos gens comment Dieu lui-même a fait ce que nous étions totalement incapables de faire. Nous leur disons que le problème du péché n’était résolu que quand le Fils de Dieu sans péché mourut sur la croix comme substitut pour son peuple.

Le quatrième mouvement : Consommation

La consommation dépassera la gloire de la création. Il ne s’agit pas d’un simple rétablissement de la création mais la création d’un nouveau ciel et d’une nouvelle terre (Apocalypse 21:1).

Dans le jardin d’Éden, Adam et Ève connaissaient certainement beaucoup de chants qu’ils pouvaient chanter à la gloire de Dieu comme Créateur, mais ils ne savaient pas chanter « Digne est l’agneau ! » [Apocalypse 5:9-12] Nous sommes plus privilégiés que l’étaient Adam et Ève dans le jardin. Nous pourrons chanter : « Digne est l’agneau qui a été immolé ! »

Raconter l’histoire entière

Bien des chrétiens meurent de faim spirituelle parce qu’ils ne connaissent pas le grand métarécit de la Bible. Ils ne connaissent que beaucoup de petites histoires bibliques sans comprendre leur rapport ou leur rapport avec ce que Dieu est en train de faire. Chaque fois que nous prêchons, nous devons aider nos auditeurs à voir la place du texte que nous prêchons dans le grand plan de Dieu ainsi que leur place dans le texte et dans le plan de Dieu. Nous devrions être passionnés de dévoiler la grande histoire de l’évangile pour que les gens se disent : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’il nous expliquait les Écritures ? »

Un témoignage

J’avais 13 ou 14 ans quand le pasteur de notre église, qui était aussi mon grand-père, a fait une étude biblique un mercredi soir sur le métarécit de la Bible. En une heure il a présenté l’histoire de toute la Bible, de la création à la consommation en survolant la Bible entière. Pour la première fois de ma vie, je comprenais le rapport entre toutes les histoires bibliques et leur part dans le grand plan de Dieu. C’était pour moi un point tournant dans ma compréhension de la Bible et de ce que Dieu faisait. Cela fait 40 ans, mais je me souviens bien de cette soirée quand j’ai saisi la cohérence des histoires diverses et leur place dans l’intégralité du plan de Dieu. C’est ce que nous devrions faire en partie chaque fois que nous prêchons la Parole de Dieu pour ainsi embraser le cœur des disciples.

Pour les autres articles sur ce livre “He Is Not Silent”, cliquer ici.

Mohler : 6b. La prédication de la grande histoire de la Bible (2e partie)

« Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous… ? » (Luc 24:32).

He is not silent Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).
 

Pour les autres articles sur ce livre “He Is Not Silent”, cliquer ici.

Dr Mohler parle dans la première partie de ce chapitre du métarécit que nous trouvons dans les Écritures, cette perspective qui englobe nos histoires individuelles et leur donne signification. Quand nous dévoilons à travers la prédication par exposition cette grande histoire de ce que fait Dieu dans l’univers, nous donnons aux auditeurs des points de repère et les orientons non seulement à la place du texte dans le grand plan des Écritures mais encore plus, nous les orientons à leur place dans le plan de Dieu. La présentation par Christ de ce que disaient les Écritures au sujet du Christ a embrasé le cœur des deux disciples :

« Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’il… nous expliquait les Écritures ? » (Luc 24:32).

Tout texte
—non seulement ceux que nous connaissons bien—crie du Seigneur Jésus-Christ.

Dans la deuxième partie de ce chapitre, Mohler explique que la Bible n’est pas « un compendium de nouvelles, mais un grand métarécit qui comprend la vie et l’œuvre de Dieu pour la rédemption du monde ». Notre prédication doit être déterminée par le texte—nous expliquons le texte et sa pertinence pour les auditeurs—mais notre responsabilité ne s’arrête pas là. Nous devons orienter les auditeurs à la place du texte dans les Écritures. C’est pourquoi il convient de prêcher des livres entiers en série. De cette manière nous prêcherons « tout le conseil de Dieu » (Actes 20:27) sans négliger des textes que nous éviterions autrement. L’enseignement et la méthode de Jésus démontrent que « Tout texte—non seulement ceux que nous connaissons bien—crie du Seigneur Jésus-Christ. » En « commençant par Moïse et par tous les prophètes, [Jésus] leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait » (Luc 24:27).

Mohler parle de quatre grands mouvements dans la structure de la Bible et dans le plan de Dieu—création, chute, rédemption et consommation—qui indiquent notre besoin de Jésus-Christ.

Le premier mouvement : Création

Il existe deux explications pour l’origine de l’univers : soit l’univers est le résultat de causes naturelles, matérialistes et évolutionnistes, et que tout existe par hasard ; soit l’univers est le résultat intentionnel de la Première cause non causée : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1:1). Soit nous ne sommes qu’une sorte d’accident biologique, soit nous sommes les seuls êtres vivants qui avons été créés à l’image de Dieu devant qui nous devrons rendre compte. Cette interprétation biblique donne signification à tout aspect de la vie et a de l’impact sur notre manière de nous comporter dans ce monde. Notre réponse à cette question touche tout aspect de la vie : « de la sexualité, à l’inviolabilité de la vie, à la signification de notre travail, à la signification de la vie même ». Notre tâche comme prédicateurs est de transmettre aux auditeurs une vision de la réalité qui les oriente en tant que créatures au Créateur.

Le deuxième mouvement : Chute

La création n’explique pas toute la réalité. Nous ne pouvons comprendre notre condition actuelle sans référence à la chute d’homme dans Genèse 3. Nous ne sommes plus dans le jardin d’Éden. Notre péché a tout changé. Nous ne sommes pas des êtres moralement bons ou même neutres :

La chute explique pourquoi nous sommes qui nous sommes, pourquoi nous faisons ce que nous faisons, pourquoi nous cachons ce que nous cachons. Elle explique pourquoi la société humaine est ce qu’elle est, pourquoi les divertissements sont tels qu’ils le sont, pourquoi nos époux sont tels qu’ils le sont. Elle explique pourquoi nos enfants n’ont pas besoin que l’on leur apprend à pécher, et pourquoi nous fermons nos portes à clé. Elle explique pourquoi nous ne sommes jamais satisfaits, jamais contents, jamais vraiment en paix.

Encore plus important, la chute explique pourquoi nous sommes spirituellement morts, et pourquoi nous le méritons : la condamnation et le jugement éternel sont la seule réponse juste d’un Dieu saint à la réalité de ce que nous sommes et de ce que nous avons fait.

Le troisième mouvement : Rédemption

Si ce n’était pour ce troisième mouvement, nous pourrions dire avec les épicuriens : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. » Mais Dieu a fait pour nous ce que nous ne pouvions faire pour nous-mêmes : il a agi pour nous sauver de notre péché. En nous rachetant, il se glorifie, démontre sa sainteté et révèle qu’il est plus que notre Créateur : il est aussi notre Rédempteur. « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait (devenir) péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5:21 SER). En Christ, Dieu a accompli un reversement cosmologique qui dépasse notre imagination.

Si nos gens imaginent que l’évangile est une petite histoire qui nous permet de nous lier d’amitié avec Jésus pour marcher seul à seul avec lui dans un jardin, s’ils ne comprennent pas quelle est la grandeur de leur salut du péché, nous les dépouillons de l’évangile.

Chaque fois que nous prêchons, nous devons créer une dissonance dans l’esprit de nos auditeurs. Nous devons déclarer notre misère, notre péché et notre impuissance, et nous devons avouer franchement que nous ne pouvons pas résoudre le problème. Alors nous proclamons l’évangile. Nous démontrons à nos gens comment Dieu lui-même a fait ce que nous étions totalement incapables de faire. Nous leur disons que le problème du péché n’était résolu que quand le Fils de Dieu sans
péché mourut sur la croix comme substitut pour son peuple.

Le quatrième mouvement : Consommation

La consommation dépassera la gloire de la création. Il ne s’agit pas d’un simple rétablissement de la création mais la création d’un nouveau ciel et d’une nouvelle terre (Apocalypse 21:1).

Dans le jardin d’Éden, Adam et Ève connaissaient certainement beaucoup de chants qu’ils pouvaient chanter à la gloire de Dieu comme Créateur, mais ils ne savaient pas chanter « Digne est l’agneau ! » [Apocalypse 5:9-12] Nous sommes plus privilégiés que l’étaient Adam et Ève dans le jardin. Nous pourrons chanter : « Digne est l’agneau qui a été immolé ! »

Raconter l’histoire entière

Bien des chrétiens meurent de faim spirituelle parce qu’ils ne connaissent pas le grand métarécit de la Bible. Ils ne connaissent que beaucoup de petites histoires bibliques sans comprendre leur rapport ou leur rapport avec ce que Dieu est en train de faire. Chaque fois que nous prêchons, nous devons aider nos auditeurs à voir la place du texte que nous prêchons dans le grand plan de Dieu ainsi que leur place dans le texte et dans le plan de Dieu. Nous devrions être passionnés de dévoiler la grande histoire de l’évangile pour que les gens se disent : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’il nous expliquait les Écritures ? »

Un témoignage

J’avais 13 ou 14 ans quand le pasteur de notre église, qui était aussi mon grand-père, a fait une étude biblique un mercredi soir sur le métarécit de la Bible. En une heure il a présenté l’histoire de toute la Bible, de la création à la consommation en survolant la Bible entière. Pour la première fois de ma vie, je comprenais le rapport entre toutes les histoires bibliques et leur part dans le grand plan de Dieu. C’était pour moi un point tournant dans ma compréhension de la Bible et de ce que Dieu faisait. Cela fait 40 ans, mais je me souviens bien de cette soirée quand j’ai saisi la cohérence des histoires diverses et leur place dans l’intégralité du plan de Dieu. C’est ce que nous devrions faire en partie chaque fois que nous prêchons la Parole de Dieu pour ainsi embraser le cœur des disciples.

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Mohler : 6a. La prédication de la grande histoire de la Bible (1ère partie)

« Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous… ? » (Luc 24:32).

He is not silent Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).
 

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Dr. Mohler constate la tendance de baser les sermons sur une petite partie du texte biblique tout en les isolant du reste des Écritures. Il avait déjà déclaré dans la préface : « La prédication devient une série d’exposés décousus sur des textes décousus. » Dans ce chapitre, il met l’accent sur le besoin de démontrer le rapport entre le texte que nous prêchons et la grande narration, souvent appelée le « métarécit » de la Bible. Faute de démontrer ce rapport, nos sermons deviennent moralisateurs. Il est trop facile, dit-il, de choisir une histoire bien connue, d’en retirer quelques points concernant ce que les gens devraient et ne devraient pas faire, et c’est fait. Mais cette sorte de prédication laissera l’église affaiblie et affamée parce que les chrétiens n’arriveront pas à se retrouver dans la grande histoire de ce que Dieu fait dans le monde.

Le rejet de la grande histoire

Nous prêchons à des gens postmodernes qui rejettent entièrement la notion d’une grande histoire. Ils n’acceptent pas qu’il y ait de métarécit ou de métadiscours auxquels tous les autres récits doivent rendre compte. Jean-François Lyotard, théoricien français d’un concept du « postmoderne » qui lui a valu une réputation mondiale[1], définissait le postmodernisme comme « l’incrédulité envers les métarécits ». Le Wikipédia donne l’explication suivante :

La thèse centrale de Lyotard est que les progrès des sciences ont à la fois rendu possible et exiger la fin de la crédulité à l’égard des métarécits de la Modernité, qui visent à donner des explications englobantes et totalisantes de l’histoire humaine, de son expérience et de son savoir.

Ainsi, les gens ne croient-ils plus aux Grands récits qui expliquaient la vie et lui imputaient une signification. Il n’existe que de petites histoires personnelles ou culturelles détachées d’autres histoires, des « tranches de vie » sans signification.

Le 20e siècle connaissait des métarécits qui ont échoué : le marxisme, le fascisme. Avec l’échec de ces métarécits, bien des gens ont abandonné la recherche d’un métarécit.

Un métarécit qui explique tous les autres récits

Mohler explique l’importance du métarécit qu’est le christianisme :

C’est pourquoi le christianisme semble comme une menace à tant de gens, car l’histoire chrétienne est un métarécit—une grande histoire qui explique toutes les autres histoires et à laquelle elles doivent rendre compte. Comme chrétiens, nous proclamons que nous sommes possédés par la seule histoire à laquelle toutes les autres histoires sont redevables. Par conséquent, quand nous partageons l’évangile chrétien avec quelqu’un, nous disons, « Oui, je veux entendre votre histoire, mais encore plus important, je veux que votre histoire soit absorbée dans une histoire différente et plus grande. Je veux placer votre histoire—votre petite histoire—dans le grand métarécit de que Dieu fait dans le monde afin que vous puissiez connaître Jésus-Christ comme Saveur et Seigneur, et ainsi savoir où vous êtes et qui vous êtes dans une manière tout à fait différente.

Quand nous prêchons, nous devons nous souvenir que ce que nous proclamons n’est pas simplement une petite histoire ni une séries de petites histoires. C’est le tout. Nous sommes responsables de présenter la grande histoire de l’œuvre de Dieu comme elle est narrée dans les Écritures.

C’est le Christ ressuscité qui introduit le métarécit des Écritures aux deux disciples sur le chemin d’Emmaüs dans Luc 24 :

Alors Jésus leur dit : Hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Le Christ ne devait-il pas souffrir de la sorte et entrer dans sa gloire ? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. Lorsqu’ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. Mais ils le pressèrent, en disant : Reste avec nous, car le soir approche, le jour est déjà sur son déclin. Il entra, pour rester avec eux. Pendant qu’il était à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction ; puis il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. Et ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? (Luc 24:25-32 SER)

Jésus leur dit en effet : « Pourquoi êtes-vous dans la confusion ? Ne lisez-vous pas la Bible ? » Il commençait avec Moïse, c’est-à-dire au commencement de la Bible, et procédait au travers des prophètes pour leur dire tout ce que la Bible disait le concernant. Leur réponse était ce que devait être la réponse des gens qui viennent d’entendre la prédication de la Parole de Dieu : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? » Si nous voulons que nos auditeurs aient ce même sentiment au sujet de l’évangile, nous devons leur présenter le même grand métarécit qu’a déroulé Jésus à ces deux disciples.

Chaque fois que nous prêchons un texte, nous avon
s deux responsabilités devant ce texte :

  1. Nous avons la responsabilité de le lire, de l’expliquer et de faire l’application à la vie de nos auditeurs.
  2. Nous devons orienter nos auditeurs à la place de ce texte dans le grand plan des Écritures. C’est pourquoi il nous convient de prêcher des livres entiers de la Bible, passage par passage. Tout texte indique le Seigneur Jésus-Christ.

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[1] http://www.magazine-litteraire.com/content/recherche/article?id=11526

Mohler : 6a. La prédication de la grande histoire de la Bible (1ère partie)

« Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous… ? » (Luc 24:32).

He is not silent Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).
 

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Dr. Mohler constate la tendance de baser les sermons sur une petite partie du texte biblique tout en les isolant du reste des Écritures. Il avait déjà déclaré dans la préface : « La prédication devient une série d’exposés décousus sur des textes décousus. » Dans ce chapitre, il met l’accent sur le besoin de démontrer le rapport entre le texte que nous prêchons et la grande narration, souvent appelée le « métarécit » de la Bible. Faute de démontrer ce rapport, nos sermons deviennent moralisateurs. Il est trop facile, dit-il, de choisir une histoire bien connue, d’en retirer quelques points concernant ce que les gens devraient et ne devraient pas faire, et c’est fait. Mais cette sorte de prédication laissera l’église affaiblie et affamée parce que les chrétiens n’arriveront pas à se retrouver dans la grande histoire de ce que Dieu fait dans le monde.

Le rejet de la grande histoire

Nous prêchons à des gens postmodernes qui rejettent entièrement la notion d’une grande histoire. Ils n’acceptent pas qu’il y ait de métarécit ou de métadiscours auxquels tous les autres récits doivent rendre compte. Jean-François Lyotard, théoricien français d’un concept du « postmoderne » qui lui a valu une réputation mondiale[1], définissait le postmodernisme comme « l’incrédulité envers les métarécits ». Le Wikipédia donne l’explication suivante :

La thèse centrale de Lyotard est que les progrès des sciences ont à la fois rendu possible et exiger la fin de la crédulité à l’égard des métarécits de la Modernité, qui visent à donner des explications englobantes et totalisantes de l’histoire humaine, de son expérience et de son savoir.

Ainsi, les gens ne croient-ils plus aux Grands récits qui expliquaient la vie et lui imputaient une signification. Il n’existe que de petites histoires personnelles ou culturelles détachées d’autres histoires, des « tranches de vie » sans signification.

Le 20e siècle connaissait des métarécits qui ont échoué : le marxisme, le fascisme. Avec l’échec de ces métarécits, bien des gens ont abandonné la recherche d’un métarécit.

Un métarécit qui explique tous les autres récits

Mohler explique l’importance du métarécit qu’est le christianisme :

C’est pourquoi le christianisme semble comme une menace à tant de gens, car l’histoire chrétienne est un métarécit—une grande histoire qui explique toutes les autres histoires et à laquelle elles doivent rendre compte. Comme chrétiens, nous proclamons que nous sommes possédés par la seule histoire à laquelle toutes les autres histoires sont redevables. Par conséquent, quand nous partageons l’évangile chrétien avec quelqu’un, nous disons, « Oui, je veux entendre votre histoire, mais encore plus important, je veux que votre histoire soit absorbée dans une histoire différente et plus grande. Je veux placer votre histoire—votre petite histoire—dans le grand métarécit de que Dieu fait dans le monde afin que vous puissiez connaître Jésus-Christ comme Saveur et Seigneur, et ainsi savoir où vous êtes et qui vous êtes dans une manière tout à fait différente.

Quand nous prêchons, nous devons nous souvenir que ce que nous proclamons n’est pas simplement une petite histoire ni une séries de petites histoires. C’est le tout. Nous sommes responsables de présenter la grande histoire de l’œuvre de Dieu comme elle est narrée dans les Écritures.

C’est le Christ ressuscité qui introduit le métarécit des Écritures aux deux disciples sur le chemin d’Emmaüs dans Luc 24 :

Alors Jésus leur dit : Hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Le Christ ne devait-il pas souffrir de la sorte et entrer dans sa gloire ? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. Lorsqu’ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. Mais ils le pressèrent, en disant : Reste avec nous, car le soir approche, le jour est déjà sur son déclin. Il entra, pour rester avec eux. Pendant qu’il était à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction ; puis il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. Et ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? (Luc 24:25-32 SER)

Jésus leur dit en effet : « Pourquoi êtes-vous dans la confusion ? Ne lisez-vous pas la Bible ? » Il commençait avec Moïse, c’est-à-dire au commencement de la Bible, et procédait au travers des prophètes pour leur dire tout ce que la Bible disait le concernant. Leur réponse était ce que devait être la réponse des gens qui viennent d’entendre la prédication de la Parole de Dieu : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? » Si nous voulons que nos auditeurs aient ce même sentiment au sujet de l’évangile, nous devons leur présenter le même grand métarécit qu’a déroulé Jésus à ces deux disciples.

Chaque fois que nous prêchons un texte, nous avons deux responsabilités devant ce texte :

  1. Nous avons la responsabilité de le lire, de l’expliquer et de faire l’application à la vie de nos auditeurs.
  2. Nous devons orienter nos auditeurs à la place de ce texte dans le grand plan des Écritures. C’est pourquoi il nous convient de prêcher des livres entiers de la Bible, passage par passage. Tout texte indique le Seigneur Jésus-Christ.

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[1] http://www.magazine-litteraire.com/content/recherche/article?id=11526

Mohler : 5. Un intendant de mystères – 2e partie : La responsabilité du prédicateur

He is not silent Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).

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Ayant considéré l’autorité du prédicateur, dans cette deuxième partie du chapitre 5, Mohler considère la responsabilité du prédicateur qui se trouve dans Colossiens 1:28,

C’est lui que nous annonçons, en avertissant tout homme et en instruisant tout homme en toute sagesse, afin de rendre tout homme parfait en Christ.

L’objectif du pasteur est de “rendre tout homme parfait en Christ” ! Pour le faire, notre tâche est triple : nous annonçons Christ, nous avertissons les hommes et nous les instruisons. Voilà le profil de notre “emploi”.

Nous annonçons Christ.

D’abord, nous annonçons Christ. Dans les versets précédents (Colossiens 1:26-27), Paul parle du mystère dont Dieu nous a chargés d’annoncer. Dans quel sens l’évangile est-il un mystère ? Bibliquement parlant, un mystère n’est pas quelque chose de mystérieux ; c’est plutôt le dessein éternel de Dieu qui était “caché de tout temps et à toutes les générations, mais dévoilé maintenant à ses saints” (Colossiens 1:26 ; voir aussi Éphésiens 3:6-11). “Le mystère du christianisme en est un qui a été publiquement révélé par Dieu dans l’incarnation, la mort, l’ensevelissement et la résurrection de Jésus-Christ.”

Tout simplement, le mystère est Christ. C’est lui que nous annonçons. Il est la cible de notre prédication.

C’est facile de dire, mais le faire exige une prédication par exposition qui est minutieuse, systématique et rigoureuse. Notre tâche est de démontrer comment Christ, mystère des âges, est révélé partout dans le tout des Écritures, dans l’Ancien Testament ainsi que dans le Nouveau. Autrement dit, nous devons peindre le tableau entier de la vérité du mystère de Jésus-Christ.

Trop de prédicateurs ont tendance à travailler dans un tout petit coin de la grande toile de l’œuvre de Dieu.

Charles Spurgeon a dit : “Je prends mon texte et me dirige tout droit vers la croix.”

Nous lisons dans Luc 24:27, que le Christ ressuscité en “commençant par Moïse et par tous les prophètes” a expliqué aux deux disciples “dans toutes les Ecritures ce qui le concernait”. Le grand prédicateur baptiste Charles Spurgeon a dit : “Je prends mon texte et me dirige tout droit vers la croix.” Ayant prêché la signification immédiate du texte, nous devons démontrer comment Jésus-Christ est l’accomplissement du texte. Nous annonçons Christ.

Nous avertissons tout homme.

Paul dit que c’est son intention d’avertir tout homme à travers sa prédication. Cette question d’avertir, d’admonester, de réprimander ou d’exhorter est un devoir qui n’est pas bien accepté ou apprécié. Pourtant, Paul le considérait comme faisant partie de la prédication.

Il est capital que nous réclamions la vérité que parmi les rôles du prédicateur est celui d’exposer l’erreur et de révéler le péché. Dans 2 Timothée 3:16-17, Paul dit à Timothée qu’en prêchant la Parole, il doit reprendre et corriger. Il doit assumer la responsabilité de dire aux gens qu’ils ont tort et que leur pensée a besoin de s’aligner avec l’Écriture.

Trop souvent la prédication est sans rapport avec la vie des auditeurs parce que le prédicateur ne fait pas l’application de la Parole. Les auditeurs restent dans leur indifférence parce que le prédicateur ne veut rien dire qui puisse troubler la conscience de ses adeptes. Ainsi ils peuvent continuer dans leur péché sans prise de conscience. Nous n’aurions pas tant de cas de fornication, de concubinage, de divorce, d’adultère, d’abus dans toutes ses formes, etc., sans parler des autre péchés encore “plus acceptables”, dans l’église si seulement le pasteur avertissait tout le monde des conséquences éternelles du péché. Paul le fait dans toutes ses épîtres. Pourquoi ne le fait-on pas aujourd’hui ? Trop souvent le prédicateur cherche à plaire aux hommes plutôt qu’à Dieu. Trop souvent il est lâche.

Nous instruisons tout homme.

Paul dit que la prédication de la Parole de Dieu inclut l’instruction ou l’enseignement des Écritures et l’application des Écritures à la vie des auditeurs. L’enseignement n’est pas limité à l’École de dimanche, au club des enfants ou à des cours bibliques. Je ne sais pas comment on peut prêcher la Parole de Dieu sans l’enseigner, mais j’ai entendu trop de prédications qui ne comportait pas d’instruction parce qu’elles consistaient en histoires personnelles, témoignages ou encore pire et non pas en la Parole de Dieu. Si nous sommes fidèles à la Parole de Dieu, nous instruirons tout homme dans la justice.

…afin de rendre tout homme parfait en Christ

 La puissance impressionnante de la prédication authentique se voit dans le fait que Dieu se sert de la prédication pour présenter ses saints complets en Christ.

 Comment les chrétiens croissent-ils ? Comment arriveront-ils à la maturité ? Comment le processus de la sanctification dirigé par le Saint-Esprit sera-t-il réalisé en eux ? Tout par la prédication de la Parole.

…Quand nous nous demandons si notre ministère est fructueux, nous devons évaluer notre ministère par ce seul critère : Constatons-nous la croissance des saints à l’état d’homme fait en Christ ?

Nous devons évaluer notre ministère par ce seul critère : Constatons-nous la croissance des saints à l’état d’homme fait en Christ ?

D’ailleurs, c’est pourquoi Christ a donné les pasteurs/enseignants à l’église :

C’est lui qui a donné… les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints. Cela en vue de l’œuvre du service et de l’édification du corps du Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite du Christ (Éphésiens 4:11-13 SER)

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