Caractère des hommes de Dieu

Paul, Silvain et Timothée ont passé trois sabbats à Thessalonique, mais le résultat de leur ministère était une église implantée. Paul adresse sa lettre “à l’Église des Thessaloniciens” (1 Thess. 1:1 NEG). L’implantation de l’évangile “au milieu de beaucoup d’afflictions, avec la joie du Saint-Esprit” (1 Thess. 1:6 NEG) a été effectuée pour au moins deux raisons :

  1. “notre Évangile ne vous a pas été prêché en paroles seulement, mais avec puissance, avec l’Esprit-Saint et avec une pleine persuasion” (1 Thess. 1:5 NEG), et
  2. “vous n’ignorez pas que nous nous sommes montrés ainsi parmi vous” (1 Thess. 1:5 NEG). Autrement dit, l’évangélisation de Thessalonique était efficace en partie parce que Paul et son équipe étaient des hommes de Dieu, ce qui est détaillé en chapitre 2 de cette épître.

Caractéristiques à imiter

Paul, Silvain et Timothée étaient…

  1. Assurés en Dieu : “nous avons pris de l’assurance en notre Dieu, pour vous annoncer l’Évangile de Dieu, au milieu de bien des combats” (1 Thess. 2:2 NEG).
  2. Centrés sur Dieu : “nous parlons… pour plaire à Dieu qui sonde nos cœurs” (1 Thess. 2:4 NEG).
  3. Doux : “nous aurions pu nous imposer avec autorité comme apôtres de Christ, mais nous avons été pleins de douceur au milieu de vous. De même qu’une nourrice prend un tendre soin de ses enfants” (1 Thess. 2:6-7 NEG).
  4. Affectueux : “nous aurions voulu, dans notre vive affection pour vous, non seulement vous donner l’Évangile de Dieu, mais encore notre propre vie, tant vous nous étiez devenus chers” (1 Thess. 2:8 NEG).
  5. Irréprochables : “nous avons eu envers vous qui croyez une conduite sainte, juste et irréprochable” (1 Thess. 2:10 NEG).
  6. Paternels : “nous avons été pour chacun de vous ce qu’un père est pour ses enfants, vous exhortant, vous consolant, vous conjurant, de marcher d’une manière digne de Dieu, qui vous appelle à son royaume et à sa gloire” (1 Thess. 2:11-12 NEG).

Quelques tentations à éviter :

  1. Motifs impurs ou égoïstes : “notre prédication ne repose ni sur l’erreur, ni sur des motifs impurs, ni sur la fraude” (1 Thess. 2:3 NEG).
  2. L’approbation humaine : “nous parlons, non comme pour plaire à des hommes” (1 Thess. 2:4 NEG).
  3. La flatterie : “nous n’avons usé de paroles flatteuses” (1 Thess. 2:5 NEG).
  4. La cupidité : “jamais nous n’avons eu la cupidité pour mobile” (1 Thess. 2:5 NEG).
  5. La gloire humaine : “Nous n’avons point cherché la gloire qui vient des hommes, ni de vous ni des autres” (1 Thess. 2:6 NEG).

Pasteur Spurgeon sur les pasteurs chutés

Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter.  Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible.  Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure ; je frappe, non pas comme battant l’air.  Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même désapprouvé après avoir prêché aux autres. (1Co 9:24-27 NEG).

Il faut donc que l’évêque soit irréprochable (1Ti 3:2 NEG).

Il faut aussi qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et dans les pièges du diable. (1Ti 3:7 NEG).

Que faire quand un pasteur n’est plus “irréprochable” ? Quand il ne reçoit plus “un bon témoignage de ceux du dehors” ? Le pasteur C. H. Spurgeon parle avec clarté :

imageLa plus haute moralité doit être assidûment maintenue. Beaucoup de personnes sont disqualifiées pour une charge dans l’église qui autrement sont bien comme de simples membres. Je tiens de très sévères opinions à l’égard des hommes chrétiens qui ont chuté dans un péché flagrant ; je me réjouis de qu’ils peuvent être vraiment convertis, et peuvent être reçus dans l’église avec un espoir mélangé de prudence ; mais je doute, je doute gravement qu’un homme qui a péché d’une manière flagrante doive être très rapidement restauré à la chaire. Comme John Angell James remarque, « Quand un prédicateur de justice s’arrête sur la voie des pécheurs, il ne devrait plus jamais ouvrir les lèvres dans la grande assemblée jusqu’à ce que sa repentance soit aussi notoire que son péché. » …

L’immoralité flagrante, dans la plupart des cas, malgré la profondeur de la repentance, est signe fatal que les grâces ministérielles n’ont jamais été présentes dans le caractère de l’homme. La femme de César doit être hors de soupçon, et il faut qu’il n’y ait pas de rumeurs au sujet d’une inconstance ministérielle dans le passé, sinon l’espoir de l’utilité future sera faible. Dans l’église de tels hommes devraient être reçus comme personnes repentantes, et dans le ministère ils peuvent être reçus si Dieu les y met ; je ne le doute pas, mais je doute que Dieu les y ait jamais placés ; et je crois que nous devrions être très lents à aider le retour à la chaire des hommes qui une fois mis à l’épreuve ont démontré qu’ils ont eux-mêmes trop peu de grâce pour faire face au test crucial de la vie ministérielle.

– Traduction de C. H. Spurgeon, Lectures to My Students, p. 8-9.

D’autres articles :

L’évangélisation qui transforme une ville

To Transform a City

Tim Keller, pasteur de Redeemer Presbyterian Church de Manhattan, New York, a récemment parlé à un groupe de pasteurs concernant le défi de toucher une ville pour Christ. Je résume quelques pensées de l’article “To Transform a City” qui se trouve dans la revue Leadership.

Il faut un mouvement pour atteindre une ville pour Christ.

Il faut plus que quelques églises efficaces avec un éclat d’énergie de réveil et de nouveaux convertis. Dans presque toutes les villes du monde, il se trouve des églises qui grandissent. Dieu œuvre et des gens viennent à Christ. Pourtant, c’est une autre question de demander si la ville est atteinte pour Dieu.

Souvent la croissance d’une église se fait par un transfert de membres. Une église passe par un temps difficile, un temps de division. Certains chrétiens mûrs trouvent qu’il n’est pas possible d’inviter leurs amis à l’église parce que l’ambiance n’est pas saine. Ils transfèrent leur appartenance à une église grandissante qui est en bonne santé. C’est une bonne décision mais cela n’indique pas que la ville soit atteinte pour Dieu.

Pour atteindre une ville pour Christ, il faut un mouvement aussi large que la ville qui fait en sorte que le nombre de chrétiens dans la ville augmente plus rapidement que la population : un pourcentage grandissant de la population (1) trouve le salut en Jésus-Christ et (2) fait partie des églises bibliques. Ces croyants finiront par produire un impact sur la vie de la ville. Voilà un mouvement évangélique qui touche une ville.

Un tel mouvement est organique. Son énergie n’est pas limitée à une église ou à un dénomination. Il n’a pas de leader qui le dirige. C’est un mouvement du Saint-Esprit qui transcende les barrières de dénomination, fait grandir le corps de Christ, et fait un impact pour Christ dans la ville entière.

1.  Le noyau du mouvement : biblique et contextuel

Keller voit trois couches essentielles à cette sorte d’influence.

image

Au noyau du mouvement, cette influence est biblique et contextuelle. L’influence est biblique. Par exemple, selon l’Épître de Paul aux Romains, l’évangile évite les pièges du moralisme légaliste et du relativisme licencieux. Et les païens et les juifs ont loupé l’évangile.

Cette influence est aussi contextuelle. C’est-à-dire qu’elle se rapporte à son contexte culturel. L’église doit éviter deux extrêmes : elle doit éviter l’isolationnisme, cette tendance de se renfermer dans la coquille de sa propre culture ecclésiastique. En entrant dans certaines églises en Europe, nous avions l’impression de retourner dans le temps quelques décennies. Il n’était pas étonnant que ces églises avaient peu d’impact sur leur ville.

D’autre part, l’église vraie se distingue du monde. Si elle n’est qu’un reflet de la culture, elle cesse d’offrir aux gens une option à la culture dominante. Une église, qui fait partie d’un mouvement qui touche une ville, est à la fois biblique et contextuelle.

2. Une multiplication d’églises bibliques et diverses

Cette influence embrasse la multiplication d’églises qui sont à la fois bibliques et diverses. Des églises bibliques, qui prêchent l’évangile, qu’elles soient baptistes, méthodistes, pentecôtistes ou presbytériennes (et j’en passe), attireront des non chrétiens différents. Nous sommes premièrement chrétiens. Je ne prône pas la coopération œcuménique avec des églises non bibliques. Pourtant, on ne peut pas toucher une ville si le corps de Christ est si divisé que les dénominations bibliques refusent de travailler ensemble pour l’avancement du royaume de Dieu.

3. Un écosystème de ministères

Cette influence inclut un écosystème de ministères

  • La prière les uns pour les autres à l’échelle de la ville.
  • L’évangélisation bien ciblée pour les jeunes, les étudiants, les hommes d’affaire, les artistes et les gens d’autres religions.
  • La justice et la miséricorde vis-à-vis par exemple les pauvres pour démontrer l’impact de l’évangile.
  • Des rencontres et des discussions par groupes professionnels pour comprendre les implications de l’évangile pour le travail et pour les mettre en pratique.
  • Des institutions qui soutiennent la vie de famille au cœur de la ville.
  • Des institutions pour la formation théologique. Nous avons besoin de former d’une manière adéquate, rapide, et efficace des gens pour le ministère chrétien.
  • Un réseau de ministères et de leaders d’églises qui coopèrent pour le bien de l’œuvre de Dieu

La culture d’une ville commence à être transformée quand le nombre de chrétiens qui sont véritablement transformés par l’évangile atteint 10 à 20 pourcent. La culture entière d’une ville peut être changée par l’impact des chrétiens. Voilà le but.

Il faut un mouvement pour atteindre une ville. C’est plus que de planter une église. C’est plus que de voir une dénomination grandir. Que le Seigneur nous aide à effectuer un tel changement dans nos villes.

Chuck Swindoll : 10 leçons en 50 ans de leadership

Chuck Swindoll a offert les leçons suivantes qu’il a apprises pendant presque 50 ans de leadership :

  1. La voie de leadership est une voie solitaire. Le leadership implique des décisions difficiles. Plus la décision est difficile, plus le leadership est solitaire.
  2. Il est dangereux de réussir. Je suis plus concerné pour ceux qui n’ont pas encore 30 ans, qui sont doués et qui réussissent. Parfois Dieu se sert de quelqu’un qui vient d’atteindre l’âge adulte, mais normalement il se sert de leaders qui ont été écrasés.
  3. Il est plus difficile chez soi. Personne ne me l’a dit au séminaire.
  4. Il est essentiel d’être réel. S’il y a un domaine où l’on a tendance de jouer un rôle, c’est parmi les leaders. Restez réels.
  5. Il est pénible d’obéir. Le Seigneur vous dirigera de faire certaines choses que vous n’auriez pas faites. Vous céderez ce que vous voulez faire pour vous charger de votre croix.
  6. Le brisement et l’échec sont nécessaires.
  7. L’attitude est plus importante que les actions. Peut-être votre famille ne vous l’a-t-elle pas dit, mais quelques-uns d’être vous sont difficiles de supporter. Une mauvaise attitude assombrit de bonnes actions.
  8. L’intégrité éclipse l’image. Aujourd’hui nous mettons l’accent sur l’image, mais ce qui compte, c’est ce que vous faites en fond de scène.
  9. La voie de Dieu est meilleure que la mienne.
  10. La ressemblance de Christ commence et se termine avec l’humilité.

HT : Justin Taylor

Mohler : 7b. Le pasteur comme théologien (partie 2)

La prédication et la doctrine

He is not silent Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).

 

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Albert Mohler a commencé ce chapitre sur le rôle du pasteur comme théologien en parlant de l’appel du pasteur. Il poursuit son sujet en s’adressant à ce qu’il appelle…

LA CONCENTRATION DU PASTEUR

En ce qui concerne la théologie, le pasteur doit savoir faire le tri entre ce qui est non négociable et ce qui est discutable. Mohler fait la distinction entre les doctrines de première grandeur, celles de deuxième grandeur et celles de troisième grandeur.

Les doctrines de première grandeurLe rejet des doctrines de première grandeur est un rejet de l’évangile même.
—Albert Mohler

Les doctrines de première grandeur sont celles qui sont non négociables, par exemple, la divinité ou la déité et l’humanité plénières de Christ, la Trinité, l’expiation (la propitiation) et la justification par la foi seule. Quand le pasteur entend dire qu’il n’est pas nécessaire de croire à la résurrection littérale de Jésus-Christ, il doit reconnaître que le rejet de telles doctrines est un rejet de l’évangile même.

Les doctrines de deuxième grandeur

Les doctrines de deuxième grandeur sont celles qui sont essentielles à la vie de l’église locale mais qui ne définissent pas l’évangile. Il s’agit de questions qui concernent l’organisation de l’église ou certains systèmes ecclésiologiques ou théologiques. Par exemple, la question de si la Bible prescrit le baptême d’enfants est importante pour la vie d’une église. Il serait impossible de fonctionner comme une église locale si les membres étaient divisés par cette question. C’est pareil avec la question des dons spirituels. Sommes-nous cessationnistes (les dons ont cessé avec la mort des apôtres) ou continuationnistes (les dons continuent) ? Malgré notre position sur de telles questions, nous pouvons nous reconnaître comme chrétiens même si ces différences nous séparent.

Les doctrines de troisième grandeur

Les doctrines de troisième grandeur sont toujours importantes, mais elles ne menacent pas la communion de l’église locale. Nous pouvons être d’accord sur bien des points fondamentaux sans s’accorder sur toute question biblique. Les différences d’interprétation concernant le temps et la séquence des événements associés avec le retour de Christ sont importantes à cause de leur nature biblique, mais elles ne constituent pas la base d’une séparation d’autres croyants.

Le pasteur doit veiller et savoir évaluer les questions diverses. Parfois les différences qui semblent petites sont quand même grandes dans leur étendue. Dans le quatrième siècle, Arius a proposé que le Fils était d’une substance similaire (“homoiousias”) du Père tandis qu’Athanase s’accordait avec la Bible que le Fils était de la même substance (“homoousias”) que le Père. La différence entre “homoiousias” et “homoousias” est la simple lettre "i", mais quelle différence entre leurs déclarations ! Grâce au rôle d’Athanase comme pasteur et théologien, l’église a évité un grand désastre.

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Mohler : 6b. La prédication de la grande histoire de la Bible (2e partie)

« Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous… ? » (Luc 24:32).

He is not silent Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).
 

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Dr Mohler parle dans la première partie de ce chapitre du métarécit que nous trouvons dans les Écritures, cette perspective qui englobe nos histoires individuelles et leur donne signification. Quand nous dévoilons à travers la prédication par exposition cette grande histoire de ce que fait Dieu dans l’univers, nous donnons aux auditeurs des points de repère et les orientons non seulement à la place du texte dans le grand plan des Écritures mais encore plus, nous les orientons à leur place dans le plan de Dieu. La présentation par Christ de ce que disaient les Écritures au sujet du Christ a embrasé le cœur des deux disciples :

« Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’il… nous expliquait les Écritures ? » (Luc 24:32).

Tout texte
—non seulement ceux que nous connaissons bien—crie du Seigneur Jésus-Christ.

Dans la deuxième partie de ce chapitre, Mohler explique que la Bible n’est pas « un compendium de nouvelles, mais un grand métarécit qui comprend la vie et l’œuvre de Dieu pour la rédemption du monde ». Notre prédication doit être déterminée par le texte—nous expliquons le texte et sa pertinence pour les auditeurs—mais notre responsabilité ne s’arrête pas là. Nous devons orienter les auditeurs à la place du texte dans les Écritures. C’est pourquoi il convient de prêcher des livres entiers en série. De cette manière nous prêcherons « tout le conseil de Dieu » (Actes 20:27) sans négliger des textes que nous éviterions autrement. L’enseignement et la méthode de Jésus démontrent que « Tout texte—non seulement ceux que nous connaissons bien—crie du Seigneur Jésus-Christ. » En « commençant par Moïse et par tous les prophètes, [Jésus] leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait » (Luc 24:27).

Mohler parle de quatre grands mouvements dans la structure de la Bible et dans le plan de Dieu—création, chute, rédemption et consommation—qui indiquent notre besoin de Jésus-Christ.

Le premier mouvement : Création

Il existe deux explications pour l’origine de l’univers : soit l’univers est le résultat de causes naturelles, matérialistes et évolutionnistes, et que tout existe par hasard ; soit l’univers est le résultat intentionnel de la Première cause non causée : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1:1). Soit nous ne sommes qu’une sorte d’accident biologique, soit nous sommes les seuls êtres vivants qui avons été créés à l’image de Dieu devant qui nous devrons rendre compte. Cette interprétation biblique donne signification à tout aspect de la vie et a de l’impact sur notre manière de nous comporter dans ce monde. Notre réponse à cette question touche tout aspect de la vie : « de la sexualité, à l’inviolabilité de la vie, à la signification de notre travail, à la signification de la vie même ». Notre tâche comme prédicateurs est de transmettre aux auditeurs une vision de la réalité qui les oriente en tant que créatures au Créateur.

Le deuxième mouvement : Chute

La création n’explique pas toute la réalité. Nous ne pouvons comprendre notre condition actuelle sans référence à la chute d’homme dans Genèse 3. Nous ne sommes plus dans le jardin d’Éden. Notre péché a tout changé. Nous ne sommes pas des êtres moralement bons ou même neutres :

La chute explique pourquoi nous sommes qui nous sommes, pourquoi nous faisons ce que nous faisons, pourquoi nous cachons ce que nous cachons. Elle explique pourquoi la société humaine est ce qu’elle est, pourquoi les divertissements sont tels qu’ils le sont, pourquoi nos époux sont tels qu’ils le sont. Elle explique pourquoi nos enfants n’ont pas besoin que l’on leur apprend à pécher, et pourquoi nous fermons nos portes à clé. Elle explique pourquoi nous ne sommes jamais satisfaits, jamais contents, jamais vraiment en paix.

Encore plus important, la chute explique pourquoi nous sommes spirituellement morts, et pourquoi nous le méritons : la condamnation et le jugement éternel sont la seule réponse juste d’un Dieu saint à la réalité de ce que nous sommes et de ce que nous avons fait.

Le troisième mouvement : Rédemption

Si ce n’était pour ce troisième mouvement, nous pourrions dire avec les épicuriens : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. » Mais Dieu a fait pour nous ce que nous ne pouvions faire pour nous-mêmes : il a agi pour nous sauver de notre péché. En nous rachetant, il se glorifie, démontre sa sainteté et révèle qu’il est plus que notre Créateur : il est aussi notre Rédempteur. « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait (devenir) péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5:21 SER). En Christ, Dieu a accompli un reversement cosmologique qui dépasse notre imagination.

Si nos gens imaginent que l’évangile est une petite histoire qui nous permet de nous lier d’amitié avec Jésus pour marcher seul à seul avec lui dans un jardin, s’ils ne comprennent pas quelle est la grandeur de leur salut du péché, nous les dépouillons de l’évangile.

Chaque fois que nous prêchons, nous devons créer une dissonance dans l’esprit de nos auditeurs. Nous devons déclarer notre misère, notre péché et notre impuissance, et nous devons avouer franchement que nous ne pouvons pas résoudre le problème. Alors nous proclamons l’évangile. Nous démontrons à nos gens comment Dieu lui-même a fait ce que nous étions totalement incapables de faire. Nous leur disons que le problème du péché n’était résolu que quand le Fils de Dieu sans péché mourut sur la croix comme substitut pour son peuple.

Le quatrième mouvement : Consommation

La consommation dépassera la gloire de la création. Il ne s’agit pas d’un simple rétablissement de la création mais la création d’un nouveau ciel et d’une nouvelle terre (Apocalypse 21:1).

Dans le jardin d’Éden, Adam et Ève connaissaient certainement beaucoup de chants qu’ils pouvaient chanter à la gloire de Dieu comme Créateur, mais ils ne savaient pas chanter « Digne est l’agneau ! » [Apocalypse 5:9-12] Nous sommes plus privilégiés que l’étaient Adam et Ève dans le jardin. Nous pourrons chanter : « Digne est l’agneau qui a été immolé ! »

Raconter l’histoire entière

Bien des chrétiens meurent de faim spirituelle parce qu’ils ne connaissent pas le grand métarécit de la Bible. Ils ne connaissent que beaucoup de petites histoires bibliques sans comprendre leur rapport ou leur rapport avec ce que Dieu est en train de faire. Chaque fois que nous prêchons, nous devons aider nos auditeurs à voir la place du texte que nous prêchons dans le grand plan de Dieu ainsi que leur place dans le texte et dans le plan de Dieu. Nous devrions être passionnés de dévoiler la grande histoire de l’évangile pour que les gens se disent : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’il nous expliquait les Écritures ? »

Un témoignage

J’avais 13 ou 14 ans quand le pasteur de notre église, qui était aussi mon grand-père, a fait une étude biblique un mercredi soir sur le métarécit de la Bible. En une heure il a présenté l’histoire de toute la Bible, de la création à la consommation en survolant la Bible entière. Pour la première fois de ma vie, je comprenais le rapport entre toutes les histoires bibliques et leur part dans le grand plan de Dieu. C’était pour moi un point tournant dans ma compréhension de la Bible et de ce que Dieu faisait. Cela fait 40 ans, mais je me souviens bien de cette soirée quand j’ai saisi la cohérence des histoires diverses et leur place dans l’intégralité du plan de Dieu. C’est ce que nous devrions faire en partie chaque fois que nous prêchons la Parole de Dieu pour ainsi embraser le cœur des disciples.

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Ressources spirituelles pour pasteurs et leaders chrétiens

Un nouveau numéro de Ressources spirituelles est maintenant disponible.

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Ce numéro vise le thème suivant : “Bâtir une église passionnée par les missions.” Il contient les articles suivants :

  • “Signes et prodiges en mission” par Robert W. Houlihan, ancien directeur de l’Action missionnaire des Assemblées de Dieu pour l’Asie/Pacifique
  • “Une théologie de la mission” par John V. York, ancien coordinateur de l’éducation théologique pour l’Action missionnaire des Assemblées de Dieu
  • “Les missionnaires : des agents de changement efficaces” par Cary et Faye Tidwell, administrateur de l’Action missionnaire des Assemblées de Dieu des États-Unis
  • “Pentecôte et les mission” une interview de Thomas E. Trask, ancien surintendant des Assemblées de Dieu aux USA
  • “Les six leviers de la prédication par série (1ère partie)” par Craig Brian Larson, éditeur des ressources pour la prédication du magazine Christianity Today International
  • “Rempli de l’Esprit” par Anthony D. Palma, professeur, théologien et auteur de plusieurs livres théologiques
  • “La fidélité de Charles Simeon” par William P. Farley, pasteur principal de l’église Grace Christian Fellowship à Spokane, Washington, USA.

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Mohler : 6a. La prédication de la grande histoire de la Bible (1ère partie)

« Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous… ? » (Luc 24:32).

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Dr. Mohler constate la tendance de baser les sermons sur une petite partie du texte biblique tout en les isolant du reste des Écritures. Il avait déjà déclaré dans la préface : « La prédication devient une série d’exposés décousus sur des textes décousus. » Dans ce chapitre, il met l’accent sur le besoin de démontrer le rapport entre le texte que nous prêchons et la grande narration, souvent appelée le « métarécit » de la Bible. Faute de démontrer ce rapport, nos sermons deviennent moralisateurs. Il est trop facile, dit-il, de choisir une histoire bien connue, d’en retirer quelques points concernant ce que les gens devraient et ne devraient pas faire, et c’est fait. Mais cette sorte de prédication laissera l’église affaiblie et affamée parce que les chrétiens n’arriveront pas à se retrouver dans la grande histoire de ce que Dieu fait dans le monde.

Le rejet de la grande histoire

Nous prêchons à des gens postmodernes qui rejettent entièrement la notion d’une grande histoire. Ils n’acceptent pas qu’il y ait de métarécit ou de métadiscours auxquels tous les autres récits doivent rendre compte. Jean-François Lyotard, théoricien français d’un concept du « postmoderne » qui lui a valu une réputation mondiale[1], définissait le postmodernisme comme « l’incrédulité envers les métarécits ». Le Wikipédia donne l’explication suivante :

La thèse centrale de Lyotard est que les progrès des sciences ont à la fois rendu possible et exiger la fin de la crédulité à l’égard des métarécits de la Modernité, qui visent à donner des explications englobantes et totalisantes de l’histoire humaine, de son expérience et de son savoir.

Ainsi, les gens ne croient-ils plus aux Grands récits qui expliquaient la vie et lui imputaient une signification. Il n’existe que de petites histoires personnelles ou culturelles détachées d’autres histoires, des « tranches de vie » sans signification.

Le 20e siècle connaissait des métarécits qui ont échoué : le marxisme, le fascisme. Avec l’échec de ces métarécits, bien des gens ont abandonné la recherche d’un métarécit.

Un métarécit qui explique tous les autres récits

Mohler explique l’importance du métarécit qu’est le christianisme :

C’est pourquoi le christianisme semble comme une menace à tant de gens, car l’histoire chrétienne est un métarécit—une grande histoire qui explique toutes les autres histoires et à laquelle elles doivent rendre compte. Comme chrétiens, nous proclamons que nous sommes possédés par la seule histoire à laquelle toutes les autres histoires sont redevables. Par conséquent, quand nous partageons l’évangile chrétien avec quelqu’un, nous disons, « Oui, je veux entendre votre histoire, mais encore plus important, je veux que votre histoire soit absorbée dans une histoire différente et plus grande. Je veux placer votre histoire—votre petite histoire—dans le grand métarécit de que Dieu fait dans le monde afin que vous puissiez connaître Jésus-Christ comme Saveur et Seigneur, et ainsi savoir où vous êtes et qui vous êtes dans une manière tout à fait différente.

Quand nous prêchons, nous devons nous souvenir que ce que nous proclamons n’est pas simplement une petite histoire ni une séries de petites histoires. C’est le tout. Nous sommes responsables de présenter la grande histoire de l’œuvre de Dieu comme elle est narrée dans les Écritures.

C’est le Christ ressuscité qui introduit le métarécit des Écritures aux deux disciples sur le chemin d’Emmaüs dans Luc 24 :

Alors Jésus leur dit : Hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Le Christ ne devait-il pas souffrir de la sorte et entrer dans sa gloire ? Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. Lorsqu’ils furent près du village où ils allaient, il parut vouloir aller plus loin. Mais ils le pressèrent, en disant : Reste avec nous, car le soir approche, le jour est déjà sur son déclin. Il entra, pour rester avec eux. Pendant qu’il était à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction ; puis il le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent ; mais il disparut de devant eux. Et ils se dirent l’un à l’autre : Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? (Luc 24:25-32 SER)

Jésus leur dit en effet : « Pourquoi êtes-vous dans la confusion ? Ne lisez-vous pas la Bible ? » Il commençait avec Moïse, c’est-à-dire au commencement de la Bible, et procédait au travers des prophètes pour leur dire tout ce que la Bible disait le concernant. Leur réponse était ce que devait être la réponse des gens qui viennent d’entendre la prédication de la Parole de Dieu : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? » Si nous voulons que nos auditeurs aient ce même sentiment au sujet de l’évangile, nous devons leur présenter le même grand métarécit qu’a déroulé Jésus à ces deux disciples.

Chaque fois que nous prêchons un texte, nous avons deux responsabilités devant ce texte :

  1. Nous avons la responsabilité de le lire, de l’expliquer et de faire l’application à la vie de nos auditeurs.
  2. Nous devons orienter nos auditeurs à la place de ce texte dans le grand plan des Écritures. C’est pourquoi il nous convient de prêcher des livres entiers de la Bible, passage par passage. Tout texte indique le Seigneur Jésus-Christ.

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[1] http://www.magazine-litteraire.com/content/recherche/article?id=11526

Mohler : 5. Un intendant de mystères – 2e partie : La responsabilité du prédicateur

He is not silent Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).

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Ayant considéré l’autorité du prédicateur, dans cette deuxième partie du chapitre 5, Mohler considère la responsabilité du prédicateur qui se trouve dans Colossiens 1:28,

C’est lui que nous annonçons, en avertissant tout homme et en instruisant tout homme en toute sagesse, afin de rendre tout homme parfait en Christ.

L’objectif du pasteur est de “rendre tout homme parfait en Christ” ! Pour le faire, notre tâche est triple : nous annonçons Christ, nous avertissons les hommes et nous les instruisons. Voilà le profil de notre “emploi”.

Nous annonçons Christ.

D’abord, nous annonçons Christ. Dans les versets précédents (Colossiens 1:26-27), Paul parle du mystère dont Dieu nous a chargés d’annoncer. Dans quel sens l’évangile est-il un mystère ? Bibliquement parlant, un mystère n’est pas quelque chose de mystérieux ; c’est plutôt le dessein éternel de Dieu qui était “caché de tout temps et à toutes les générations, mais dévoilé maintenant à ses saints” (Colossiens 1:26 ; voir aussi Éphésiens 3:6-11). “Le mystère du christianisme en est un qui a été publiquement révélé par Dieu dans l’incarnation, la mort, l’ensevelissement et la résurrection de Jésus-Christ.”

Tout simplement, le mystère est Christ. C’est lui que nous annonçons. Il est la cible de notre prédication.

C’est facile de dire, mais le faire exige une prédication par exposition qui est minutieuse, systématique et rigoureuse. Notre tâche est de démontrer comment Christ, mystère des âges, est révélé partout dans le tout des Écritures, dans l’Ancien Testament ainsi que dans le Nouveau. Autrement dit, nous devons peindre le tableau entier de la vérité du mystère de Jésus-Christ.

Trop de prédicateurs ont tendance à travailler dans un tout petit coin de la grande toile de l’œuvre de Dieu.

Charles Spurgeon a dit : “Je prends mon texte et me dirige tout droit vers la croix.”

Nous lisons dans Luc 24:27, que le Christ ressuscité en “commençant par Moïse et par tous les prophètes” a expliqué aux deux disciples “dans toutes les Ecritures ce qui le concernait”. Le grand prédicateur baptiste Charles Spurgeon a dit : “Je prends mon texte et me dirige tout droit vers la croix.” Ayant prêché la signification immédiate du texte, nous devons démontrer comment Jésus-Christ est l’accomplissement du texte. Nous annonçons Christ.

Nous avertissons tout homme.

Paul dit que c’est son intention d’avertir tout homme à travers sa prédication. Cette question d’avertir, d’admonester, de réprimander ou d’exhorter est un devoir qui n’est pas bien accepté ou apprécié. Pourtant, Paul le considérait comme faisant partie de la prédication.

Il est capital que nous réclamions la vérité que parmi les rôles du prédicateur est celui d’exposer l’erreur et de révéler le péché. Dans 2 Timothée 3:16-17, Paul dit à Timothée qu’en prêchant la Parole, il doit reprendre et corriger. Il doit assumer la responsabilité de dire aux gens qu’ils ont tort et que leur pensée a besoin de s’aligner avec l’Écriture.

Trop souvent la prédication est sans rapport avec la vie des auditeurs parce que le prédicateur ne fait pas l’application de la Parole. Les auditeurs restent dans leur indifférence parce que le prédicateur ne veut rien dire qui puisse troubler la conscience de ses adeptes. Ainsi ils peuvent continuer dans leur péché sans prise de conscience. Nous n’aurions pas tant de cas de fornication, de concubinage, de divorce, d’adultère, d’abus dans toutes ses formes, etc., sans parler des autre péchés encore “plus acceptables”, dans l’église si seulement le pasteur avertissait tout le monde des conséquences éternelles du péché. Paul le fait dans toutes ses épîtres. Pourquoi ne le fait-on pas aujourd’hui ? Trop souvent le prédicateur cherche à plaire aux hommes plutôt qu’à Dieu. Trop souvent il est lâche.

Nous instruisons tout homme.

Paul dit que la prédication de la Parole de Dieu inclut l’instruction ou l’enseignement des Écritures et l’application des Écritures à la vie des auditeurs. L’enseignement n’est pas limité à l’École de dimanche, au club des enfants ou à des cours bibliques. Je ne sais pas comment on peut prêcher la Parole de Dieu sans l’enseigner, mais j’ai entendu trop de prédications qui ne comportait pas d’instruction parce qu’elles consistaient en histoires personnelles, témoignages ou encore pire et non pas en la Parole de Dieu. Si nous sommes fidèles à la Parole de Dieu, nous instruirons tout homme dans la justice.

…afin de rendre tout homme parfait en Christ

 La puissance impressionnante de la prédication authentique se voit dans le fait que Dieu se sert de la prédication pour présenter ses saints complets en Christ.

 Comment les chrétiens croissent-ils ? Comment arriveront-ils à la maturité ? Comment le processus de la sanctification dirigé par le Saint-Esprit sera-t-il réalisé en eux ? Tout par la prédication de la Parole.

…Quand nous nous demandons si notre ministère est fructueux, nous devons évaluer notre ministère par ce seul critère : Constatons-nous la croissance des saints à l’état d’homme fait en Christ ?

Nous devons évaluer notre ministère par ce seul critère : Constatons-nous la croissance des saints à l’état d’homme fait en Christ ?

D’ailleurs, c’est pourquoi Christ a donné les pasteurs/enseignants à l’église :

C’est lui qui a donné… les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints. Cela en vue de l’œuvre du service et de l’édification du corps du Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite du Christ (Éphésiens 4:11-13 SER)

Pour les autres articles sur ce livre “He Is Not Silent”, cliquer ici.

Mohler : 5. Un intendant de mystères – première partie : L’autorité du prédicateur

He is not silent

Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).

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Première partie : L’AUTORITÉ DU PRÉDICATEUR

Avant tout autre chose, Paul se voit comme serviteur de la Parole de Dieu. Il comprend qu’il est sur la terre pour prêcher la Parole et pour proclamer Jésus-Christ, même s’il en souffre comme résultat :

Maintenant, je me réjouis des souffrances que j’endure pour vous. Car, en ma personne, je complète, pour le bien de son corps—qui est l’Eglise—ce qui manque aux détresses que connaît le Christ. 25 C’est de cette Eglise que je suis devenu le serviteur, selon la responsabilité que Dieu m’a confiée à votre égard. Il m’a chargé d’annoncer sa Parole dans toute sa plénitude (Colossiens 1:24-25, Semeur).

L’autorité de Paul se voit dans le fait que Dieu l’a “chargé d’annoncer sa Parole dans toutes sa plénitude”. Son autorité n’est pas la sienne ; elle lui est confiée pour accomplir la tâche de prêcher la Parole de Dieu.

Il existe trois formes de fausse autorité.

  1. L’autorité professionnelle vient des diplômes et des références, mais la prédication de la Parole de Dieu n’est pas une profession mais un appel que donne Dieu dans sa grâce. On ne peut le mériter.
  2. L’autorité positionnelle vient de sa position dans l’église. Personne ne devrait suivre le pasteur tout simplement parce qu’il est “Le Pasteur” ; le pasteur de devrait pas s’attendre à ce que son église le suive tout bonnement parce qu’il porte le titre de pasteur. Il devrait marcher selon les voies de Dieu et s’attendre à ce que l’on le suive parce qu’il suit les Écritures. Paul et Silas n’ont pas insisté que les Béréens acceptent leur message sans hésitation purement sur la base de leur autorité en tant qu’apôtres. Les Béréens étaient considérés comme plus nobles parce qu’ils ont tout vérifié par la Parole de Dieu (Actes 17:10-11).
  3. L’autorité personnelle est également une fausse autorité. Malheureusement l’église souffre sous la direction de certains pasteurs charismatiques qui se présentent comme des autorités qui n’ont à rendre compte à personne. Paul exécrait cette sorte d’autorité personnelle : “Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème !” (Galates 1:8 SER).

L’autorité du prédicateur ne se trouve ni dans sa profession, ni dans sa position, ni dans sa position. Elle ne se trouve que dans la Parole de Dieu.”

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