Le premier-né de toute la création

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« Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes, souverainetés, principautés, pouvoirs. Tout a été créé par lui et pour lui » (Colossiens 1:15-16).

Que veut dire le terme « premier-né » ? Est-ce que Paul veut dire que Christ fait partie de la création, qu’il fut créé ?

D’abord, nous devrions comprendre que la phrase « de toute la création » ne veut pas dire que Jésus fait partie de la création. Si l’on disait, « Dieu est le souverain de toute la création », personne n’imaginerait que l’on voulait dire que Dieu faisait partie de la création. Le verset 16 suggère la signification du terme premier-né : « Car en lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes, souverainetés, principautés, pouvoirs. » Paul veut dire, donc, que Christ est l’image de Dieu, le premier-né de toute la création parce qu’en lui toute choses ont été créées. Paul ne dit pas qu’il est le premier-né parce qu’il a été créé en premier et plus grand que toute autre créature. Il est le premier-né parce que toutes choses visibles et invisibles – trônes, souverainetés, principautés et pouvoirs – ont été créées en lui. Tout comme la phrase « Dieu est le souverain de toute la création » signifie qu’il est le souverain sur de toute la création, la déclaration que Christ est « le premier-né de toute la création » veut dire qu’il est le premier-né sur de toute la création. Cela nous conduit à une compréhension de l’emploi du terme « premier-né » .

Deuxièmement, le terme grec prôtotokos qui se traduit « premier-né » peut signifier deux choses différentes : (1) « Premier-né » peut porter un sens biologique : « et elle enfanta son fils premier-né. Elle l’emmaillota et le coucha dans une crèche… » (Luc 2:7). (2) Il peut aussi porter une signification non biologique de dignité et de priorité. Par exemple, les croyants sont appelés les « premiers-nés inscrits dans les cieux » (Hébreux 12:23). Dans l’Ancien Testament, Dieu dit de celui qui s’assiéra sur le trône de David : « Et moi, je ferai de lui le premier-né, Le plus haut placé des rois de la terre » (Psaumes 89:27). La signification est que ce roi aura la prééminence et l’honneur et la dignité sur tous les rois de la terre. Un autre exemple de ce sens non biologique se trouve dans Exode 4:22, où Israël est appelé le « premier-né » de Dieu. Donc, la deuxième raison que le terme « premier-né » dans Colossiens 1:15 n’indique pas que Jésus fait partie de la création, c’est que le terme s’emploie pour indiquer sa prééminence, son honneur et sa dignité sur la création.

Troisièmement, Paul a évité le terme qui aurait clairement impliqué que Christ était la première création (prôtoktistos). À sa place, il a employé un terme (prôtotokos) qui implique la relation entre parent et enfant plutôt que la relation entre Créateur et création. S’il voulait dire que Christ était la première création, il se serait servi de l’autre terme (prôtoktistos).

Quatrièmement, en se servant du terme premier-né, Paul est en harmonie avec l’apôtre Jean qui dit que Christ est le « fils unique » de Dieu (1:14, 18 ; 3:16, 18 ; 1 Jean 4:9) et qui enseigne clairement que cela ne fait pas de Christ une créature, mais le fait égal avec Dieu : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu » (Jean 1:1). Les versets suivants indiquent que Christ a tout fait et qu’il ne fait pas lui-même partie de la création : « Tout a été fait par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle » (1:3).

Cette relation Père-Fils est un thème important dans la Bible et surtout dans le Nouveau Testament. La Bible se sert même du verbe engendrer pour accentuer le fait que Christ est de la nature de Dieu : « Dieu l’a accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit au Psaume 2 : Tu es mon Fils, C’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui » (Actes 13:33). « Auquel des anges, en effet, (Dieu) a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, C’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui ? Et encore : Moi je serai pour lui un Père, Et lui sera pour moi un Fils ? » (Hébreux 1:5). « De même, ce n’est pas le Christ qui s’est donné lui-même la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais c’est Celui qui lui a dit : Tu es mon fils, c’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui » (Hébreux 5:5).

C. S. Lewis démontre pourquoi le terme « engendrer » implique que Christ est Dieu et pas une créature :

Quand on engendre, on engendre quelque chose de sa même nature. Un homme engendre des bébés humains, un castor engendre de petits castors, et un oiseau engendre des œufs qui se transforment en petits oiseaux. Mais quand on fait (forme ou façonne), on fait quelque chose d’une autre nature que soi-même. Un oiseau fait son nid, un castor fait son barrage, et un homme fait une radio–ou il peut fait quelque chose plus comme lui-même qu’une radio, comme, par exemple, une statue. S’il est habile, un sculpteur fait une statue qui est en réalité très semblable à un homme. Mais, bien sûr, ce n’est pas un vrai homme ; la statue n’en a que l’apparence. Elle ne peut respirer ou réfléchir. Elle n’est pas vivante.

La Bible se sert de cette image du Père-Fils, premier-né, engendré, pour nous dire que Christ est de la même nature que Dieu ; il est Dieu. La Bible nous enseigne que le Dieu éternel a toujours eu une image parfaite de lui-même :

« Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création » (Colossiens 1:15).

Dieu a toujours eu un rayonnement parfait de sa gloire :

« Ce Fils, qui est le rayonnement de sa gloire… » (Hébreux 1:3, COLOMBE), « la splendeur de sa gloire » (OSTERVALD), « Resplendissement de sa gloire » (JER, TOB, DARBY), « reflète la splendeur de la gloire divine » (BFC), « le reflet de sa gloire » (LSG, NEG).

Dieu a toujours eu une empreinte parfaite de sa nature :

« Ce Fils, qui est… l’expression de son être… » (Hébreux 1:3, COLOMBE), « l’empreinte de sa personne » (OSTERVALD, LSG, NEG), « effigie de sa substance » (JER), « expression de son être » (TOB), « il est la représentation exacte de ce que Dieu est » (BFC), « l’empreinte de sa substance » (DARBY).

Le Fils a toujours été égal avec Dieu :

« lui dont la condition était celle de Dieu, il n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu » (Philippiens 2:6).

Extrait et adapté par J. Gary Ellison de The Pleasures of God par John Piper, p. 33-37. La citation de C. S. Lewis fut citée par Piper de Beyond Personality, p. 5.

Doctrine 03 : La Divinité du Seigneur Jésus-Christ – Part 1

 

Je partage mes notes d’un cours sur les doctrines de la Bible.

« Jésus-Christ était pleinement Dieu et pleinement homme dans une personne, et il le sera à jamais. » —Wayne Grudem, Systematic Theology


La doctrine centrale du christianisme est la divinité plénière de Jésus-Christ et sa relation comme Fils unique de Dieu le Père. Le Seigneur Jésus-Christ est le Fils éternel de Dieu. L’Apôtre Jean déclare l’importance de cette doctrine dans sa deuxième épître :

2 Jean 9 NEG Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils.

Cette doctrine de la divinité plénière et éternelle de Jésus-Christ (voir Colossiens 2:9) est niée par les Témoins de Jéhovah qui enseignent que Jésus-Christ est un dieu puissant à côté du Dieu Tout-Puissant—ce qui est une forme de polythéisme—et que Jésus-Christ fut créé par Dieu et n’est pas donc éternel mais commença à exister quand Dieu le créa.

Les mormones, de leur part, enseignent que Jésus-Christ était la progéniture de Dieu le Père et sa femme céleste et que Jésus et Lucifer étaient frères. En plus, ils enseignent que nous sommes tous la progéniture de ce Dieu qui n’est qu’un dieu parmi beaucoup de dieux qui ont évolué des hommes comme nous !

Les pentecôtistes unis (pas les pentecôtistes classiques) ont embrassé l’hérésie ancienne de Sabellius (3e siècle) « selon laquelle la Trinité forme une seule personne qui se manifeste sous trois aspects » (Le Petit Robert), ce qui efface la distinction entre les trois personnes de la Trinité.

En face de ces erreurs flagrantes du centre doctrinal du christianisme, il nous est impératif de « demeurer dans la doctrine de Christ » (2 Jean 9). Le fondement de cette doctrine se trouve dans les Écritures qui seules sont la règle infaillible.

Nous voulons considérer l’humanité et la divinité du Seigneur Jésus-Christ. Dans cette première étude, nous considérons l’humanité de Christ, ce que déclarent les Écritures, les faits historiques de la vie Jésus ainsi que leur signification et leur importance pour nous. Dans l’étude prochaine, nous considérerons la divinité de Christ.

I. L’HUMANITÉ DE CHRIST

En considérant la vie et l’humanité de Christ, nous pouvons distinguer les faits historiques de leur signification. Commençons avec les faits de sa vie terrestre.

Les Ecritures déclarent :

  1. Sa naissance virginale (Matthieu 1:23 ; Luc 1:31, 35).
  2. Sa vie sans péché (Hébreux 7:26 ; 1 Pierre 1:22)
  3. Ses miracles (Actes 2:22 ; 10:38).
  4. Son œuvre expiatoire à la croix (1 Corinthiens 15:3 ; 2 Corinthiens 5:21).
  5. Sa résurrection physique d’entre les morts (Matthieu 28:6 ; Luc 24:39 ; 1 Corinthiens 15:4).
  6. Son exaltation à la droite de Dieu (Actes 1:9, 11 ; 2:33 ; Philippiens 2:9-11 ; Hébreux 1:3).
Les faits Leur signification
Sa naissance virginale Natures humaine et divine
Sa vie sans péché Agneau de Dieu sans tache
Ses miracles Royaume de Dieu (Luc 11:17-20)
Son œuvre expiatoire à la croix Pardon (Romains 4:25)
Sa résurrection physique d’entre les morts Justification (Romains 4:25)
Son exaltation à la droite de Dieu Médiation pour nous (1 Jean 2:1 ; Hébreux 8:1) ; Effusion de l’Esprit Saint (Actes 2:33)

Nous voulons considérer certains aspects en plus de détail.

Sa naissance virginale

Sept cents ans avant la naissance de Christ, le prophète Ésaïe avait prophétisé sa naissance:

Es. 7:14 NEG C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe; Voici, la vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d’Emmanuel.

Le Fils de Dieu entrerait dans le monde comme nul autre ; il naîtrait d’une vierge. Matthieu décrit les circonstances de la naissance de Jésus et les identifie comme l’accomplissement de la prophétie Ésaïe :

Matthieu 1:18-25          « Voici comment arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph ; avant leur union elle se trouva enceinte (par l’action) du Saint-Esprit. 19 Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle. 20 Comme il y pensait, voici qu’un ange du Seigneur lui apparut en songe et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit, 21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. 22 Tout cela arriva afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait déclaré par le prophète : 23 Voici que la vierge sera enceinte ; elle enfantera un fils, Et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : Dieu avec nous. 24 A son réveil, Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme chez lui. 25 Mais il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus. »

Luc, dans son évangile, souligne le caractère virginal de la mère de Jésus dans son récit de l’Annonciation :

 Luc 1:34-35       « Marie dit à l’ange : Comment cela se produira-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi, le saint (enfant) qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. »

L’importance doctrinale de la naissance virginale :

  1. Le salut ne peut jamais venir d’un effort humain quelconque ; le salut doit être l’œuvre de Dieu lui-même.

Quand le péché entra dans le monde, dans le « protoevangelion », la première annonce de l’évangile, Dieu promit de donner un Sauveur qui naîtrait d’une femme :

Genèse 3:15 « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, Entre ta descendance et sa descendance : Celle-ci t’écrasera la tête, Et tu lui écraseras le talon. »

L’Apôtre Paul nous dit que le Fils de Dieu est cette descendance d’une femme :

Galates 4:4 « mais lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la loi, pour que nous recevions l’adoption. »

  1. La naissance virginale a rendu possible l’unification de la divinité plénière et une humanité complète dans une personne.

Il aurait probablement été possible pour Dieu de créer Jésus comme un être humain tout fait au ciel et le faire descendre du ciel sans le bénéfice des parents humains. Mais alors, il nous aurait été difficile de voir comment Jésus pouvait être aussi humain que nous.

Encore, il aurait probablement été possible pour Dieu d’envoyer Jésus dans le monde par le moyen de deux parents humains et d’unir sa pleine divinité avec sa pleine humanité tôt dans sa vie. Mais alors, il nous aurait été difficile de comprendre comment Jésus était pleinement Dieu.1

Né d’une femme, Jésus avait une humanité complète. Étant éternellement le Fils de Dieu, « toute la plénitude de la divinité » habite en lui (Colossiens 2:9). Sans être mélangées, les deux natures existent en une seule personne, Jésus-Christ, le Dieu-homme. Cela grâce au miracle de l’incarnation quand la Parole devint chair (Jean 1:14).

  1. La naissance virginale a permis à Jésus d’avoir une vraie humanité sans la corruption du péché.

Comme le premier Adam fut créé sans péché, le dernier Adam est entré dans le monde sans péché (cf. 1 Corinthiens 15:45).

Luc 1:35 « L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi, le saint (enfant) qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. »

Ses faiblesses humaines et ses limitations

En tant qu’homme, Jésus s’est imposé sur lui-même certaines faiblesses et limitations.

1. Jésus avait un corps humain.

Il est devenu un vrai être humain avec toutes ses limitations.

Luc 2:7 « et elle enfanta son fils premier-né. Elle l’emmaillota et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie. »

Luc 2:40 « Or le petit enfant grandissait et se fortifiait ; il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. »

Luc 2:52 « Et Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. » Matthieu 4:2 « Il jeûna quarante jours et quarante nuits, puis il eut faim. »

Jean 4:6 « Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C’était environ la sixième heure. »

Luc 23:26 « Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu’il la porte derrière Jésus. »

Jean 19:28 « Après cela, Jésus, qui savait que déjà tout était achevé, dit afin que l’Écriture soit accomplie : J’ai soif. »

Même après sa résurrection, Jésus avait un corps. Bien que glorifié et débarrassé des faiblesses et des limitations humaines normales, le corps ressuscité était réel et physique.

Luc 24:39 « Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez ; un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai. »

Luc 24:42 « Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé ».

  1. Jésus avait un esprit humain.

Luc 2:52 « Et Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. »

Hébreux 5:7-8 « …Ayant été exaucé à cause de sa piété, il a appris, bien qu’il fût le Fils, l’obéissance par ce qu’il a souffert. »

Il s’est imposé certaines limitations à sa connaissance :

Marc 13:32 « Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais le Père (seul). »

  1. Jésus avait une âme humaine et des émotions humaines.

Jean 11:35 « Jésus pleura. »

Jean 12:27 « Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ?… Père, sauve-moi de cette heure ?… Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure. »

Jean 13:21 « Après avoir ainsi parlé, Jésus fut troublé en son esprit et fit cette déclaration : En vérité, en vérité, je vous le dis, l’un de vous me livrera. »

Matthieu 8:10 « Après l’avoir entendu, Jésus (plein) d’admiration dit à ceux qui le suivaient : En vérité, je vous le dis, je n’ai trouvé chez personne, même en Israël, une si grande foi. »

Matthieu 26:38 « Il leur dit alors : Mon âme est triste jusqu’à la mort, restez ici et veillez avec moi. »

Hébreux 5:7 « C’est lui qui, dans les jours de sa chair, offrit à grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort. Ayant été exaucé à cause de sa piété, il a appris, »

Hébreux 4:15 « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses ; mais il a été tenté comme nous à tous égards, sans (commettre de) péché. »

 

  1. Les gens auprès de Jésus l’ont vu simplement comme un homme.

Matthieu 13:53-58 « Lorsque Jésus eut achevé ces paraboles il partit de là. 54 Il se rendit dans sa patrie et se mit à enseigner dans leur synagogue, de telle sorte qu’ils étaient étonnés et disaient : D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? 55 N’est-ce pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ? Et ses frères, Jacques, Joseph, Simon et Jude ? 56 Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? D’où lui vient donc tout cela ? 57 Et il était pour eux une occasion de chute. Mais Jésus leur dit : Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison. 58 Et il ne fit pas, là, beaucoup de miracles, à cause de leur incrédulité. »

Jean 7:5 « En effet, ses frères non plus ne croyaient pas en lui. »

Il était sans péché.

Les Écritures déclarent à maintes reprises que Jésus n’a jamais commis de péché :

Luc 4:13 « Après avoir achevé de le tenter, le diable s’éloigna de lui jusqu’à une autre occasion. »

Jean 8:46 « Qui de vous me convaincra de péché ? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ? »

Jean 8:29 « Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours ce qui lui est agréable. »

Jean 15:10 « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. »

Jean 18:38 « Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs et leur dit : Moi, je ne trouve aucun motif (de condamnation) en lui. »

Actes 2:27 « Car tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, Et tu ne laisseras pas ton Saint voir la corruption. »

Actes 3:14 « Mais vous, vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé comme une faveur qu’on vous remette un meurtrier. »

Actes 4:30 « étends ta main, pour qu’il se produise des guérisons, des signes et des prodiges, par le nom de ton saint serviteur Jésus. »

Actes 7:52 « Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Ils ont mis à mort ceux qui annonçaient à l’avance la venue du Juste, dont vous êtes devenus maintenant les meurtriers après l’avoir livré, »

Actes 13:35 « En conséquence, il dit ailleurs : Tu ne laisseras par ton Saint voir la corruption. »

2 Corinthiens 5:21 « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait (devenir) péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. »

Hébreux 4:15 « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses ; mais il a été tenté comme nous à tous égards, sans (commettre de) péché. »

Hébreux 7:26 « C’est bien un tel souverain sacrificateur qui nous convenait : saint, innocent, immaculé, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, »

1 Pierre 1:19 « mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache ; »

1 Pierre 2:22 « lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est pas trouvé de fraude ; »

1 Pierre 3:18 « En effet, Christ aussi est mort une seule fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de vous amener à Dieu. Mis à mort selon la chair, il a été rendu vivant selon l’Esprit. »

1 Jean 2:1 « Mes petits enfants, je vous écris ceci, afin que vous ne péchiez pas. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. »

1 Jean 3:5 « Or, vous le savez, lui (le Seigneur) est apparu pour ôter les péchés ; et il n’y a pas de péché en lui. »

Pourquoi est-ce que l’humanité plénière a été nécessaire ?

1 Jean 4:2-3 NEG Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout esprit qui se déclare publiquement pour Jésus -Christ venu en chair est de Dieu ; 3 et tout esprit qui ne se déclare pas publiquement pour Jésus n’est pas de Dieu, c ‘est celui de l’antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.

  1. Une obéissance représentative (Luc 4:1-13)

Romains 5:18-19 « Ainsi donc, comme par une seule faute la condamnation s’étend à tous les hommes, de même par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. 19 En effet, comme par la désobéissance d’un seul homme, beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul, beaucoup seront rendus justes.

1 Corinthiens 15:45, 47 « C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint un être vivant. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. 47 Le premier homme tiré de la terre est terrestre. Le deuxième homme vient du ciel. »

  1. Pour être un sacrifice de substitution

Hébreux 2:16-17 « Car ce n’est pas à des anges, assurément, qu’il vient en aide, mais c’est à la descendance d’Abraham qu’il vient en aide. 17 Aussi devait-il devenir, en tout, semblable à ses frères, afin d’être un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple. »

Hébreux 9:12 « et il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang. C’est ainsi qu’il (nous) a obtenu une rédemption éternelle. »

Dieu, qui est esprit et non chair, à l’incarnation a préparé un corps pour Dieu le Fils afin qu’il puisse se présenté comme victime expiatoire pour nos péchés :

Hébreux 10:5-10 NEG C’est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit : Tu n ‘as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m ‘as formé un corps ; 6 Tu n ‘as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. 7 Alors j’ai dit: Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) Pour faire, ô Dieu, ta volonté. 8 Après avoir dit d’abord : Tu n ‘as voulu et tu n ‘as agréé ni sacrifices ni offrandes, Ni holocaustes ni sacrifices pour le péché 9 (ce qu’on offre selon la loi), il dit ensuite : Voici, je viens Pour faire ta volonté. Il supprime ainsi la première chose pour établir la seconde. 10 C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus -Christ, une fois pour toutes.

  1. Pour être le seul médiateur entre Dieu et les hommes

1 Timothée 2:5 « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu, et les hommes, le Christ-Jésus homme. »

L’Épître aux Hébreux souligne cette fonction médiatrice de Christ, surtout dans les chapitres 7 à 10.

  1. Pour accomplir l’intention originale de Dieu que l’homme règne sur la création.

Hébreux 2:8-9 « Tu as mis toutes choses sous ses pieds. En lui soumettant ainsi toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui reste insoumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises. Mais celui qui a été fait pour un peu de temps inférieur aux anges, Jésus, nous le contemplons, couronné de gloire et d’honneur, à cause de la mort qu’il a soufferte ; ainsi, par la grâce de Dieu, il a goûté la mort pour tous. »

Matthieu 28:18 « Jésus s’approcha et leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. »

Éphésiens 1:22 « Il a tout mis sous ses pieds et l’a donné pour chef suprême à l’Église, »

1 Corinthiens 6:3 « Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Pourquoi pas, à plus forte raison, les affaires de cette vie. »

  1. Pour être notre exemple et modèle.

1 Jean 2:6 « celui qui déclare demeurer en lui, doit marcher aussi comme lui (le Seigneur) a marché. »

1 Jean 3:2 « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que lorsqu’il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui (le Seigneur) est pur. »

2 Corinthiens 3:18 « Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. »

Romains 8:29 « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin qu’il soit le premier-né d’un grand nombre de frères. »

1 Pierre 2:21 « C’est à cela, en effet, que vous avez été appelés, parce que Christ lui aussi a souffert pour vous et vous a laissé un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; »

Hébreux 12:2 « les yeux fixés sur Jésus, qui est l’auteur de la foi et qui la mène à la perfection. Au lieu de la joie qui lui était proposée, il a supporté la croix, méprisé la honte, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. Considérez en effet celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle opposition contre sa personne, afin que vous ne vous fatiguiez pas, l’âme découragée. »

Philippiens 3:10-11 « Mon but est de le connaître, lui, ainsi que la puissance de sa résurrection et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si possible, à la résurrection d’entre les morts »

  1. Pour être le modèle de nos corps ressuscités.

1 Corinthiens 15:23 « mais chacun en son rang : Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent au Christ, lors de son avènement. »

Colossiens 1:18 « Il est la tête du corps, de l’Église. Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. »

  1. Pour être le grand sacrificateur

Hébreux 2:18 « Car du fait qu’il a souffert lui-même quand il fut tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés. »

Hébreux 4:15 « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses ; mais il a été tenté comme nous à tous égards, sans (commettre de) péché. 16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, en vue d’un secours opportun. »

Jésus sera à jamais un homme.

Jésus n’a pas cédé sa nature humaine après sa mort et sa résurrection. Il a même gardé les cicatrices de ses mains (Jean 20:25-27). Il avait « chair » et « os » (Luc 24:39) et a mangé (Luc 24:41-42). Les anges ont annoncé qu’il reviendrait de la même manière (Actes 1:11). Étienne l’a vu comme le Fils de l’homme (Actes 7:56). Il s’est révélé à Saul sur le chemin vers Damas comme « Jésus qui tu persécutes » (Actes 9:5). Dans la vision de Jean, Jésus apparaît toujours comme « un qui ressemblait à un fils d’homme » bien que rempli de grande gloire et de puissance. Il promet de boire du vin avec ses disciples dans le royaume de son Père (Matthieu 26:29), et nous invite au festin des noces de l’agneau (Apocalypse 19:9). Ces passages indiquent que Jésus n’est pas temporairement devenu homme ; sa nature divine a été unie en permanence à sa nature humaine. Il vit à jamais non seulement comme le Fils de Dieu, deuxième personne de la Trinité, mais aussi comme Jésus, l’homme qui naquit de Marie, et comme Christ, le Messie et Sauveur de son peuple. Jésus demeurera à jamais une personne qui est à la fois pleinement Dieu et pleinement homme.

Dans notre prochaine étude, nous considérerons la divinité du Seigneur Jésus-Christ.

1 Wayne Grudem, Systematic Theology.

Voir aussi « Doctrine » :

 

Doctrine 01 : L’inspiration des Écritures

Bible Light


Les Écritures, à savoir l’Ancien et le Nouveau Testament, sont littéralement inspirées de Dieu et constituent la révélation de Dieu à l’homme, la règle infaillible, faisant autorité en matière de foi et de conduite (1 Thessaloniciens 2:13 ; 2 : Timothée 3:15-17 ; 2 Pierre 1:21).


Source principale : Systematic Theology par Wayne Grudem

Je partage mes notes d’un cours sur les doctrines de la Bible.

I. La Parole de Dieu

A.  La Parole de Dieu comme une personne :

La Bible parle de Jésus-Christ comme étant la Parole de Dieu.

Jean 1:1 (NEG) Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.

Apoc. 19:13 (NEG) et il était revêtu d’un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu.

Ces versets soulignent le fait que Jésus-Christ nous communique le caractère de Dieu et la volonté de Dieu.

B.  La Parole de Dieu comme le discours de Dieu

1. Les décrets de Dieu (Genèse 1:3, 24 ; Psaume 33:6 ; Hébreux 1:3)

Gen. 1:3 (NEG) Dieu dit: Que la lumière soit ! Et la lumière fut.

Ps. 33:6 (NEG) Les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel, Et toute leur armée par le souffle de sa bouche.

Héb. 11:3 (NEG) C’est par la foi que nous reconnaissons que l’univers a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu ‘on voit n’a pas été fait de choses visibles.

2. Les paroles de Dieu comme adresse personnelle

a) Adam (Genèse 2:16-17 ; 3:16-19)

Gen. 2:16-17 (NEG) L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; 17 mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement.

b) Les dix commandements (Exode 20:1-3)

Ex. 20:3 (NEG) Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.

c) Au baptême de Jésus (Matthieu 3:17)

Mat. 3:17 (NEG) Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui -ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection.

3. Les paroles de Dieu comme discours au travers des lèvres humaines

a)  Le prophète  (Deutéronome 18:18-20)

Deut. 18:18-20 (NEG) Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. 19 Et si quelqu’un n’écoute pas mes paroles qu’il dira en mon nom, c’est moi qui lui en demanderai compte. 20 Mais le prophète qui aura l’audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète -là sera puni de mort.

b) Jérémie (1:7, 9 ; Exode 4:12 ; Nombres 22:38 ; 1 Samuel 15:3, 18, 23 ; 1 Rois 20:36 ; 2 Chroniques 20:20 ; 25:15-16 ; Ésaïe 30:12-14 ; Jérémie 6:10-12 ; 36:29-31 ; cf. Ezéchiel 13:1-7 ; Deutéronome 18:20-22).

Jer. 1:7-8 (NEG) Et l’Éternel me dit: Ne dis pas: Je suis un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t’enverrai, et tu diras tout ce que je t’ordonnerai. 8 Ne les crains point, car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’Éternel.

4. Les paroles de Dieu en forme écrite (la Bible)

a) Les dix commandements (Exode 31:18 ; 32:16 ; 34:1, 28)

Exod. 31:18 (NEG) Lorsque l’Éternel eut achevé de parler à Moïse sur le mont Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu.

b) L’écriture de Moïse (Deutéronome 31:9-13, 24-26)

Deut. 31:24-26 (NEG) Lorsque Moïse eut complètement achevé d’écrire dans un livre les paroles de cette loi, 25 il donna cet ordre aux Lévites qui portaient l’arche de l’alliance de l’Éternel: 26 Prenez ce livre de la loi, et mettez -le à côté de l’arche de l’alliance de l’Éternel, votre Dieu, et il sera là comme témoin contre toi.

c) Josué (24:26)

Josué 24:26 (NEG) Josué écrivit ces choses dans le livre de la loi de Dieu. Il prit une grande pierre, qu’il dressa là sous le chêne qui était dans le lieu consacré à l’Éternel.

d) Ésaïe (30:8)

Es. 30:8 (NEG) Va maintenant, écris ces choses devant eux sur une table, Et grave -les dans un livre, Afin qu’elles subsistent dans les temps à venir, Éternellement et à perpétuité.

e) Jérémie (30:2 ; cf. 36:2-4, 27-31 ; 51:60)

Jér. 30:2 (NEG) Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël: Ecris dans un livre toutes les paroles que je t’ai dites.

f) Les apôtres (Jean 14:26 ; cf. 16:12-13)

Jean 14:26 (NEG) Mais le consolateur, l’Esprit -Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

g) Paul (1 Corinthiens 14:37 ; cf. 2 Pierre 3:2)

1 Cor. 14:37 (NEG) Si quelqu’un croit être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur.

h) Avantages de la parole écrite

(1) Une préservation précise à travers les générations

(2) Une occasion pour une inspection répétée

(3) Une disponibilité pour un plus grand nombre de personnes

C. Notre cible : la parole de Dieu en forme écrite

1. Une bénédiction pour ceux qui la méditent (Psaume 1:1-2).

Ps. 1:1-2 (NEG) Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, 2 Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, Et qui la médite jour et nuit !

2. La promise à Josué nous est appropriée (Josué 1:8).

Josué 1:8 (NEG) Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche; médite -le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras.

3. C’est la Parole de Dieu en forme écrite qui est  inspirée  et  utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice  (2 Timothée 3:16).

2 Tim. 3:16-17 (NEG) Toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, 17 afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre.

II. Le canon : la liste de tous les livres qui appartiennent à la Bible

De nos jours on parle de livres perdus de la Bible comme « L’Évangile de Thomas » ou « L’Évangile de Judas ». Avons-nous tous les livres qui devraient faire partie des Saintes Écritures ? Ce n’est pas une question sans importance ; c’est notre vie (Deutéronome 32:47). Nous ne devons ni ajouter ni retrancher (Deutéronome 4:2).

Le mot « canon » veut dire règle. Appliqué aux Écritures, il veut indiquer les livres qui conforment au standard. Le Petit Robert définit « canon » comme « Ensemble des livres admis comme divinement inspirés. Canon de l’Ancien, du Nouveau Testament. »

A. Le canon de l’Ancien Testament

D’abord nous reconnaissons qu’il y avait un canon de l’Ancien Testament. Les livres de la Bible ont été écrites par environ 40 auteurs différents sur une période de quelque 1600 ans. Chaque livre s’accordait avec la révélation précédente et ajoutait à cette révélation. Il est un principe de la canonicité que chaque nouvelle révélation ou chaque livre des Écritures s’accorde avec la révélation précédente et les livres déjà inspirés. Donc, il existe une continuité et une harmonie dans la Bible. Au travers le fil de révélation dans l’Ancien Testament et dans le Nouveau Testament, nous sommes confrontés par une vision agrandissante de Dieu et de son plan. Screenshot at Aug 29 16-59-46.png

La révélation s’accroît et s’accorde avec ce que Dieu a déjà révélé.

En plus, il y a un regard vers l’accomplissement futur des prophéties et surtout la prophétie par excellence et centrale des Écritures, la première venue et le retour du Messie, Jésus-Christ.

Cette perspective est bien différente du Qurân qui accepte l’abrogation des écrits précédents. Aussi, le Livre de Mormon ajoute des concepts qui sont carrement incompatibles avec la révélations dans les Saintes Écritures. Il est donc essentiel que nous sachions ce que Dieu a révélé au lieu d’être dupés par ceux qui tordent le sens des Écritures « pour leur propre ruine » (2 Pierre 3:16).

1. Quelque 40 auteurs différent ont écrit la Parole de Dieu sans ajouter à la Parole de Dieu, c’est-à-dire, ils n’ont pas écrit leurs pensées ; ils ont écrit ce que Dieu leur a dit d’écrire (Josué 24:26 ; 1 Samuel 10:25 ; 1 Chroniques 29:29 ; 2 Chroniques 20:34 ; 26:22 ; 32:32 ; Jérémie 30:2).

2. Le contenu de l’Ancien Testament a continué à accroître jusqu’à son achèvement avec la prophétie de Malachie vers l’année 435 avant J.-C.

3. D’autres livres — l’Apocryphe, le Pseudépigraphe — ont été écrits plus tard, mais ils n’étaient pas considérés dignes de faire partie de la Parole de Dieu (voir le témoignage de Josèphe, la littérature rabbinique, Qumrân).

a) L’évidence chrétienne la plus primitive est contre l’emploi de l’Apocryphe comme Écriture.

b) Jérôme a inclus ces livres dans la Vulgate (la traduction latine de la Bible) qui fut achevée en 404 après J.-C., mais il a dit qu’ils n’étaient pas des  livres du canon, mais simplement des livres de l’église qui étaient utiles pour les croyants.

c) La liste chrétienne la plus primitive des livres de l’Ancien Testament date de l’année 170 après J.-C. Les livres de l’Apocryphe ne sont pas inclus.

d) C’était au Concile de Trente en 1546, en réaction à la Réforme, que l’Eglise catholique romaine a déclaré de façon officielle que l’Apocryphe faisait partie du canon.

e) Les écrits de l’Apocryphe ne devraient pas être considérés comme faisant partie des Écritures.

(1) Ils ne revendiquent pas l’autorité des Écritures de l’Ancien Testament.

(2) Ils n’étaient pas considérés comme la Parole de Dieu par les Juifs qui les ont écrits.

(3) Ils n’étaient pas considérés comme la Parole de Dieu par Jésus ou par les auteurs du Nouveau Testament.

(4) Ils contiennent des enseignements qui sont en contradiction avec la Bible.

C. Le canon du Nouveau Testament

Il n’est pas étonnant que les premiers chrétiens aient attendu à ce qu’il y ait des Écritures qui s’accompagnent la Nouvelle Alliance. Selon les Écritures, le Dieu Tout-Puissant était entré en alliance avec les Israélites.

Ex. 19:5-6 (NEG) Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi; 6 vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël.

Cette alliance était écrite :

Ex. 34:28 (NEG) Moïse fut là avec l’Éternel quarante jours et quarante nuits. Il ne mangea point de pain, et il ne but point d’eau. Et l’Éternel écrivit sur les tables les paroles de l’alliance, les dix paroles.

En plus, la Parole de Dieu est venue aux prophètes qui ont expliqué les exigences de l’alliance et ont appelé le peuple de Dieu à retourner et à vivre selon ses précepts. Tout cela faisait partie des Écritures.

Ces mêmes Écritures ont indiqué que l’alliance était passagère.

Jér. 31:31-33 (NEG) Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle, 32 Non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d’Egypte, Alliance qu’ils ont violée, Quoique je sois leur maître, dit l’Éternel. 33 Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours-là, dit l’Éternel : Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur coeur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.

L’Épître aux Hébreux souligne le caractère passagère de l’ancienne alliance :

Héb. 8:13 (NEG) En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré ancienne la première ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître.

L’ancienne alliance déclarait une alliance nouvelle. Cette nouvelle alliance serait écrite par les apôtres et les prophètes choisis par le Messie qu’avait annoncé la première alliance. Comme l’ancienne alliance était écrite et comme toute alliance était accompagnée par une écriture qui explicitait ses termes, la Nouvelle Alliance serait écrite pour faire partie des Écritures Saintes.

1. La plupart des Écritures ont été rédigées en association avec de grands actes de Dieu dans l’histoire de la Rédemption : l’appel d’Abraham, l’exode, la conquête de la terre promise, l’établissement de la monarchie, l’exile et le retour de captivité. L’Ancien Testament se termine avec l’attente de la venue du Messie (Malachie 3:1-4 ; 4:1-6). Nulle autre Écriture ne serait écrite avant l’étape suivante dans l’histoire rédemptrice : la venue du Messie. Le Nouveau Testament commence avec l’arrivée du Messie. Les généalogies de Matthieu 1 et de Luc 3 démontrent que Jésus-Christ est l’accomplissement des prophéties messianiques bien enracinées dans l’Ancien Testament.

2. Jésus-Christ a promis à ses disciples que le Saint-Esprit leur enseignerait toutes choses, qu’il leur rappellerait tout ce que Jésus leur avait dit, et qu’il les conduirait dans toute la vérité (Jean 14:26 ; 16:13-14).

Jean 14:26 (NEG) Mais le consolateur, l’Esprit -Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

3. Ceux qui avait l’office d’un apôtre dans le Nouveau Testament ont revendiqué une autorité égale à celle des prophètes de l’Ancien Testament.

1 Cor. 2:13 (NEG) Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles.

1 Cor. 14:37 (NEG) Si quelqu’un croit être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur.

2 Cor. 13:3 (NEG) puisque vous cherchez une preuve que Christ parle en moi, lui qui n’est pas faible à votre égard, mais qui est puissant parmi vous.

Rom. 2:16 (NEG) C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.

Gal. 1:8-9 (NEG) Mais, si nous-mêmes, si un ange du ciel annonçait un évangile s’écartant de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! 9 Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure : si quelqu’un vous annonce un évangile s’écartant de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème !

1 Thess. 2:13 (NEG) C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez.

1 Thess. 4:8 (NEG) Celui donc qui rejette ces préceptes ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Saint -Esprit.

1 Thess. 4:15 (NEG) Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur : nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont décédés.

1 Thess. 5:27 (NEG) Je vous en conjure par le Seigneur, que cette lettre soit lue à tous les frères.

2 Thess. 3:6 (NEG) Nous vous recommandons, frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit dans le désordre, et non selon les instructions que vous avez reçues de nous.

2 Thess. 3:14 (NEG) Et si quelqu’un n’obéit pas à ce que nous disons par cette lettre, notez -le, et n’ayez point de relations avec lui, afin qu’il éprouve de la honte.

4. Certains écrits du Nouveau Testament ont été placés très tôt dans le canon avec les Écritures de l’Ancien Testament.

a) L’Apôtre Pierre classe les épîtres de Paul avec le reste des Écritures de l’Ancien Testament, sur le même pied d’égalité :

2 Pierre 3:15-16 (NEG) Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. 16 C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine.

b) Dans 1 Timothée 5:17-18, deux citations sont tirées l’une de l’Ancien Testament (Deutéronome 25:4) et l’autre du Nouveau Testament (Luc 10:7). Paul cite le passage de Luc en l’appelant l’Écriture .

1 Tim. 5:18 (NEG) Car l’Écriture dit : Tu ne muselleras point le boeuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier mérite son salaire.

Deut. 25:4 (NEG) Tu ne muselleras point le boeuf, quand il foulera le grain.

Luc 10:7 (NEG) Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera ; car l’ouvrier mérite son salaire. N’allez pas de maison en maison.

5. La plupart des écrits du Nouveau Testament ont été écrits par des apôtres ou par des ceux qui ont été associés aux apôtres.

a) Par des apôtres : Matthieu ; Jean ; Romains au Philémon (toutes les épîtres de Paul) ; Jacques (cf. 1 Corinthiens 15:7 ; Galates 1:19 ; 2:9, 12 ; Actes 12:17 ; 15:13 ; 21:18) ; 1 et 2 Pierre ; 1, 2, et 3 Jean ; et l’Apocalypse.

b) Par des associés : Marc (associé avec Pierre) ; Luc et Actes (Luc associé avec Paul) ; et Jude (frère de Jacques — voir Jude 1 — et frère de Jésus).

c) L’épître aux Hébreux a été accepté comme canonique par beaucoup d’églises qui croyaient que Paul l’avait écrite, mais cette attribution a toujours été contestée. Origène, qui mourut environ 254 après J.-C, mentionne plusieurs théories concernant sa qualité d’auteur, mais il conclut, « Mais quant à celui qui a réellement écrit cette épître, Dieu seul le sait . » C’était les qualités intrinsèques qui ont convaincu les premiers lecteurs de cette épître ; l’Épître aux Hébreux est accepté parce que l’on reconnaît que son auteur ultime est Dieu lui-même.

6. Voilà le cœur de cette question de la canonicité d’un livre : pour qu’un livre soit classé comme canonique, il fallait que son origine divine soit reconnue. N’est-ce pas que Jésus a dit, « Mes brebis entendent ma voix » (Jean 10:27) ?

7. La 39e lettre pascale d’Athanase en 367 après J.-C. a contenu une liste des 27 livres du Nouveau Testament que nous avons aujourd’hui ; ces livres ont été acceptées par l’Église de l’Orient du monde méditerranéen. Trente ans plus tard, en 397 après J.-C., le Concile de Carthaïe qui représentait les églises occidentales du monde méditerranéen, s’est accordée avec les églises orientales concernant ces 27 livres du Nouveau Testament.

8. Devons-nous attendre à d’autres livres à ajouter au canon ? Hébreux 1:1-2 indique la culmination et la finalité de la Parole de Dieu comme révélée à travers Jésus-Christ.

Héb. 1:1-2 (NEG) Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, 2 Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils ; il l’a établi héritier de toutes choses; par lui il a aussi créé l’univers.

En plus, l’Apocalypse 22:18-19 indique que le canon est clos.

Apoc. 22:18-19 (NEG) Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; 19 et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.

Bien que ce passage fasse référence d’abord au livre de l’Apocalypse, sa position comme le dernier livre de la Bible n’est pas par hasard. Tout comme la Genèse, qui parle de la création, devait être le premier livre, l’Apocalypse, qui parle de la nouvelle création et de l’avenir, devait être le dernier livre. Ainsi il clôture le canon.

9. Comment savons-nous que nous avons les livres qui conviennent dans le canon des Écritures ?

a) Nous avons confiance dans la fidélité de Dieu pour ces questions vitales (Deutéronome 32:47 ; Matthieu 4:4). En vue des jugements sévères de Dieu pour ceux qui ajoutent ou retranchent de sa Parole, il est claire que Dieu lui-même place une valeur suprême sur cette question.

b) Le Saint-Esprit nous rend témoignage que ces livres viennent de Dieu.

c) Historiquement, le témoignage de l’Église à travers les siècles confirme cette conviction.

d) Il n’y a pas aujourd’hui de bons candidats pour le canon.

(1) Ignace d’Antioche a écrit vers 110 après J.-C.,  Je ne vous donnas d’ordre comme l’ont fait Pierre et Paul ; ils étaient apôtres, je suis détenu ; ils étaient libres, je suis jusqu’à maintenant esclave  (Aux Romains, 4.3).

(2) Le berger d’Hermès contredit les Écritures.

(3) L’Évangile de Thomas (pseudonyme), 2e siècle, est gnostique et parfois absurde (Exode : les femmes doivent se faire hommes pour entrer dans le royaume de Dieu).

e) Il n’y a pas d’objections fortes contre un livre quelconque du Nouveau Testament. S’il y avait parfois une hésitation primitive à accepter quelques livres dans le canon, c’était à cause d’une circulation limitée.

10. Nous devons nous rappeler que le devoir de l’Église primitive n’était pas d’octroyer une autorité divine ou ecclésiastique à des écrits qui étaient simplement humains ; son devoir était de reconnaître la qualité divine de ces écrits. Le critère ultime de canonicité n’est pas l’approbation humaine ou ecclésiastique ; il est sa qualité d’auteur divine. Autrement dit, l’Église n’a pas créé la Parole de Dieu ; elle fut créée par la Parole de Dieu.

11. Une dernière pensée au sujet de soi-disant nouvelles révélations : Si une révélation est contraire aux Écritures, elle est fausse. Si elle s’accorde avec les Écritures, elle est superflue ; elle n’est pas nécessaire. Si elle ajoute aux Écritures, elle n’a pas d’autorité.

QUESTIONS D’APPLICATION PERSONNELLE

1. Pourquoi est-il important à votre vie de chrétien de savoir quels écrits sont la Parole de Dieu et lesquels ne la sont pas ?  Comment est-ce que votre relation avec Dieu serait différente si vous deviez chercher ses paroles éparpillées parmi les écrits des chrétiens à travers l’histoire de l’église ?  Comment est-ce que votre vie de chrétien serait différente si les paroles de Dieu se trouvaient non seulement dans la Bible mais aussi dans les déclarations officielles de l’église à travers l’histoire ?

2. Avez-vous eu des doutes ou des questions concernant la canonicité d’un livre quelconque de la Bible ? Qu’est-ce qui a provoqué ces questions ? Que peut-on faire pour les résoudre ?

3. Les mormones, les témoins de Jéhovah, et les membres de beaucoup de sectes ont revendiqué des révélations actuelles de Dieu qu’ils mettent sur le même pied d’égalité avec la Bible.

Exemple : Les déclarations suivantes ont été tirées de « Les articles de foi de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours » :

• Nous croyons que la Bible est la parole de Dieu dans la mesure où elle est traduite correctement ; nous croyons aussi que le Livre de Mormon est la parole de Dieu.

• Nous croyons tout ce que Dieu a révélé, tout ce qu’il révèle maintenant, et nous croyons qu’il révélera encore beaucoup de choses, grandes et importantes, concernant le royaume de Dieu.

Pouvez-vous donner des raisons pour indiquer la fausseté de ces revendications ?  En pratique, est-ce que ces gens traitent de la Bible comme une autorité qui est égale à ces autres « révélations » ?

Voir aussi « Doctrine » :

Doctrine 01 : L’inspiration des Écritures

Bible Light


Les Écritures, à savoir l’Ancien et le Nouveau Testament, sont littéralement inspirées de Dieu et constituent la révélation de Dieu à l’homme, la règle infaillible, faisant autorité en matière de foi et de conduite (1 Thessaloniciens 2:13 ; 2 : Timothée 3:15-17 ; 2 Pierre 1:21).


Source principale : Systematic Theology par Wayne Grudem

Je partage mes notes d’un cours sur les doctrines de la Bible.

I. La Parole de Dieu

A.  La Parole de Dieu comme une personne :

La Bible parle de Jésus-Christ comme étant la Parole de Dieu.

Jean 1:1 (NEG) Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.

Apoc. 19:13 (NEG) et il était revêtu d’un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu.

Ces versets soulignent le fait que Jésus-Christ nous communique le caractère de Dieu et la volonté de Dieu.

B.  La Parole de Dieu comme le discours de Dieu

1. Les décrets de Dieu (Genèse 1:3, 24 ; Psaume 33:6 ; Hébreux 1:3)

Gen. 1:3 (NEG) Dieu dit: Que la lumière soit ! Et la lumière fut.

Ps. 33:6 (NEG) Les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel, Et toute leur armée par le souffle de sa bouche.

Héb. 11:3 (NEG) C’est par la foi que nous reconnaissons que l’univers a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu ‘on voit n’a pas été fait de choses visibles.

2. Les paroles de Dieu comme adresse personnelle

a) Adam (Genèse 2:16-17 ; 3:16-19)

Gen. 2:16-17 (NEG) L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; 17 mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement.

b) Les dix commandements (Exode 20:1-3)

Ex. 20:3 (NEG) Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.

c) Au baptême de Jésus (Matthieu 3:17)

Mat. 3:17 (NEG) Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui -ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection.

3. Les paroles de Dieu comme discours au travers des lèvres humaines

a)  Le prophète  (Deutéronome 18:18-20)

Deut. 18:18-20 (NEG) Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. 19 Et si quelqu’un n’écoute pas mes paroles qu’il dira en mon nom, c’est moi qui lui en demanderai compte. 20 Mais le prophète qui aura l’audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète -là sera puni de mort.

b) Jérémie (1:7, 9 ; Exode 4:12 ; Nombres 22:38 ; 1 Samuel 15:3, 18, 23 ; 1 Rois 20:36 ; 2 Chroniques 20:20 ; 25:15-16 ; Ésaïe 30:12-14 ; Jérémie 6:10-12 ; 36:29-31 ; cf. Ezéchiel 13:1-7 ; Deutéronome 18:20-22).

Jer. 1:7-8 (NEG) Et l’Éternel me dit: Ne dis pas: Je suis un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t’enverrai, et tu diras tout ce que je t’ordonnerai. 8 Ne les crains point, car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’Éternel.

4. Les paroles de Dieu en forme écrite (la Bible)

a) Les dix commandements (Exode 31:18 ; 32:16 ; 34:1, 28)

Exod. 31:18 (NEG) Lorsque l’Éternel eut achevé de parler à Moïse sur le mont Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu.

b) L’écriture de Moïse (Deutéronome 31:9-13, 24-26)

Deut. 31:24-26 (NEG) Lorsque Moïse eut complètement achevé d’écrire dans un livre les paroles de cette loi, 25 il donna cet ordre aux Lévites qui portaient l’arche de l’alliance de l’Éternel: 26 Prenez ce livre de la loi, et mettez -le à côté de l’arche de l’alliance de l’Éternel, votre Dieu, et il sera là comme témoin contre toi.

c) Josué (24:26)

Josué 24:26 (NEG) Josué écrivit ces choses dans le livre de la loi de Dieu. Il prit une grande pierre, qu’il dressa là sous le chêne qui était dans le lieu consacré à l’Éternel.

d) Ésaïe (30:8)

Es. 30:8 (NEG) Va maintenant, écris ces choses devant eux sur une table, Et grave -les dans un livre, Afin qu’elles subsistent dans les temps à venir, Éternellement et à perpétuité.

e) Jérémie (30:2 ; cf. 36:2-4, 27-31 ; 51:60)

Jér. 30:2 (NEG) Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël: Ecris dans un livre toutes les paroles que je t’ai dites.

f) Les apôtres (Jean 14:26 ; cf. 16:12-13)

Jean 14:26 (NEG) Mais le consolateur, l’Esprit -Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

g) Paul (1 Corinthiens 14:37 ; cf. 2 Pierre 3:2)

1 Cor. 14:37 (NEG) Si quelqu’un croit être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur.

h) Avantages de la parole écrite

(1) Une préservation précise à travers les générations

(2) Une occasion pour une inspection répétée

(3) Une disponibilité pour un plus grand nombre de personnes

C. Notre cible : la parole de Dieu en forme écrite

1. Une bénédiction pour ceux qui la méditent (Psaume 1:1-2).

Ps. 1:1-2 (NEG) Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, 2 Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, Et qui la médite jour et nuit !

2. La promise à Josué nous est appropriée (Josué 1:8).

Josué 1:8 (NEG) Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche; médite -le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras.

3. C’est la Parole de Dieu en forme écrite qui est  inspirée  et  utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice  (2 Timothée 3:16).

2 Tim. 3:16-17 (NEG) Toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, 17 afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre.

II. Le canon : la liste de tous les livres qui appartiennent à la Bible

De nos jours on parle de livres perdus de la Bible comme « L’Évangile de Thomas » ou « L’Évangile de Judas ». Avons-nous tous les livres qui devraient faire partie des Saintes Écritures ? Ce n’est pas une question sans importance ; c’est notre vie (Deutéronome 32:47). Nous ne devons ni ajouter ni retrancher (Deutéronome 4:2).

Le mot « canon » veut dire règle. Appliqué aux Écritures, il veut indiquer les livres qui conforment au standard. Le Petit Robert définit « canon » comme « Ensemble des livres admis comme divinement inspirés. Canon de l’Ancien, du Nouveau Testament. »

A. Le canon de l’Ancien Testament

D’abord nous reconnaissons qu’il y avait un canon de l’Ancien Testament. Les livres de la Bible ont été écrites par environ 40 auteurs différents sur une période de quelque 1600 ans. Chaque livre s’accordait avec la révélation précédente et ajoutait à cette révélation. Il est un principe de la canonicité que chaque nouvelle révélation ou chaque livre des Écritures s’accorde avec la révélation précédente et les livres déjà inspirés. Donc, il existe une continuité et une harmonie dans la Bible. Au travers le fil de révélation dans l’Ancien Testament et dans le Nouveau Testament, nous sommes confrontés par une vision agrandissante de Dieu et de son plan. Screenshot at Aug 29 16-59-46.png

La révélation s’accroît et s’accorde avec ce que Dieu a déjà révélé.

En plus, il y a un regard vers l’accomplissement futur des prophéties et surtout la prophétie par excellence et centrale des Écritures, la première venue et le retour du Messie, Jésus-Christ.

Cette perspective est bien différente du Qurân qui accepte l’abrogation des écrits précédents. Aussi, le Livre de Mormon ajoute des concepts qui sont carrement incompatibles avec la révélations dans les Saintes Écritures. Il est donc essentiel que nous sachions ce que Dieu a révélé au lieu d’être dupés par ceux qui tordent le sens des Écritures « pour leur propre ruine » (2 Pierre 3:16).

1. Quelque 40 auteurs différent ont écrit la Parole de Dieu sans ajouter à la Parole de Dieu, c’est-à-dire, ils n’ont pas écrit leurs pensées ; ils ont écrit ce que Dieu leur a dit d’écrire (Josué 24:26 ; 1 Samuel 10:25 ; 1 Chroniques 29:29 ; 2 Chroniques 20:34 ; 26:22 ; 32:32 ; Jérémie 30:2).

2. Le contenu de l’Ancien Testament a continué à accroître jusqu’à son achèvement avec la prophétie de Malachie vers l’année 435 avant J.-C.

3. D’autres livres — l’Apocryphe, le Pseudépigraphe — ont été écrits plus tard, mais ils n’étaient pas considérés dignes de faire partie de la Parole de Dieu (voir le témoignage de Josèphe, la littérature rabbinique, Qumrân).

a) L’évidence chrétienne la plus primitive est contre l’emploi de l’Apocryphe comme Écriture.

b) Jérôme a inclus ces livres dans la Vulgate (la traduction latine de la Bible) qui fut achevée en 404 après J.-C., mais il a dit qu’ils n’étaient pas des  livres du canon, mais simplement des livres de l’église qui étaient utiles pour les croyants.

c) La liste chrétienne la plus primitive des livres de l’Ancien Testament date de l’année 170 après J.-C. Les livres de l’Apocryphe ne sont pas inclus.

d) C’était au Concile de Trente en 1546, en réaction à la Réforme, que l’Eglise catholique romaine a déclaré de façon officielle que l’Apocryphe faisait partie du canon.

e) Les écrits de l’Apocryphe ne devraient pas être considérés comme faisant partie des Écritures.

(1) Ils ne revendiquent pas l’autorité des Écritures de l’Ancien Testament.

(2) Ils n’étaient pas considérés comme la Parole de Dieu par les Juifs qui les ont écrits.

(3) Ils n’étaient pas considérés comme la Parole de Dieu par Jésus ou par les auteurs du Nouveau Testament.

(4) Ils contiennent des enseignements qui sont en contradiction avec la Bible.

C. Le canon du Nouveau Testament

Il n’est pas étonnant que les premiers chrétiens aient attendu à ce qu’il y ait des Écritures qui s’accompagnent la Nouvelle Alliance. Selon les Écritures, le Dieu Tout-Puissant était entré en alliance avec les Israélites.

Ex. 19:5-6 (NEG) Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi; 6 vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël.

Cette alliance était écrite :

Ex. 34:28 (NEG) Moïse fut là avec l’Éternel quarante jours et quarante nuits. Il ne mangea point de pain, et il ne but point d’eau. Et l’Éternel écrivit sur les tables les paroles de l’alliance, les dix paroles.

En plus, la Parole de Dieu est venue aux prophètes qui ont expliqué les exigences de l’alliance et ont appelé le peuple de Dieu à retourner et à vivre selon ses précepts. Tout cela faisait partie des Écritures.

Ces mêmes Écritures ont indiqué que l’alliance était passagère.

Jér. 31:31-33 (NEG) Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle, 32 Non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d’Egypte, Alliance qu’ils ont violée, Quoique je sois leur maître, dit l’Éternel. 33 Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours-là, dit l’Éternel : Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur coeur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.

L’Épître aux Hébreux souligne le caractère passagère de l’ancienne alliance :

Héb. 8:13 (NEG) En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré ancienne la première ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître.

L’ancienne alliance déclarait une alliance nouvelle. Cette nouvelle alliance serait écrite par les apôtres et les prophètes choisis par le Messie qu’avait annoncé la première alliance. Comme l’ancienne alliance était écrite et comme toute alliance était accompagnée par une écriture qui explicitait ses termes, la Nouvelle Alliance serait écrite pour faire partie des Écritures Saintes.

1. La plupart des Écritures ont été rédigées en association avec de grands actes de Dieu dans l’histoire de la Rédemption : l’appel d’Abraham, l’exode, la conquête de la terre promise, l’établissement de la monarchie, l’exile et le retour de captivité. L’Ancien Testament se termine avec l’attente de la venue du Messie (Malachie 3:1-4 ; 4:1-6). Nulle autre Écriture ne serait écrite avant l’étape suivante dans l’histoire rédemptrice : la venue du Messie. Le Nouveau Testament commence avec l’arrivée du Messie. Les généalogies de Matthieu 1 et de Luc 3 démontrent que Jésus-Christ est l’accomplissement des prophéties messianiques bien enracinées dans l’Ancien Testament.

2. Jésus-Christ a promis à ses disciples que le Saint-Esprit leur enseignerait toutes choses, qu’il leur rappellerait tout ce que Jésus leur avait dit, et qu’il les conduirait dans toute la vérité (Jean 14:26 ; 16:13-14).

Jean 14:26 (NEG) Mais le consolateur, l’Esprit -Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

3. Ceux qui avait l’office d’un apôtre dans le Nouveau Testament ont revendiqué une autorité égale à celle des prophètes de l’Ancien Testament.

1 Cor. 2:13 (NEG) Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles.

1 Cor. 14:37 (NEG) Si quelqu’un croit être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur.

2 Cor. 13:3 (NEG) puisque vous cherchez une preuve que Christ parle en moi, lui qui n’est pas faible à votre égard, mais qui est puissant parmi vous.

Rom. 2:16 (NEG) C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.

Gal. 1:8-9 (NEG) Mais, si nous-mêmes, si un ange du ciel annonçait un évangile s’écartant de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! 9 Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure : si quelqu’un vous annonce un évangile s’écartant de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème !

1 Thess. 2:13 (NEG) C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez.

1 Thess. 4:8 (NEG) Celui donc qui rejette ces préceptes ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Saint -Esprit.

1 Thess. 4:15 (NEG) Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur : nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont décédés.

1 Thess. 5:27 (NEG) Je vous en conjure par le Seigneur, que cette lettre soit lue à tous les frères.

2 Thess. 3:6 (NEG) Nous vous recommandons, frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit dans le désordre, et non selon les instructions que vous avez reçues de nous.

2 Thess. 3:14 (NEG) Et si quelqu’un n’obéit pas à ce que nous disons par cette lettre, notez -le, et n’ayez point de relations avec lui, afin qu’il éprouve de la honte.

4. Certains écrits du Nouveau Testament ont été placés très tôt dans le canon avec les Écritures de l’Ancien Testament.

a) L’Apôtre Pierre classe les épîtres de Paul avec le reste des Écritures de l’Ancien Testament, sur le même pied d’égalité :

2 Pierre 3:15-16 (NEG) Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. 16 C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine.

b) Dans 1 Timothée 5:17-18, deux citations sont tirées l’une de l’Ancien Testament (Deutéronome 25:4) et l’autre du Nouveau Testament (Luc 10:7). Paul cite le passage de Luc en l’appelant l’Écriture .

1 Tim. 5:18 (NEG) Car l’Écriture dit : Tu ne muselleras point le boeuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier mérite son salaire.

Deut. 25:4 (NEG) Tu ne muselleras point le boeuf, quand il foulera le grain.

Luc 10:7 (NEG) Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera ; car l’ouvrier mérite son salaire. N’allez pas de maison en maison.

5. La plupart des écrits du Nouveau Testament ont été écrits par des apôtres ou par des ceux qui ont été associés aux apôtres.

a) Par des apôtres : Matthieu ; Jean ; Romains au Philémon (toutes les épîtres de Paul) ; Jacques (cf. 1 Corinthiens 15:7 ; Galates 1:19 ; 2:9, 12 ; Actes 12:17 ; 15:13 ; 21:18) ; 1 et 2 Pierre ; 1, 2, et 3 Jean ; et l’Apocalypse.

b) Par des associés : Marc (associé avec Pierre) ; Luc et Actes (Luc associé avec Paul) ; et Jude (frère de Jacques — voir Jude 1 — et frère de Jésus).

c) L’épître aux Hébreux a été accepté comme canonique par beaucoup d’églises qui croyaient que Paul l’avait écrite, mais cette attribution a toujours été contestée. Origène, qui mourut environ 254 après J.-C, mentionne plusieurs théories concernant sa qualité d’auteur, mais il conclut, « Mais quant à celui qui a réellement écrit cette épître, Dieu seul le sait . » C’était les qualités intrinsèques qui ont convaincu les premiers lecteurs de cette épître ; l’Épître aux Hébreux est accepté parce que l’on reconnaît que son auteur ultime est Dieu lui-même.

6. Voilà le cœur de cette question de la canonicité d’un livre : pour qu’un livre soit classé comme canonique, il fallait que son origine divine soit reconnue. N’est-ce pas que Jésus a dit, « Mes brebis entendent ma voix » (Jean 10:27) ?

7. La 39e lettre pascale d’Athanase en 367 après J.-C. a contenu une liste des 27 livres du Nouveau Testament que nous avons aujourd’hui ; ces livres ont été acceptées par l’Église de l’Orient du monde méditerranéen. Trente ans plus tard, en 397 après J.-C., le Concile de Carthaïe qui représentait les églises occidentales du monde méditerranéen, s’est accordée avec les églises orientales concernant ces 27 livres du Nouveau Testament.

8. Devons-nous attendre à d’autres livres à ajouter au canon ? Hébreux 1:1-2 indique la culmination et la finalité de la Parole de Dieu comme révélée à travers Jésus-Christ.

Héb. 1:1-2 (NEG) Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, 2 Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils ; il l’a établi héritier de toutes choses; par lui il a aussi créé l’univers.

En plus, l’Apocalypse 22:18-19 indique que le canon est clos.

Apoc. 22:18-19 (NEG) Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; 19 et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.

Bien que ce passage fasse référence d’abord au livre de l’Apocalypse, sa position comme le dernier livre de la Bible n’est pas par hasard. Tout comme la Genèse, qui parle de la création, devait être le premier livre, l’Apocalypse, qui parle de la nouvelle création et de l’avenir, devait être le dernier livre. Ainsi il clôture le canon.

9. Comment savons-nous que nous avons les livres qui conviennent dans le canon des Écritures ?

a) Nous avons confiance dans la fidélité de Dieu pour ces questions vitales (Deutéronome 32:47 ; Matthieu 4:4). En vue des jugements sévères de Dieu pour ceux qui ajoutent ou retranchent de sa Parole, il est claire que Dieu lui-même place une valeur suprême sur cette question.

b) Le Saint-Esprit nous rend témoignage que ces livres viennent de Dieu.

c) Historiquement, le témoignage de l’Église à travers les siècles confirme cette conviction.

d) Il n’y a pas aujourd’hui de bons candidats pour le canon.

(1) Ignace d’Antioche a écrit vers 110 après J.-C.,  Je ne vous donnas d’ordre comme l’ont fait Pierre et Paul ; ils étaient apôtres, je suis détenu ; ils étaient libres, je suis jusqu’à maintenant esclave  (Aux Romains, 4.3).

(2) Le berger d’Hermès contredit les Écritures.

(3) L’Évangile de Thomas (pseudonyme), 2e siècle, est gnostique et parfois absurde (Exode : les femmes doivent se faire hommes pour entrer dans le royaume de Dieu).

e) Il n’y a pas d’objections fortes contre un livre quelconque du Nouveau Testament. S’il y avait parfois une hésitation primitive à accepter quelques livres dans le canon, c’était à cause d’une circulation limitée.

10. Nous devons nous rappeler que le devoir de l’Église primitive n’était pas d’octroyer une autorité divine ou ecclésiastique à des écrits qui étaient simplement humains ; son devoir était de reconnaître la qualité divine de ces écrits. Le critère ultime de canonicité n’est pas l’approbation humaine ou ecclésiastique ; il est sa qualité d’auteur divine. Autrement dit, l’Église n’a pas créé la Parole de Dieu ; elle fut créée par la Parole de Dieu.

11. Une dernière pensée au sujet de soi-disant nouvelles révélations : Si une révélation est contraire aux Écritures, elle est fausse. Si elle s’accorde avec les Écritures, elle est superflue ; elle n’est pas nécessaire. Si elle ajoute aux Écritures, elle n’a pas d’autorité.

QUESTIONS D’APPLICATION PERSONNELLE

1. Pourquoi est-il important à votre vie de chrétien de savoir quels écrits sont la Parole de Dieu et lesquels ne la sont pas ?  Comment est-ce que votre relation avec Dieu serait différente si vous deviez chercher ses paroles éparpillées parmi les écrits des chrétiens à travers l’histoire de l’église ?  Comment est-ce que votre vie de chrétien serait différente si les paroles de Dieu se trouvaient non seulement dans la Bible mais aussi dans les déclarations officielles de l’église à travers l’histoire ?

2. Avez-vous eu des doutes ou des questions concernant la canonicité d’un livre quelconque de la Bible ? Qu’est-ce qui a provoqué ces questions ? Que peut-on faire pour les résoudre ?

3. Les mormones, les témoins de Jéhovah, et les membres de beaucoup de sectes ont revendiqué des révélations actuelles de Dieu qu’ils mettent sur le même pied d’égalité avec la Bible.

Exemple : Les déclarations suivantes ont été tirées de « Les articles de foi de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours » :

• Nous croyons que la Bible est la parole de Dieu dans la mesure où elle est traduite correctement ; nous croyons aussi que le Livre de Mormon est la parole de Dieu.

• Nous croyons tout ce que Dieu a révélé, tout ce qu’il révèle maintenant, et nous croyons qu’il révélera encore beaucoup de choses, grandes et importantes, concernant le royaume de Dieu.

Pouvez-vous donner des raisons pour indiquer la fausseté de ces revendications ?  En pratique, est-ce que ces gens traitent de la Bible comme une autorité qui est égale à ces autres « révélations » ?

Voir aussi « Doctrine » :

Le premier né fut-il créé avant toute autre chose ?

Le Fils est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création (Colossiens 1:15 NEG).

Que signifie l’expression “premier-né de toute la création” ? Le Fils fut-il créé avant toute autre chose ?

Le Fils a-t-il créé toutes les autres choses ?

Selon les Témoins de Jéhovah, Colossiens 1:15 prouve que le Fils de Dieu est le résultat du premier acte de création de Jéhovah. Le Fils n’est pas éternel car il est “le premier-né de toute la création” et donc une créature. S’il est un créature, il n’est pas Dieu. Étant la première création de Jéhovah, “le premier-né de toute la création” a créé tout autre créature, ce qui explique l’insertion de “[autres]” dans La Traduction du monde nouveau (TMN), version “spéciale” des Témoins :

Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute création ; 16 parce que par son moyen toutes les [autres] choses ont été créées dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, que ce soient trônes, ou seigneuries, ou gouvernements, ou pouvoirs. Toutes les [autres] choses ont été créées par son intermédiaire et pour lui. 17 Il est aussi avant toutes les [autres] choses, et par son moyen toutes les [autres] choses ont reçu l’existence, 18 et il est la tête du corps, la congrégation. Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, pour devenir celui qui est le premier en toutes choses ; 19 parce que [Dieu] a jugé bon [de faire] habiter en lui toute plénitude 20 et, par son intermédiaire, de réconcilier de nouveau avec lui-même toutes les [autres] choses en faisant la paix grâce au sang [qu’il a versé] sur le poteau de supplice, que ce soient les choses sur la terre ou les choses dans les cieux (Colossiens 1:15-20, TMN).

Laissons à côté “le poteau de supplice” qui est une autre erreur des Témoins. Cinq fois dans ce passage, la TMN ajoute sans justificatif grammatical l’adjectif “autres” pour indiquer que le Fils fait partie de l’ordre créé. Pourtant, le grec (τὰ πάντα ou ta panta) signifie tout simplement “toutes les choses”. L’adjectif indéfini panta dans ses formes variées se trouve huit fois dans Colossiens 1:15-20 ; 1,243 fois dans le Nouveau Testament ; et 5,278 dans la Septante (traduction grecque de l’Ancien Testament). Mais la phrase “toutes les autres choses” ne se trouve aucune fois dans les traductions fiables.

Traduction “toutes les choses” “toutes choses”
Darby (1885) 67 fois 145 fois
Nouvelle Édition de Genève (1979) 20 fois 78 fois
Bible de Jérusalem 7 fois 39 fois
Bible en français courant (1997) 2 fois 38 fois
Traduction Œcuménique (1988) 2 fois 40 fois
Louis Segond (1910) 20 fois 83 fois

N.B. “Toute chose” (singulier) se trouve 55 fois dans ces six traductions. Il se peut que les phrases ci-dessus soient traduites d’un autre terme grec.

Voici quelques versets qui emploient ta panta, “toutes choses” ou “toutes les choses” :

C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. À lui la gloire dans tous les siècles ! Amen ! (Romains 11:36 NEG).

néanmoins pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes (1 Corinthiens 8:6 NEG).

et de mettre en lumière le moyen de faire connaître le mystère caché de toute éternité en Dieu qui a créé toutes choses (Ephésiens 3:9 NEG).

Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui (Colossiens 1:16 NEG).

Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui (Colossiens 1:17 NEG).

Le Fils est le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et il soutient toutes choses par sa parole puissante. Il a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts (Hébreux 1:3 NEG).

Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, ait élevé à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut (Hébreux 2:10 NEG).

Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées (Apocalypse 4:11 NEG).

D’autres passages indiquent également que tout l’ordre créé existe de par le Fils, par exemple Jean 1:1-3,

Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Toutes choses (panta) ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle (Jean 1:1-3 NEG).

Ce passage exclut d’une manière catégorique le Fils de l’ordre créé : “rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle,” c’est-à-dire la Parole qui est le Fils.

La signification de “premier-né”

Si le Fils avait été créé, pourquoi serait-il appelé le premier-né ? “Création” et “naissance” sont deux concepts distincts. Il est difficile de concilier les deux si nous avons affaire avec significations littérales.

Il convient de considérer l’emploi du terme “premier-né” dans les Écritures.

Ruben, toi, mon premier-né, Ma force et les prémices de ma vigueur, Supérieur en dignité et supérieur en puissance, 4 Impétueux comme les eaux, tu n’auras pas la prééminence ! Car tu es monté sur la couche de ton père, Tu as souillé ma couche en y montant (Genèse 49:3-4 NEG).

Le premier-né est celui qui a la prééminence. Malgré sa position dans l’ordre des naissances, Ruben n’aurait pas la prééminence (cf. 1 Chroniques 5:1).

En principe, Manassé aurait dû avoir la prééminence sur Éphraïm, mais Jacob a renversé l’ordre (Genèse 48:17-20).

David est un autre exemple. Il était le plus jeune de huit fils :

Or David était fils de cet Ephratien de Bethléhem de Juda, nommé Isaï, qui avait huit fils, et qui, du temps de Saül, était vieux, avancé en âge. 13 Les trois fils aînés d’Isaï avaient suivi Saül à la guerre; le premier-né de ses trois fils qui étaient partis pour la guerre s’appelait Éliab, le second Abinadab, et le troisième Schamma. 14 David était le plus jeune… (1 Samuel 17:12-14 NEG).

Pourtant, Dieu fait de David le premier-né :

J’ai trouvé David, mon serviteur, Je l’ai oint de mon huile sainte… 27 Et moi, je ferai de lui le premier-né, Le plus élevé des rois de la terre. (Psaumes 89:20, 27 NEG).

David a la prééminence sur ses frères et sur les autres rois de la terre. De même, le Fils de David a la prééminence sur toute la création. Mais pourquoi ?

“Premier-né” veut dire que le Fils a la prééminence

C’est ce que le contexte de Colossiens 1:15-18 indique. Christ est prééminent.

Le Fils est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création.

Le verset 18 se sert du terme “premier-né” une seconde fois :

le premier-né d’entre les morts (Col 1:18 NEG)

1. Le Fils a la prééminence par rapport à la création.

Pourquoi est-il le premier-né de toute la création ? Le verset suivant explique :

16 Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont

  • dans les cieux et sur la terre,
  • les visibles et les invisibles,
  • trônes, dignités, dominations, autorités.

Tout a été créé

  • par lui et
  • pour lui.

17  Il est avant toutes choses, et
toutes choses subsistent en lui.
… afin d’être en tout le premier (Colossiens 1:15-18 NEG).

L’accent est sur la prééminence du Fils. Considérez les traductions suivantes :

  • afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place (Col 1:18 DRB)
  • afin de tenir en tout, lui, le premier rang (Col 1:18 TOB)
  • afin d’avoir en tout le premier rang (Col 1:18 BFC)
  • il fallait qu’il obtînt en tout la primauté (Col 1:18 FBJ)

Le Fils a donc prééminence sur l’ordre créé parce que c’était

  • en lui,
  • par lui, et
  • pour lui

que tout fut créé, lui qui est “l’image du Dieu invisible” (v. 15).

Sa prééminence se voit dans le fait qu’avant la création de toutes choses, il était déjà. En plus “toutes choses subsistent en lui.” Comme dit Hébreux 1:3,

Le Fils…  il soutient toutes choses par sa parole puissante… (Hébreux 1:3 NEG).

2. Le Fils a la prééminence par rapport à l’Église.

18  Il est la tête du corps de l’Église ;
il est le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin d’être en tout le premier (Colossiens 1:15-18 NEG).

En tant que tête de l’Église, il est prééminent (voir aussi Éphésiens 1:20-23).

Le terme “premier-né” est employé une seconde fois dans Colossiens 1 pour indiquer la résurrection de Christ qui est appelé “le premier-né d’entre les morts”. Le Fils a la prééminence dans sa résurrection. Paul explique cette vérité en détail dans 1 Corinthiens 15 où il déclare :

Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. 21 Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. 22 Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, 23 mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement (1Co 15:20-23 NEG).

De même dans Romains 8, le Fils est “le premier-né” pour indiquer qu’il a la prééminence :

Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils soit le premier-né de plusieurs frères (Romains 8:29 NEG).

La prééminence du Fils dans Hébreux 1

La prééminence du Fils est un thème majeur de l’Épître aux Hébreux, et nous n’avons pas la place pour la considérer en détail. Pourtant nous jetons un coup d’œil au verset 6 qui emploie le terme “premier-né” :

Et de nouveau, lorsqu’il introduit dans le monde le premier-né, il dit : Que tous les anges de Dieu l ‘adorent ! (Hébreux 1:6 NEG).

Quand le Fils est devenu un homme (voir Hébreux 10:5-10) et naquit, Dieu dit aux anges de Dieu de l’adorer parce qu’il a la prééminence. En fait, sans entrer dans les beaux détails de ce chapitre, il suffit de pointer le verset 8 où Dieu le Père appelle le Fils “Dieu” :

Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu, est éternel ; Le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité (Hébreux 1:8 NEG).

En somme, le terme “premier-né” indique la prééminence du Fils (1) sur tout l’ordre créé parce que c’est lui qui créa tout ce qui fut créé, et (2) sur l’Église parce que le Fils qui mourut pour l’Église est les prémices de la résurrection. Le Fils a la prééminence parce qu’il est Dieu.

Voir aussi :

Le premier né fut-il créé avant toute autre chose ?

Le Fils est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création (Colossiens 1:15 NEG).

Que signifie l’expression “premier-né de toute la création” ? Le Fils fut-il créé avant toute autre chose ?

Le Fils a-t-il créé toutes les autres choses ?

Selon les Témoins de Jéhovah, Colossiens 1:15 prouve que le Fils de Dieu est le résultat du premier acte de création de Jéhovah. Le Fils n’est pas éternel car il est “le premier-né de toute la création” et donc une créature. S’il est un créature, il n’est pas Dieu. Étant la première création de Jéhovah, “le premier-né de toute la création” a créé tout autre créature, ce qui explique l’insertion de “[autres]” dans La Traduction du monde nouveau (TMN), version “spéciale” des Témoins :

Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute création ; 16 parce que par son moyen toutes les [autres] choses ont été créées dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, que ce soient trônes, ou seigneuries, ou gouvernements, ou pouvoirs. Toutes les [autres] choses ont été créées par son intermédiaire et pour lui. 17 Il est aussi avant toutes les [autres] choses, et par son moyen toutes les [autres] choses ont reçu l’existence, 18 et il est la tête du corps, la congrégation. Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, pour devenir celui qui est le premier en toutes choses ; 19 parce que [Dieu] a jugé bon [de faire] habiter en lui toute plénitude 20 et, par son intermédiaire, de réconcilier de nouveau avec lui-même toutes les [autres] choses en faisant la paix grâce au sang [qu’il a versé] sur le poteau de supplice, que ce soient les choses sur la terre ou les choses dans les cieux (Colossiens 1:15-20, TMN).

Laissons à côté “le poteau de supplice” qui est une autre erreur des Témoins. Cinq fois dans ce passage, la TMN ajoute sans justificatif grammatical l’adjectif “autres” pour indiquer que le Fils fait partie de l’ordre créé. Pourtant, le grec (τὰ πάντα ou ta panta) signifie tout simplement “toutes les choses”. L’adjectif indéfini panta dans ses formes variées se trouve huit fois dans Colossiens 1:15-20 ; 1,243 fois dans le Nouveau Testament ; et 5,278 dans la Septante (traduction grecque de l’Ancien Testament). Mais la phrase “toutes les autres choses” ne se trouve aucune fois dans les traductions fiables.

Traduction “toutes les choses” “toutes choses”
Darby (1885) 67 fois 145 fois
Nouvelle Édition de Genève (1979) 20 fois 78 fois
Bible de Jérusalem 7 fois 39 fois
Bible en français courant (1997) 2 fois 38 fois
Traduction Œcuménique (1988) 2 fois 40 fois
Louis Segond (1910) 20 fois 83 fois

N.B. “Toute chose” (singulier) se trouve 55 fois dans ces six traductions. Il se peut que les phrases ci-dessus soient traduites d’un autre terme grec.

Voici quelques versets qui emploient ta panta, “toutes choses” ou “toutes les choses” :

C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. À lui la gloire dans tous les siècles ! Amen ! (Romains 11:36 NEG).

néanmoins pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes (1 Corinthiens 8:6 NEG).

et de mettre en lumière le moyen de faire connaître le mystère caché de toute éternité en Dieu qui a créé toutes choses (Ephésiens 3:9 NEG).

Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui (Colossiens 1:16 NEG).

Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui (Colossiens 1:17 NEG).

Le Fils est le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et il soutient toutes choses par sa parole puissante. Il a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts (Hébreux 1:3 NEG).

Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, ait élevé à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut (Hébreux 2:10 NEG).

Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées (Apocalypse 4:11 NEG).

D’autres passages indiquent également que tout l’ordre créé existe de par le Fils, par exemple Jean 1:1-3,

Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Toutes choses (panta) ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle (Jean 1:1-3 NEG).

Ce passage exclut d’une manière catégorique le Fils de l’ordre créé : “rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle,” c’est-à-dire la Parole qui est le Fils.

La signification de “premier-né”

Si le Fils avait été créé, pourquoi serait-il appelé le premier-né ? “Création” et “naissance” sont deux concepts distincts. Il est difficile de concilier les deux si nous avons affaire avec significations littérales.

Il convient de considérer l’emploi du terme “premier-né” dans les Écritures.

Ruben, toi, mon premier-né, Ma force et les prémices de ma vigueur, Supérieur en dignité et supérieur en puissance, 4 Impétueux comme les eaux, tu n’auras pas la prééminence ! Car tu es monté sur la couche de ton père, Tu as souillé ma couche en y montant (Genèse 49:3-4 NEG).

Le premier-né est celui qui a la prééminence. Malgré sa position dans l’ordre des naissances, Ruben n’aurait pas la prééminence (cf. 1 Chroniques 5:1).

En principe, Manassé aurait dû avoir la prééminence sur Éphraïm, mais Jacob a renversé l’ordre (Genèse 48:17-20).

David est un autre exemple. Il était le plus jeune de huit fils :

Or David était fils de cet Ephratien de Bethléhem de Juda, nommé Isaï, qui avait huit fils, et qui, du temps de Saül, était vieux, avancé en âge. 13 Les trois fils aînés d’Isaï avaient suivi Saül à la guerre; le premier-né de ses trois fils qui étaient partis pour la guerre s’appelait Éliab, le second Abinadab, et le troisième Schamma. 14 David était le plus jeune… (1 Samuel 17:12-14 NEG).

Pourtant, Dieu fait de David le premier-né :

J’ai trouvé David, mon serviteur, Je l’ai oint de mon huile sainte… 27 Et moi, je ferai de lui le premier-né, Le plus élevé des rois de la terre. (Psaumes 89:20, 27 NEG).

David a la prééminence sur ses frères et sur les autres rois de la terre. De même, le Fils de David a la prééminence sur toute la création. Mais pourquoi ?

“Premier-né” veut dire que le Fils a la prééminence

C’est ce que le contexte de Colossiens 1:15-18 indique. Christ est prééminent.

Le Fils est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création.

Le verset 18 se sert du terme “premier-né” une seconde fois :

le premier-né d’entre les morts (Col 1:18 NEG)

1. Le Fils a la prééminence par rapport à la création.

Pourquoi est-il le premier-né de toute la création ? Le verset suivant explique :

16 Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont

  • dans les cieux et sur la terre,
  • les visibles et les invisibles,
  • trônes, dignités, dominations, autorités.

Tout a été créé

  • par lui et
  • pour lui.

17  Il est avant toutes choses, et
toutes choses subsistent en lui.
… afin d’être en tout le premier (Colossiens 1:15-18 NEG).

L’accent est sur la prééminence du Fils. Considérez les traductions suivantes :

  • afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place (Col 1:18 DRB)
  • afin de tenir en tout, lui, le premier rang (Col 1:18 TOB)
  • afin d’avoir en tout le premier rang (Col 1:18 BFC)
  • il fallait qu’il obtînt en tout la primauté (Col 1:18 FBJ)

Le Fils a donc prééminence sur l’ordre créé parce que c’était

  • en lui,
  • par lui, et
  • pour lui

que tout fut créé, lui qui est “l’image du Dieu invisible” (v. 15).

Sa prééminence se voit dans le fait qu’avant la création de toutes choses, il était déjà. En plus “toutes choses subsistent en lui.” Comme dit Hébreux 1:3,

Le Fils…  il soutient toutes choses par sa parole puissante… (Hébreux 1:3 NEG).

2. Le Fils a la prééminence par rapport à l’Église.

18  Il est la tête du corps de l’Église ;
il est le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin d’être en tout le premier (Colossiens 1:15-18 NEG).

En tant que tête de l’Église, il est prééminent (voir aussi Éphésiens 1:20-23).

Le terme “premier-né” est employé une seconde fois dans Colossiens 1 pour indiquer la résurrection de Christ qui est appelé “le premier-né d’entre les morts”. Le Fils a la prééminence dans sa résurrection. Paul explique cette vérité en détail dans 1 Corinthiens 15 où il déclare :

Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. 21 Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. 22 Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, 23 mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement (1Co 15:20-23 NEG).

De même dans Romains 8, le Fils est “le premier-né” pour indiquer qu’il a la prééminence :

Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils soit le premier-né de plusieurs frères (Romains 8:29 NEG).

La prééminence du Fils dans Hébreux 1

La prééminence du Fils est un thème majeur de l’Épître aux Hébreux, et nous n’avons pas la place pour la considérer en détail. Pourtant nous jetons un coup d’œil au verset 6 qui emploie le terme “premier-né” :

Et de nouveau, lorsqu’il introduit dans le monde le premier-né, il dit : Que tous les anges de Dieu l ‘adorent ! (Hébreux 1:6 NEG).

Quand le Fils est devenu un homme (voir Hébreux 10:5-10) et naquit, Dieu dit aux anges de Dieu de l’adorer parce qu’il a la prééminence. En fait, sans entrer dans les beaux détails de ce chapitre, il suffit de pointer le verset 8 où Dieu le Père appelle le Fils “Dieu” :

Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu, est éternel ; Le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité (Hébreux 1:8 NEG).

En somme, le terme “premier-né” indique la prééminence du Fils (1) sur tout l’ordre créé parce que c’est lui qui créa tout ce qui fut créé, et (2) sur l’Église parce que le Fils qui mourut pour l’Église est les prémices de la résurrection. Le Fils a la prééminence parce qu’il est Dieu.

Voir aussi :

Qui est Dieu ?

Un lecteur, Témoin de Jéhovah, a récemment réagi à un article sur Noël (Les chrétiens peuvent-ils célébrer Noël ?), mais son commentaire a révélé que le problème n’était pas la fête mais une méconnaissance de Christ. Voici en essence ma réponse.

Cher(e) ami(e),

Le problème n’est pas Noël, mais comment les Témoins de Jehovah sous-estiment le Christ. Vous le dites bien dans votre dernier paragraphe que je cite : « Le Christ est bel et bien pour nous un Prince de Paix, un Dieu fort… »

« Un dieu fort. » Selon les Écritures, il n’existe qu’un seul Dieu, mais pour les Témoins, il existe Jehovah, le Dieu Tout-Puissant, et le Christ, « un dieu fort » ou « un dieu puissant ». Ça fait deux dieux. Les Témoins de Jéhovah sont polythéistes.

Considérez ce que disent les Écritures :

Deutéronome 6:4 NEG Écoute, Israël ! l’Éternel, notre Dieu, est le seul Éternel.

Notez qu’un seul Dieu créa tout ce qui existe :

Ésaïe 44:24 NEG Ainsi parle l’Éternel, ton rédempteur, Celui qui t’a formé dès ta naissance : Moi, l’Éternel, j’ai fait toutes choses, Seul j’ai déployé les cieux, Seul j’ai étendu la terre.

Dieu seul fit tout. Le nom de ce Dieu, c’est Yahvé, ou Jéhovah si vous voulez. C’est lui SEUL qui créa les cieux et la terre.

Le Nouveau Testament est également clair. Christ était l’agent de la création:

Colossiens 1:15-18 NEG Le Fils est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. 16  Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. 17  Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui. 18  Il est la tête du corps de l’Église; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier.

Jean 1:3 NEG Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n ‘a été fait sans elle.

Hébreux 1:1-2 NEG Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, 2  Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils; il l’a établi héritier de toutes choses; par lui il a aussi créé l’univers. 

Si Dieu SEUL créa tout, et
si Christ fut l’agent de la création,
c’est que Christ est Dieu.

Autrement dit,

Si Jéhovah SEUL créa tout, et
si Christ fut l’agent de la création,
c’est que Christ est Jéhovah.

imageLe nom de Dieu (Yahvé ou Jéhovah) n’indique pas uniquement le Père, mais également le Fils et le Saint-Esprit.

Yahvé (ou Jéhovah) n’est pas le nom du Père ;
c’est le nom de Dieu qui est Père, Fils, et Saint-Esprit.

Ainsi, en lisant l’Ancien Testament, quand nous voyons le nom “l’Éternel”, il convient de nous rappeler qu’il ne s’agit pas uniquement du Père, mais du Dieu – Père, Fils et Saint-Esprit – qui seul créa l’univers. Un Dieu. Trois personnes en communion éternelle.