Comment l’évangile peut transformer un mariage

LTLVoici quelques notes traduites et adaptées de Gary et Betsy Ricuchi, Love That Lasts: When Marriage Meets Grace (Crossway, 2006), pp. 22-23:

  • À cause de l’évangile, les chrétiens sont devenus de nouvelles créations (2 Corinthiens 5:17). Donc, dans le mariage, notre passé ne nous définit pas, ni ne nous emprisonne, ni ne détermine notre avenir.
  • À cause de l’évangile, nous avons reçu le pardon de nos péchés (Éphésiens 1:7). Donc, nous pouvons vivre d’une manière libre de toute culpabilité et de toute condamnation de tout péché, et nous pouvons nous confier à la miséricorde et à la grâce de Dieu.
  • À cause de l’évangile, nous pouvons pardonner aux autres, tout comme Christ nous a pardonné nos péchés (Éphésiens 4:32). Personne n’a jamais péché contre nous comme nous avons péché contre Dieu. Donc, toute offense, hostilité et amertume entre chrétiens devrait être pardonnée et enlevée.
  • À cause de l’évangile, Dieu nous a acceptés (Romains 15:7). Donc, nous ne dépendons pas de notre époux ou épouse pour être bien dans la peau, pour savoir qui nous sommes en Christ, ou pour combler nos besoins.
  • À cause de l’évangile, la puissance du péché sur nous est brisée (Romains 6:6, 14). Donc, nous pouvons obéir à tout ce que Dieu nous ordonne de faire dans notre mariage, malgré toute circonstance ou situation.
  • À cause de l’évangile, nous avons accès auprès de Dieu par Jésus-Christ (Hébreux 4:14-16). Donc, nous pouvons à tout moment présenter tout besoin dans notre mariage à Celui qui peut tout faire.
  • À cause de l’évangile, nous avons espérance (Romains 5:1-4). Donc, nous pouvons endurer toute difficulté, épreuve, ou souffrance avec l’assurance que Dieu fait en sorte que toutes choses concourent à notre plus grand bien (Romains 8:28).
  • À cause de l’évangile, Christ demeure en nous par son Esprit-Saint (Galates 3:13-14). Donc, nous sommes confiants que Dieu est toujours avec nous et qu’il œuvre toujours dans notre mariage, même quand le progrès est imperceptible (1 Thessaloniciens 5:23-24).
  • À cause de l’évangile, nous pouvons par l’Esprit de Dieu faire mourir les actions du corps (Romains 8:13). Donc, nous pouvons vivre d’une manière qui contribue au bien être de notre mariage.

Ce ne sont que quelques manières que l’évangile peut transformer notre mariage. Parfois il n’est pas facile de vivre la réalité de ces vérités, mais il est toujours possible, non à cause de notre force ou détermination, mais à cause de la grâce de Dieu qui nous fortifie et nous rend capables d’obéir aux commandements de Dieu.

Comment l’évangile a-t-il transformé votre mariage ?

HT: Justin Taylor

Comment l’évangile peut transformer un mariage

LTLVoici quelques notes traduites et adaptées de Gary et Betsy Ricuchi, Love That Lasts: When Marriage Meets Grace (Crossway, 2006), pp. 22-23:

  • À cause de l’évangile, les chrétiens sont devenus de nouvelles créations (2 Corinthiens 5:17). Donc, dans le mariage, notre passé ne nous définit pas, ni ne nous emprisonne, ni ne détermine notre avenir.
  • À cause de l’évangile, nous avons reçu le pardon de nos péchés (Éphésiens 1:7). Donc, nous pouvons vivre d’une manière libre de toute culpabilité et de toute condamnation de tout péché, et nous pouvons nous confier à la miséricorde et à la grâce de Dieu.
  • À cause de l’évangile, nous pouvons pardonner aux autres, tout comme Christ nous a pardonné nos péchés (Éphésiens 4:32). Personne n’a jamais péché contre nous comme nous avons péché contre Dieu. Donc, toute offense, hostilité et amertume entre chrétiens devrait être pardonnée et enlevée.
  • À cause de l’évangile, Dieu nous a acceptés (Romains 15:7). Donc, nous ne dépendons pas de notre époux ou épouse pour être bien dans la peau, pour savoir qui nous sommes en Christ, ou pour combler nos besoins.
  • À cause de l’évangile, la puissance du péché sur nous est brisée (Romains 6:6, 14). Donc, nous pouvons obéir à tout ce que Dieu nous ordonne de faire dans notre mariage, malgré toute circonstance ou situation.
  • À cause de l’évangile, nous avons accès auprès de Dieu par Jésus-Christ (Hébreux 4:14-16). Donc, nous pouvons à tout moment présenter tout besoin dans notre mariage à Celui qui peut tout faire.
  • À cause de l’évangile, nous avons espérance (Romains 5:1-4). Donc, nous pouvons endurer toute difficulté, épreuve, ou souffrance avec l’assurance que Dieu fait en sorte que toutes choses concourent à notre plus grand bien (Romains 8:28).
  • À cause de l’évangile, Christ demeure en nous par son Esprit-Saint (Galates 3:13-14). Donc, nous sommes confiants que Dieu est toujours avec nous et qu’il œuvre toujours dans notre mariage, même quand le progrès est imperceptible (1 Thessaloniciens 5:23-24).
  • À cause de l’évangile, nous pouvons par l’Esprit de Dieu faire mourir les actions du corps (Romains 8:13). Donc, nous pouvons vivre d’une manière qui contribue au bien être de notre mariage.

Ce ne sont que quelques manières que l’évangile peut transformer notre mariage. Parfois il n’est pas facile de vivre la réalité de ces vérités, mais il est toujours possible, non à cause de notre force ou détermination, mais à cause de la grâce de Dieu qui nous fortifie et nous rend capables d’obéir aux commandements de Dieu.

Comment l’évangile a-t-il transformé votre mariage ?

HT: Justin Taylor

Quand le pasteur chute

Un pasteur peut-il confesser l’adultère
avec une paroissienne en publique à l’assemblée ?

Voilà la question qu’un pasteur m’a envoyée. Sans dévoiler son identité, je partage ma réponse ci-dessous :

Je vous remercie de m’avoir écrit. Je vous dirai franchement ce que je crois que la Bible enseigne à ce sujet.

Dans 1 Timothée 3, Paul étale des qualifications minimes pour ceux qui “aspirent à la charge d’évêque” :

Cette parole est certaine : Si quelqu’un aspire à la charge d’évêque, il désire une œuvre excellente. 2 Il faut donc que l’évêque soit irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l’enseignement. 3 Il faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. 4 Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ; 5 car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Eglise de Dieu? 6 Il ne faut pas qu’il soit un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil il ne tombe sous le jugement du diable. 7 Il faut aussi qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et dans les pièges du diable.

La première qualification pour un évêque, c’est-à-dire pasteur, est qu’il soit irréprochable. La dernière qualification est qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors. À part la qualification qu’il soit "propre à l’enseignement", toutes les qualifications ont à faire avec son caractère, et à vrai dire, il n’y a rien d’extraordinaire dans cette liste : la plupart de ces qualités ne sont que les qualités, selon l’enseignement du Nouveau Testament, qui devraient caractériser tout chrétien. Si un pasteur commet un péché grave…
il n’a plus les qualités requises selon les Écritures pour être pasteur.

Alors, si un pasteur commet un péché grave tel que l’adultère, il n’est plus irréprochable et il ne peut pas recevoir un bon témoignage de ceux du dehors. Donc, il n’a plus les qualités requises selon les Écritures pour être pasteur. Il devrait démissionner.

Quand la Bible parle de restauration, il s’agit de restauration au corps de Christ et non pas au poste de pasteur. Un pasteur chuté peut bien être restauré au corps de Christ, mais quand on transgresse la loi de Dieu, comme Paul dit dans Romains 2:24,

le nom de Dieu est à cause de vous blasphémé parmi les païens, comme cela est écrit.

Le péché flagrant dans la vie d’un soi-disant chrétien endommage la cause de Christ. Combien plus quand il s’agit d’un pasteur.

  • Quand une église restaure à la chaire un pasteur chuté, elle annonce aux adeptes et au monde, que le péché n’est pas grave.
  • Quand un chrétien ou un pasteur chute, il annonce que Christ n’est pas capable de nous "préserver de toute chute et nous faire paraître devant sa gloire irrépréhensibles et dans l’allégresse" (Jude 24).

Quand David a péché, il a jeûné et prié toute la nuit. Son exemple nous démontre que nous ne devons pas prendre à la légère le péché. Les uns diraient que David est un exemple de restauration, mais il n’était pas un pasteur dans le sens du Nouveau Testament et il n’avait pas tous les avantages et toutes les bénédictions spirituelles qui nous sont accordées en Christ (Ephésiens 1). Le pasteur Charles Spurgeon a dit que si un pasteur n’a pas vécu selon la grâce de Dieu qui est sa puissance pour vivre pour le Seigneur (2 Corinthiens 12:9 et 2 Pierre 1:3), il est vraiment douteux qu’il puisse vivre selon la grâce de Dieu s’il était restauré à un poste de ministère. Il vaut mieux qu’il s’humilie au lieu d’assumer une telle charge. C’était probablement le manque d’humilité qui a précédé sa chute. L’humilité d’une autre place dans l’église pourrait préserver son âme.

Un pasteur peut-il confesser l’adultère avec une paroissienne en publique à l’assemblée ? Il me semble qu’il serait sage de confesser son adultère d’abord à son épouse, puis aux supérieurs dans le ministère (par exemple, au président du mouvement), puis aux anciens ou diacres et à l’église avec sa démission quand les responsables prendraient charge de l’église. Tout cela devrait se faire dans le plus bref délai (24 à 48 heures) pour éviter des on-dit et pour que toute l’église sache que l’on résout la situation d’une manière biblique.

Le pasteur devrait briser tout contact avec la paroissienne et d’autres responsables devraient se charger de sa cure d’âme. Le pasteur chuté et son épouse devraient aussi se soumettre à des conducteurs qui puissent veiller sur leur âme (Hébreux 13:17).

Ces paroles ne sont pas pour vous décourager. Au contraire,

6 Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable; 7 et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. 8 Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. 9 Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde. 10 Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus-Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira (1 Pierre 5:6-10).

Je prie que le Seigneur vous dirige et vous comble de sa grâce. Je vous invite à répondre si vous voudriez en parler.

Voilà ma réponse. Comment auriez-vous répondu ?

Conviction ou accusation ?

Le suivant vient du pasteur Ray Ortland.

Et quand il (le Saint-Esprit) sera venu, il convaincra le monde de péché, de justice et de jugement (Jean 16:8 Colombe).

…Car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit (Apocalypse 12:10 Colombe).

Comment distinguer le ministère du Saint-Esprit qui nous convainc de péché et les accusations de Satan ?

  1. Le Saint-Esprit indique un péché spécifique que j’ai commis, quelque chose de concret que je peux reconnaître et confesser, tandis que les accusations de Satan sont vagues, floues, imprécises et simplement démoralisantes.
  2. Le Saint-Esprit m’indique Christ, l’ami puissant des pécheurs, tandis que le diable veut me faire descendre en vrille avec une attention malsaine sur ma propre personne.
  3. Le Saint-Esprit me conduit au seuil de la vie nouvelle, tandis que le diable veut me paralyser et m’arrêter là où je suis.
  4. Le Saint-Esprit remplit mon cœur de paix et me donne une haine du péché pour que je me prosterne devant le Seigneur Jésus dans une nouvelle consécration, tandis que le diable m’offre une sorte de tranquillité mélangée de ma propre suffisance pour que je me croise les bras et dise, "Ça y est. C’est terminé."
  5. Le Saint-Esprit m’aide à être transparent avec Dieu pour que je lui permette de contrôler la conversation, tandis que le diable me tente d’éviter certaines questions que je ne veux pas considérer et des péchés dont je ne veux pas lui rendre compte.

Ne remercions le Seigneur pour notre ami précieux, le Saint-Esprit.

La mortification du péché : (5) essentielle pour notre épanouissement spirituel

Overcoming Sin and Temptation by John Owen

Articles précédents :

Dans le quatrième chapitre de son livre Overcoming Sin and Temptation (« Surmonter le péché et la tentation »), John Owen donne son troisième principe :

La vigueur et le confort
de notre vie spirituelle
dépendent dans une large mesure
de la mortification du péché en nous.

Autrement dit, notre épanouissement spirituelle dépend en grande partie de notre responsabilité de faire mourir le péché en nous :

…si, par l’Esprit, vous faites mourir les actes mauvais que vous accomplissez dans votre corps, vous vivrez (Romains 8:13).

1. Pourtant, la mortification du péché ne produit pas forcément la vie, la vigueur et le confort. C’est à nous de nous servir des moyens que Dieu nous a accordés pour obtenir ces grâces ; leur allocation est la prérogative de Dieu.

2. L’adoption dans la famille de Dieu et la justification par la foi — et non pas la mortification — sont les causes immédiates de la vie, de la vigueur et du confort. Pourtant…

3. Dans notre relation normale avec Dieu, la vigueur et le bien-être de notre vie spirituelle dépendent dans une grande partie de notre part dans la mortification du péché. La mortification est la condition essentielle.

Owen considère les effets du péché :

  • Le péché affaiblit l’âme et la prive de sa vigueur.

    Il n’y a rien d’intact dans ma chair à cause de ton courroux, Point de paix dans mes os à cause de mon péché… Je suis sans force, tout à fait brisé ; Je gémis à cause du trouble de mon cœur (Psaumes 38:3, 8).

  • Le péché assombrit l’âme et la prive de son confort et de sa paix.

    Car des maux sans nombre m’environnent ; Mes fautes me poursuivent, Et je ne puis en supporter la vue ; Elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, Et mon courage m’abandonne (Psaumes 40:12/13).

  • Le péché désaccorde et désencadre l’âme en enchevêtrant ses affections.

    Car ce que j’accomplis, je ne le comprends pas. Ce que je veux, je ne le pratique pas, mais ce que je hais, voilà ce que je fais (Romains 7:15).

  • Le péché détourne le cœur d’une communion ardente avec Dieu, rend désirable son objet en expulsant l’amour de Dieu.

     
    N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui (1 Jean 2:15).

    Si quelqu’un possède les biens du monde, qu’il voie son frère dans le besoin et qu’il lui ferme son cœur, comment l’amour de Dieu demeurera-t-il en lui ? (1 Jean 3:17 SER).

  • Le péché remplit le cœur de stratagèmes pour que l’on se mette en souci de la chair pour en satisfaire les convoitises. C’est pourquoi nous devons renverser les raisonnements qui s’élèvent contre la connaissance de Dieu et amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ (2 Corinthiens 10:4-5).
     
  • Le péché nous empêche de faire ce que nous devrions faire.

    Ce que je veux, je ne le pratique pas (Romains 7:15).

    Tous ces effets du péché empêchent la vigueur et l’épanouissement de notre communion avec Dieu, notre vie spirituelle.

    La mortification est le moyen d’émondage par lequel, en déracinant les convoitises et les affections qui empêchent la croissance en grâce, nous puissions porter du fruit. La mortification est l’opposition vigoureuse de l’âme contre le moi et la preuve de notre sincérité devant Dieu.

  • Catégories : péché, sanctification, tentation, Saint-Esprit, John Owen, études

La mortification du péché : (5) essentielle pour notre épanouissement spirituel

Overcoming Sin and Temptation by John Owen

Articles précédents :

Dans le quatrième chapitre de son livre Overcoming Sin and Temptation (« Surmonter le péché et la tentation »), John Owen donne son troisième principe :

La vigueur et le confort
de notre vie spirituelle
dépendent dans une large mesure
de la mortification du péché en nous.

Autrement dit, notre épanouissement spirituelle dépend en grande partie de notre responsabilité de faire mourir le péché en nous :

…si, par l’Esprit, vous faites mourir les actes mauvais que vous accomplissez dans votre corps, vous vivrez (Romains 8:13).

1. Pourtant, la mortification du péché ne produit pas forcément la vie, la vigueur et le confort. C’est à nous de nous servir des moyens que Dieu nous a accordés pour obtenir ces grâces ; leur allocation est la prérogative de Dieu.

2. L’adoption dans la famille de Dieu et la justification par la foi — et non pas la mortification — sont les causes immédiates de la vie, de la vigueur et du confort. Pourtant…

3. Dans notre relation normale avec Dieu, la vigueur et le bien-être de notre vie spirituelle dépendent dans une grande partie de notre part dans la mortification du péché. La mortification est la condition essentielle.

Owen considère les effets du péché :

  • Le péché affaiblit l’âme et la prive de sa vigueur.

    Il n’y a rien d’intact dans ma chair à cause de ton courroux, Point de paix dans mes os à cause de mon péché… Je suis sans force, tout à fait brisé ; Je gémis à cause du trouble de mon cœur (Psaumes 38:3, 8).

  • Le péché assombrit l’âme et la prive de son confort et de sa paix.

    Car des maux sans nombre m’environnent ; Mes fautes me poursuivent, Et je ne puis en supporter la vue ; Elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, Et mon courage m’abandonne (Psaumes 40:12/13).

  • Le péché désaccorde et désencadre l’âme en enchevêtrant ses affections.

    Car ce que j’accomplis, je ne le comprends pas. Ce que je veux, je ne le pratique pas, mais ce que je hais, voilà ce que je fais (Romains 7:15).

  • Le péché détourne le cœur d’une communion ardente avec Dieu, rend désirable son objet en expulsant l’amour de Dieu.

     
    N’aimez pas le monde, ni ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui (1 Jean 2:15).

    Si quelqu’un possède les biens du monde, qu’il voie son frère dans le besoin et qu’il lui ferme son cœur, comment l’amour de Dieu demeurera-t-il en lui ? (1 Jean 3:17 SER).

  • Le péché remplit le cœur de stratagèmes pour que l’on se mette en souci de la chair pour en satisfaire les convoitises. C’est pourquoi nous devons renverser les raisonnements qui s’élèvent contre la connaissance de Dieu et amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ (2 Corinthiens 10:4-5).
     
  • Le péché nous empêche de faire ce que nous devrions faire.

    Ce que je veux, je ne le pratique pas (Romains 7:15).

    Tous ces effets du péché empêchent la vigueur et l’épanouissement de notre communion avec Dieu, notre vie spirituelle.

    La mortification est le moyen d’émondage par lequel, en déracinant les convoitises et les affections qui empêchent la croissance en grâce, nous puissions porter du fruit. La mortification est l’opposition vigoureuse de l’âme contre le moi et la preuve de notre sincérité devant Dieu.

  • Catégories : péché, sanctification, tentation, Saint-Esprit, John Owen, études

La mortification du péché : (4) Le rôle du Saint-Esprit

Articles précédents :

Overcoming Sin and Temptation by John Owen Je continue ma lecture de Overcoming Sin and Temptation (« Surmonter le péché et la tentation ») par John Owen.

Dans le chapitre 3, Owen donne son deuxième principe : Le Saint-Esprit est la grande cause souveraine de la mortification du péché : « Si vous vivez selon la chair, vous allez mourir ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez » (Romains 8:13). Le Saint-Esprit seul est suffisant pour l’œuvre de faire mourir les actions du corps de péché… Tout autre remède est en vain. C’est « par l’Esprit » parce que le Saint-Esprit seul est suffisant pour cette œuvre de faire mourir les actions du corps de péché. Tout autre remède – ordres, pénitences et vœux prescrits par l’Église catholique, par exemple – est en vain.Owen étale plusieurs raisons pour lesquelles tout autre remède est vain :

  1. Bien de ces remèdes n’ont jamais été désignés par Dieu pour accomplir la mortification de la chair. « C’est en vain qu’ils me rendent un culte En enseignant des doctrines (Qui ne sont que) préceptes humains » (Matthieu 15:9).
  2. Les moyens désignés par Dieu comme la prière, le jeune, la veille et la méditation ne sont pas mis en pratique.

Pourquoi la mortification est une œuvre de l’Esprit Saint.

1. Il a promis de faire cette œuvre.

“Je leur donnerai un même cœur Et je mettrai en vous un esprit nouveau ; J’ôterai de leur chair le cœur de pierre Et je leur donnerai un cœur de chair, » (Ezékiel 11:19).

“Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair » (Ezékiel 36:26).

2. Tous les dons sont communiqués par le Saint-Esprit :

“Moi, je suis le cep ; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:5).

“Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez » (Actes 2:33).

Comment le Saint-Esprit fait-il mourir le péché ?
  1. Une vie remplie du Saint-Esprit ne laisse pas grande place pour les œuvres de la chair.Il fait abonder nos cœurs en grâce et en fruit qui sont contraires à la chair. L’apôtre Paul contraste les œuvres de la chair avec le fruit de l’Esprit : « Les œuvres de la chair sont… Mais le fruit de l’Esprit est… » (Galates 5:19-22). Si notre vie est remplie du fruit de l’Esprit, il ne reste pas grande place pour les œuvres de la chair car « Les désirs de l’Esprit sont contraires à ceux de la chair » (Galates 5:17). « Ceux qui sont au Christ-Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs » (v. 24). De quelle manière ? Ils vivent et marchent « par l’Esprit » (v. 25). Nous sommes renouvelés par le Saint-Esprit (Tite 3:5). Il nous fait grandir, nous épanouir et abonder dans les grâces qui sont contraire aux œuvres de la chair.
  2. Le Saint-Esprit affaiblit, détruit et enlève la racine et l’habitude du péché. Cf. Ésaïe 4:4.

Il applique la croix de Christ au cœur du pécheur par la foi et nous fait entrer dans « la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort » (Philippiens 3:10).

Si l’Esprit Saint seul est la grande cause souveraine pour la mortification du péché, pourquoi sommes-nous exhortés à le faire mourir ?

  1. Nous devons faire mourir le péché parce que toutes les grâces et toutes les œuvres bonnes en nous viennent de lui. Il « opère en nous » (Philippiens 2:13). Il est l’« Esprit de grâce et de supplication » (Romains 8:26 ; Zacharie 12:10).
  2. Sa manière d’accomplir la mortification du péché en nous n’exclut pas notre obéissance. Le Saint-Esprit préserve notre liberté et notre arbitre libre. Il œuvre sur notre compréhension, notre volonté, notre conscience et nos affections d’une manière qui ne les domine pas. Il œuvre en nous et avec nous, pas contre nous ou sans nous.

Les leçons les plus importantes pour moi :

  1. J’ai besoin de comprendre la puissance du péché qui demeure en moi et la puissance infiniment plus grande de l’Esprit Saint.
  2. Le péché enlève de notre esprit toute pensée de Dieu, paralyse la volonté, « produit » la paresse, entraîne le mauvais emploi de notre temps et nous rend stériles plutôt que fructueux pour le Seigneur.
  3. Nous faisons mourir le péché en semant à la justice, en nous réveillant à Dieu, en croissant dans la grâce et la connaissance du Seigneur et en portant encore plus de fruit. Ce que vous nourrissez grandit ; ce que vous affamez meurt. Les deux moyens sont à employer, quand nous semons à l’Esprit, la chair est affaiblie.
  4. La grâce décline ; nous devons semer à l’Esprit chaque jour.

Passage supplémentaire à méditer :

« Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur ! Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu. Par elles les promesses les plus précieuses et les plus grandes nous ont été données, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise ; à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété la fraternité, à la fraternité l’amour. En effet, si ces choses existent en vous et s’y multiplient, elles ne vous laisseront pas sans activité ni sans fruit pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ ; mais celui qui ne les possède pas est un aveugle, il a les yeux fermés, il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. C’est pourquoi frères, efforcez-vous d’autant plus d’affermir votre vocation et votre élection : en le faisant, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi que vous sera largement accordée l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (2 Pierre 1:1-11).

Catégories : péché, sanctification, tentation, Saint-Esprit, John Owen, études

La mortification du péché : (4) Le rôle du Saint-Esprit

Articles précédents :

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Dans le chapitre 3, Owen donne son deuxième principe : Le Saint-Esprit est la grande cause souveraine de la mortification du péché : « Si vous vivez selon la chair, vous allez mourir ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez » (Romains 8:13). Le Saint-Esprit seul est suffisant pour l’œuvre de faire mourir les actions du corps de péché… Tout autre remède est en vain. C’est « par l’Esprit » parce que le Saint-Esprit seul est suffisant pour cette œuvre de faire mourir les actions du corps de péché. Tout autre remède – ordres, pénitences et vœux prescrits par l’Église catholique, par exemple – est en vain.Owen étale plusieurs raisons pour lesquelles tout autre remède est vain :

  1. Bien de ces remèdes n’ont jamais été désignés par Dieu pour accomplir la mortification de la chair. « C’est en vain qu’ils me rendent un culte En enseignant des doctrines (Qui ne sont que) préceptes humains » (Matthieu 15:9).
  2. Les moyens désignés par Dieu comme la prière, le jeune, la veille et la méditation ne sont pas mis en pratique.

Pourquoi la mortification est une œuvre de l’Esprit Saint.

1. Il a promis de faire cette œuvre.

“Je leur donnerai un même cœur Et je mettrai en vous un esprit nouveau ; J’ôterai de leur chair le cœur de pierre Et je leur donnerai un cœur de chair, » (Ezékiel 11:19).

“Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair » (Ezékiel 36:26).

2. Tous les dons sont communiqués par le Saint-Esprit :

“Moi, je suis le cep ; vous, les sarments. Celui qui demeure en moi, comme moi en lui, porte beaucoup de fruit, car sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jean 15:5).

“Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez » (Actes 2:33).

Comment le Saint-Esprit fait-il mourir le péché ?
  1. Une vie remplie du Saint-Esprit ne laisse pas grande place pour les œuvres de la chair.Il fait abonder nos cœurs en grâce et en fruit qui sont contraires à la chair. L’apôtre Paul contraste les œuvres de la chair avec le fruit de l’Esprit : « Les œuvres de la chair sont… Mais le fruit de l’Esprit est… » (Galates 5:19-22). Si notre vie est remplie du fruit de l’Esprit, il ne reste pas grande place pour les œuvres de la chair car « Les désirs de l’Esprit sont contraires à ceux de la chair » (Galates 5:17). « Ceux qui sont au Christ-Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs » (v. 24). De quelle manière ? Ils vivent et marchent « par l’Esprit » (v. 25). Nous sommes renouvelés par le Saint-Esprit (Tite 3:5). Il nous fait grandir, nous épanouir et abonder dans les grâces qui sont contraire aux œuvres de la chair.
  2. Le Saint-Esprit affaiblit, détruit et enlève la racine et l’habitude du péché. Cf. Ésaïe 4:4.

Il applique la croix de Christ au cœur du pécheur par la foi et nous fait entrer dans « la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort » (Philippiens 3:10).

Si l’Esprit Saint seul est la grande cause souveraine pour la mortification du péché, pourquoi sommes-nous exhortés à le faire mourir ?

  1. Nous devons faire mourir le péché parce que toutes les grâces et toutes les œuvres bonnes en nous viennent de lui. Il « opère en nous » (Philippiens 2:13). Il est l’« Esprit de grâce et de supplication » (Romains 8:26 ; Zacharie 12:10).
  2. Sa manière d’accomplir la mortification du péché en nous n’exclut pas notre obéissance. Le Saint-Esprit préserve notre liberté et notre arbitre libre. Il œuvre sur notre compréhension, notre volonté, notre conscience et nos affections d’une manière qui ne les domine pas. Il œuvre en nous et avec nous, pas contre nous ou sans nous.

Les leçons les plus importantes pour moi :

  1. J’ai besoin de comprendre la puissance du péché qui demeure en moi et la puissance infiniment plus grande de l’Esprit Saint.
  2. Le péché enlève de notre esprit toute pensée de Dieu, paralyse la volonté, « produit » la paresse, entraîne le mauvais emploi de notre temps et nous rend stériles plutôt que fructueux pour le Seigneur.
  3. Nous faisons mourir le péché en semant à la justice, en nous réveillant à Dieu, en croissant dans la grâce et la connaissance du Seigneur et en portant encore plus de fruit. Ce que vous nourrissez grandit ; ce que vous affamez meurt. Les deux moyens sont à employer, quand nous semons à l’Esprit, la chair est affaiblie.
  4. La grâce décline ; nous devons semer à l’Esprit chaque jour.

Passage supplémentaire à méditer :

« Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ : Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur ! Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, en nous faisant connaître celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu. Par elles les promesses les plus précieuses et les plus grandes nous ont été données, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise ; à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété la fraternité, à la fraternité l’amour. En effet, si ces choses existent en vous et s’y multiplient, elles ne vous laisseront pas sans activité ni sans fruit pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ ; mais celui qui ne les possède pas est un aveugle, il a les yeux fermés, il a mis en oubli la purification de ses anciens péchés. C’est pourquoi frères, efforcez-vous d’autant plus d’affermir votre vocation et votre élection : en le faisant, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi que vous sera largement accordée l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (2 Pierre 1:1-11).

Catégories : péché, sanctification, tentation, Saint-Esprit, John Owen, études

(3) Raisons pourquoi nous devons tuer le péché en nous

Les meilleurs des croyants, bien que libérés de la condamnation (Romains 8:1), devraient quand même travailler chaque jour à faire mourir le péché qui habite en eux. Dans Colossiens 3:5, Paul dit : « Faites donc mourir votre nature terrestre : l’inconduite, l’impureté, les passions, les mauvais désirs et la cupidité qui est une idolâtrie. » À qui parle-t-il ? À ceux qui sont morts avec Christ (3:3), qui sont ressuscités avec Christ (3:1) et qui paraîtront avec Christ dans sa gloire (3:4).

Faites-vous mourir le péché en vous ?
Est-ce votre travail quotidien ?
Travaillez-y tandis que vous vivez.
N’abandonnez pas un seul jour ce travail.
Soyez toujours en train de tuer le péché
ou le péché sera en train de vous tuer (p. 50)

Le fait que nous soyons morts et ressuscités avec Christ ne nous enlève pas la responsabilité de nous occuper de ce travail. Le Père émonde tout sarment afin qu’il porte encore plus de fruit (Jean 15:2). Paul nous dit que c’était son habitude : « Au contraire, je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur, après avoir prêché aux autres, d’être moi-même disqualifié » (1 Corinthiens 9:27).

Raisons pourquoi nous devons tuer le péché.

1. Comme le péché habite toujours en nous, nous devons toujours le faire mourir. Nous n’avons pas encore atteint la perfection (Philippiens 3:12). Nous ne pouvons dire que nous n’avons pas de péché (1 Jean 1:8). Nous devons rejeter « le péché qui nous enveloppe si facilement » (Hébreux 12:1) et nous purifier « de toute souillure de la chair et de l’esprit » (2 Corinthiens 7:1).

2. Le péché qui habite en nous est toujours actif. Le péché est à l’œuvre même quand il semble être le plus calme. Il se révolte contre la loi de l’intelligence (Romains 7:23). « La chair a des désirs contraires à l’Esprit (Galates 5:17). La convoitise cherche toujours à tenter, à concevoir et à enfanter le péché (Jacques 1:14-15). Le péché cherche (1) à nous incliner vers le mal, (2) à nous empêcher de faire le bien ou (3) à perturber notre communion avec Dieu.

3. Le péché qui habite en nous produira des péchés (des actes de péché) qui détruiront notre âme si nous ne le faisons mourir. « Or, les œuvres de la chair sont évidentes, c’est-à-dire inconduite, impureté, débauche, idolâtrie, magie, hostilités, discorde, jalousie, fureurs, rivalités, divisions, partis-pris, envie, ivrognerie, orgies, et choses semblables. Je vous préviens comme je l’ai déjà fait : ceux qui se livrent à de telles pratiques n’hériteront pas du royaume de Dieu » (Galates 5:19-21).

4. Le péché qui habite en nous doit être opposé par l’Esprit et par la nouvelle nature. Dieu nous a donné son Esprit et une nouvelle nature pour opposer le péché et la convoitise. « La chair a des désirs contraires à l’Esprit » (Galates 5:17a). Que faire, alors ? « L’Esprit en a de contraires à la chair » (Galates 5:17b). « Je dis donc : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point les désirs de la chair » (Galates 5:16). Nous participons « à la nature divine en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1:4).

5. Le péché qui habit en nous doit être opposé parce que dans l’absence de ce travail, la grâce dépérit, la convoitise prend le dessus, le caractère du cœur s’empire, s’endurcit par la séduction du péché (Hébreux 3:13).

6. Le péché qui habit en nous doit être opposé parce qu’il est notre devoir de développer « jusqu’à son terme la sainteté dans la crainte de Dieu » (2 Corinthiens 7:1). Nous devons grandir chaque jour (1 Pierre 2:2 ; 2 Pierre 3:18) et se renouveler de jour en jour (2 Corinthiens 4:16).

Owen résume ce chapitre 2 avec ce premier principe général : malgré l’œuvre de Christ sur la croix par laquelle le pouvoir du péché est brisé, le péché demeure de façon qu’il incombe à chaque croyant de le faire mourir aussi longtemps qu’il vit dans ce corps de chair.

(3) Raisons pourquoi nous devons tuer le péché en nous

Les meilleurs des croyants, bien que libérés de la condamnation (Romains 8:1), devraient quand même travailler chaque jour à faire mourir le péché qui habite en eux. Dans Colossiens 3:5, Paul dit : « Faites donc mourir votre nature terrestre : l’inconduite, l’impureté, les passions, les mauvais désirs et la cupidité qui est une idolâtrie. » À qui parle-t-il ? À ceux qui sont morts avec Christ (3:3), qui sont ressuscités avec Christ (3:1) et qui paraîtront avec Christ dans sa gloire (3:4).

Faites-vous mourir le péché en vous ?
Est-ce votre travail quotidien ?
Travaillez-y tandis que vous vivez.
N’abandonnez pas un seul jour ce travail.
Soyez toujours en train de tuer le péché
ou le péché sera en train de vous tuer (p. 50)

Le fait que nous soyons morts et ressuscités avec Christ ne nous enlève pas la responsabilité de nous occuper de ce travail. Le Père émonde tout sarment afin qu’il porte encore plus de fruit (Jean 15:2). Paul nous dit que c’était son habitude : « Au contraire, je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur, après avoir prêché aux autres, d’être moi-même disqualifié » (1 Corinthiens 9:27).

Raisons pourquoi nous devons tuer le péché.

1. Comme le péché habite toujours en nous, nous devons toujours le faire mourir. Nous n’avons pas encore atteint la perfection (Philippiens 3:12). Nous ne pouvons dire que nous n’avons pas de péché (1 Jean 1:8). Nous devons rejeter « le péché qui nous enveloppe si facilement » (Hébreux 12:1) et nous purifier « de toute souillure de la chair et de l’esprit » (2 Corinthiens 7:1).

2. Le péché qui habite en nous est toujours actif. Le péché est à l’œuvre même quand il semble être le plus calme. Il se révolte contre la loi de l’intelligence (Romains 7:23). « La chair a des désirs contraires à l’Esprit (Galates 5:17). La convoitise cherche toujours à tenter, à concevoir et à enfanter le péché (Jacques 1:14-15). Le péché cherche (1) à nous incliner vers le mal, (2) à nous empêcher de faire le bien ou (3) à perturber notre communion avec Dieu.

3. Le péché qui habite en nous produira des péchés (des actes de péché) qui détruiront notre âme si nous ne le faisons mourir. « Or, les œuvres de la chair sont évidentes, c’est-à-dire inconduite, impureté, débauche, idolâtrie, magie, hostilités, discorde, jalousie, fureurs, rivalités, divisions, partis-pris, envie, ivrognerie, orgies, et choses semblables. Je vous préviens comme je l’ai déjà fait : ceux qui se livrent à de telles pratiques n’hériteront pas du royaume de Dieu » (Galates 5:19-21).

4. Le péché qui habite en nous doit être opposé par l’Esprit et par la nouvelle nature. Dieu nous a donné son Esprit et une nouvelle nature pour opposer le péché et la convoitise. « La chair a des désirs contraires à l’Esprit » (Galates 5:17a). Que faire, alors ? « L’Esprit en a de contraires à la chair » (Galates 5:17b). « Je dis donc : Marchez par l’Esprit, et vous n’accomplirez point les désirs de la chair » (Galates 5:16). Nous participons « à la nature divine en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise » (2 Pierre 1:4).

5. Le péché qui habit en nous doit être opposé parce que dans l’absence de ce travail, la grâce dépérit, la convoitise prend le dessus, le caractère du cœur s’empire, s’endurcit par la séduction du péché (Hébreux 3:13).

6. Le péché qui habit en nous doit être opposé parce qu’il est notre devoir de développer « jusqu’à son terme la sainteté dans la crainte de Dieu » (2 Corinthiens 7:1). Nous devons grandir chaque jour (1 Pierre 2:2 ; 2 Pierre 3:18) et se renouveler de jour en jour (2 Corinthiens 4:16).

Owen résume ce chapitre 2 avec ce premier principe général : malgré l’œuvre de Christ sur la croix par laquelle le pouvoir du péché est brisé, le péché demeure de façon qu’il incombe à chaque croyant de le faire mourir aussi longtemps qu’il vit dans ce corps de chair.