Le premier-né de toute la création

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« Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes, souverainetés, principautés, pouvoirs. Tout a été créé par lui et pour lui » (Colossiens 1:15-16).

Que veut dire le terme « premier-né » ? Est-ce que Paul veut dire que Christ fait partie de la création, qu’il fut créé ?

D’abord, nous devrions comprendre que la phrase « de toute la création » ne veut pas dire que Jésus fait partie de la création. Si l’on disait, « Dieu est le souverain de toute la création », personne n’imaginerait que l’on voulait dire que Dieu faisait partie de la création. Le verset 16 suggère la signification du terme premier-né : « Car en lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes, souverainetés, principautés, pouvoirs. » Paul veut dire, donc, que Christ est l’image de Dieu, le premier-né de toute la création parce qu’en lui toute choses ont été créées. Paul ne dit pas qu’il est le premier-né parce qu’il a été créé en premier et plus grand que toute autre créature. Il est le premier-né parce que toutes choses visibles et invisibles – trônes, souverainetés, principautés et pouvoirs – ont été créées en lui. Tout comme la phrase « Dieu est le souverain de toute la création » signifie qu’il est le souverain sur de toute la création, la déclaration que Christ est « le premier-né de toute la création » veut dire qu’il est le premier-né sur de toute la création. Cela nous conduit à une compréhension de l’emploi du terme « premier-né » .

Deuxièmement, le terme grec prôtotokos qui se traduit « premier-né » peut signifier deux choses différentes : (1) « Premier-né » peut porter un sens biologique : « et elle enfanta son fils premier-né. Elle l’emmaillota et le coucha dans une crèche… » (Luc 2:7). (2) Il peut aussi porter une signification non biologique de dignité et de priorité. Par exemple, les croyants sont appelés les « premiers-nés inscrits dans les cieux » (Hébreux 12:23). Dans l’Ancien Testament, Dieu dit de celui qui s’assiéra sur le trône de David : « Et moi, je ferai de lui le premier-né, Le plus haut placé des rois de la terre » (Psaumes 89:27). La signification est que ce roi aura la prééminence et l’honneur et la dignité sur tous les rois de la terre. Un autre exemple de ce sens non biologique se trouve dans Exode 4:22, où Israël est appelé le « premier-né » de Dieu. Donc, la deuxième raison que le terme « premier-né » dans Colossiens 1:15 n’indique pas que Jésus fait partie de la création, c’est que le terme s’emploie pour indiquer sa prééminence, son honneur et sa dignité sur la création.

Troisièmement, Paul a évité le terme qui aurait clairement impliqué que Christ était la première création (prôtoktistos). À sa place, il a employé un terme (prôtotokos) qui implique la relation entre parent et enfant plutôt que la relation entre Créateur et création. S’il voulait dire que Christ était la première création, il se serait servi de l’autre terme (prôtoktistos).

Quatrièmement, en se servant du terme premier-né, Paul est en harmonie avec l’apôtre Jean qui dit que Christ est le « fils unique » de Dieu (1:14, 18 ; 3:16, 18 ; 1 Jean 4:9) et qui enseigne clairement que cela ne fait pas de Christ une créature, mais le fait égal avec Dieu : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu » (Jean 1:1). Les versets suivants indiquent que Christ a tout fait et qu’il ne fait pas lui-même partie de la création : « Tout a été fait par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle » (1:3).

Cette relation Père-Fils est un thème important dans la Bible et surtout dans le Nouveau Testament. La Bible se sert même du verbe engendrer pour accentuer le fait que Christ est de la nature de Dieu : « Dieu l’a accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit au Psaume 2 : Tu es mon Fils, C’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui » (Actes 13:33). « Auquel des anges, en effet, (Dieu) a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, C’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui ? Et encore : Moi je serai pour lui un Père, Et lui sera pour moi un Fils ? » (Hébreux 1:5). « De même, ce n’est pas le Christ qui s’est donné lui-même la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais c’est Celui qui lui a dit : Tu es mon fils, c’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui » (Hébreux 5:5).

C. S. Lewis démontre pourquoi le terme « engendrer » implique que Christ est Dieu et pas une créature :

Quand on engendre, on engendre quelque chose de sa même nature. Un homme engendre des bébés humains, un castor engendre de petits castors, et un oiseau engendre des œufs qui se transforment en petits oiseaux. Mais quand on fait (forme ou façonne), on fait quelque chose d’une autre nature que soi-même. Un oiseau fait son nid, un castor fait son barrage, et un homme fait une radio–ou il peut fait quelque chose plus comme lui-même qu’une radio, comme, par exemple, une statue. S’il est habile, un sculpteur fait une statue qui est en réalité très semblable à un homme. Mais, bien sûr, ce n’est pas un vrai homme ; la statue n’en a que l’apparence. Elle ne peut respirer ou réfléchir. Elle n’est pas vivante.

La Bible se sert de cette image du Père-Fils, premier-né, engendré, pour nous dire que Christ est de la même nature que Dieu ; il est Dieu. La Bible nous enseigne que le Dieu éternel a toujours eu une image parfaite de lui-même :

« Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création » (Colossiens 1:15).

Dieu a toujours eu un rayonnement parfait de sa gloire :

« Ce Fils, qui est le rayonnement de sa gloire… » (Hébreux 1:3, COLOMBE), « la splendeur de sa gloire » (OSTERVALD), « Resplendissement de sa gloire » (JER, TOB, DARBY), « reflète la splendeur de la gloire divine » (BFC), « le reflet de sa gloire » (LSG, NEG).

Dieu a toujours eu une empreinte parfaite de sa nature :

« Ce Fils, qui est… l’expression de son être… » (Hébreux 1:3, COLOMBE), « l’empreinte de sa personne » (OSTERVALD, LSG, NEG), « effigie de sa substance » (JER), « expression de son être » (TOB), « il est la représentation exacte de ce que Dieu est » (BFC), « l’empreinte de sa substance » (DARBY).

Le Fils a toujours été égal avec Dieu :

« lui dont la condition était celle de Dieu, il n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu » (Philippiens 2:6).

Extrait et adapté par J. Gary Ellison de The Pleasures of God par John Piper, p. 33-37. La citation de C. S. Lewis fut citée par Piper de Beyond Personality, p. 5.

24 décembre : La Parole faite chair

24 La Parole faite chair

La Parole faite chair

Lecture de l’Avent du 24 décembre : Jean 1:1-14

Les auteurs des Évangiles ancrent la venue de Jésus-Christ dans les Écritures de l’Ancien Testament. Matthieu retrace la généalogie du Christ depuis l’appel d’Abraham jusqu’à David (Matthieu 1:1). Luc remonte plus loin, retraçant à l’inverse la généalogie du Christ jusqu’à « Adam, le fils de Dieu » (Luc 3:38). Mais Jean regarde au-delà d’Abraham et d’Adam vers un « temps » avant le temps.

LA PAROLE ETAIT DIEU

Le verset d’ouverture de Jean remonte avant l’histoire humaine, avant les six jours de la création, avant le temps lui-même. Jean commence son Evangile dans l’éternité passée :

Jean 1:1 (SER)  —  Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.

Les Juifs fidèles savaient que les Écritures commençaient par les mots « Au commencement… » (Genèse 1:1). En lisant l’Évangile de Jean, ils s’attendraient à ce que le mot suivant soit « Dieu ». « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. » Au lieu de cela, dans l’Évangile de Jean, ils lisent : « Au commencement était la Parole. » Jean poursuit en disant : « et la Parole était Dieu ».

Ainsi, au commencement, la Parole était. La Parole était Dieu. Elle n’a pas commencé à exister ; elle existait déjà. Elle — la Parole — « était » éternellement parce que « la Parole était Dieu ».

LA PAROLE ÉTAIT AVEC DIEU

« Au commencement était la Parole… et la Parole était Dieu. » Pourtant, entre ces deux phrases, Jean a écrit : « et la Parole était avec Dieu ». Tout en affirmant la divinité de la Parole (« la Parole était Dieu »), il maintient soigneusement l’identité distincte de la Parole en répétant au verset 2 : « Elle était au commencement avec Dieu » (pros ton theon). La Parole était dans une communion dynamique avec Dieu et pourtant la Parole était Dieu. Jean tient en tension ces deux vérités : la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. Nous ne devons pas nier l’une ou l’autre vérité.

Jésus affirme cette compréhension dans sa prière à son Père la veille de sa crucifixion. Il se réfère à la gloire qu’il a partagée avec son Père avant que le monde n’existe :

Jean 17:5 (SER)  —  Et maintenant, toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que le monde fût.

LA PAROLE AVEC NOUS

Matthieu indique la naissance du Christ comme un accomplissement de la promesse d’Ésaïe selon laquelle l’enfant né de la vierge serait appelé Emmanuel, « Dieu avec nous » (Ésaïe 7:14; Matthieu 1:23). Jean parle de la Parole éternelle qui a pris sur sa personne l’humanité et s’est faite « chair » pour habiter parmi nous :

Jean 1:14 (SER)  —  La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père.

En contemplant le sens de Noël, nous comprenons que la Parole éternelle, qui était en communion éternelle avec le Père et qui venait du Père, a pris sur sa personne la nature humaine afin que, par sa vie, sa mort et sa résurrection, nous puissions nous aussi avoir communion avec le Père et avec son Fils, Jésus-Christ (1 Jean 1:3).

23 décembre : Jésus-Christ, Fils de David, Sauveur, Emmanuel

23 December Jesus Christ FRENCH

Jésus-Christ, Fils de David, Sauveur, Emmanuel

Lecture de l’Avent pour le 23 décembre : Matthieu 1

Le chapitre d’ouverture de l’Évangile selon Matthieu est un autre exemple des auteurs du Nouveau Testament reconnaissant que les anciennes prophéties se sont accomplies en Jésus-Christ. (Voir la lecture de l’Avent du 22 décembre.)

Matthieu ouvre le Nouveau Testament par ces mots : « Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham » (Matthieu 1:1). Immédiatement, il retrace la descente de Jésus d’Abraham à travers la lignée royale de Juda via « le roi David ». Abraham est mentionné trois fois (1:1, 2, 17), mais l’accent est mis sur David qui est mentionné six fois dans quatre versets (1:1, 6, 17, 20), la deuxième fois comme « le roi David » (1:6).

JOSEPH, LE MARI DE MARIE

Dans la généalogie, Matthieu utilise le verbe « engendra » 39 fois : « Abraham engendra Isaac ; Isaac engendra Jacob… » etc. Lorsqu’il arrive à Joseph, le schéma change. On dit pas que Joseph soit le père de Jésus, mais plutôt « l’époux de Marie, de laquelle Jésus est né, qui est appelé Christ » (1:16).

Reprenant l’histoire au verset 18, Matthieu déclare clairement que Joseph n’était pas le père biologique de Jésus. Marie était promise en mariage à Joseph, un statut juridique aussi contraignant que le mariage, mais ils n’étaient pas encore « réunis » car les noces de mariage n’avaient pas encore eu lieu. Lorsque Joseph a appris que Marie était enceinte, sachant qu’il n’avait pas été avec elle, il a naturellement supposé qu’elle ait été avec un autre homme et a décidé de divorcer en privé.

Alors que Joseph réfléchissait à son plan, Dieu est intervenu. Un ange du Seigneur lui apparut dans un rêve et s’adressa à lui comme « Joseph, fils de David », lui rappelant « son ascendance légale par laquelle il était le successeur légitime au trône de David ».[1] L’ange soulage ses craintes au sujet de Mary. Elle était encore vierge : « l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit » (1:20).

JÉSUS, LE CHRIST, LE FILS DE DAVID

« Elle enfantera un fils », lui dit l’ange, « et tu lui donnera le nom de Jésus. » Nommer l’enfant était un acte juridique d’adoption. En vertu de cette adoption, Jésus est comme Joseph « un successeur légitime au trône de David ». Comme l’ange a adressé Joseph comme « fils de David », Jésus serait appelé « le Fils de Dieu » (encore huit fois dans cet Evangile) accomplissant la promesse que Dieu avait faite à David (2 Samuel 7:12-13). Alors que Joseph et Jésus étaient tous deux des successeurs légitimes au trône, Jésus seul était le Messie promis, le Christ (1:1, 16, 17, 18 ; 2:4 ; etc.).

JÉSUS, LE SAUVEUR

Ainsi, cet enfant, conçu en Marie du Saint-Esprit, porterait le nom de « Jésus » de l’hébreu Yeshua, ou Joshua, signifiant « Yahvé sauve ». « tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (1 : 21).

JOSEPH, L’HOMME OBÉISSANT

Tandis que Luc raconte l’histoire de la naissance de Jésus du point de vue de Marie, Matthieu se concentre sur Joseph. Marie était soumise (Luc 1:36) ; Joseph était obéissant :

Matthew 1:24–25 (SER) — A son réveil, Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme chez lui. Mais il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné :

  1. Il a pris sa femme.
  2. Il n’a pas eu de relations avec elle jusqu’à ce qu’elle ait accouché. Cela implique qu’il a eu des relations conjugales normales avec Marie après la naissance de Jésus. Ses frères sont fréquemment mentionnés (Mat 13:55 ; Marc 6:3 ; Jean 2:12 ; 7:3, 5, 10 ; Actes 1:14 ; 1 Cor. 9:5 ; Gal. 1:19).
  3. Il appela son nom Jésus.

JÉSUS, IMMANUEL, « DIEU AVEC NOUS »

Jésus n’est pas un simple enseignant, pas un gourou, pas Muhammad ou Gandhi. Il est « Dieu avec nous ».

— Michael Green

Matthieu déclare spécifiquement que cette conception vierge était un accomplissement de la prophétie donnée par Ésaïe 7:14,

Matthew 1:22–23 (SER) — Tout cela arriva afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait déclaré par le prophète : Voici que la vierge sera enceinte ; elle enfantera un fils Et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : Dieu avec nous.

Emmanuel : Dieu avec nous. Ce n’est pas nous qui faisons notre propre chemin vers Dieu. Non, Dieu a fait son chemin jusqu’à nous. Jésus est Dieu avec nous.

Jésus n’est pas un simple enseignant, pas un gourou, pas Muhammad ou Gandhi. Il est « Dieu avec nous ». C’est la revendication essentielle sur laquelle le christianisme est construit. C’est une revendication qui ne peut être abandonnée sans abandonner la foi dans son intégralité.[3]

Dieu avec nous. «  Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28:20).


[1] Craig Blomberg, Matthew, vol. 22, The New American Commentary (Nashville: Broadman & Holman Publishers, 1992), 53.

[2] Ibid.

[3] Michael Green, The Message of Matthew: The Kingdom of Heaven, The Bible Speaks Today (Leicester, England; Downers Grove, IL: InterVarsity Press, 2001), 59–60.

22 décembre : Fils du Très-Haut

22 Fils du Très Haut

Fils du Très-Haut

Lecture de l’Avent pour le 22 décembre : Luc 1:5-38

Dès les premiers chapitres de la Genèse, l’Ancien Testament attend avec impatience l’accomplissement de la promesse de Dieu d’un Sauveur. Le Nouveau Testament, dès les premiers chapitres des Évangiles, regarde en arrière pour démontrer que la promesse a été accomplie.

Luc commence par l’annonce de l’ange Gabriel que Zacharie et Elizabeth auront un fils, et ils l’appelleront Jean. Il annonce que Jean ira devant le Seigneur « avec l’esprit et la puissance d’Élie pour ramener le cœur des pères vers les enfants… pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé » (Luc 1:16-17). Ces premiers versets de l’Évangile de Luc sont liés aux derniers versets de l’Ancien Testament où le SEIGNEUR a annoncé : « Voici : moi-même je vous enverrai Le prophète Élie Avant la venue du jour de l’Éternel, (Jour) grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères à leurs fils Et le cœur des fils à leurs pères… » (Malachie 4:5-6).

Six mois plus tard, dans le même chapitre de Luc, Dieu envoie Gabriel à Nazareth « chez une vierge fiancée à un homme dont le nom était Joseph, de la maison de David » (Luc 1:26). Cette seule phrase indique l’accomplissement de la promesse de Dieu à David mille ans auparavant (2 Samuel 7:1-17) et la prophétie d’Ésaïe 700 ans avant qu’une vierge ne devienne enceinte (Ésaïe 7:14).

L’ange dit à la vierge Marie qu’elle deviendrait enceinte et enfanterait un fils, et appellerait son nom Jésus (Luc 1:31). Gabriel a parlé de…

  • Sa divinité : « Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut », le Fils de Dieu.
  • Sa royauté : « le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père » (1:32).
  • Son règne et son royaume éternels : « Il règnera sur la maison de Jacob éternellement et son règne n’aura pas de fin » (1:33).

Mary se demande comment cela se passera puisqu’elle est vierge. L’ange explique que ce sera un acte créateur du Saint-Esprit : « Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. » Le résultat est donné : « C’est pourquoi l’enfant qui naîtra sera appelé saint, le Fils de Dieu » (1:35). C’est ainsi que le Fils de Dieu viendrait au monde : par la naissance virginale.

Marie dit à l’ange : « Comment cela se produira-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? » Ce qui semble impossible arrivera « car rien n’est impossible à Dieu » (1:37).

Le salut, comme la conception et la naissance virginales, est impossible pour l’homme, mais l’impossible est possible avec Dieu. La réponse de Marie doit être notre réponse à la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ : « Marie dit : Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole » (1:38). Nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes, mais nous pouvons dire : « Qu’il me soit fait selon ta parole. » « Je suis à vous ; sauve-moi ! » (Psaume 119:94).

19 décembre : Le Fils de l’homme, humain ou divin ?

Le Fils de l Homme Humain ou Divin

19 décembre

Le Fils de l’Homme, Humain ou Divin ?

Lecture de l’Avent : Daniel 7:9-14

En considérant plusieurs des prophéties de la venue du Christ, nous avons vu des thèmes récurrents de ses souffrances (comme Ésaïe 53) et de son règne glorieux (par exemple Jérémie 23 et 33). L’apôtre Pierre a écrit à propos de ces prophéties qui indiquaient « les souffrances du Christ et les gloires ultérieures » (1 Pierre 1:11).

Dans le livre de Daniel, nous trouvons une vision des plus importantes faisant référence au titre préféré du Christ, « Le Fils de l’homme ». Jésus se réfère à lui-même comme le Fils de l’homme 82 fois dans les évangiles. Mais que veut-il dire par ce titre ?

On suppose souvent que le titre Fils de Dieu fait référence à la divinité du Christ tandis que le titre Fils de l’homme fait référence à son humanité. En fait, le titre Fils de l’homme fait référence à l’incarnation de Celui qui s’est fait chair (Jean 1:14). Il fait référence à l’autorité du Christ (Marc 2:10-11, 28), sa mission terrestre (Matthieu 17:22-23 ; Marc 8:31 ; 9:31 ; Luc 9:22) et son règne futur (Matthieu 26:64). ). Il fait référence à Celui qui était humain et divin, pleinement homme et pleinement Dieu.

La dernière fois que Jésus utilise le titre de « Fils de l’homme », c’est lorsqu’il a été amené devant le Sanhédrin la veille de sa crucifixion et le souverain sacrificateur lui a ordonné : « Je t’adjure par le Dieu vivant, dis-nous si tu es le Christ, le Fils de Dieu. »

Matthieu 26:64 (SER) — Jésus lui répondit : Tu l’as dit. De plus je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l’homme assis à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel.

Jésus a explicitement affirmé être le Fils de l’homme qui est assis à la droite de Dieu et qui viendra sur les nuées du ciel. En répondant au souverain sacrificateur, Jésus a cité la vision de Daniel du Fils de l’homme :

Daniel 7:13–14 (SER) — Je regardais pendant mes visions nocturnes, Et voici que sur les nuées du ciel Arriva comme un fils d’homme ; Il s’avança vers l’Ancien des jours, Et on le fit approcher de lui. 14 On lui donna la domination, l’honneur et la royauté ; Et tous les peuples, les nations et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle Qui ne passera pas, Et sa royauté ne sera jamais détruite.

Près de 600 ans avant la naissance du Christ, il fut révélé à Daniel que quelqu’un viendrait « comme un fils d’homme » qui recevrait « la domination, la gloire et un royaume ». « Tous les peuples, nations et langues » le serviront. Tous les autres royaumes passeraient, mais de son royaume éternel « il n’y aura pas de fin » (Ésaïe 9:7 ; Luc 1:33).

Alors que nous faisons face à des jours incertains, la vision de Daniel nous assure que nous régnerons avec Christ.

Daniel 7:18 (SER) — mais les saints du Très-Haut recevront le royaume et posséderont le royaume éternellement, aux siècles des siècles.

Le temps viendra pour nous de posséder le royaume (Daniel 7:22).

Daniel 7:27 (SER) — Le royaume, la domination et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous le ciel seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son royaume est un royaume éternel, et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront.

Nous régnerons avec le Fils de l’homme qui est pleinement humain et pleinement divin.

15 décembre : Noël, l’histoire de Dieu en mission

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15 décembre

Noël, l’histoire de Dieu en mission

Lecture de l’Avent : Ésaïe 49:1-7

Noël est l’histoire de Dieu en mission. L’histoire de Noël ne commence pas avec la naissance de l’enfant Jésus. Son histoire commence avec les prophéties de sa naissance, c’est-à-dire sa première venue, lesquelles nous avons retracées de Genèse 3:15 à travers les promesses faites à Abraham, Isaac, Jacob, David et à Ésaïe. La mission de Dieu est davantage clarifiée dans Ésaïe 49:1-7.

LA MISSION DE DIEU

Dieu est en mission. Les théologiens utilisent le terme latin Missio Dei qui signifie « mission de Dieu » ou « l’envoi de Dieu ». [1] La mission de Dieu est révélée lorsque le Père parle au Fils :

« Je t’établis pour être la lumière des nations, Pour que mon salut soit (manifesté) Jusqu’aux extrémités de la terre » (Ésaïe 49:6b).

La mission de Dieu ne se limite pas à la nation d’Israël ; elle s’étend au monde entier. Le Fils de Dieu est « le Sauveur du monde » (Jean 4:42). Il est « la lumière du monde » (Jean 8:12). Comme Dieu l’a promis à Abraham : « Toutes les nations de la terre seront bénies dans ta postérité [Christ] » (Genèse 22:18).

Dieu a pleinement l’intention de « ramener à lui Jacob, Pour qu’Israël soit assemblé auprès de lui » (Ésaïe 49:5), mais il déclare au Fils :

Ésaïe 49:6 (SER)— …C’est peu que tu sois mon serviteur Pour relever les tribus de Jacob Et pour ramener les restes d’Israël : Je t’établis pour être la lumière des nations, Pour que mon salut soit (manifesté) Jusqu’aux extrémités de la terre.

Le Seigneur Dieu dit au Fils : « Il ne suffit pas qu’Israël soit racheté. Je veux que tu brilles auprès des nations. Je veux que mon salut par toi atteigne les extrémités de la terre.

La mission de Dieu est que la terre soit remplie de la connaissance de l’Éternel comme les eaux recouvrent la mer (Ésaïe 11:9 ; Habakuk 2:14).

LES MOYENS DE DIEU

Comment cela se passera-t-il ? Comment le salut de Dieu devrait-il s’étendre à toute la terre habitée ?

Premièrement, Dieu fournit le salut par son Fils. Le contexte d’Ésaïe 49 montre que le plus grand accomplissement de ces versets pointe vers le Fils de Dieu. Dans ce passage, le Fils parle de son incarnation, quand lui, le Verbe préexistant, s’est fait chair :

Ésaïe 49:1 (SER)— …L’Éternel m’a appelé dès le sein (maternel), Il a fait mention de mon nom dès (ma sortie) des entrailles de ma mère.

Sept cents ans après cette prophétie, alors que l’enfant était dans le sein de Marie, des messagers angéliques ont dit à Marie et à Joseph qu’ils devaient l’appeler Jésus. Gabriel dit à Marie,

Luc 1:31 (SER)— Voici : tu deviendras enceinte, tu enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus.

Un ange dit à Joseph,

Matthieu 1:21 (SER)— elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.

De la même manière, Hébreux nous dit,

Hébreux 10:5 (SER)— C’est pourquoi, en entrant dans le monde, (le Christ) dit : Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande ; Mais tu m’as formé un corps.

Encore une fois, le verset 5 fait référence à l’Éternel comme « celui qui m’a formé dès le sein maternel pour être son serviteur ». Le Dieu trinitaire — Père, Fils et Saint-Esprit — est esprit. Dieu devait préparer un corps pour que Christ puisse venir dans le monde et accomplir la mission de Dieu. Le Fils divin a assumé une nature humaine et est entré dans l’histoire humaine en tant qu’homme.

LE MESSAGE DE DIEU

Le message de salut de Dieu est le deuxième moyen par lequel il accomplira sa mission.

Le message pénétrant du message du Fils Serviteur est « comparé à deux armes tranchantes »,[2] une « épée tranchante » et une « flèche polie » :

Ésaïe 49:2 (SER)— Il a rendu ma bouche semblable à une épée tranchante, Il m’a couvert de l’ombre de sa main ; Il a fait de moi une flèche aiguë, Il m’a dissimulé dans son carquois.

À deux reprises, il déclare « Il m’a couvert de l’ombre de sa main… Il m’a  dissimulé dans son carquois ». Le plan éternel de Dieu a été caché jusqu’au moment approprié où Christ est entré dans le monde (Galates 4:4 ; Éphésiens 3:4-5, 8-10).[3]

Le message du salut par Jésus-Christ est annoncé jusqu’aux extrémités de la terre :

Ésaïe 49:1 (SER)— Îles, écoutez-moi ! Peuples lointains, soyez attentifs ! …

Les impératifs sont donnés : « Écoutez-moi ! » et « Soyez attentifs ! Le message du salut par Christ seul s’adresse aux « îles » et aux « peuples lointains ».

Hébreux 1:1–2 (SER)— Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes,  Dieu nous a parlé par le Fils en ces jours qui sont les derniers. Il l’a établi héritier de toutes choses, et c’est par lui qu’il a fait les mondes.

« Celui-ci est mon fils bien-aimé » dit Dieu, « écoutez-le » (Marc 9:7)

Noël est l’histoire de la façon dont la mission de salut de Dieu pour le monde est accomplie par le Christ et sa Parole.

 


[1] https://en.wikipedia.org/wiki/Missio_Dei

[2] Geoffrey W. Grogan, “Isaiah,” dans The Expositor’s Bible Commentary: Proverbs–Isaiah (Revised Edition), ed. Tremper Longman III, Garland David E., vol. 6 (Grand Rapids, MI: Zondervan, 2008), 777.

[3] Ibid.

13 décembre : Le règne juste du rejeton

Rejeton 001

13 décembre

Le règne juste du rejeton

Lecture de l’Avent : Ésaïe 11:1-9

Le livre d’Ésaïe contient des prophéties étonnantes sur les premier et deuxième avènements du Messie. Après s’être concentré sur le Premier Avènement du Christ, sa naissance et son incarnation au chapitre 9:6-7, Ésaïe se tourne en suite vers le Second Avènement, le futur règne du Christ après sa seconde venue. Ésaïe le présente comme le roi idéal.⁠1 Il montre l’aptitude de Christ à régner, le caractère de son règne, et l’effet de son règne.⁠2

SON APTITUDE À RÉGNER

Le Messie serait « un rameau du tronc d’Isaï, Et le rejeton de ses racines fructifiera. » Même si les royaumes d’Israël et de Juda seraient retranchés à cause de leur infidélité à Dieu, une pousse de la souche d’Isaï, le père du roi David, deviendrait un rejeton et porterait du fruit. Cela indique à nouveau l’attente que le Messie serait un descendant du roi David.

Pourtant, ce n’était pas la simple descendance biologique de David qui le rendra apte à régner. Au contraire, c’est l’onction par l’Esprit de l’Éternel qui le rendra apte à régner :

Ésaïe 11:2 (SER)
L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui : 
Esprit de sagesse et d’intelligence 
Esprit de conseil et de vaillance, 
Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel.

LE CARACTERE DE SON RÈGNE

Deuxièmement, le règne encore futur de Christ en sera un de justice et d’équité. Possédant une connaissance parfaite, il ne jugera pas par apparence ou par ouï-dire. Au contraire, il jugera constamment avec droiture, exécutant une justice parfaite.

Ésaïe 11:4 (SER) 
Mais il jugera les pauvres avec justice, 
Avec droiture il sera l’arbitre Des malheureux de la terre ; 
Il frappera la terre du sceptre de sa parole, 
Et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant.

Dans ce monde actuel d’injustice, d’exploitation, de violence et de guerre, nous réclamons justice. Quand la justice sera-t-elle jamais rendue ? La justice sera rendue lorsque le Christ reviendra pour régner.

L’EFFET DE SON RÈGNE

Notre monde de Genèse 3 est un monde désordonné à la suite du péché d’Adam, la chute de l’homme. Les relations sont brisées ou perverties. Tout le monde sait que les choses ne vont pas bien dans le monde, mais personne n’est capable de le réparer.

Le règne de Christ est appelé « la restauration » (Actes 3:21). En ce jour-là, tout le monde saura que Christ est Roi et que son règne est un règne de justice.

Isaiah peint cette image en termes symboliques et peut-être même littéraux :

Ésaïe 11:6 (SER)
Le loup séjournera avec l’agneau, 
Et la panthère se couchera avec le chevreau ; 
Le veau, le lionceau et le bétail qu’on engraisse seront ensemble, 
Et un petit garçon les conduira.

Sous le règne du Messie, le Seigneur Jésus-Christ, le monde sera un lieu sûr pour tous, et tous connaîtront l’Éternel, du plus petit au plus grand :

Ésaïe 11:9 (SER)
Il ne se fera ni tort, ni dommage 
Sur toute ma montagne sainte ; 
Car la connaissance de l’Éternel remplira la terre, 
Comme les eaux recouvrent (le fond de) la mer.

L’apôtre Paul souligne la seconde venue du Christ et son règne sur les nations :

Romains 15:12 (SER)  —  Ésaïe dit aussi : Il paraîtra, le rejeton d’Isaï, Celui qui se lèvera pour commander aux nations ; Les nations espéreront en lui.

Oui, en Jésus-Christ les nations — les Gentils — espéreront !


1 Barry Webb, The Message of Isaiah: On Eagles’ Wings, ed. J. A. Motyer and Derek Tidball, The Bible Speaks Today (England: Inter-Varsity Press, 1996), 74.

2 Barry Webb,  75.

12 décembre : Jésus notre Emmanuel

Jésus notre Emmanuel 001

12 décembre

Jésus notre Emmanuel

Lecture de l’Avent : Esaïe 7:14 ; 9:1-7

Le Messie serait et humain et divin. Il serait et le Fils de David et le Fils de Dieu. C’était clairement ce que Jésus comprenait (Matthieu 22:41-46. Voir la lecture de l’Avent du 11 décembre).

Mais comment est-ce possible ? Comment le descendant humain de David pourrait-il être divin ? Comment le maintes fois arrière petits-fils de David pourrait-il être le Fils de Dieu ?

Sept cents ans avant la naissance du Christ, le prophète Ésaïe a annoncé :

Ésaïe 7:14 (SER)  —  C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, Voici que la jeune fille est enceinte, Elle enfantera un fils Et lui donnera le nom d’Emmanuel.

Alors que cette prophétie avait une application symbolique dans son contexte historique, Matthieu trouve son plus grand accomplissement littéral dans la naissance du Christ :

Matthieu 1:23 (SER)  —  Voici que la vierge sera enceinte ; elle enfantera un fils Et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : Dieu avec nous.

Comment Dieu serait-il « avec nous » ? Comment la Parole deviendrait-elle chair et habiterait-elle parmi nous (Jean 1:14) ? Comment Dieu deviendrait-il homme ? Par la naissance du Fils au travers de « la vierge ».

Ésaïe prophétise davantage sur cet enfant né d’une vierge au chapitre 9.

Ésaïe 9:6 (SER)
Car un enfant nous est né,
Un fils nous est donné…
De plus,
On l’appellera Admirable,
Conseiller, Dieu puissant,
Père éternel, Prince de la paix.

Ces trois premiers noms (Merveilleux Conseiller, Dieu puissant, Père éternel) indiquent clairement la divinité du Christ, tandis que « Prince de la paix » indique son humanité. 1

NÉ POUR RÉGNER COMME PRINCE DE LA PAIX.

Cet enfant né d’une vierge, « Dieu avec nous », est né pour régner. Le règne encore futur du Christ en tant que Prince de la Paix est déclaré :

Ésaïe 9:6-7 (SER)
Et la souveraineté (reposera) sur son épaule ;
…Renforcer la souveraineté
Et donner une paix sans fin au trône de David et à son royaume,
L’affermir et le soutenir par le droit et par la justice
Dès maintenant et à toujours ;

La vierge demandait : « Comment cela se passera-t-il ? (Luc 1:34). Le prophète avait déjà répondu à sa question :

« Voilà ce que fera le zèle de l’Éternel des armées » (Ésaïe 9:7). 2

 


1 Geoffrey W. Grogan, “Isaiah,” in The Expositor’s Bible Commentary: Proverbs–Isaiah (Revised Edition), ed. Tremper Longman III, Garland David E., vol. 6 (Grand Rapids, MI: Zondervan, 2008), 529.

2 Grogan, p. 529.

11 décembre : Jésus, le Roi Divin et Grand Souverain Sacrificateur

Roi Divin 001

11 décembre

Jésus, le Roi Divin et Grand Souverain Sacrificateur

Lecture de l’Avent : Psaume 110

Le Psaume 110, le psaume le plus cité dans le Nouveau Testament, commence par cette énigme :

« L’Éternel dit à mon Seigneur. » A qui Dieu parle-t-il ? Qui est « mon Seigneur » ? Dieu se parle-t-il à lui-même ?

Les Juifs savaient tous que le Messie était le sujet du Psaume 110. Mais pourquoi David, l’auteur de ce psaume, se réfère-t-il au Messie (le Christ) comme « mon Seigneur » ?

Jésus a posé une question aux pharisiens :

Matthieu 22:42–44 (SER)  —  Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il le fils ? Ils lui répondirent : De David.  

Tout le monde savait que le Messie serait « le Fils de David », c’est-à-dire un Descendant du roi David. Quelques jours avant de poser cette question, Jésus avait été accueilli à Jérusalem avec des branches de palmier et des cris de « Hosanna au Fils de David ! (Matthieu 21:9, 15).

Jésus a posé une question suivante aux pharisiens :

Et Jésus leur dit : Comment donc David, (animé) par l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur, lorsqu’il dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite. Jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds ?

Il n’est pas normal de se référer à sa progéniture comme « mon Seigneur ». Pourquoi David, inspiré par le Saint-Esprit, appellerait-il le Messie — son plusieurs fois arrière arrière-petit-fils — « mon Seigneur » ? Il l’a fait parce que le Messie serait plus qu’un descendant de David ; il serait le Seigneur, Dieu incarné, Dieu dans la chair.

Alors Dieu se parle à lui-même ! « L’Éternel dit à mon Seigneur. » Dieu le Père dit à Dieu le Fils : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton marchepied.

Ici, nous voyons la distinction des personnes dans la Divinité. Le Père n’est pas le Fils, et le Fils n’est pas le Père, et ils ne sont pas le Saint-Esprit, mais les trois personnes sont le Seul Vrai Dieu. « Sainte Trinité ! »

Ces conversations, interactions entre les personnes de la Trinité divine se trouvent avant la venue du Christ, pendant son séjour sur terre, et après son retour à la droite du Père.

Nous voyons à nouveau le Père parler au Fils au verset 4 de ce psaume :

Psaume 110:4 (SER)  —  L’Éternel l’a juré et ne le regrettera pas : Tu es sacrificateur pour toujours, A la manière de Melchisédek.

L’Éternel (Yahvé) dit au Fils : « Tu es sacrificateur pour toujours selon l’ordre de Melchisédek. »

Étonnamment, le Fils assume le rôle de roi et le rôle de grand prêtre. Il est Roi, Fils de David de la tribu de Juda. Il régnera jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds (1 Corinthiens 15:25). Sous la Nouvelle Alliance, il est notre grand souverain sacrificateur (Hébreux 7:12-25).

1 Timothée 2:5 (SER)  —  Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu, et les hommes, le Christ-Jésus homme,

Alors que nous attendons le retour du Roi Divin, il nous sert maintenant comme notre Grand Souverain Sacrificateur, le seul médiateur entre Dieu et les hommes.

Le seul vrai Dieu et Jésus-Christ qu’il a envoyé

Jean 17 3

Le Dieu de la Bible est-il un Dieu monolithe comme Allah ?
Dieu était-il seul avant de créer l’homme ?
Les mots Père, Fils et Saint-Esprit représentent-ils des modes ou des manifestations de Dieu ?
Ou bien, le Dieu de la Bible est-il unique parmi les religions du monde ?
Les titres Père et Fils et Saint-Esprit désignent-ils de vraies personnes dans le seul vrai Dieu ?

Ce court article vise à montrer que les conversations et les transactions entre le Père et le Fils indiquent la réalité de l’existence mutuelle des personnes dans la seule Divinité. La majeure partie de cet article est tirée des écrits du « disciple que Jésus aimait », l’apôtre Jean. Plus précisément, l’accent est surtout mis sur la « prière sacerdotale » du Christ, la nuit avant d’aller à la croix, que Jésus a adressée à son Père céleste :

SER Jean 17:1–3 — Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit : Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie, 2 selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. 3 Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.

Dans cette prière, le Fils fait des demandes à son Père. Il souligne leur interrelation, la distinction des personnes au sein de la Divinité, et parle de la mission que son Père lui a confiée pour nous fournir la vie éternelle.

  • Alors que Jésus s’approche de la croix, il mentionne à son Père que c’est maintenant l’heure pour lui de glorifier son Fils (v. 1).
  • Le Fils glorifiera à son tour le Père (v. 1).
  • Le Père a donné au Fils toute autorité sur toute chair (v. 2).
  • Le Père donne les gens au Fils (v. 2).
  • Le Fils donne la vie éternelle à ceux que le Père lui a donnés (v. 2).

Ces transactions indiquent de réelles distinctions entre les personnes. Alors que le Père est Dieu, et le Fils est Dieu, et le Saint-Esprit est Dieu, le Père n’est pas le Fils ou le Saint-Esprit, et le Fils n’est pas le Père ou le Saint-Esprit, et le Saint-Esprit n’est ni le Père ni le Fils. Ce qui suit est adapté d’un ancien diagramme de la Sainte Trinité que j’ai employé dans un autre article :

Trinité diagramme

Trois personnes, mais un seul Dieu

En même temps, Jésus souligne qu’il n’y a qu’un seul Dieu, « le seul vrai Dieu » (v. 3). Alors que de nombreux autres passages indiquent très clairement que Jésus est Dieu (par exemple, Jean 1:1, 18; 5:18; 10:30, 33; 20:28; Actes 20:28; Romains 9:5; Tite 2: 13 ; Hébreux 1:8 ; 2 Pierre 1:1), mon but ici est de montrer que les Écritures indiquent l’existence interpersonnelle réelle « du Père et du Fils et du Saint-Esprit Saint-Esprit » (Matthieu 28:19 ).

Ces distinctions de personnes sont encore soulignées dans les versets qui suivent :

SER Jean 17.4–5Je tai glorifié sur la terre ; j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire. Et maintenant, toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que le monde fût.

Quatre fois dans ces deux versets, Jésus se distingue de son Père. Le Fils a glorifié le Père sur terre. Le Père a donné au Fils un travail à faire. Le Fils a accompli l’œuvre que le Père lui a confiée. Le Fils demande au Père de le glorifier en sa présence comme le Fils a glorifié le Père sur terre.

Puis Jésus fait la déclaration étonnante qu’il était avec le Père avant que le monde n’existe :

SER Jean 17.5— Et maintenant, toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que le monde fût.

L’existence du Fils n’est pas liée au monde ou à sa mission dans le monde. Il existait avant que le monde n’existe. Il était avec le Père avant la création du monde. Il a partagé la gloire du Père. Avant « le commencement », le Père et le Fils étaient en communion éternelle.

De plus, la vie éternelle est inextricablement liée à une relation avec le Père et avec le Fils :

SER Jean 17.3 — Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.

Jésus définit ici la vie éternelle. C’est connaître le seul vrai Dieu ET Jésus-Christ que Dieu a envoyé. C’est une connaissance à la fois du Père ET du Fils. L’apôtre Jean insiste sur cette vérité dans sa première épître lorsqu’il écrit :

SER 1 Jean 1.3 — ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons, à vous aussi, afin que vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils, Jésus-Christ.

« Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils, Jésus-Christ. »

En tant que chrétiens, notre communion n’est pas seulement avec le Père, ni seulement avec le Fils : elle est « avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ ». Plus loin dans sa lettre, Jean souligne le grave danger de nier l’existence réelle du Fils :

SER 1 Jean 2.22–24 — Qui est le menteur, sinon celui qui nie que Jésus est le Christ ? Celui-là est l’antichrist, qui nie le Père et le Fils. Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui confesse le Fils a aussi le Père. Pour vous, ce que vous avez entendu dès le commencement doit demeurer en vous. Si ce que vous avez entendu dès le commencement demeure en vous, vous demeurerez, vous aussi, dans le Fils et dans le Père.

« Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père » (v. 23). Nier l’existence du Fils et nier que Jésus est le Christ, c’est l’œuvre de l’antichrist. L’esprit des antichrists — car Jean dit qu’il y en a beaucoup (1 Jean 2:18) — est de nier l’existence réelle du « Père et du Fils » (v. 22). Ceux qui nient le Fils n’ont pas le Père, mais « celui qui confesse le Fils a aussi le Père » (v. 23). Le mot « aussi » comme le mot « et » au verset 22 nous montre que le Père n’est pas le Fils et que le Fils n’est pas le Père.

Jean poursuit en expliquant que c’est le message que ses lecteurs ont entendu dès le commencement. Si cette vérité demeure en eux – et en nous – alors eux et nous « demeurerons dans le Fils et dans le Père » (v. 24). Cela montre à nouveau que notre communion est à la fois avec le Père et avec son Fils, comme Jean l’a dit dans 1 Jean 1:3.

L’apôtre Jean insiste sur cette vérité en des termes non équivoques dans sa deuxième lettre :

SER 

2 Jean 9-11

— Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine du Christ n’a pas Dieu ; celui qui demeure dans la doctrine a le Père

et

le Fils. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison et ne lui dites pas : Salut ! car celui qui lui dit : Salut ! participe à ses mauvaises œuvres.

Apparemment, certains se croyaient plus progressifs et avancés (v. 9). Ils sont allés « plus loin » et ne se sont pas tenus à cet enseignement sur le Christ étant envoyé dans le monde par son Père afin que par le Fils nous puissions avoir la vie éternelle. Ils croyaient que la doctrine ou l’enseignement sur le Fils n’était pas nécessaire ; avoir Dieu était suffisant. L’apôtre Jean avertit que ces enseignants progressistes qui ne s’accrochent pas au Fils « n’ont pas Dieu ». Mais « celui qui demeure dans la doctrine a le Père et le Fils ». Le grec précise « celui-là a et le Père et le Fils » (οὗτος καὶ τὸν πατέρα καὶ τὸν υἱὸν ἔχει). Pas seulement le Père, mais aussi le Fils.

Cet enseignement est tout à fait conforme à l’enseignement du Nouveau Testament selon lequel, bien que le Père et le Fils soient Dieu, les conversations et les transactions entre eux ne relèvent pas de la fiction biblique ou littéraire. Elless soulignent la relation éternelle entre le Père et le Fils.

Sur pratiquement chaque page du Nouveau Testament, nous voyons le Père et le Fils et le Saint-Esprit — le seul vrai Dieu — travaillant ensemble en parfaite harmonie pour réaliser l’accomplissement du « dessein éternel qu’il a réalisé par le Christ-Jésus notre Seigneur » (Éphésiens 3:11).

Avez-vous la vie éternelle ? C’est-à-dire connaissez-vous et le Père et le Fils qu’il a envoyé ? »

SER 

Jean 17.3

— Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ.