Marie, servante du Seigneur

DALL·E 2024-12-08 20.42.51 - A silhouette of Mary, the mother of Jesus, depicted in a peaceful and humble posture. The silhouette is simple and elegant, against a soft gradient ba.jpeg

Sermon de Noël

Luc 1.26–38 (SER) — Au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, chez une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David ; le nom de la vierge était Marie. Il entra chez elle et dit : Je te salue toi à qui une grâce a été faite ; le Seigneur est avec toi. Troublée par cette parole, elle se demandait ce que signifiait une telle salutation. L’ange lui dit : Sois sans crainte, Marie ; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici : tu deviendras enceinte, tu enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement et son règne n’aura pas de fin. Marie dit à l’ange : Comment cela se produira-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi, le saint (enfant) qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. Voici qu’Élisabeth ta parente a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. Car rien n’est impossible à Dieu. Marie dit : Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. Et l’ange s’éloigna d’elle.

Introduction

Dans l’Église catholique, Marie a été élevée au rang de médiatrice entre Dieu et l’homme. On dit qu’elle est née sans péché, qu’elle a été élevée corps, âme et esprit au ciel. Elle est ainsi montée au ciel où elle attend toujours d’intercéder auprès du Christ en notre faveur. 

Les Écritures nous présentent un autre portrait de Marie. On parle très peu de celle qui était « comblée de grâce » (OSTY). Plus loin dans les Évangiles, chaque fois que Marie est mentionnée, Jésus met de la distance entre lui-même et sa mère. Un jour, la foule dit à Jésus que sa mère et ses frères désiraient le voir.

Matthew 12:47–50 (SER) — [Quelqu’un lui dit : Ta mère et tes frères se tiennent dehors et cherchent à te parler.] Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Puis il étendit la main sur ses disciples et dit : Voici ma mère et mes frères. En effet, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère et ma sœur et ma mère.

Une autre fois, pendant que Jésus parlait,

Luc 11.27–28 (SER) — Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme éleva la voix du milieu de la foule et lui dit : Heureux le sein qui t’a porté et les mamelles qui t’ont allaité ! Mais il répondit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent !

Lors des noces de Cana, Jésus dit à sa mère : « Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi ? » (LSG) ou encore : « Que me veux-tu, femme ? » (S21, Jean 2.4). Marie devra apprendre qu’elle ne peut pas venir à Jésus comme sa mère, mais comme sa disciple.

Après que Jésus sur la croix a confié Marie aux soins de Jean, il n’y a plus qu’une seule mention d’elle dans le Nouveau Testament. Dans Actes 1, Marie se trouve dans la chambre haute avec 120 disciples qui prient et cherchent Dieu. Les disciples ne prient pas Marie ; elle et les autres « se consacraient à la prière ». Elle n’est plus jamais mentionnée dans la Bible. On ne la trouve ni dans les épîtres de Paul, ni dans l’épître de Jacques, frère de Jésus et fils de Marie, ni dans les épîtres de Jean qui s’occupait d’elle. Cette jeune fille juive obéissante est devenue une disciple du Christ, et non une médiatrice entre Dieu et les hommes, comme nous le lisons dans 1 Timothée 2:5 : « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu, et les hommes, le Christ-Jésus homme. »

Marie est née comme tous les autres enfants ; elle avait besoin du Sauveur qu’elle a enfanté miraculeusement. Elle est devenue son disciple, elle a vécu pour lui, elle est morte et a été ensevelie, et elle ressuscitera avec tous ceux qui sont morts en Christ au jour de la résurrection.

Alors que les catholiques ont construit à son sujet de nombreux mythes qui n’ont aucun fondement biblique, nous, protestants, avons souvent réagi de manière négative en refusant de voir en Marie le modèle de celle qui, selon les paroles de Jésus, a fait la volonté de Dieu, qui a entendu la parole de Dieu et lui a obéi. Cet épisode de la vie de Marie est pour nous un merveilleux exemple de soumission volontaire à la volonté de Dieu.

Notons d’abord…

1.  La Place

Six mois avant d’apparaître à Marie, l’ange Gabriel apparut à Jérusalem pour annoncer au prêtre Zacharie la naissance de Jean-Baptiste, le précurseur du Messie. La conception de Jean serait miraculeuse car Zacharie et sa femme Élisabeth étaient âgés, et Élisabeth avait dépassé l’âge de procréer. La naissance serait miraculeuse, semblable à celle de Sarah donnant naissance à Isaac, mais contrairement à Marie, ni Sarah ni Élisabeth n’étaient vierges.

Six mois après son apparition à Zacharie, Gabriel apparut de nouveau, non pas dans le sanctuaire intérieur du Temple, mais dans le modeste village de Nazareth, à environ 104 km, pour faire l’annonce angélique la plus étonnante jamais faite.

À l’époque de la naissance de Jésus, Nazareth était un village obscur et relativement insignifiant de Galilée. Sa population était bien inférieure à 500 habitants au premier siècle. Lorsqu’on lui a dit à Nathanaël que Jésus était de Nazareth, il s’est exclamé dans Jean 1.46 : « Peut-il venir de Nazareth quelque chose de bon ? »

Dans cette petite ville vivait une jeune fille juive, vierge, nommée Marie, fiancée à Joseph qui descendait du roi David (Matthieu 1:1–16). Mais 1000 ans s’étaient écoulés depuis la gloire du règne davidique, et Joseph n’était pas roi, mais charpentier.

2.  La Présence de l’ange

Il ne fait aucun doute que Marie était une adolescente pieuse. C’était une jeune fille qui recherchait Dieu, qui voulait lui plaire, faire sa volonté. Le récit est clair : elle s’était gardée pure. Dieu l’avait vue. Il connaissait son cœur. Il envoya donc son ange Gabriel pour lui transmettre le message.

Ceux qui aiment Dieu et respectent ses commandements reçoivent des bénédictions particulières. Les visites angéliques sont rares et la grande majorité des croyants ne rencontreront jamais sciemment un ange de ce côté-ci du ciel. Néanmoins, les bénédictions divines ne se limitent pas aux cours des temples ou aux palais des rois terrestres. Tout cœur humble peut faire l’expérience de la présence de Dieu. Si nous cherchons sa face et cherchons à faire sa volonté, Dieu nous visitera et nous bénira.

Gabriel accueille Marie comme une personne « comblée de grâce » (OSTY) ou « à qui une grâce a été faite » (Segond). Elle n’est pas celle qui donne la grâce divine ; elle la reçoit. Les Écritures parlent d’autres personnes qui ont trouvé grâce devant Dieu : Noé, Moïse, Gédéon et David. Mais Marie sera appelée à être le moyen par lequel le Fils de Dieu entrera dans l’histoire humaine. Dieu a décidé que Marie donnerait naissance au Messie. Elle est également accueillie comme une personne qui jouit de la présence spéciale de Dieu : « Le Seigneur est avec toi. »

3.  La Promesse faite à Marie

Gabriel était venu annoncer une promesse spéciale à Marie. Sept cents ans auparavant, Ésaïe avait prophétisé dans « La vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d’Emmanuel » (7,14).

Ésaïe 7.14 (SER) — C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, Voici que la jeune fille est enceinte, Elle enfantera un fils Et lui donnera le nom d’Emmanuel. 

Ésaïe 9.6–7 (SER) — Car un enfant nous est né, Un fils nous est donné, Et la souveraineté (reposera) sur son épaule ; On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Renforcer la souveraineté Et donner une paix sans fin au trône de David et à son royaume, L’affermir et le soutenir par le droit et par la justice Dès maintenant et à toujours ; Voilà ce que fera le zèle de l’Éternel des armées.

Gabriel annonce à Marie que cette prophétie d’Ésaïe sera accomplie en elle :

Luc 1.31–33 (SER) — Voici : tu deviendras enceinte, tu enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement et son règne n’aura pas de fin.

4.  Le Puzzle

Ces paroles merveilleuses ont intrigué Marie. Elle voulait savoir comment cela se ferait, puisque « je ne connais pas d’homme. » Elle n’a pas douté de la parole de Gabriel comme Zacharie l’avait fait. Il avait demandé un signe et il en avait reçu un : il serait muet jusqu’à la naissance de Jean-Baptiste. Marie n’a pas demandé : « Est-ce possible ? » Elle a demandé : « Comment cela se produira-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? » Elle voulait savoir comment Dieu accomplirait cela dans sa vie.

Dieu veut accomplir une grande œuvre dans nos vies. Il veut nous délivrer de nos mauvaises habitudes. Il veut faire de nous des gagneurs d’âmes. Il veut faire de notre église un grand témoin pour notre ville. Nous lisons dans sa Parole ce qu’il veut faire dans nos vies. Répondons-nous comme Zacharie ou comme Marie ? Éphésiens 3:20 dit qu’il « peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons » (S21).

Marie avait demandé : « Comment cela se produira-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? »

Luc 1.35 (SER) — L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi, le saint (enfant) qui naîtra sera appelé Fils de Dieu.

Elle donnerait naissance au Messie. Mais il ne serait pas seulement le Messie, un homme oint de l’Esprit de Dieu ; il serait le Fils de Dieu.

Dans Genèse 1:2, le Saint-Esprit a couvert les eaux de la terre de son ombre et a donné naissance à la création. Le Saint-Esprit couvrirait Marie de son ombre et inaugurera la nouvelle création.

Soyons clairs à ce sujet. Dieu n’a pas eu de relations sexuelles avec Marie comme les musulmans pensent que nous l’enseignons et comme l’enseigne la doctrine mormone. Les chrétiens seraient d’accord avec les musulmans pour dire qu’une telle doctrine est blasphématoire. Dieu a accompli un miracle dans la jeune fille afin que, sans intervention sexuelle, elle donne naissance à Jésus.

Il n’est pas exact non plus de dire que Marie est la mère de Dieu. Le saint qui naîtrait serait appelé Fils de Dieu, et non à cause de Marie, mais à cause du miracle accompli par le Saint-Esprit.

Marie reçut un encouragement à sa foi : sa cousine Élisabeth, qui avait dépassé l’âge de procréer, était enceinte de six mois. Dieu n’est pas limité par l’ordinaire. Il peut faire, et fait, des choses extraordinaires. Dieu n’est pas emprisonné dans ce que les hommes appellent le naturel ; mais pour ses propres desseins, il peut agir d’une manière que les hommes ne peuvent que qualifier de surnaturelle.[1]]« Rien n’est impossible à Dieu. »

5.  La Posture de Marie

La posture de Marie était celle d’une servante : « Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. » Barclay : « Je suis la servante du Seigneur. Quoi qu’il dise, je l’accepte. »

Nous pensons que c’était merveilleux pour Marie d’avoir été choisie par Dieu, et c’est vrai. Mais qu’en est-il du reproche ? Qu’en est-il de sa réputation ? Marie avait probablement 17 ou 18 ans et était fiancée à Joseph. Il n’y a aucune raison de croire qu’il était un vieil homme. Que dirait-il ? Nous savons par l’Évangile de Matthieu que lorsque Joseph apprit que Marie était enceinte, il envisagea de divorcer d’avec elle parce qu’il savait qu’il n’avait jamais été avec elle. Marie n’a pas crue par celui qu’elle aimait. Qu’en est-il des accusations ? De la honte ? Même de la possibilité d’être lapidée ?

Pourquoi est-elle allée voir Élisabeth pendant trois mois ? Cherchait-elle à éviter les commérage ? Essayait-elle d’échapper aux regards méfiants des membres de sa famille ?

Alors pourquoi Élisabeth ? Gabriel lui avait parlé d’Élisabeth. Élisabeth était beaucoup plus âgée, elle avait dépassé l’âge d’avoir des enfants, mais elle était enceinte de Jean-Baptiste. Marie comprit que Dieu faisait quelque chose aussi dans la vie d’Élisabeth. Dieu avait accompli un miracle dans la vie d’Élisabeth et elle donnerait naissance à Jean-Baptiste, le précurseur du Christ. Élisabeth comprendrait le miraculeux. Élisabeth serait plus encline à croire l’histoire de Marie .

C’est peut-être pourquoi elle a accompagné Joseph dans le long et difficile voyage vers Bethléhem alors qu’elle était enceinte.

Il n’est pas toujours facile d’accepter la volonté de Dieu, mais c’est toujours la meilleure chose à faire. Marie était soumise et elle a donné naissance au Sauveur. Son nom serait Jésus car il nous sauverait de nos péchés.

Marie aurait pu dire : « J’ai maintenant les promesses, alors je vais employer ma force, mon caractère et mon énergie pour faire naître la chose promise. J’ai la promesse. Maintenant, je vais donner naissance à un enfant sans l’aide d’un homme.[2] » Si telle avait été sa réponse, elle n’aurait jamais donné naissance au Messie.

Marie n’était pas non plus totalement passive :

Luc 1.38 (SER) — Marie dit : Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole…

C’est une passivité active. Elle a choisi de prendre son propre corps et de le remettre entre les mains de Dieu pour qu’il accomplisse ce qu’il avait promis de faire, et comme résultat, Jésus est né. Elle s’est donnée elle-même, son corps, à Dieu. Nous ne devons pas penser que nous pouvons accomplir les promesses de Dieu par nos propres forces. Nous ne devons pas non plus penser que nous n’y avons aucune part.

Nous ne pouvons pas briser le pouvoir du péché sur nous par notre propre force, ni le briser sans notre participation. Dites avec Marie : « Je suis la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. » « Je suis le serviteur du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. » Priez : « Ne me soumets pas à la tentation, mais délivre-moi du mal. » Priez avec David :

Psaumes 19.13–14 (SER) — Préserve aussi ton serviteur des présomptueux ; Qu’ils ne dominent pas sur moi ! Alors je serai intègre, innocent de péché grave. Reçois favorablement les paroles de ma bouche Et la méditation de mon cœur en ta présence, O Éternel, mon rocher et mon rédempteur !

Vous avez besoin de plus de fruits dans votre vie. Dites avec Marie : « Je suis la servante/le serviteur du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. »

Vous devez être baptisé dans le Saint-Esprit. Dites avec Marie : « Je suis la servante/le serviteur du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. » Recherchez activement le Seigneur.

Il faut que vous soyez un gagneur d’âmes. Dites avec Marie : « Je suis la servante/le serviteur du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. »

Attendons avec un cœur plein d’espérance. Par son Fils Jésus qu’il a donné pour nous tous, Dieu accomplira en nous tout ce qu’il a promis de faire.

Voir aussi :


  1. Voir G. Campbell Morgan, Luke, p. 24.  ↩

  2. Francis Schaeffer, True Spirituality, p. 58.


     ↩

La vierge Marie, mère de Jésus, dans les Écritures

Dans l’Église catholique, Marie est exaltée à la position de médiatrice entre Dieu et les hommes. L’Église catholique enseigne qu’elle est née sans péché (la conception immaculée, dogme depuis 1854), qu’elle est restée vierge toute sa vie, qu’au lieu de mourir, elle a été reçue corporellement au ciel (l’Assomption, dogme depuis 1950) où elle intercède pour nous.

Jésus et sa mère

Les Écritures donne une autre image de Marie. Elles disent très peu de cette vierge qui “à qui une grâce a été faite” (Luc 1:28). Plus tard, dans les évangiles, chaque fois que Marie est mentionnée, Jésus met une distance entre lui-même et sa mère. Par exemple, un jour une foule a annoncé à Jésus que sa mère et ses frères voulaient le voir :

Quelqu’un lui dit : Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère (Matthieu 12:47-50).

Selon Jésus, l’obéissance est plus importante que la position de sa mère.

Encore, dans Luc 11:27-28, Jésus détourne de sa mère une certaine honneur :

Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui t’a porté ! heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! Et il répondit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent !

Encore, l’obéissance à la parole de Dieu importe plus que la position de Marie.

Aux noces de Cana de Galilée, Jésus a dit à sa mère : “Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi ? Mon heure n’est pas encore venue” (Jean 2:4). Il ne l’appelle pas “mère” mais “femme”, mettant une certaine distance entre eux.


Marie devait apprendre qu’elle ne pouvait plus s’approcher de Jésus comme sa mère,
mais comme son disciple.


John Piper ajoute quelques commentaires sur Marie qui confirment cette perspective. Paul dit de manière générique que Jésus est né d’une femme, mais il décide de ne pas mentionner Marie de nom : “mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi” (Galates 4:4).

Piper dit que la naissance de Jésus par la vierge Marie n’est jamais mentionnée en dehors les récits de sa naissance par Matthieu et par Luc. Le fait que Jésus est né d’une vierge n’est jamais mentionné dans les épîtres aux églises. Cela ne diminue pas sa vérité ni son importance, mais la naissance de Jésus ne faisait pas partie essentielle du culte de l’église du Nouveau Testament.

Quand Marie est mentionnée dans les Évangiles, elle n’est pas signalée à l’attention du lecteur. Par exemple, à la croix, Matthieu fait allusion à Marie sans mentionner qu’elle est la mère de Jésus :

Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin ; qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée, pour le servir. Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée (Matthieu 27:55-56).

Parler de Marie tout simplement comme “mère de Jacques et de Joseph” est frappant. Nous savons qu’il s’agit de la mère de Jésus à cause de Matthieu 13:55.

N’est-ce pas le fils du charpentier? n’est-ce pas Marie qui est sa mère? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères?

Ainsi, Matthieu fait allusion à Marie sans l’appeler la mère de Jésus, et quelques versets plus tard, il y fait allusion comme “l’autre Marie” (Matthieu 27:61).


Tout cela indique tout simplement que dans les Évangiles, Marie n’est pas élevée comme si elle était un objet de foi ou d’adoration.


 

Le dogme catholique de la virginité perpétuelle

Le dogme catholique de la virginité perpétuelle de Marie ne se tient pas car la Bible parle des frères et des sœurs de Jésus :

Comme Jésus s’adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler (Matthieu 12:46).

N’est-ce pas le fils du charpentier ? n’est-ce pas Marie qui est sa mère? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ? et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? D’où lui viennent donc toutes ces choses ? (Matthieu 13:55–56).

Certains interprètes ont suggéré que ces frères et sœurs étaient cousins ou des enfants de Joseph d’un mariage antérieur, mais aucune preuve n’existe ni dans les mots grecs adelphoi (“frères”) et adelphai (“sœurs”) ni dans l’information historique pour cette interprétation. Les rapports sexuels entre Marie et son mari Joseph ne diminuent pas sa sainteté ; au contraire, ils contribuent à sa sainteté (voir Genèse 1:28 ; 1 Corinthiens 7:3-5 et 1 Timothée 5:14 ; English Standard Version Study Bible sur Matthieu 13:55-56).

Marie dans le reste du Nouveau Testament

Marie est mentionnée dans les Évangiles une dernière fois sous la croix où Jésus a confié sa mère à Jean (Jean 19:27). Après cet événement, elle se trouve encore une fois dans la Bible, dans la chambre haute avec 120 disciples qui priaient et cherchaient la face de Dieu (Actes 1). Les 120 disciples ne priaient pas Marie ni lui demandaient de prier pour eux. Elle faisait partie de ce groupe qui attendait la promesse du Père concernant l’effusion du Saint-Esprit.

Marie n’est plus jamais mentionnée de nom dans le Nouveau Testament. Elle ne se trouve pas dans les écrits de Paul, ni dans les épîtres de Jacques (frère de Jésus et fils de Marie), ni dans les épîtres de Jean qui s’est occupé d’elle. Cette Juive obéissante est devenue un disciple de Christ, pas une médiatrice entre Dieu et les hommes car nous lisons dans 1 Timothée 2:5 qu’il y a “un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ homme”.

Marie est née comme tout autre enfant ; elle avait besoin du Sauveur à qui elle a donné naissance de manière virginale grâce à un miracle accompli par le Saint-Esprit. Elle est devenue un disciple de Jésus-Christ, elle a vécu pour lui, elle e
st morte et enterrée, et elle sera ressuscitée avec tous ceux qui sont morts en Christ au jour de la résurrection.

Tandis que les catholiques ont construit beaucoup de mythes sans soutien biblique aucun autour de Marie, en tant que protestants, nous avons trop souvent réagi en refusant de voir en elle le modèle d’une jeune femme pieuse qui s’est soumise à la volonté de Dieu.

Nous pouvons conclure en citant John Piper :

La vénération que donne l’Église catholique (romaine) à Marie n’est pas justifiée par le Nouveau Testament. En fait, il est étonnant de constater que son rôle dans le Nouveau Testament est vraiment minime. Nous pouvons reconnaître la bénédiction qu’elle a reçue de Dieu pour devenir la mère de notre Seigneur incarné, mais nous ne devrions pas la mettre sur un piédestal que ni elle ni Jésus l’aurait approuvé.

La vierge Marie, mère de Jésus, dans les Écritures

Dans l’Église catholique, Marie est exaltée à la position de médiatrice entre Dieu et les hommes. L’Église catholique enseigne qu’elle est née sans péché (la conception immaculée, dogme depuis 1854), qu’elle est restée vierge toute sa vie, qu’au lieu de mourir, elle a été reçue corporellement au ciel (l’Assomption, dogme depuis 1950) où elle intercède pour nous.

Jésus et sa mère

Les Écritures donne une autre image de Marie. Elles disent très peu de cette vierge qui “à qui une grâce a été faite” (Luc 1:28). Plus tard, dans les évangiles, chaque fois que Marie est mentionnée, Jésus met une distance entre lui-même et sa mère. Par exemple, un jour une foule a annoncé à Jésus que sa mère et ses frères voulaient le voir :

Quelqu’un lui dit : Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère (Matthieu 12:47-50).

Selon Jésus, l’obéissance est plus importante que la position de sa mère.

Encore, dans Luc 11:27-28, Jésus détourne de sa mère une certaine honneur :

Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit : Heureux le sein qui t’a porté ! heureuses les mamelles qui t’ont allaité ! Et il répondit : Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent !

Encore, l’obéissance à la parole de Dieu importe plus que la position de Marie.

Aux noces de Cana de Galilée, Jésus a dit à sa mère : “Femme, qu’y a-t-il entre moi et toi ? Mon heure n’est pas encore venue” (Jean 2:4). Il ne l’appelle pas “mère” mais “femme”, mettant une certaine distance entre eux.


Marie devait apprendre qu’elle ne pouvait plus s’approcher de Jésus comme sa mère,
mais comme son disciple.


John Piper ajoute quelques commentaires sur Marie qui confirment cette perspective. Paul dit de manière générique que Jésus est né d’une femme, mais il décide de ne pas mentionner Marie de nom : “mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi” (Galates 4:4).

Piper dit que la naissance de Jésus par la vierge Marie n’est jamais mentionnée en dehors les récits de sa naissance par Matthieu et par Luc. Le fait que Jésus est né d’une vierge n’est jamais mentionné dans les épîtres aux églises. Cela ne diminue pas sa vérité ni son importance, mais la naissance de Jésus ne faisait pas partie essentielle du culte de l’église du Nouveau Testament.

Quand Marie est mentionnée dans les Évangiles, elle n’est pas signalée à l’attention du lecteur. Par exemple, à la croix, Matthieu fait allusion à Marie sans mentionner qu’elle est la mère de Jésus :

Il y avait là plusieurs femmes qui regardaient de loin ; qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée, pour le servir. Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée (Matthieu 27:55-56).

Parler de Marie tout simplement comme “mère de Jacques et de Joseph” est frappant. Nous savons qu’il s’agit de la mère de Jésus à cause de Matthieu 13:55.

N’est-ce pas le fils du charpentier? n’est-ce pas Marie qui est sa mère? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères?

Ainsi, Matthieu fait allusion à Marie sans l’appeler la mère de Jésus, et quelques versets plus tard, il y fait allusion comme “l’autre Marie” (Matthieu 27:61).


Tout cela indique tout simplement que dans les Évangiles, Marie n’est pas élevée comme si elle était un objet de foi ou d’adoration.


 

Le dogme catholique de la virginité perpétuelle

Le dogme catholique de la virginité perpétuelle de Marie ne se tient pas car la Bible parle des frères et des sœurs de Jésus :

Comme Jésus s’adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler (Matthieu 12:46).

N’est-ce pas le fils du charpentier ? n’est-ce pas Marie qui est sa mère? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ? et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? D’où lui viennent donc toutes ces choses ? (Matthieu 13:55–56).

Certains interprètes ont suggéré que ces frères et sœurs étaient cousins ou des enfants de Joseph d’un mariage antérieur, mais aucune preuve n’existe ni dans les mots grecs adelphoi (“frères”) et adelphai (“sœurs”) ni dans l’information historique pour cette interprétation. Les rapports sexuels entre Marie et son mari Joseph ne diminuent pas sa sainteté ; au contraire, ils contribuent à sa sainteté (voir Genèse 1:28 ; 1 Corinthiens 7:3-5 et 1 Timothée 5:14 ; English Standard Version Study Bible sur Matthieu 13:55-56).

Marie dans le reste du Nouveau Testament

Marie est mentionnée dans les Évangiles une dernière fois sous la croix où Jésus a confié sa mère à Jean (Jean 19:27). Après cet événement, elle se trouve encore une fois dans la Bible, dans la chambre haute avec 120 disciples qui priaient et cherchaient la face de Dieu (Actes 1). Les 120 disciples ne priaient pas Marie ni lui demandaient de prier pour eux. Elle faisait partie de ce groupe qui attendait la promesse du Père concernant l’effusion du Saint-Esprit.

Marie n’est plus jamais mentionnée de nom dans le Nouveau Testament. Elle ne se trouve pas dans les écrits de Paul, ni dans les épîtres de Jacques (frère de Jésus et fils de Marie), ni dans les épîtres de Jean qui s’est occupé d’elle. Cette Juive obéissante est devenue un disciple de Christ, pas une médiatrice entre Dieu et les hommes car nous lisons dans 1 Timothée 2:5 qu’il y a “un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ homme”.

Marie est née comme tout autre enfant ; elle avait besoin du Sauveur à qui elle a donné naissance de manière virginale grâce à un miracle accompli par le Saint-Esprit. Elle est devenue un disciple de Jésus-Christ, elle a vécu pour lui, elle est morte et enterrée, et elle sera ressuscitée avec tous ceux qui sont morts en Christ au jour de la résurrection.

Tandis que les catholiques ont construit beaucoup de mythes sans soutien biblique aucun autour de Marie, en tant que protestants, nous avons trop souvent réagi en refusant de voir en elle le modèle d’une jeune femme pieuse qui s’est soumise à la volonté de Dieu.

Nous pouvons conclure en citant John Piper :

La vénération que donne l’Église catholique (romaine) à Marie n’est pas justifiée par le Nouveau Testament. En fait, il est étonnant de constater que son rôle dans le Nouveau Testament est vraiment minime. Nous pouvons reconnaître la bénédiction qu’elle a reçue de Dieu pour devenir la mère de notre Seigneur incarné, mais nous ne devrions pas la mettre sur un piédestal que ni elle ni Jésus l’aurait approuvé.