Doctrine 03 : La Divinité du Seigneur Jésus-Christ — Part 2

 

Je partage mes notes d’un cours sur les doctrines de la Bible.

« Jésus-Christ était pleinement Dieu et pleinement homme dans une personne, et il le sera à jamais. » —Wayne Grudem, Systematic Theology


 

Nous continuons notre étude de la divinité du Seigneur Jésus-Christ. Voir aussi l’accent sur son humanité : Doctrine 03 : La Divinité du Seigneur Jésus-Christ — Part 1

II. LA DIVINITÉ DE CHRIST

Le mot incarnation ne se trouve pas dans la Bible, mais il fait référence au fait que Dieu le Fils est venu dans la chair, il a pris une nature humaine.

L’enseignement biblique

Le mot Dieu (Theos) employé pour Christ. Normalement, le terme Dieu est réservé à Dieu le Père, mais il y a au moins sept passages clairs qui font référence de façon explicite à Jésus en tant que Dieu :

Jean 1:1 « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. »

Jean 1:18 « Personne n’a jamais vu Dieu ; Dieu (le Fils) unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître. »

Jean 20:28 « Thomas lui répondit : Mon Seigneur et mon Dieu ! »

Romains 9:5 « les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ, qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen ! »

L’Apôtre Paul dit que le Christ-Jésus est « notre grand Dieu et Sauveur :

Tite 2:13 « en attendant la bienheureuse espérance et la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ-Jésus. »

Dieu le Père adresse son Fils comme Dieu :

Hébreux 1:8 (=Psaume 45:7) « Mais au Fils il dit : Ton trône, ô Dieu, est éternel, Et : Le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité. »

L’Apôtre Pierre applique le titre « Dieu et Sauveur » à Jésus-Christ :

2 Pierre 1:1 « Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et Sauveur Jésus-Christ. »

Un exemple de l’Ancien Testament est le passage messianique bien connu : « Car un enfant nous est né …On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant… » (Ésaïe 9:6).

Le mot Seigneur (Kyrios) employé pour Christ.

Parfois le terme Seigneur est simplement un terme de politesse comme notre Monsieur (voir Matthieu 13:27 ; 21:30 ; 27:63 ; Jean 4:11) ; parfois un terme pour le « maître » d’un serviteur ou d’un esclave (Matthieu 6:24 ; 21:40), mais dans la Septante (la traduction grecque de l’Ancien Testament très utilisée à l’époque de Christ), c’était la traduction normale pour l’hébraïque YHVH, ce que se traduit en français par « Éternel » ou « Jéhovah » ou mieux encore « Yahvé ». Dans la Septante, le nom du Seigneur est traduit par mot Kyrios 6814 fois. Très souvent dans le Nouveau Testament, il est évident que le terme « Seigneur », quand appliqué à Jésus, fait référence à sa divinité :

Luc 2:11 « aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. »

Luc 2:18 « Tous ceux qui les entendirent furent dans l’étonnement de ce que leur disaient les bergers. »

Luc 1:43 « Comment m’est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne chez moi ? »

Matthieu 3:3 « C’est lui dont le prophète Ésaïe a dit : C’est la voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, Rendez droits ses sentiers. » = Ésaïe 40:3 « Une voix crie dans le désert : Ouvrez le chemin de l’Éternel, Nivelez dans la steppe Une route pour notre Dieu. »

Matthieu 22:41-46    « Comme les Pharisiens étaient assemblés, Jésus leur posa cette question : 42 Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il le fils ? Ils lui répondirent : de David. 43 Et Jésus leur dit : Comment donc David, (animé) par l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur, lorsqu’il dit : 44 Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite. Jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds ? 45 Si donc David l’appelle Seigneur, comment est-il son fils ? 46 Nul ne put lui répondre un mot. Et, depuis ce jour, personne n’osa plus lui poser de questions. »

Jésus veut dire qu’il n’est pas normal d’appeler un fils « Seigneur », ce qui indique que le Fils de David est bien plus qu’un être humain ; il est le Seigneur.

Cet emploi est très fréquent dans les épîtres.

1 Corinthiens 8:6 « néanmoins pour nous, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses, et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes. »

1 Corinthiens 12:3 « C’est pourquoi je vous le déclare : nul, s’il parle par l’Esprit de Dieu, ne dit : Jésus est anathème ! et nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur ! si ce n’est par le Saint-Esprit. »

Hébreux 1:10-12 (=Psaume 102:23-27) « Et encore : Toi, Seigneur, tu as au commencement fondé la terre, Et les cieux sont l’ouvrage de tes mains ; 11 Ils périront, mais toi tu demeures ; Ils vieilliront tous comme un vêtement ; 12 Tu les rouleras comme un manteau, Et ils seront changés comme un vêtement, Mais toi tu restes le même et tes années ne finiront pas. »

Apocalypse 19:16 « Il a sur son manteau et sur sa cuisse un nom écrit : Roi des rois et Seigneur des seigneurs. »

D’autres revendications à la divinité.

Dans Jean 8:57-59, Jésus revendique son éternité non en disant « Avant Abraham fût, moi j’étais », mais « Avant Abraham fût, je suis ». Les Juifs ont bien compris qu’il revendiquait pour lui-même le titre de « Je suis qui je suis » (Exode 3:14) ; Jésus disait qu’il était Dieu, c’est pourquoi les Juifs ont essayé de le lapider sur le coup (Jean 8:59).

Dans l’Apocalypse 1:8, Dieu le Père est identifié comme « l’Alpha et l’Oméga ». Encore Jésus revendique ce titre dans l’Apocalypse 22:13.

Dans Jean 1:1 Jésus est appelé « Dieu ». Il est aussi appelé « la Parole » qui dans Psaume 33:6 était ce qui a créé l’univers.

Jésus s’appelle « le Fils de l’homme » quatre-vingt-quatre fois dans les évangiles. Le titre se trouve encore une fois dans le Nouveau Testament dans les Actes 7:56 où Etienne parle de Christ comme le Fils de l’homme.

Pearlman a raison de dire : « Le titre est en rapport avec Sa vie terrestre (Marc 2:10, 28 ; Matthieu 8:20 ; Luc 19:10), avec Ses souffrances pour l’humanité (Marc 8:31), et avec Son exaltation et Sa domination sur l’humanité (Matthieu 25:31 ; 26:24 ; comparer Daniel 7:14) » (« Sources », p. 120).

Daniel 7:13-14 « Je regardais pendant mes visions nocturnes, Et voici que sur les nuées du ciel Arriva comme un fils d’homme ; Il s’avança vers l’Ancien des jours, Et on le fit approcher de lui. 14 On lui donna la domination, l’honneur et la royauté ; Et tous les peuples, les nations et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle Qui ne passera pas, Et sa royauté ne sera jamais détruite. »

Le titre dérive de Daniel 7:13-14 qui prophétise le règne éternel et universel de Christ. . Ce « Fils de l’homme » viendra sur les nuées (7:13), ce que les souverains sacrificateurs ont bien compris comme une revendication de divinité dans Matthieu 26:64-66.

Le titre « Fils de Dieu » peut faire référence à Israël (Matthieu 2:15), ou à l’homme créé par Dieu (Luc 2:38), ou à l’homme racheté en général (Romains 8:14, 19, 23). D’autres passages indiquent que la phrase « Fils de Dieu » fait référence à Jésus comme le Fils céleste et éternel qui est égal à Dieu lui-même.

Matthieu 11:25 « En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et de ce que tu les as révélées aux enfants. 26 Oui, Père, je te loue de ce que tel a été ton bienveillant dessein. 27 Tout m’a été remis par mon Père, et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père, personne non plus ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »

Matthieu 17:5 « Comme il parlait encore, une nuée lumineuse les enveloppa. Et voici qu’une voix sortit de la nuée qui disait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. Écoutez-le ! »

1 Corinthiens 15:28 « Et lorsque toutes choses lui seront soumises, alors le Fils lui-même sera soumis à celui qui lui a soumis toutes choses, afin que Dieu soit tout en tous. »

Hébreux 1:1-3, 5, 8 « Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu nous a parlé par le Fils en ces jours qui sont les derniers. Il l’a établi héritier de toutes choses, et c’est par lui qu’il a fait les mondes. Ce Fils, qui est le rayonnement de sa gloire et l’expression de son être, soutient toutes choses par sa parole puissante ; après avoir accompli la purification des péchés, il s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très-hauts, Auquel des anges, en effet, (Dieu) a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, C’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui ? Et encore : Moi je serai pour lui un Père, Et lui sera pour moi un Fils ? Mais au Fils il dit : Ton trône, ô Dieu, est éternel, Et : Le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité. »

Jean 1:14 « La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. »

Jean 1:18 « Personne n’a jamais vu Dieu ; Dieu (le Fils) unique, qui est dans le sein du Père, lui, l’a fait connaître. »

Jean 1:34 « Et moi, j’ai vu et j’ai rendu témoignage que c’est lui le Fils de Dieu. »

Jean 1:49 « Nathanaël reprit : Rabbi, toi tu es le Fils de Dieu, toi tu es le roi d’Israël. »

Jean 8:19 « Ils lui dirent donc : Où est ton Père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi, ni mon Père. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. »

Jean 14:9 « Jésus lui dit : il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment dis-tu : Montre-nous le Père ? »

En tant que Fils, il est si grand que nous pouvons nous confier en lui pour la vie éternelle (quelque chose que l’on ne pourrait pas dire pour un être créé) :

Jean 3:16 « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. »

Jean 3:36 « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne se confie pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

Jean 20:31 « Mais ceci est écrit afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. »

Jésus est celui qui a toute autorité du Père pour donner la vie, prononcer le jugement éternel, et régner sur tous.

Jean 3:36 « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne se confie pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

Jean 5:20-22 « Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait ; il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, afin que vous soyez dans l’étonnement. En effet, comme le Père ressuscite les morts et les fait vivre, de même aussi le Fils fait vivre qui il veutDe plus le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, »

Jean 5:25 « En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure vient—et c’est maintenant—où les morts entendront la voix du Fils de Dieu ; et ceux qui l’auront entendue vivront. »

Jean 10:17 « Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. »

Jean 16:15 « Tout ce que le Père a, est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. »

En tant que Fils, il a été envoyé par le Père et existait donc avant de venir dans le monde qu’il avait d’ailleurs créé.

Jean 3:16-17 « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. 17 Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. »

Jean 5:23 « afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. »

Jean 10:36 « à celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous dites : Tu blasphèmes ! parce que j’ai dit : Je suis le Fils de Dieu ! »

Les premiers trois versets de l’épître aux Hébreux insistent que Jésus est celui que Dieu « a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde » (Hébreux 1:2). Jésus est « le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante » (Hébreux 1:3). Jésus est le double exacte (grec : charaktêr) de sa nature, le faisant exactement égal à Dieu en tout attribut. En plus, il soutient l’univers « par sa parole puissante », quelque chose que Dieu seul puisse faire.

Ces passages indiquent que le titre « Fils de Dieu » quand il est appliqué à Christ affirme sa divinité comme le Fils éternel dans la Trinité, un qui est égal à Dieu le Père dans tous ses attributs.

Évidence que Jésus possédait les attributs de la Divinité.

1. Omnipotence

Voir Matthieu 8:26-27 ; 14:19 ; Jean 2:1-11. Le contexte de ses passages met l’accent sur la nature de Jésus, et non seulement le fait que le Saint-Esprit était avec lui : « il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui » (Jean 2:11) ; « Quel est celui-cià qui obéissent même les vents et la mer ? » (Matthieu 8:27). C’est l’autorité de Dieu qui règne sur les mers et a la puissance pour les calmer (Psaume 65:7 ; 89:9 ; 107:29).

2. Éternité

Jean 8:58 « Jésus leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham fût, moi, je suis. »

Apocalypse 22:13 « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin. »

3. Omniscience

Jésus connaissait les pensées des hommes (Marc 2:8), ceux qui croyaient et celui qui le trahirait (Jean 6:64), tous les hommes (Jean 2:25), « toutes choses » (Jean 16:30). Après la résurrection, Pierre a affirmé que Jésus connaissait toutes choses (Jean 21:17).

4. Omniprésence

Cet attribut n’est pas affirmé pour Jésus pendant son ministère terrestre, mais il est avec nous maintenant (« deux ou trois », Matthieu 18:20 ; « toujours, jusqu’à la fin de l’âge », 28:20).

5. Souveraineté

Il pouvait pardonner les péchés (Marc 2:5-7), de parler de sa propre autorité (Matthieu 5:22, 28, 32, 34, 39, 44 ; contre l’exemple des prophètes qui ont toujours dit, « Voici ce que dit le Seigneur… ») ; toutes choses lui ont été données ainsi que l’autorité de révéler le Père (Matthieu 11:25-27) ; son autorité étend jusqu’à l’état éternel futur de chaque individu (Jean 3:36).

6. Immortalité

Jésus pouvait même ressusciter son propre corps (Jean 2:21-22 ; 10:17-18). Il a « une vie impérissable » (Hébreux 7:16), c’est-à-dire immorale, et c’est Dieu « qui seul possède immortalité » (1 Timothée 6:16).

7. Digne d’adoration

Nulle créature n’est digne d’être adorée, pas même les anges (Apocalypse 19:10), mais Dieu seul. (Cf. Colossiens 2:18, « Que personne, sous prétexte d’humilité et d’un culte des anges, ne vous conteste à son gré (le prix de la course) ; (un tel homme) s’abandonne à des visions, il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles, 19 au lieu de s’attacher au chef par qui tout le corps soutenu et rendu cohérent par les jointures et les articulations, grandit d’une croissance qui vient de Dieu. »)

Mais Dieu dit qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse et toute langue confesse que Jésus-Christ est Seigneur (Philippiens 2:9-11). « Que tous les anges de Dieu l’adorent ! » (Hébreux 1:6). Dans l’Apocalypse, Christ est adoré par des milliers et des milliers d’anges et de créatures célestes parce qu’il est égal à Dieu le Père dans sa divinité (Apocalypse 5:12-13).

(Notez que Philippiens 2:6-8 n’enseigne pas que Jésus a cédé ses attributs en devenant homme ; plutôt il s’est dépouillé de sa situation et de son privilège à la droite de Dieu, que Paul veut présenter comme exemple pour nous tous [2:1-5].)

Christ est pleinement Dieu.

La divinité de Jésus-Christ est affirmé par les centaines de versets qui appellent Jésus « Dieu » et « Seigneur », et tous les titres de divinité qui les sont attribués, ainsi que toutes les actions que Dieu seul puisse faire. « Car Dieu a voulu que toute plénitude habitât en lui » (Colossiens 1:19). « Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Colossiens 2:9). Il est véritablement et pleinement Dieu. Il était bien appelé « Emmanuel », c’est-à-dire « Dieu avec nous » (Matthieu 1:23).

Les arguments pour la divinité de Jésus-Christ ne se reposent pas sur une poignée de versets. Sa divinité est tissé au travers de tous les livres du Nouveau Testament. Dans leur excellent livre Putting Jesus in His Place: The Case for the Deity of Christ, Robert Bowman and J. Ed Komoszewski démontrent que

  1. Jésus reçoit l’honneur réservée à Dieu.
  2. Il a les attributs de Dieu.
  3. Il est appelé par les noms de Dieu.
  4. Il fait les actes de Dieu.
  5. Il s’assied sur le trône de Dieu.

Pourquoi la divinité de Jésus était-elle nécessaire ?

Dieu seul était capable de porter toute la pénalité de tous nos péchés.

Le salut vient de Dieu (Jonas 2:9) ; le message des Écritures est que nulle créature pourrait sauver les hommes, mais Dieu seul.

Seulement quelqu’un qui était véritablement et pleinement Dieu puisse être le médiateur entre Dieu et les hommes (1 Timothée 2:5), nous ramener à Dieu, et nous révéler Dieu (Jean 14:9). « Quiconque nie le Fils n’a pas non plus le Père ; qui conque confesse le Fils a aussi le Père » (1 Jean 2:23). « Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils » (2 Jean 9).

Wayne Grudem conclut son chapitre sur la personne de Christ en disant :

« C’est de loin le miracle le plus étonnant de la Bible entière—bien plus étonnant que la résurrection et plus étonnant même que la création de l’univers. Le fait que le Fils de Dieu—infini, omnipotent, et éternel—puisse devenir homme et se joindre à la nature humaine à jamais, afin que le Dieu infini devienne une personne avec l’homme fini, (ce fait) demeurera pour l’éternité le miracle le plus profond et le mystère le plus profond de tout l’univers » (Systematic Theology, An Introduction to Biblical Doctrine, p. 563).

Paul a dit dans 1 Timothée 3:16,

« Et il faut avouer que le mystère de la piété est grand : Celui qui a été manifesté en chair, justifié en Esprit, est apparu aux anges, a été prêché parmi les nations, a été cru dans le monde, a été élevé dans la gloire ».

1 Wayne Grudem, Systematic Theology.

Voir aussi « Doctrine » :

 

Doctrine 03 : La Divinité du Seigneur Jésus-Christ – Part 1

 

Je partage mes notes d’un cours sur les doctrines de la Bible.

« Jésus-Christ était pleinement Dieu et pleinement homme dans une personne, et il le sera à jamais. » —Wayne Grudem, Systematic Theology


La doctrine centrale du christianisme est la divinité plénière de Jésus-Christ et sa relation comme Fils unique de Dieu le Père. Le Seigneur Jésus-Christ est le Fils éternel de Dieu. L’Apôtre Jean déclare l’importance de cette doctrine dans sa deuxième épître :

2 Jean 9 NEG Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils.

Cette doctrine de la divinité plénière et éternelle de Jésus-Christ (voir Colossiens 2:9) est niée par les Témoins de Jéhovah qui enseignent que Jésus-Christ est un dieu puissant à côté du Dieu Tout-Puissant—ce qui est une forme de polythéisme—et que Jésus-Christ fut créé par Dieu et n’est pas donc éternel mais commença à exister quand Dieu le créa.

Les mormones, de leur part, enseignent que Jésus-Christ était la progéniture de Dieu le Père et sa femme céleste et que Jésus et Lucifer étaient frères. En plus, ils enseignent que nous sommes tous la progéniture de ce Dieu qui n’est qu’un dieu parmi beaucoup de dieux qui ont évolué des hommes comme nous !

Les pentecôtistes unis (pas les pentecôtistes classiques) ont embrassé l’hérésie ancienne de Sabellius (3e siècle) « selon laquelle la Trinité forme une seule personne qui se manifeste sous trois aspects » (Le Petit Robert), ce qui efface la distinction entre les trois personnes de la Trinité.

En face de ces erreurs flagrantes du centre doctrinal du christianisme, il nous est impératif de « demeurer dans la doctrine de Christ » (2 Jean 9). Le fondement de cette doctrine se trouve dans les Écritures qui seules sont la règle infaillible.

Nous voulons considérer l’humanité et la divinité du Seigneur Jésus-Christ. Dans cette première étude, nous considérons l’humanité de Christ, ce que déclarent les Écritures, les faits historiques de la vie Jésus ainsi que leur signification et leur importance pour nous. Dans l’étude prochaine, nous considérerons la divinité de Christ.

I. L’HUMANITÉ DE CHRIST

En considérant la vie et l’humanité de Christ, nous pouvons distinguer les faits historiques de leur signification. Commençons avec les faits de sa vie terrestre.

Les Ecritures déclarent :

  1. Sa naissance virginale (Matthieu 1:23 ; Luc 1:31, 35).
  2. Sa vie sans péché (Hébreux 7:26 ; 1 Pierre 1:22)
  3. Ses miracles (Actes 2:22 ; 10:38).
  4. Son œuvre expiatoire à la croix (1 Corinthiens 15:3 ; 2 Corinthiens 5:21).
  5. Sa résurrection physique d’entre les morts (Matthieu 28:6 ; Luc 24:39 ; 1 Corinthiens 15:4).
  6. Son exaltation à la droite de Dieu (Actes 1:9, 11 ; 2:33 ; Philippiens 2:9-11 ; Hébreux 1:3).
Les faits Leur signification
Sa naissance virginale Natures humaine et divine
Sa vie sans péché Agneau de Dieu sans tache
Ses miracles Royaume de Dieu (Luc 11:17-20)
Son œuvre expiatoire à la croix Pardon (Romains 4:25)
Sa résurrection physique d’entre les morts Justification (Romains 4:25)
Son exaltation à la droite de Dieu Médiation pour nous (1 Jean 2:1 ; Hébreux 8:1) ; Effusion de l’Esprit Saint (Actes 2:33)

Nous voulons considérer certains aspects en plus de détail.

Sa naissance virginale

Sept cents ans avant la naissance de Christ, le prophète Ésaïe avait prophétisé sa naissance:

Es. 7:14 NEG C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe; Voici, la vierge deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d’Emmanuel.

Le Fils de Dieu entrerait dans le monde comme nul autre ; il naîtrait d’une vierge. Matthieu décrit les circonstances de la naissance de Jésus et les identifie comme l’accomplissement de la prophétie Ésaïe :

Matthieu 1:18-25          « Voici comment arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph ; avant leur union elle se trouva enceinte (par l’action) du Saint-Esprit. 19 Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle. 20 Comme il y pensait, voici qu’un ange du Seigneur lui apparut en songe et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit, 21 elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. 22 Tout cela arriva afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait déclaré par le prophète : 23 Voici que la vierge sera enceinte ; elle enfantera un fils, Et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : Dieu avec nous. 24 A son réveil, Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme chez lui. 25 Mais il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus. »

Luc, dans son évangile, souligne le caractère virginal de la mère de Jésus dans son récit de l’Annonciation :

 Luc 1:34-35       « Marie dit à l’ange : Comment cela se produira-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi, le saint (enfant) qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. »

L’importance doctrinale de la naissance virginale :

  1. Le salut ne peut jamais venir d’un effort humain quelconque ; le salut doit être l’œuvre de Dieu lui-même.

Quand le péché entra dans le monde, dans le « protoevangelion », la première annonce de l’évangile, Dieu promit de donner un Sauveur qui naîtrait d’une femme :

Genèse 3:15 « Je mettrai inimitié entre toi et la femme, Entre ta descendance et sa descendance : Celle-ci t’écrasera la tête, Et tu lui écraseras le talon. »

L’Apôtre Paul nous dit que le Fils de Dieu est cette descendance d’une femme :

Galates 4:4 « mais lorsque les temps furent accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la loi, pour que nous recevions l’adoption. »

  1. La naissance virginale a rendu possible l’unification de la divinité plénière et une humanité complète dans une personne.

Il aurait probablement été possible pour Dieu de créer Jésus comme un être humain tout fait au ciel et le faire descendre du ciel sans le bénéfice des parents humains. Mais alors, il nous aurait été difficile de voir comment Jésus pouvait être aussi humain que nous.

Encore, il aurait probablement été possible pour Dieu d’envoyer Jésus dans le monde par le moyen de deux parents humains et d’unir sa pleine divinité avec sa pleine humanité tôt dans sa vie. Mais alors, il nous aurait été difficile de comprendre comment Jésus était pleinement Dieu.1

Né d’une femme, Jésus avait une humanité complète. Étant éternellement le Fils de Dieu, « toute la plénitude de la divinité » habite en lui (Colossiens 2:9). Sans être mélangées, les deux natures existent en une seule personne, Jésus-Christ, le Dieu-homme. Cela grâce au miracle de l’incarnation quand la Parole devint chair (Jean 1:14).

  1. La naissance virginale a permis à Jésus d’avoir une vraie humanité sans la corruption du péché.

Comme le premier Adam fut créé sans péché, le dernier Adam est entré dans le monde sans péché (cf. 1 Corinthiens 15:45).

Luc 1:35 « L’ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi, le saint (enfant) qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. »

Ses faiblesses humaines et ses limitations

En tant qu’homme, Jésus s’est imposé sur lui-même certaines faiblesses et limitations.

1. Jésus avait un corps humain.

Il est devenu un vrai être humain avec toutes ses limitations.

Luc 2:7 « et elle enfanta son fils premier-né. Elle l’emmaillota et le coucha dans une crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie. »

Luc 2:40 « Or le petit enfant grandissait et se fortifiait ; il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. »

Luc 2:52 « Et Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. » Matthieu 4:2 « Il jeûna quarante jours et quarante nuits, puis il eut faim. »

Jean 4:6 « Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C’était environ la sixième heure. »

Luc 23:26 « Comme ils l’emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène qui revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix, pour qu’il la porte derrière Jésus. »

Jean 19:28 « Après cela, Jésus, qui savait que déjà tout était achevé, dit afin que l’Écriture soit accomplie : J’ai soif. »

Même après sa résurrection, Jésus avait un corps. Bien que glorifié et débarrassé des faiblesses et des limitations humaines normales, le corps ressuscité était réel et physique.

Luc 24:39 « Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez ; un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’en ai. »

Luc 24:42 « Ils lui présentèrent un morceau de poisson grillé ».

  1. Jésus avait un esprit humain.

Luc 2:52 « Et Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. »

Hébreux 5:7-8 « …Ayant été exaucé à cause de sa piété, il a appris, bien qu’il fût le Fils, l’obéissance par ce qu’il a souffert. »

Il s’est imposé certaines limitations à sa connaissance :

Marc 13:32 « Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais le Père (seul). »

  1. Jésus avait une âme humaine et des émotions humaines.

Jean 11:35 « Jésus pleura. »

Jean 12:27 « Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ?… Père, sauve-moi de cette heure ?… Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure. »

Jean 13:21 « Après avoir ainsi parlé, Jésus fut troublé en son esprit et fit cette déclaration : En vérité, en vérité, je vous le dis, l’un de vous me livrera. »

Matthieu 8:10 « Après l’avoir entendu, Jésus (plein) d’admiration dit à ceux qui le suivaient : En vérité, je vous le dis, je n’ai trouvé chez personne, même en Israël, une si grande foi. »

Matthieu 26:38 « Il leur dit alors : Mon âme est triste jusqu’à la mort, restez ici et veillez avec moi. »

Hébreux 5:7 « C’est lui qui, dans les jours de sa chair, offrit à grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à Celui qui pouvait le sauver de la mort. Ayant été exaucé à cause de sa piété, il a appris, »

Hébreux 4:15 « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses ; mais il a été tenté comme nous à tous égards, sans (commettre de) péché. »

 

  1. Les gens auprès de Jésus l’ont vu simplement comme un homme.

Matthieu 13:53-58 « Lorsque Jésus eut achevé ces paraboles il partit de là. 54 Il se rendit dans sa patrie et se mit à enseigner dans leur synagogue, de telle sorte qu’ils étaient étonnés et disaient : D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? 55 N’est-ce pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie ? Et ses frères, Jacques, Joseph, Simon et Jude ? 56 Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes parmi nous ? D’où lui vient donc tout cela ? 57 Et il était pour eux une occasion de chute. Mais Jésus leur dit : Un prophète n’est méprisé que dans sa patrie et dans sa maison. 58 Et il ne fit pas, là, beaucoup de miracles, à cause de leur incrédulité. »

Jean 7:5 « En effet, ses frères non plus ne croyaient pas en lui. »

Il était sans péché.

Les Écritures déclarent à maintes reprises que Jésus n’a jamais commis de péché :

Luc 4:13 « Après avoir achevé de le tenter, le diable s’éloigna de lui jusqu’à une autre occasion. »

Jean 8:46 « Qui de vous me convaincra de péché ? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ? »

Jean 8:29 « Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que moi, je fais toujours ce qui lui est agréable. »

Jean 15:10 « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme j’ai gardé les commandements de mon Père et que je demeure dans son amour. »

Jean 18:38 « Pilate lui dit : Qu’est-ce que la vérité ? Après avoir dit cela, il sortit de nouveau pour aller vers les Juifs et leur dit : Moi, je ne trouve aucun motif (de condamnation) en lui. »

Actes 2:27 « Car tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, Et tu ne laisseras pas ton Saint voir la corruption. »

Actes 3:14 « Mais vous, vous avez renié le Saint et le Juste, et vous avez demandé comme une faveur qu’on vous remette un meurtrier. »

Actes 4:30 « étends ta main, pour qu’il se produise des guérisons, des signes et des prodiges, par le nom de ton saint serviteur Jésus. »

Actes 7:52 « Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Ils ont mis à mort ceux qui annonçaient à l’avance la venue du Juste, dont vous êtes devenus maintenant les meurtriers après l’avoir livré, »

Actes 13:35 « En conséquence, il dit ailleurs : Tu ne laisseras par ton Saint voir la corruption. »

2 Corinthiens 5:21 « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait (devenir) péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. »

Hébreux 4:15 « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses ; mais il a été tenté comme nous à tous égards, sans (commettre de) péché. »

Hébreux 7:26 « C’est bien un tel souverain sacrificateur qui nous convenait : saint, innocent, immaculé, séparé des pécheurs, et plus élevé que les cieux, »

1 Pierre 1:19 « mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache ; »

1 Pierre 2:22 « lui qui n’a pas commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est pas trouvé de fraude ; »

1 Pierre 3:18 « En effet, Christ aussi est mort une seule fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de vous amener à Dieu. Mis à mort selon la chair, il a été rendu vivant selon l’Esprit. »

1 Jean 2:1 « Mes petits enfants, je vous écris ceci, afin que vous ne péchiez pas. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. »

1 Jean 3:5 « Or, vous le savez, lui (le Seigneur) est apparu pour ôter les péchés ; et il n’y a pas de péché en lui. »

Pourquoi est-ce que l’humanité plénière a été nécessaire ?

1 Jean 4:2-3 NEG Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout esprit qui se déclare publiquement pour Jésus -Christ venu en chair est de Dieu ; 3 et tout esprit qui ne se déclare pas publiquement pour Jésus n’est pas de Dieu, c ‘est celui de l’antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde.

  1. Une obéissance représentative (Luc 4:1-13)

Romains 5:18-19 « Ainsi donc, comme par une seule faute la condamnation s’étend à tous les hommes, de même par un seul acte de justice, la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. 19 En effet, comme par la désobéissance d’un seul homme, beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul, beaucoup seront rendus justes.

1 Corinthiens 15:45, 47 « C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint un être vivant. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. 47 Le premier homme tiré de la terre est terrestre. Le deuxième homme vient du ciel. »

  1. Pour être un sacrifice de substitution

Hébreux 2:16-17 « Car ce n’est pas à des anges, assurément, qu’il vient en aide, mais c’est à la descendance d’Abraham qu’il vient en aide. 17 Aussi devait-il devenir, en tout, semblable à ses frères, afin d’être un souverain sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le service de Dieu, pour faire l’expiation des péchés du peuple. »

Hébreux 9:12 « et il est entré une fois pour toutes dans le sanctuaire, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang. C’est ainsi qu’il (nous) a obtenu une rédemption éternelle. »

Dieu, qui est esprit et non chair, à l’incarnation a préparé un corps pour Dieu le Fils afin qu’il puisse se présenté comme victime expiatoire pour nos péchés :

Hébreux 10:5-10 NEG C’est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit : Tu n ‘as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m ‘as formé un corps ; 6 Tu n ‘as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. 7 Alors j’ai dit: Voici, je viens (Dans le rouleau du livre il est question de moi) Pour faire, ô Dieu, ta volonté. 8 Après avoir dit d’abord : Tu n ‘as voulu et tu n ‘as agréé ni sacrifices ni offrandes, Ni holocaustes ni sacrifices pour le péché 9 (ce qu’on offre selon la loi), il dit ensuite : Voici, je viens Pour faire ta volonté. Il supprime ainsi la première chose pour établir la seconde. 10 C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus -Christ, une fois pour toutes.

  1. Pour être le seul médiateur entre Dieu et les hommes

1 Timothée 2:5 « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu, et les hommes, le Christ-Jésus homme. »

L’Épître aux Hébreux souligne cette fonction médiatrice de Christ, surtout dans les chapitres 7 à 10.

  1. Pour accomplir l’intention originale de Dieu que l’homme règne sur la création.

Hébreux 2:8-9 « Tu as mis toutes choses sous ses pieds. En lui soumettant ainsi toutes choses, Dieu n’a rien laissé qui reste insoumis. Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises. Mais celui qui a été fait pour un peu de temps inférieur aux anges, Jésus, nous le contemplons, couronné de gloire et d’honneur, à cause de la mort qu’il a soufferte ; ainsi, par la grâce de Dieu, il a goûté la mort pour tous. »

Matthieu 28:18 « Jésus s’approcha et leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. »

Éphésiens 1:22 « Il a tout mis sous ses pieds et l’a donné pour chef suprême à l’Église, »

1 Corinthiens 6:3 « Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Pourquoi pas, à plus forte raison, les affaires de cette vie. »

  1. Pour être notre exemple et modèle.

1 Jean 2:6 « celui qui déclare demeurer en lui, doit marcher aussi comme lui (le Seigneur) a marché. »

1 Jean 3:2 « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que lorsqu’il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui (le Seigneur) est pur. »

2 Corinthiens 3:18 « Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. »

Romains 8:29 « Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin qu’il soit le premier-né d’un grand nombre de frères. »

1 Pierre 2:21 « C’est à cela, en effet, que vous avez été appelés, parce que Christ lui aussi a souffert pour vous et vous a laissé un exemple, afin que vous suiviez ses traces ; »

Hébreux 12:2 « les yeux fixés sur Jésus, qui est l’auteur de la foi et qui la mène à la perfection. Au lieu de la joie qui lui était proposée, il a supporté la croix, méprisé la honte, et s’est assis à la droite du trône de Dieu. Considérez en effet celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle opposition contre sa personne, afin que vous ne vous fatiguiez pas, l’âme découragée. »

Philippiens 3:10-11 « Mon but est de le connaître, lui, ainsi que la puissance de sa résurrection et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si possible, à la résurrection d’entre les morts »

  1. Pour être le modèle de nos corps ressuscités.

1 Corinthiens 15:23 « mais chacun en son rang : Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent au Christ, lors de son avènement. »

Colossiens 1:18 « Il est la tête du corps, de l’Église. Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. »

  1. Pour être le grand sacrificateur

Hébreux 2:18 « Car du fait qu’il a souffert lui-même quand il fut tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés. »

Hébreux 4:15 « Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur incapable de compatir à nos faiblesses ; mais il a été tenté comme nous à tous égards, sans (commettre de) péché. 16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, en vue d’un secours opportun. »

Jésus sera à jamais un homme.

Jésus n’a pas cédé sa nature humaine après sa mort et sa résurrection. Il a même gardé les cicatrices de ses mains (Jean 20:25-27). Il avait « chair » et « os » (Luc 24:39) et a mangé (Luc 24:41-42). Les anges ont annoncé qu’il reviendrait de la même manière (Actes 1:11). Étienne l’a vu comme le Fils de l’homme (Actes 7:56). Il s’est révélé à Saul sur le chemin vers Damas comme « Jésus qui tu persécutes » (Actes 9:5). Dans la vision de Jean, Jésus apparaît toujours comme « un qui ressemblait à un fils d’homme » bien que rempli de grande gloire et de puissance. Il promet de boire du vin avec ses disciples dans le royaume de son Père (Matthieu 26:29), et nous invite au festin des noces de l’agneau (Apocalypse 19:9). Ces passages indiquent que Jésus n’est pas temporairement devenu homme ; sa nature divine a été unie en permanence à sa nature humaine. Il vit à jamais non seulement comme le Fils de Dieu, deuxième personne de la Trinité, mais aussi comme Jésus, l’homme qui naquit de Marie, et comme Christ, le Messie et Sauveur de son peuple. Jésus demeurera à jamais une personne qui est à la fois pleinement Dieu et pleinement homme.

Dans notre prochaine étude, nous considérerons la divinité du Seigneur Jésus-Christ.

1 Wayne Grudem, Systematic Theology.

Voir aussi « Doctrine » :

 

Jésus-Christ, notre précurseur

Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide; elle pénètre au-delà du voile, 20 là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek (Hébreux 6:19-20 NEG).

Nous employons souvent le terme « précurseur » ou « avant-coureur » pour indiquer Jean-Baptiste, l’avant-coureur de Christ. Pourtant, le nom commun « précurseur », tiré du grec πρόδρομος (prodromos) ne se trouve qu’une seule fois dans le Nouveau Testament, et c’est pour indiquer Jésus, notre précurseur : « Jésus est entré pour nous comme précurseur » (Hébreux 6:20 NEG).

Le précurseur est celui qui vient en avance à un endroit où les autres sont à suivre, ou celui qui est envoyé en avant comme éclaireur pour reconnaître le terrain. En ce sens, le Christ est notre précurseur car il nous a devancés au ciel pour préparer une place pour son peuple :

Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. 3 Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi (Jean 14:2-3 NEG).

Nous faisons ce que le peuple juif n’avait pas le droit de faire :
nous entrons dans le lieu très saint.

L’idée d’un précurseur est propre à la dispensation chrétienne. L’économie lévitique de l’Ancien Testament n’avait rien de pareil. Le grand-prêtre était un représentant, pas un précurseur : le peuple ne pouvait le suivre dans le lieu très saint. Là où va le Christ, son peuple peut le suivre. Christ marche devant son peuple pour leur préparer la voie, pour ouvrir les portes du ciel par son sang propitiatoire et son intercession sacerdotale. Le croyant est conduit dans une pleine communion avec Dieu par Jésus-Christ.

et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle (Hébreux 9:12 NEG).

Il est notre plus grand privilège de faire ce que le peuple juif n’avait pas le droit de faire. Nous suivons notre Souverain Sacrificateur, notre Précurseur, dans le lieu très saint :

Ainsi donc, frères, nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire 20 par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair, 21 et nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu; 22 approchons-nous donc avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure (Hébreux 10:19-22 NEG).

Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins (Hébreux 4:16 NEG).

Référence : “Forerunner” dans International Standard Bible Encyclopedia

Voir aussi sur “Christ” :

Le premier né fut-il créé avant toute autre chose ?

Le Fils est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création (Colossiens 1:15 NEG).

Que signifie l’expression “premier-né de toute la création” ? Le Fils fut-il créé avant toute autre chose ?

Le Fils a-t-il créé toutes les autres choses ?

Selon les Témoins de Jéhovah, Colossiens 1:15 prouve que le Fils de Dieu est le résultat du premier acte de création de Jéhovah. Le Fils n’est pas éternel car il est “le premier-né de toute la création” et donc une créature. S’il est un créature, il n’est pas Dieu. Étant la première création de Jéhovah, “le premier-né de toute la création” a créé tout autre créature, ce qui explique l’insertion de “[autres]” dans La Traduction du monde nouveau (TMN), version “spéciale” des Témoins :

Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute création ; 16 parce que par son moyen toutes les [autres] choses ont été créées dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, que ce soient trônes, ou seigneuries, ou gouvernements, ou pouvoirs. Toutes les [autres] choses ont été créées par son intermédiaire et pour lui. 17 Il est aussi avant toutes les [autres] choses, et par son moyen toutes les [autres] choses ont reçu l’existence, 18 et il est la tête du corps, la congrégation. Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, pour devenir celui qui est le premier en toutes choses ; 19 parce que [Dieu] a jugé bon [de faire] habiter en lui toute plénitude 20 et, par son intermédiaire, de réconcilier de nouveau avec lui-même toutes les [autres] choses en faisant la paix grâce au sang [qu’il a versé] sur le poteau de supplice, que ce soient les choses sur la terre ou les choses dans les cieux (Colossiens 1:15-20, TMN).

Laissons à côté “le poteau de supplice” qui est une autre erreur des Témoins. Cinq fois dans ce passage, la TMN ajoute sans justificatif grammatical l’adjectif “autres” pour indiquer que le Fils fait partie de l’ordre créé. Pourtant, le grec (τὰ πάντα ou ta panta) signifie tout simplement “toutes les choses”. L’adjectif indéfini panta dans ses formes variées se trouve huit fois dans Colossiens 1:15-20 ; 1,243 fois dans le Nouveau Testament ; et 5,278 dans la Septante (traduction grecque de l’Ancien Testament). Mais la phrase “toutes les autres choses” ne se trouve aucune fois dans les traductions fiables.

Traduction “toutes les choses” “toutes choses”
Darby (1885) 67 fois 145 fois
Nouvelle Édition de Genève (1979) 20 fois 78 fois
Bible de Jérusalem 7 fois 39 fois
Bible en français courant (1997) 2 fois 38 fois
Traduction Œcuménique (1988) 2 fois 40 fois
Louis Segond (1910) 20 fois 83 fois

N.B. “Toute chose” (singulier) se trouve 55 fois dans ces six traductions. Il se peut que les phrases ci-dessus soient traduites d’un autre terme grec.

Voici quelques versets qui emploient ta panta, “toutes choses” ou “toutes les choses” :

C’est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. À lui la gloire dans tous les siècles ! Amen ! (Romains 11:36 NEG).

néanmoins pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes (1 Corinthiens 8:6 NEG).

et de mettre en lumière le moyen de faire connaître le mystère caché de toute éternité en Dieu qui a créé toutes choses (Ephésiens 3:9 NEG).

Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui (Colossiens 1:16 NEG).

Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui (Colossiens 1:17 NEG).

Le Fils est le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et il soutient toutes choses par sa parole puissante. Il a fait la purification des péchés et s’est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts (Hébreux 1:3 NEG).

Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, ait élevé à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut (Hébreux 2:10 NEG).

Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées (Apocalypse 4:11 NEG).

D’autres passages indiquent également que tout l’ordre créé existe de par le Fils, par exemple Jean 1:1-3,

Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Toutes choses (panta) ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle (Jean 1:1-3 NEG).

Ce passage exclut d’une manière catégorique le Fils de l’ordre créé : “rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle,” c’est-à-dire la Parole qui est le Fils.

La signification de “premier-né”

Si le Fils avait été créé, pourquoi serait-il appelé le premier-né ? “Création” et “naissance” sont deux concepts distincts. Il est difficile de concilier les deux si nous avons affaire avec significations littérales.

Il convient de considérer l’emploi du terme “premier-né” dans les Écritures.

Ruben, toi, mon premier-né, Ma force et les prémices de ma vigueur, Supérieur en dignité et supérieur en puissance, 4 Impétueux comme les eaux, tu n’auras pas la prééminence ! Car tu es monté sur la couche de ton père, Tu as souillé ma couche en y montant (Genèse 49:3-4 NEG).

Le premier-né est celui qui a la prééminence. Malgré sa position dans l’ordre des naissances, Ruben n’aurait pas la prééminence (cf. 1 Chroniques 5:1).

En principe, Manassé aurait dû avoir la prééminence sur Éphraïm, mais Jacob a renversé l’ordre (Genèse 48:17-20).

David est un autre exemple. Il était le plus jeune de huit fils :

Or David était fils de cet Ephratien de Bethléhem de Juda, nommé Isaï, qui avait huit fils, et qui, du temps de Saül, était vieux, avancé en âge. 13 Les trois fils aînés d’Isaï avaient suivi Saül à la guerre; le premier-né de ses trois fils qui étaient partis pour la guerre s’appelait Éliab, le second Abinadab, et le troisième Schamma. 14 David était le plus jeune… (1 Samuel 17:12-14 NEG).

Pourtant, Dieu fait de David le premier-né :

J’ai trouvé David, mon serviteur, Je l’ai oint de mon huile sainte… 27 Et moi, je ferai de lui le premier-né, Le plus élevé des rois de la terre. (Psaumes 89:20, 27 NEG).

David a la prééminence sur ses frères et sur les autres rois de la terre. De même, le Fils de David a la prééminence sur toute la création. Mais pourquoi ?

“Premier-né” veut dire que le Fils a la prééminence

C’est ce que le contexte de Colossiens 1:15-18 indique. Christ est prééminent.

Le Fils est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création.

Le verset 18 se sert du terme “premier-né” une seconde fois :

le premier-né d’entre les morts (Col 1:18 NEG)

1. Le Fils a la prééminence par rapport à la création.

Pourquoi est-il le premier-né de toute la création ? Le verset suivant explique :

16 Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont

  • dans les cieux et sur la terre,
  • les visibles et les invisibles,
  • trônes, dignités, dominations, autorités.

Tout a été créé

  • par lui et
  • pour lui.

17  Il est avant toutes choses, et
toutes choses subsistent en lui.
… afin d’être en tout le premier (Colossiens 1:15-18 NEG).

L’accent est sur la prééminence du Fils. Considérez les traductions suivantes :

  • afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place (Col 1:18 DRB)
  • afin de tenir en tout, lui, le premier rang (Col 1:18 TOB)
  • afin d’avoir en tout le premier rang (Col 1:18 BFC)
  • il fallait qu’il obtînt en tout la primauté (Col 1:18 FBJ)

Le Fils a donc prééminence sur l’ordre créé parce que c’était

  • en lui,
  • par lui, et
  • pour lui

que tout fut créé, lui qui est “l’image du Dieu invisible” (v. 15).

Sa prééminence se voit dans le fait qu’avant la création de toutes choses, il était déjà. En plus “toutes choses subsistent en lui.” Comme dit Hébreux 1:3,

Le Fils…  il soutient toutes choses par sa parole puissante… (Hébreux 1:3 NEG).

2. Le Fils a la prééminence par rapport à l’Église.

18  Il est la tête du corps de l’Église ;
il est le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
afin d’être en tout le premier (Colossiens 1:15-18 NEG).

En tant que tête de l’Église, il est prééminent (voir aussi Éphésiens 1:20-23).

Le terme “premier-né” est employé une seconde fois dans Colossiens 1 pour indiquer la résurrection de Christ qui est appelé “le premier-né d’entre les morts”. Le Fils a la prééminence dans sa résurrection. Paul explique cette vérité en détail dans 1 Corinthiens 15 où il déclare :

Mais maintenant, Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. 21 Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. 22 Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, 23 mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement (1Co 15:20-23 NEG).

De même dans Romains 8, le Fils est “le premier-né” pour indiquer qu’il a la prééminence :

Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils soit le premier-né de plusieurs frères (Romains 8:29 NEG).

La prééminence du Fils dans Hébreux 1

La prééminence du Fils est un thème majeur de l’Épître aux Hébreux, et nous n’avons pas la place pour la considérer en détail. Pourtant nous jetons un coup d’œil au verset 6 qui emploie le terme “premier-né” :

Et de nouveau, lorsqu’il introduit dans le monde le premier-né, il dit : Que tous les anges de Dieu l ‘adorent ! (Hébreux 1:6 NEG).

Quand le Fils est devenu un homme (voir Hébreux 10:5-10) et naquit, Dieu dit aux anges de Dieu de l’adorer parce qu’il a la prééminence. En fait, sans entrer dans les beaux détails de ce chapitre, il suffit de pointer le verset 8 où Dieu le Père appelle le Fils “Dieu” :

Mais il a dit au Fils : Ton trône, ô Dieu, est éternel ; Le sceptre de ton règne est un sceptre d’équité (Hébreux 1:8 NEG).

En somme, le terme “premier-né” indique la prééminence du Fils (1) sur tout l’ordre créé parce que c’est lui qui créa tout ce qui fut créé, et (2) sur l’Église parce que le Fils qui mourut pour l’Église est les prémices de la résurrection. Le Fils a la prééminence parce qu’il est Dieu.

Voir aussi :

Les chrétiens peuvent-ils célébrer Noël ?

Une sœur m’a demandé s’il était permis aux chrétiens de célébrer Noël. Selon les Témoins de Jéhovah, Dieu désapprouve la célébration de Noël. Les chrétiens peuvent-ils célébrer la naissance de Christ ? Pouvons-nous célébrer la résurrection de Christ ? À ces deux questions, les Témoins de Jéhovah répondent négativement. Selon eux, la Bible nous dit de commémorer la mort de Christ, mais pas sa naissance ni sa résurrection.

La position vacillante des Témoins de Jéhovah

Les Témoins de Jéhovah ont changé d’avis sur cette question. Voici quelques citations de leur magazine The Watchtower :

La date du jour de Noël n’a pas d’importance ; nous pouvons bien nous joindre [à la célébration] (Watchtower, 15 décembre 1903).

Ne pinaillez pas concernant la date ; joignez-vous au monde et célébrez Noël (Watchtower, le premier décembre 1904).

L’événement est si important qu’il convient toujours à le rappeler à la pensée des gens, sans se soucier de la date (Watchtower, 15 décembre 1926).

Selon les Témoins de Jéhovah, les vrais chrétiens ne célèbrent pas la naissance de Christ.

Aujourd’hui, selon le site Internet officiel de la Watchtower Society, les vrais chrétiens ne fêtent pas Noël, Pâques ou les anniversaires de naissance. Nous pouvons lamenter la commercialisation flagrante de Noël et le fait que bien des gens célèbrent le 25 décembre et non pas la naissance de Christ, c’est-à-dire qu’ils aiment fêter sans discerner la signification du jour. Nous pouvons regretter la manière incompatible avec « le saint (enfant) » (Luc 1:35) dont bien des gens célèbrent le jour de sa naissance. Cela ne veut pas dire que nous devions céder la place aux païens. Si certaines gens cherchent à enlever Christ de la célébration de son incarnation, nous devons autant plus proclamer le message de la Parole faite chair (Jean 1:14), le message d’Emmanuel, « Dieu avec nous » (Matthieu 1:23).

Personnellement, je n’arrive pas à comprendre pourquoi certains pasteurs loupent l’occasion de prêcher sur les grands événements de la vie de Christ (sa naissance, sa mort, sa résurrection ou son exaltation à la droite de Dieu) comme si l’église n’avait rien à dire concernant ces jours de fête. C’est céder la place aux autres qui ne connaissent pas l’importance et ne savent pas célébrer les fêtes chrétiennes comme il le faut.

Comme nous avons noté, les Témoins de Jéhovah déclarent que « les vrais chrétiens ne fêtent pas la naissance de Christ ». Il est aberrant que ceux qui ne demeurent pas dans la doctrine de Christ (2 Jean 7-10) se prennent pour des juges de qui sont « les vrais chrétiens » !

  • Ne pouvons-nous nous réjouir avec les bergers à qui cette naissance a été annoncée comme « la bonne nouvelle d’une grande joie qui sera pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur » (Luc 2:10-11).
  • Ne pouvons-nous célébrer avec les anges qui ont chanté sa naissance (Luc 2:13-14) ?
  • Ne pouvons-nous faire comme les Mages qui se sont prosternés et ont adoré le divin enfant (Matthieu 2:1-12) ?

Arguments contre la célébration de la naissance de Christ

Argument 1 : C’est interdit par les Écritures.

Les Témoins de Jéhovah ne célèbrent ni la naissance de Christ ni sa résurrection, disent-ils, parce que ce n’était pas commandé dans les Écritures.

Dans les Écritures, il y a bien des choses qui ne sont ni commandés ni interdites. Par exemple, la fête de la Dédicace était une célébration de la purification du temple instituée après sa désacralisation par Antiochos IV en 165 avant J.-C. Elle n’a pas été commandée dans l’Ancien Testament, mais Jésus était lui-même présent pour la fête de la Dédicace à Jérusalem :

On célébrait à Jérusalem la fête de la Dédicace. C’était l’hiver. Jésus se promenait dans le temple, sous le portique de Salomon (Jean 10:22-23).

Devrions-nous tirer la conclusion qu’il participait à une fête païenne tout simplement parce qu’elle n’était pas commandée dans les Écritures ?

Les Juifs ont également institué la fête de Purim pour célébrer la délivrance des Juifs de destruction en Babylone (Esther 9:26-32). Rien n’indique que c’était commandé par Dieu, mais ils étaient libres de célébrer ce que Dieu avait fait comme ils le font jusqu’à présent. La célébration était aussi marquée par la pratique d’envoyer des cadeaux à son voisin et des dons aux pauvres (Esther 9:19-22) comme se fait très souvent à Noël. Nous sommes libres de célébrer la naissance celui qui pour nous « s’est fait pauvre de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis » (2 Corinthiens 8:9).

Argument 2 : La Bible interdit les sapins de Noël.

Les Témoins de Jéhovah se servent de Jérémie 10:1-4 pour dire que les sapins de Noël ont été condamnés dans les Écritures. Une telle lecture ne prend pas au sérieux les intentions de l’auteur. Jérémie écrivait dans le sixième siècle avant J.-C. ; les sapins de Noël ont été introduits dans le 16e siècle après J.-C. C’est donc impossible que Jérémie ait pensé aux sapins de Noël ; il parlait plutôt des idoles que l’on façonnait de bois et couvrait d’or (Jérémie 10:8-9 ; Ésaïe 40:19-20). Les sapins de Noël représentent la lumière que Christ a amenée quand il est entré dans le monde (Jean 1:4-5).

Argument 3 : Le Noël trouve ses origines dans des fêtes païennes.

On suggère que les Pères de l’Église aient choisi le 25 décembre pour célébrer la naissance de Jésus-Christ pour remplacer la fête païenne de Mithra qui était célébrée au solstice d’hiver, le 25 décembre. Si c’était vrai, je ne trouverais aucune inconvenance de remplacer quelque chose de païen avec quelque chose de chrétien. Les « origines païennes » de Noël sont un mythe sans base historique.C’est une chose d’adopter ou d’adapter une fête païenne – c’est du syncrétisme qui est interdit à maintes reprises dans les Écritures – c’est encore autre chose d’en remplacer une par une fête chrétienne. Pourtant, selon l’article « Calculating Christmas » (Calculer Noël), par William J. Tighe, professeur d’histoire à Muhlenberg College à Allentown, Pennsylvanie, le choix du 25 décembre n’avait rien affaire avec les fêtes païennes ; le choix résultait des efforts des chrétiens de déterminer la date de la naissance de Jésus sur la base des calculs calendaires. (Voir également mon article « Jésus-Christ est-il né le 25 décembre ?« ) En plus, il argumente que l’empereur Aurélien a établi la fête païenne Natalis solis invicti le 25 décembre 274 comme option païenne à une date qui portait déjà de l’importance pour les chrétiens romains. Il conclut :

Ainsi, les « origines païennes » de Noël sont un mythe sans base historique.

Dans son très bon article « Noël, fête païenne ?« , le pasteur Pierre-Alain Jacot à l’Ère d’Anduze tire cette même conclusion :

Ainsi, ce ne serait pas l’Église qui aurait tenté de christianiser un culte païen, mais ce serait l’empire romain encore païen, et se sentant menacé, qui aurait essayé de paganiser une fête des chrétiens. Et si Noël se paganise aujourd’hui par le commerce, c’est sans doute que Mammon, le dieu de l’argent et l’idole de notre temps, désire occuper le terrain qui revient en fait au seul vrai Dieu.

Les Témoins de Jéhovah refusent d’honorer le Fils.

Au fond de tous les arguments avancés par les Témoins de Jéhovah contre la célébration de la naissance de Jésus-Christ, on constate une objection à l’adoration de Jésus-Christ. Ésaïe avait prophétisé que l’enfant serait appelé « Dieu puissant, Père éternel » :

Car un enfant nous est né, Un fils nous est donné, Et la souveraineté (reposera) sur son épaule; On l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix (Ésaïe 9:6).

Les Témoins de Jéhovah ne veulent pas mettre un accent sur l’Incarnation de Dieu. Ils n’acceptent pas que le divine enfant soit adoré comme le Père. Voici une citation du Watchtower, premier novembre 1964, p. 671 :

Il est anti biblique pour les adorateurs du Dieu vivant et vrai de rendre un culte au Fils de Dieu, Jésus-Christ.

Les Témoins de Jéhovah ont peur que l’adoration du Fils n’éclipse l’adoration du Père.

Cette attitude est manifestement anti-Christ. Ils ont peur que l’adoration du Fils n’éclipse l’adoration du Père. La Bible déclare :

De plus le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé (Jean 5:22-23).

Jésus-Christ dit que nous devons l’honorer comme nous honorons le Père. Quelques versets plutôt Jean explique pourquoi les Juifs cherchaient à le faire mourir :

A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu’il violait le sabbat, mais parce qu’il disait que Dieu était son propre Père, se faisant ainsi lui-même égal à Dieu (Jean 5:18).

C’est Jean qui nous explique la signification de ce que Jésus avait dit : il était lui-même égal à Dieu. C’est pourquoi Jésus dit cinq versets plus tard que nous devons l’honorer comme nous honorons le Père, parce qu’il est égal avec Dieu.

Pouvons-nous célébrer la naissance de Christ ? Les Témoins de Jéhovah ont-ils raison de nous juger sur la base de notre célébration de l’Incarnation ? Voici ce que dit la Parole de Dieu : « …que personne ne vous juge… pour une question de fête… » (Colossiens 2:16).

Je conclus avec une citation de Pasteur Jacot :

Les démêlés de Noël avec le paganisme d’hier et d’aujourd’hui nous montrent que la conformité à l’Évangile ne consiste pas pour l’Église à fuir le monde pour éviter d’être contaminée par lui, mais qu’au contraire le chrétien est appelé à témoigner d’une vision du monde où chaque chose est à sa juste place et où Dieu reçoit l’honneur qui lui est dû. C’est une attitude exigeante, car elle nous oblige à être en tension permanente entre deux compréhensions radicalement différentes de pratiques parfois au premier abord semblables : fêtons Noël, non pas comme les médias et la société de consommation nous y invitent, mais comme le croyant se doit d’honorer la naissance de son Seigneur, en conformité avec la Parole de Dieu.

Je vous souhaite à tous, un Joyeux Noël !

Voir aussi :

Catégories : Doctrine de Christ (christologie), Noël, Sectes, Témoins de Jéhovah

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Comment reconnaître l’Envoyé de Dieu

L’Écriture ne dit-elle pas que c’est de la descendance de David et du village de Bethléhem, d’où était David, que le Christ doit venir ? (Jean 7:42).

Dans son livre, Life of Christ (Vie de Christ), Fulton J. Sheen dit que l’histoire humaine est remplie d’hommes qui se disaient être venus de Dieu ou qu’ils étaient des dieux ou porte-parole de Dieu : Bouddha, Mahomet, Confucius, Christ et encore des milliers. Toutefois, il semble raisonnable que Dieu annonce au préalable son envoyé, son lieu de naissance, où il habiterait, son enseignement, ses ennemis, son programme, la manière de sa mort, etc. – des critères par lesquels on pourrait juger la validité de tout réclamant. Sinon, rien n’empêcherait des imposteurs de dire : « Je viens de Dieu » ou « Un ange m’a donné ce message. » Quand un pays envoie un ambassadeur à l’étranger, tout est arrangé avant son départ, et quand il arrive, il porte les pièces justificatives pour valider ses réclamations.

Les nombreuses prophéties concernant le Christ furent accomplis par Jésus de Nazareth. Pour en citer quelques-unes, Dieu avait promis des siècles auparavant que le Christ serait de la descendance d’Abraham, de la tribu de Juda, de la lignée de David, qu’il naîtrait d’une vierge à Bethléhem, qu’il exercerait son ministère en Galilée, qu’il serait rejeté par les Juifs, trahi par un ami, vendu pour trente pièces d’argent, haï sans cause, crucifié, ressuscité et exalté à la droite de Dieu ! Toutes ces « pièces d’identité » indiquent que Jésus est le Christ que l’on attendait et éliminent en même temps tout autre concurrent. Comme dit Pierre quelques semaines après la Résurrection : « Le salut ne se trouve en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). Il pouvait l’affirmer parce qu’il avait déjà vérifié les pièces d’identité de Christ : « Et nous avons cru, et nous avons connu que c’est toi le Christ, le Saint de Dieu » (Jean 6:69).

Êtes-vous liés par un ministère de délivrance ?

Les ministères de délivrance se basent sur la supposition qu’en tant que chrétiens, nous n’avons pas encore été délivrés. Nous sommes toujours liés par le péché, esclaves de nos passions et de nos anciennes habitudes, victimes d’esprits mauvais qui nous troublent, nous oppressent ou nous possèdent. Puisque l’arrivée de Jésus-Christ dans nos vies n’était pas suffisante pour bannir les puissances des ténèbres, nous avons besoin de quelqu’un avec un ministère de délivrance qui puisse discerner les mauvais esprits qui nous hantent ou la malédiction générationnelle que nous avons héritée et nous en libérer.

Il existe plusieurs raisons pourquoi l’église de nos jours est sol fertile pour les ministères de délivrance.

1. Bien des adeptes sont à la recherche d’une solution facile pour leurs difficultés dans la vie. Ils ne vivent pas une vie chrétienne normale, la vie abondante qu’avait promise Jésus (Jean 10:10), la vie de vainqueur que connaissent ceux qui marchent selon l’Esprit de Dieu (Romains 8:2). Ils sont prêts à accueillir toute personne qui leur promet ce qu’ils n’ont pas encore expérimenté.

2. Il existe chez beaucoup d’adeptes une grosse ignorance des Écritures. Bien différents des Béréens qui « examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact bien » (Actes 17:10-11), ils n’ont pas la capacité d’évaluer ceux qu’ils entendent et deviennent ainsi proie facile pour des enseignements non bibliques.

3. L’église est imbibée de la culture de tolérance dans laquelle il ne faut plus dénoncer quelqu’un ou quelque chose comme faux. Elle devient de plus en plus incapable de distinguer la vérité de l’erreur. Chacun a son avis de ce que la Bible enseigne et toute idée ou interprétation est mise sur le même pied d’égalité. Une personne dit ceci, une autre dit cela ; et le simple auditeur ne sait pas qui a raison. Finalement, les Écritures sont-elles privées de leur autorité et Dieu est de ce fait étouffé. Parfois nous préférons trouver la cause de nos insuffisances en dehors de nous-mêmes que d’assumer nos propres responsabilités.

4. Les ministères de délivrance fleurissent surtout dans une culture de victimes. Il est parfois agréable d’être la victime. La victime peut se plaindre de sa situation désespérée. Elle évoque parfois la sympathie d’autres personnes qui peuvent s’identifier avec elle. En plus, la victime ne se sent pas responsable de sa situation ; elle attendra à ce qu’une tierce personne la délivre. Ainsi préférons-nous trouver la cause de nos insuffisances en dehors de nous-mêmes que d’assumer nos propres responsabilités.

C’est dans ce contexte que prolifèrent les ministères de délivrance, cet autre évangile que nous ne trouvons pas sur les pages du Nouveau Testament.

Considérons quelques raisons pourquoi le ministère de délivrance n’est pas biblique.

1. Le ministère de délivrance dévalorise l’œuvre de Christ sur la croix ; il ne reconnaît pas la complétude de ce que Christ a accompli pour nous. Selon cet enseignement, bien que chrétiens, nous avons des problèmes, des liens, des péchés et des habitudes mauvaises dont nous avons besoin d’être délivrés. Satan a toujours accès à notre vie dans laquelle il a établi des forteresses. Il nous faut un ministère de délivrance pour trouver la vraie liberté en Christ.

Pourtant, il n’y a pas de verset dans la Bible qui indique que Christ ait fait son œuvre à moitié. Selon la Parole de Dieu,

« Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici : (toutes choses) sont devenues nouvelles » (2 Corinthiens 5:17).

« vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres » (Jean 8:32).

« Ceux qui sont au Christ-Jésus ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs » (Galates 5:24).

« Pour vous, vous n’êtes plus sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas » (Romains 8:9 SER).

« Libérés du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice » (Romains 6:18).

« Mais maintenant, libérés du péché et esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sanctification et pour fin la vie éternelle » (Romains 6:22).

« En effet, la loi de l’Esprit de vie en Christ-Jésus m’a libéré de la loi du péché et de la mort » (Romains 8:2).

Il serait bien de méditer ces versets pour que la vérité puisse pénétrer nos coeurs. Celui qui appartient à Christ a l’Esprit de Christ qui l’a libéré de l’emprise de la chair et du péché. Ce qui caractérisait l’ancienne vie ne caractérise pas la nouvelle vie. Le passé est passé. Tout est nouveau. « Si donc le Fils vous rend libres, vous serez réellement libres » (Jean 8:36). Pas à moitié. Pas simplement selon les apparences. Réellement. Nous sommes libres.

2. Le ministère de délivrance sous-estime la position du croyant. Le ministère de délivrance se base sur le faux enseignement que le chrétien est toujours lié en quelque sorte par des puissances diaboliques.

Dans l’épître aux Éphésiens, Paul nous fait savoir que Christ a été élevé bien au-dessus de toute principauté, autorité, puissance, souveraineté, au-dessus de tout nom qui peut se nomme (1:21). Puisque nous sommes déjà assis dans les lieux célestes en Christ-Jésus, nous ne sommes plus dominés par les pouvoirs diaboliques.Encore plus merveilleux pour nous, Dieu nous a ressuscités ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Christ-Jésus (2:6). Puisque nous sommes déjà assis dans les lieux célestes en Christ-Jésus, nous ne sommes plus dominés par les pouvoirs diaboliques. Les Éphésiens étaient autrefois sous l’emprise de Satan (Éphésiens 2:1-3, 11-12), et dominés par de mauvais esprits (Actes 19:11-16) et par la sorcellerie (Actes 19:19), mais tout a changé. A plusieurs reprises à travers cette épître, Paul démontre que, comme eux, nous sommes maintenant élus de Dieu (1:4), prédestinés à l’adoption (1:5), rachetés et pardonnés (1:7) et scellés par le Saint-Esprit jusqu’au jour de la rédemption (1:13 ; 4:30). La même puissance qui a ressuscité Christ d’entre les morts et qui l’a exalté bien au-dessus des pouvoirs diaboliques agit en nous (1:19-23). Cette puissance agit en nous et « peut faire infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons » (3:20).

Encore, la Parole de Dieu parle avec clarté concernant notre position : 

« Le péché ne dominera pas sur vous, car vous n’êtes pas sous la loi, mais sous la grâce » (Romains 6:14).

Nous sommes libérés du péché et marchons dans la sanctification :

« Mais maintenant, libérés du péché et esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sanctification et pour fin la vie éternelle » (Romains 6:22).

Notre position exaltée en Christ est incompatible avec l’enseignement selon lequel nous sommes toujours dominés par des forces diaboliques.

3. Le ministère de délivrance fait de nous des victimes plutôt que des vainqueurs. Ainsi, nous enlève-t-il la responsabilité de notre péché et la responsabilité de nous repentir. Quand nous péchons, selon le ministère de délivrance, ce n’est pas notre faute, c’est la chair et des esprits mauvais. Nous ne sommes que des victimes.

Selon la Bible, si vous êtes en Christ, vous êtes déjà délivrés de la puissance du péché par la croix de Jésus-Christ. Nous ne sommes pas victimes ; nous sommes responsables. Fois après fois la Parole de Dieu nous adresse des impératifs parce que nous ne sommes pas victimes ; nous sommes responsables et capables d’obéir à la Parole de Dieu par la puissance du Saint-Esprit. Jean-Baptiste nous adresse des impératifs :

« Il disait : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 3:2).

« Produisez donc du fruit digne de la repentance » (Matthieu 3:8).

De sa part, Jésus a donné le même commandement :

« Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 4:17).

Il nous a commandé d’arracher le péché de nos vies (Matthieu 5:29-30)

« Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi. Car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. 30 Si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne » (Matthieu 5:29-30).

Il nous a commandé non pas d’exercer un ministère de délivrance vis-à-vis des disciples mais de leur enseigner de garder tous ses commandements :

« Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, 20 leur enseignant à garder toutes les choses que je vous ai commandées. Et voici, moi je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle » (Matthieu 28:19-20 DRB)

Pour être libérés du péché dans nos vies, Paul ne dit pas que le chrétien a besoin d’être délivré ; il donne plutôt une série d’impératifs :

« Ainsi vous-mêmes, considérez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Christ-Jésus. 12 Que le péché ne règne donc pas dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises. 13 Ne livrez pas vos membres au péché, comme armes pour l’injustice ; mais livrez-vous vous-mêmes à Dieu, comme des vivants revenus de la mort, et (offrez) à Dieu vos membres, comme armes pour la justice » (Romains 6:11-13).

Jacques nous dit qu’il suffit de résister au diable : « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous » (Jacques 4:7).

John nous dit que notre victoire vient du fait que le Dieu qui est en nous est plus grand que l’esprit d’antichrist qui est dans le monde : « Vous, petits enfants, vous êtes de Dieu, et vous avez vaincu les faux prophètes, car celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde » (1 Jean 4:4).

Nous ne sommes pas victimes : nous sommes vainqueurs et encore plus : « Nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Romains 8:37).

4. Le ministère de délivrance nous fait dépendre d’un homme plutôt que de Christ. Il nous oriente vers un homme avec certains dons plutôt que vers le Tout-Puissant Christ, vers un ministère dont nous aurions besoin pour être libérés plutôt que vers Christ qui a déjà tout accompli sur la croix. Tandis qu’un tel homme n’est pas présent, cela nous donne une excuse pour continuer dans notre péché. Nous attendons notre libérateur ! De temps en temps on entend soupirer un chrétien : « Ah, si seulement cet homme de Dieu pouvait venir ici. Nous avons besoin de son ministère. » N’avez-vous pas reçu l’évangile de Jésus-Christ qui est la puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit (Romains 1:16) ? « Ne savez-vous pas ceci : votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu…? » (1 Corinthiens 6:19). « Que personne donc ne mette sa gloire dans les hommes… » (1 Corinthiens 3:21). C’est Jésus-Christ lui-même qui est tout pour nous (1 Corinthiens 1:30-31).

On m’a dit que je limite Dieu en disant que le ministère de délivrance n’est pas de Dieu. Au contraire ! Ils limitent Dieu, ceux qui insistent qu’il faut un certain homme avec certains dons spirituels et avec un certain ministère de délivrance pour que les chrétiens puissent être libérés et puissent marcher selon l’Esprit de Dieu, selon la volonté de Dieu et dans la victoire que Dieu a prévue pour ses enfants. Vous n’avez pas à attendre un ministère de délivrance ; si vous êtes nés de nouveau, vous pouvez connaître la victoire maintenant pourvu que vous croyiez et obéissiez.

« A ceci nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu: quand nous aimons Dieu et que nous pratiquons ses commandements. 3 Car l’amour de Dieu consiste à garder ses commandements. Et ses commandements ne sont pas pénibles, 4 parce que tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde, et voici la victoire qui triomphe du monde: notre foi. 5 Qui est celui qui triomphe du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu » (1 Jean 5:2-5).

La victoire découle non pas d’un homme avec un certain ministère mais de la foi envers Jésus-Christ qui s’exprime par l’obéissance à ses commandements.

5. Il ne se trouve pas un seul exemple d’un ministère de délivrance envers un enfant de Dieu dans tout le Nouveau Testament. S’il n’y a pas d’exemple biblique de ce ministère, il va de soi que ce n’est pas biblique.

C’est Dieu lui-même qui est l’autorité finale quant à toute question de foi ou de pratique et il s’est exprimé dans sa Parole.

« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, 17 afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute oeuvre bonne » (2 Timothée 3:16-17).

Les Écritures sont « utiles » pour que nous soyons préparés « à toute oeuvre bonne » sans exception aucune.

Les apôtres ont parfois chassé des démons, mais aucun croyant n’a jamais été le sujet d’un tel ministère. Paul n’a jamais écrit à une église pour dire qu’ils ont besoin d’une délivrance d’un On cherche en vain un verset biblique qui indique que l’enfant de Dieu a besoin d’être libéré.esprit de mensonge ou de colère ou de vol ou d’amertume ou de convoitise ; il ne donne que des impératifs : rejetez le mensonge (Éphésiens 4:25), maîtrisez votre colère (4:26), ne dérobez plus (4:28), ôtez l’amertume (4:31), que l’inconduite ne soit même pas mentionnée parmi vous (5:3), etc. On cherche en vain un verset biblique qui indique que l’enfant de Dieu a besoin d’être libéré. Si l’enfant de Dieu est toujours lié par Satan, de quoi a-t-il été sauvé au moment de sa nouvelle naissance ? La Parole de Dieu est claire : « Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé » (Colossiens 1:13). La libération du chrétien est un fait accompli.

On me dirait : « Mais ça marche ! J’ai été délivré par tel homme de Dieu, telle date, et ma vie a été complètement changée ! » Quelques remarques conviennent :

  • Si vous avez été délivré de l’emprise de Satan, c’était en ce moment que vous avez été sauvé, pas avant. Il y a pas mal d’adeptes qui ont besoin d’entendre cette Parole de Dieu : « Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? A moins peut-être que l’épreuve ne soit pour vous un échec » (2 Corinthiens 13:5).
  • Si vous avez été délivré, c’est simplement parce que vous avez enfin cru à la Parole de Dieu. L’incrédulité envers la Parole de Dieu est un péché.
  • Si vous avez été délivré, ne mettez pas votre gloire dans un homme ; c’est Christ qui est mort pour nous.

Êtes-vous liés par un ministère de délivrance ? Attendez-vous un libérateur ? Le vrai libérateur est déjà venu. Croyez à la Parole de Dieu qui déclare qu’en Jésus-Christ, vous êtes réellement libres. Des centains de versets qui l’enseignent, je vous laisse avec celui-ci :

« Autrefois, en effet, vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière » (Éphésiens 5:8).

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