Y a-t-il beaucoup de médiateurs entre Dieu et les hommes ?

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Y a-t-il beaucoup de médiateurs entre Dieu et les hommes ?

Un ami vient de m’envoyer une petite vidéo d’un père catholique qui était agacé de ce que les Protestants et les Pentecôtistes insistent sur « la Bible ! La Bible ! » Le père prétendait que la Bible est un livre dangereux que sans les Catholiques nous risquons de mal interpréter. Il a donné comme exemple 1 Timothée 2:5,

1 Timothée 2.5 (SER) — Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu, et les hommes, le Christ-Jésus homme,

Le père a insisté que nous comprenons mal ce verset et qu’il y a beaucoup de médiateurs entre Dieu et les hommes tels que les parents qui conduisent leurs enfants à l’église, le pasteur ou le prêtre qui prie pour les adeptes, le culte ou la messe, ainsi que Marie et les saints. Il a expliqué qu’il faut ajouter la phrase « qui a donné sa vie en rançon pour la multitude », que Jésus est le seul médiateur qui est mort pour nous, mais qu’il y a beaucoup de médiateurs entre Dieu et les hommes.

Le père se trouve en face d’une contradiction flagrante. Il contredit l’Apôtre Paul qui dit qu’il y a « un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ-Jésus homme ». Le père dit et les Catholiques croient qu’il y a beaucoup de médiateurs entre Dieu et les hommes comme Marie et les saints.

Est-il étonnant que les Protestants insistent sur « la Bible ! La Bible ! » ? Nous insistons sur la Bible parce que nous ne sommes pas à liberté d’ajouter à la Parole de Dieu ou d’en tordre le sens.

Nous prions les uns pour les autres, mais nous ne prions pas les uns aux autres.

Dire qu’il y a beaucoup de médiateurs entre Dieu et les hommes renie carrément ce que l’Apôtre Paul voulait dire. Nous insistons sur la Bible parce qu’à part de la Bible on pourrait dire n’importe quoi. C’est à eux de trouver DANS LA BIBLE une seule prière adressée à Marie ou à quelqu’un d’autre que Dieu le Père ou Dieu le Fils. Nous prions les uns pour les autres, mais nous ne prions pas les uns aux autres. Nous adressons nos prières à Dieu le Père dans l’Esprit de Dieu par la médiation de Christ qui a dit « nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6).

Nous sommes « Protestants » tout simplement parce que nous ne trouvons pas dans la Bible certaines pratiques, enseignements et traditions catholiques. Pour eux, c’est l’Église qui a créé les Écritures et les traditions que les Catholiques ont ajoutées à l’enseignement biblique. Mais bibliquement parlant, ce n’est pas l’Église qui a créé la Parole, mais la Parole qui donne la vie et qui créa l’Église. « Dieu dit… et ce fut… » C’était la prédication de la Parole par l’Apôtre Pierre qui a donné naissance de l’Église le Jour de la Pentecôte. Le mouvement protestant est né dans le seizième siècle quand les excès de l’Église Catholique ont poussé des gens à retourner aux Écritures du premier siècle pour découvrir à nouveau l’Évangile qui pour beaucoup avait été étouffé par les traditions catholiques.

Lecture de la Bible : Plan du Discipleship Journal

Bible 3

Je viens d’achever la lecture de la Bible en 2021 en suivant le plan du Discipleship Journal et je prévois de le suivre à nouveau en 2022. J’ai beaucoup aimé la méthode !

1. Vous lisez à quatre endroits chaque jour :

  • Vous étés chaque jour dans les évangiles.
  • Tous les jours dans le reste du Nouveau Testament.
  • Deux endroits dans l’Ancien Testament chaque jour.

2. Vous lisez 25 jours par mois. Cela signifie que si vous manquez un jour ou deux, vous pouvez vous rattraper à la fin du mois.

3. Les sections sont configurées de manière à ce que chaque mois vous finissiez au moins un livre et en commenciez d’autres. Par exemple, en janvier, vous achevez la lecture de la Genèse. En février, vous lisez l’Exode et le Lévitique. En mars, vous lisez les Nombres et le Deutéronome. En même temps, vous lisez les Actes en janvier et février, et l’épître aux Romains en mars. Cela vous donne un sentiment d’accomplissement et d’enthousiasme pour la suite.

4. Vous lisez également la littérature de Sagesse chaque jour. Il faut sept mois pour parcourir les Psaumes, suivis des Proverbes, de l’Ecclésiaste, des Cantiques de Salomon et du Livre de Job.

Vous pouvez imprimer le fichier pour créer quatre signets pour votre lecture quotidienne. Alternativement, vous pouvez utiliser l’application Reading Plan (https://pricejh.com/readingplan/) sur un iPhone, ou trouver le même plan de lecture dans d’autres applications bibliques. Cette année, j’ai utilisé l’application Logos Bible qui se synchronise avec ma version de bureau. Ainsi je peux ajouter des notes pendant que je lis.

YouVersion a également le plan ainsi que The Olive Tree. Je pense qu’il existe des versions gratuites de toutes ces applications.

Ma mère a poussé ma sœur et moi à lire la Bible tous les jours quand nous étions de jeunes écoliers. Plus je lis la Parole, plus je suis émerveillé par sa profondeur, sa beauté et sa composition. En terminant cette semaine l’Évangile selon Jean, je conclus que seule l’inspiration divine peut expliquer sa simplicité, sa complexité et sa profondeur. Faisons-nous un objectif de nous nourrir de notre pain quotidien tout au long de l’année 2022 !

Bethlehem Baptist Bible (Discipleship Journal) reading one year.pdf

Réveillons-nous à prier

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Je me souviens des réveillons de mon enfance, des réunions à l’église qui n’étaient pas très différentes des autres, mais qui étaient quand même inoubliables.  Le réveillon était un temps béni dans la présence de Dieu.  Nous commencions tout simplement par des cantiques et des chants d’adoration et de louange, mais il y avait une vie dans les voix, une expression d’une réalité vécue, d’une relation réelle avec le Seigneur à qui nous chantions.

Les chants étaient suivis de témoignages de la fidélité de Dieu pendant l’année précédente.  Tout le monde voulait donner gloire et honneur à Dieu.  C’était merveilleux que d’entendre comment Dieu avait exaucé des prières, comblé des besoins financiers, guéri des enfants malades et démontré par mille manières différentes son amour et sa fidélité envers son peuple.  Notre foi dans notre grand Dieu a été fortifiée !  Nous ne savions pas ce que l’année suivante nous apporterait, mais nous connaissions Celui qui nous tenait entre ses mains et qui était tout suffisant pour nous.

Ensuite, le pasteur apporterait un message de la Parole.  Que c’était encourageant de considérer ensemble les promesses de notre Dieu fidèle !  Très souvent le message avait affaire avec le retour de Christ et comment nous devrions vivre pour lui.  Nous vivions dans l’espérance bienheureuse.  Peut-être viendrait-il avant minuit !  Sinon, nous croyions bien que le Seigneur reviendrait probablement avant la fin du nouvel an.  Après la prédication, nous célébrions la Sainte Cène, en mémoire de la mort de notre Seigneur … et en attente de son retour.

Enfin, pour la dernière heure, nous avons cherché la face de Dieu ; nous avons voulu être en train de prier quand le nouvel an commençait.  Nous avons tous trouvé une place à l’autel.  C’était assez simple, des bancs sans dos juste devant l’estrade où nous nous agenouillions pour prier.  Bien sûr, il n’y avait pas assez de place pour tout le monde ; alors bien des gens ont fait un autel des premiers bancs de l’église.  C’était là que nous avons tous trouvé un endroit pour nous nous agenouiller dans la présence de Dieu pour chercher sa face. C’était quelque chose de très sérieux, de très solennel, mais qui nous a remplis de joie et de la présence de Dieu.  C’est un art que nous avons presque perdu.  Chercher la face de Dieu, ce n’était pas de prier au tour de rôle ; nous avons tous prié ensemble, chacun implorant la présence de Dieu, chacun s’engageant à suivre le Seigneur pendant l’année à venir.

Nous parlons de nos jours de la présence de Dieu, mais je me demande si nous avons jamais connu cette présence.  Quelques-uns, sans doute, mais nous n’avons pas les disciplines, les habitudes ou la culture du peuple de Dieu.  Je ne vois pas les marques qui nous distinguent du monde ; je me demande si Dieu peut discerner chez nous une différence.  Si nous célébrons le nouvel an de la même manière que le monde, où en est la différence ?

Il y avait une différence il y a des années.  C’est cette différence qui a donné naissance à l’appel de Dieu chez beaucoup.  Nous nous demandons pourquoi il n’y a pas plus de gens qui répondent à l’appel de Dieu.  Peut-être que la qualité de vie d’église n’est pas à mesure de se reproduire.

Que faire ?  Il faut retrouver ce que nous avons perdu.  Nous ne sommes pas différents de la nation d’Israël qui a bien erré de la Parole et des promesses de Dieu.  Pourtant, Dieu a donné des promesses à ce peuple refroidi, des promesses qui sont aussi bien pour nous :

« C’est de là aussi que tu rechercheras l’Éternel, ton Dieu ; tu le trouveras, si tu le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme » (Deutéronome 4:29).

« Examinons nos voies et sondons-les, et retournons à l’Éternel ; élevons notre cœur comme nos mains vers Dieu qui est au ciel » (Lamentations 3:40-41).

« Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le, tandis qu’il est près. Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme de rien ses pensées ; qu’il retourne à l’Éternel, qui aura compassion de lui, à notre Dieu, qui pardonne abondamment » (Ésaïe 55:6-7).

Peut-être les difficultés de l’an 2020 nous pousseront à nous rendre compte de nouveau de notre dépendance totale de notre Créateur. Que la nouvelle année en soit une de chercher la face de Dieu, de devenir en vérité le peuple de Dieu.

L’herméneutique

51fPyQ-RWtL._SX336_BO1204203200_Ces notes sont tirées très librement de Bernard Ramm, Protestant Biblical Interpretation: A Textbook of Hermeneutics, Grand Rapids: Baker Book House, 1970, 3e édition révisée.

L’HERMENEUTIQUE DANS LE PASSE ET DANS LE PRESENT

L’école allégorique (Ramm, pp. 23‑45)

Introduction. L’interprétation allégorique croit qu’en‑dessous la lettre, le message clair d’une écriture, on peut discerner la vraie signification du passage. Exemple: Juges 9:7‑20. La reproche de Nathan à David (2 Samuel 12:1‑10). Dans ces cas, les allégories sont intentionnellement construites par les auteurs pour communiquer un message qui au début est caché. Il faut avouer que l’interprétation allégorique n’est pas toujours sans base. Mais si nous présumons que toute écriture a une signification cachée, même s’il n’y en a pas la moindre suggestion dans le texte, nous bâtirons notre interprétation sur le sable.

L’allégorie grecque

Les Grecs avaient deux traditions: (1) l’héritage religieux de Homer (et de Hésiode), et (2) la tradition philosophique et historique. La tradition religieuse avaient des éléments qui étaient fantastiques, grotesques, absurdes, et immoraux. Ces éléments n’étaient pas acceptables devant les philosophes, mais on ne pouvait rejeter Homer, étant donné la popularité de ses écrits. Que faire? Allégoriser ses écrits. Les histoires des dieux, et les écrits des autres poètes n’étaient pas à se comprendre littéralement. Plutôt, il fallait discerner la vraie et secrète signification.

Il importe de noter que cette méthode d’interprétation a atteint la ville d’Alexandrie où se trouvait une grande population juive, et éventuellement une grande population chrétienne.

L’allégorie juive

Le Juif d’Alexandrie était confronté par un problème pareil à celui de son voisin grec. En tant que fils de Moïse, il était instruit dans la loi et la révélation divine. Pourtant, il était confronté par la littérature grecque avec son héritage philosophique, et il en était impressionné. La méthode allégorique employée par les Grecs était déjà disponible, et le Juif en a profité pour trouver la philosophie grecque dans les Saintes Ecritures. Par extension, les chrétiens ont adopté cette nouvelle méthode d’interprétation qui étaient auparavant inouïe, laquelle est restée inébranlable pendant plus de quinze siècles.

Aristobule (160 av. J.-C.) a été peut‑être le premier Juif d’employer cette méthode, et il a été suivi par Philon (20 av. J.‑C. ‑ 54 ap. J.‑C.) qui l’a bien appliquée et développée. Aristobule a affirmé que la philosophie grecque avaient beaucoup emprunté de l’Ancien Testament, et qu’en employant la méthode allégorique on pourrait trouver la philosophie grecque dans les Ecritures juives.

Philon a cru que les Ecritures juives étaient bien supérieures au platonisme et à la philosophie grecque. Il a accepté la théorie de l’inspiration par dictée, pourtant, il a aimé la philosophie grecque, surtout Platon et Pythagore. Par son système il a pu concilier pour lui‑même sa loyauté aux Ecritures avec son amour pour la philosophie grecque. Philon n’a pas pensé que la signification littérale soit inutile; elle représentait pour lui un niveau de compréhension qui manquait de maturité. Le sens littéral était le corps des Ecritures, le sens allégorique son âme.

Le système allégorique

Les Grecs───────> Les Juifs d’Alexandrie ───────> Les chrétiens

La conviction de base de l’église primitive était que l’Ancien Testament était un document chrétien. Cette conviction pourvoyait l’approbation nécessaire d’employer cette méthode d’interprétation qui était grecque !

Des difficultés en résultaient pour les Pères de l’église : (1) le sens historique a été perdu, (2) ils n’ont pas vu clairement le progrès de la révélation, (3) ils ont cru que l’Ancien (surtout) et le Nouveau Testament étaient plein de paraboles et énigmes, (4) ils ont confondu l’allégorique avec le typique, (5) ils ont cru que la philosophie grecque était dans l’Ancien Testament, et qu’elle était découverte par la méthode allégorique, (6) puisque la méthode est arbitraire, elle a encouragé le dogmatisme.

La malédiction de la méthode allégorique est qu’elle obscurcit la vraie signification de la Parole de Dieu, et si elle n’avait pas gardé au centre la vérité de l’évangile, elle serait devenu hérétique. En fait, c’est exactement ce qui s’est passé quand les gnostiques ont allégorisé le Nouveau Testament. La Bible traitée d’une manière allégorique devient du mastic dans la main de l’exégète. Des systèmes différents pouvaient surgir dans le cadre de l’herméneutique allégorique sans moyen pour déterminer lesquels étaient corrects. C’est précisément un des problèmes pour la réfutation du gnosticisme. Les orthodoxes voulaient allégoriser l’Ancien Testament, mais pas le Nouveau Testament. Les gnostiques les ont accusés d’être inconsistants. La seule méthode pour s’échapper à ce match nul est de retourner à l’interprétation saine, propre, et littérale des Ecritures. La méthode allégorique met la prime sur le subjectifs, et le triste résultat est l’obscurcissement de la Parole de Dieu.

Clément a trouvé cinq significations possibles : (1) historique, (2) doctrinale, (3) prophétique, (4) philosophique, et (5) mystique.

Origène était motivé de démontrer que Nouveau Testament avaient ses racines dans l’Ancien Testament. Il voulait que les Ecritures soient acceptables devant les gens philosophiques. Ses principes sont les suivants : (1) La signification littérale est le niveau de base (2) Pour comprendre la Bible, nous devons recevoir de la grâce de la part de Christ (3) La vraie exégèse est celle qui est spirituelle. La Bible est une vaste allégorie (4) L’Ancien Testament est la préparation pour le Nouveau Testament qui est caché dans l’Ancien.

Jérôme a traduit la Bible en latin. Il a noté que l’Apocryphe ne se trouvait pas dans la Bible hébraïque et à cause, alors, de sa nature secondaire, il fallait le mettre entre les Testaments, ce qui n’a pas été effectué avant Luther. Au début, Jérôme pratiquait la méthode allégorique, mais plus tard il a été influencé par l’école littérale d’Antioche. Pourtant, il le trouvait difficile de laisser tomber ses habitudes allégoriques.

Augustin a étalé les principes suivants : (1) La foi est nécessaire pour comprendre les Ecritures (2) L’interprétation littérale et historique est importante bien qu’elle ne soit pas le but des Ecritures (3) Les Ecritures ont plus d’une signification, ce qui justifie la méthode allégorique (4) Les chiffres bibliques ont des significations (5) L’Ancien Testament est un document chrétien et christologique (6) La tâche de l’interprète n’est pas d’imposer une signification, mais de la faire sortir du texte (7) L’amour et la comparaison avec le credo sont essentiels (8) On ne doit pas isoler un verset de son contexte (9) Si l’interprétation n’est pas certaine, elle ne peut servir comme base de la foi (10) Nous ne pouvons pas substituer le Saint-Esprit pour la connaissance essentielle (11) Le passage obscur doit céder au passage clair (12) Les Ecritures ne peuvent se contredire. Malheureusement, Augustin violait fréquemment tous ses principes !

L’allégorie catholique

Pendant le moyen âge, la prépondérance de l’oeuvre exégétique était allégorique. Mais l’approche catholique a été influencée par les études protestantes de sorte que les savants catholiques avouent que l’interprétation de certains interprètes catholiques était extrême, et l’importance de la signification littérale est vantée. Ramm décrit l’approche des catholiques : (1) Les savants catholiques acceptent la Vulgate comme la version authentique pour les discours, les disputes, et les sermons (2) L’interprète accepte tout ce que l’Eglise Catholique a spécifié quant aux questions de l’introduction biblique (3) Il accepte toute interprétation officielle (4) L’interprétation littérale et historique des Ecritures est le fondement de l’étude de la Bible (5) Les Ecritures possèdent une signification spirituelle ou mystique que surpasse le sens littéral, mais cette signification spirituelle doit être construite sur la signification littérale (6) L’Eglise Catholique est le gardien de la Tradition et des Ecritures, donc, elle est l’interprète officiel des Ecritures (7) Les Pères peuvent nous guider lorsqu’ils (a) traitent avec des questions de la foi et de la moralité (et non des questions scientifiques ou historiques), (b) rendent témoignage à la Tradition Catholique, et (c) sont unanimes dans leur interprétation (8) L’enseignement obscur d’un passage doit être expliqué par la tradition plus complète de l’Eglise (9) La Bible est à être comprise selon le principe du développement. Les doctrines du Nouveau Testament sont des graines qui développent. Il n’est pas donc nécessaire que l’Eglise Catholique soit identique en forme à l’église primitive ; elle est le développement des graines qui se trouvaient dans le Nouveau Testament (10) L’Eglise Catholique considère les études faites par les protestants d’être d’une qualité inférieure. Les protestants rongent l’écorce du cocotier sans manger le noix du coco.

L’INTERPRÉTATION LITTÉRALE (Ramm, pp. 45-60)

Introduction. Selon la méthode de l’interprétation littérale, on devrait être satisfait de la signification littérale d’un texte à moins que des raisons très substantielles ne soient présentées par le texte pour outrepasser le sens littéral. La Bible est interprétée selon les règles ordinairement appliquées à la langue. Elle contient des déclarations basées sur les faits, des locutions, des métaphores, des idées poétiques, des fables, et des allégories. Cette approche cherche à interpréter chaque expression selon sa nature et sa fonction.

L’interprétation littérale juive

Esdras est considéré le fondateur de l’école extrêmement littérale (Néhémie 8:1-8). La littéralité extrême considère comme saintes les lettres mêmes de la Parole de Dieu. A cause de cela, les scribes ont copié les Ecritures très soigneusement. Les Juifs de la Palestine ont développé quelques principes herméneutiques : (1) Un mot doit être compris dans le contexte de la phrase, et la phrase doit se comprendre dans le contexte plus large (2) Les Ecritures qui traitent avec un certain sujet doivent être comparées (3) Ce qui est clair est préféré à ce qui est obscur (4) On examine attentivement l’orthographe, la grammaire, et les locutions (5) On emploie la logique pour appliquer les Ecritures au sujets qui ne sont pas traités dans les Ecritures (6) Puisque le Dieu d’Israël a parlé dans les langues humaines, Il a adapté sa révélation à ses récipients.

Les littéralistes ont commencé à trouver des significations non seulement dans les phrases et dans les mots, mais aussi dans les lettres (notarikon) et les chiffres (gemetria). Par cette exaltation des lettres des Ecritures, la vraie signification des Ecritures a été perdue.

L’école d’Antioche

Les chrétiens à Antioche ont évité la littéralité des Juifs et l’allégorie d’Alexandrie. Ils ont insisté sur le sens historique et grammatical, et ils ont reconnu le progrès de la révélation. Par exemple, l’enseignement à propos de Jésus-Christ est plus riche dans l’Evangile selon Luc que dans la Genèse. Cette école est devenue le pilier de la Réformation, et la méthode exégétique principale de l’Eglise. Exemples de cette école : Lucien, Diodore, et Chrysostome.

Les Victorines

Pendant la période médiévale l’abbaye de St Victor à Paris a hébergé une école bien influencée par les savants juifs. Cette école employait la méthode historique et littérale.

Les réformateurs

Les principes herméneutiques de Luther étaient les suivants : (1) Le principe psychologique. La foi et l’illumination sont nécessaires pour l’interprète (2) Le principe de l’autorité. La Bible est l’autorité suprême et finale (contre l’autorité ecclésiastique) (3) Le principe littéral. Luther rejetait l’allégorie comme employée par les catholiques. En principe il l’avait répudiée, mais en pratique, il n’en était pas entièrement libre. Il acceptait la primauté des langues d’origine (4) Le principe de la compétence. Le chrétien dévoué et compétent peut comprendre le vrai sens des Ecritures. L’Ecriture interprète l’Ecriture (5) Le principe christologique. La fonction de toute interprétation est de trouver Christ (6) Le principe de la distinction entre la Loi et l’évangile.

Calvin (1) a insisté sur l’illumination par l’Esprit (2) Il a rejeté l’interprétation allégorique (3) Il interprétait les Ecritures par les Ecritures (4) Il se démontrait indépendant de l’exégèse superficielle.

Post-Réforme

Selon cette école de pensée, la valeur principale de la Bible est son emploi pour l’édification pour le croyant individuel. Cet accent pratique est absolument nécessaire. Pourtant, avec cette cible en vue, on peut tomber dans l’allégorisation surtout de l’Ancien Testament. Il ne faut pas substituer cette approche pour les études exégétique et doctrinales.

L’INTERPRÉTATION LIBÉRALE

Voici les principes de l’interprétation libérale : (1) La mentalité moderne doit gouverner notre approche aux Ecritures. La science présume la régularité de la nature, donc, les miracles sont rejetés. Les doctrines du péché, la dépravation, et l’enfer sont offensives et rejetées (2) L’inspiration est redéfinie. C’est le pouvoir d’inspirer l’expérience religieuse actuelle, ce qui est le coeur de la religion. Le contenu doctrinal ou théologique des Ecritures n’est pas obligatoire (3) Le surnaturel est redéfini pour signifier la prière, l’éthique, la pensée pure, et l’immortalité, mais les descriptions des miracles sont des folklores ou la mythologie (4) Le concept de l’évolution est appliqué à la Bible. La loi devient le développement des prophéties, et le Nouveau Testament, même les évangiles, reflète les besoins spirituels de l’église primitive (5) La notion de l’accommodation est appliquée à la Bible. Les déclarations théologiques sont transitoires. Jésus a accommodé son enseignement aux idées des Juifs, surtout à propos des questions de l’Introduction Biblique, par exemple, l’historicité d’Adam et d’Eve, de Jonas, etc (6) La Bible est le produit de l’histoire et des conditions sociales. Son contenu a été emprunté des religions voisines (7) La philosophie porte une grande influence. Pour Immanuel Kant, rien que l’interprétation morale importe. Le déisme aussi mettait l’accent sur l’éthique. L’hégélianisme à été appliqué à l’Ancien Testament par Wellhausen, et au Nouveau Testament par F. C. Baur.

LA NÉO-ORTHODOXIE

Karl Barth a inauguré une nouvelle ère dans l’interprétation biblique à la fin de la première guerre mondiale quand il a publié son Römerbrief, son interprétation de l’épître aux Romains. Voici les principes de l’herméneutique néo-orthodoxe : (1) Le principe de la révélation. L’infaillibilité et l’inspiration orthodoxe sont niées. La Bible est contredite par la science, l’anthropologie, l’histoire, et la géologie. La révélation existe quand Dieu parle. Mais son langage est sa présence. Quand je réponds à ce qu’il me dit par Jésus-Christ, c’est la révélation. La Bible n’est pas une parole de Dieu directe, mais le rapport et le témoignage de la révélation. La Bible contient le témoignage de la révélation dans le passé, et la promesse de la révélation dans l’avenir. La Bible est un témoin à la révélation qui est digne de confiance, mais faillible. L’interprète néo-orthodoxe cherche à découvrir un témoin original à la Parole de Dieu dans les mots faillibles et humains de la Bible (2) Le principe christologique. Les doctrines qui n’indiquent pas le Christ ne sont pas obligatoires. Par exemple, les doctrines de la création et du péché (3) Le principe de la totalité. On ne peut baser une doctrine sur quelques textes scripturaires; il faut la baser sur la totalité des Ecritures (4) Le principe mythologique. La création de l’univers, la création de l’homme, l’innocence de l’homme, la chute de l’homme, et la seconde venue de Christ sont des mythes bibliques avec beaucoup de signification. La seconde venue de Christ veut dire que l’homme ne pourra jamais trouver le bonheur ni sa valeur dans son existence purement historique (5) Le principe existentiel. La Bible contient de l’histoire et de la théologie. Pourtant, son accent est sur l’existence, la vie, et Dieu. Pour comprendre la Bible, on doit s’engager avec le texte (6) Le principe paradoxale. L’homme, étant limité et pécheur, ne peut jamais avoir une connaissance claire de Dieu. La vérité de Dieu lui semble paradoxale. Quelques exemples : L’homme doit perdre la vie pour la sauver ; la croix est la folie et la sagesse de Dieu.

L’ÉCOLE HISTOIRE DU SALUT (HEILSGESCHICHTLICHE)

Cette approche considère la Bible comme une histoire du salut. Elle trace dans l’histoire et dans la doctrine le développement de l’intention divine dans le salut des hommes. La précision du texte dans le domaine de l’histoire, l’astronomie, la géologie, etc., n’est pas importante. On cherche à comprendre le cadre historique, le point de vue de l’auteur et des récipients, et puis il faut répondre au défi de la Bible.

L’HERMÉNEUTIQUE NOUVELLE DE BULTMANN

Les essentiels de l’herméneutique de Bultmann sont les suivants : (1) Le principe scientifique. Toute question doit être décidée par la science (2) Le principe critique. Le cadre historique est plus important que l’exégèse du texte. On emploie la méthode de l’école “l’histoire des religions” pour découvrir l’arrière-plan religieux du document. On emploie la critique des formes pour discerner l’origine des déclarations, des histoires des miracles, et des mythes. On doit différencier ce qui est dit de sa signification (3) Le principe mythologique. Les expressions de foi, de doctrine, ou de miracles, sont des mythes (4) Le principe de démythification. Le savant doit dénuder le mythe pour recouvrer sa signification originelle (5) Le principe dialectique. Si un événement est historique, il n’est pas un objet de la foi. Et les objets de la foi ne sont pas historiques. Pourtant, la croix est tous les deux. L’historien ne peut déduire la signification de la croix. Cette signification ne se connaît que par la foi (6) Le principe révélateur. La révélation ne consiste pas de vérités, de concepts, ou de doctrines. Elle se compose d’un rencontre existentiel avec Dieu (7) Le principe de la loi. L’Ancien Testament n’a pas présagé les doctrines du Nouveau Testament.

Bultmann s’accorde avec le libéralisme en ce qu’il croit que l’intellect de l’homme est capable de juger la crédibilité du contenu biblique. Il s’accorde avec la néo-orthodoxie dans l’idée que la révélation est une expérience subjective et non objective.

La nouvelle herméneutique est bâtie sur l’approche de Bultmann. Voici ses principes : (1) Le principe critique. L’interprète du Nouveau Testament doit reconnaître où la foi des auteurs du Nouveau Testament ont élaboré, soit inventé. Les disciples de Bultmann ont lancé la nouvelle quête pour le Jésus de l’histoire (2) Le principe herméneutique. L’herméneutique n’étale plus les règles pour interpréter les Ecritures ; elle traite avec la compréhension et l’expérience de l’auteur et ses méthodes de s’exprimer (3) Le principe de langage. On emploie un langage existentiel pour parler de l’expérience subjective du lecteur des Ecritures.

CHAPITRE III

PERSPECTIVES THEOLOGIQUES (Ramm, pages 93-113)

Il est possible d’être si entraîné par les principes de l’interprétation que l’on oublie que le but d’étudier la Bible est de produire de la transformation dans notre vie et dans la vie des autres. De l’autre part, on peut s’absorber dans la transformation au degré de penser que de suivre les principes de l’interprétation n’est ni nécessaire ni spirituel. Nous voulons éviter ces deux positions extrêmes.

L’INSPIRATION, LE FONDEMENT

L’interprète chrétien partage beaucoup avec le partisan des études classiques. Pourtant, le chrétien reconnaît qu’il traite avec des documents inspirés de l’Esprit Saint. Cette dimension ajoute les traits suivants : (1) A cause de l’aspect moral ou spirituel de la Bible, l’interprète doit avoir des qualifications spirituelles (2) La Bible a un aspect surnaturel. Le protestant prend au sérieux les miracles enregistrés dans la Bible (3) Bien que la Bible emploie des termes qui existaient déjà dans le grec et dans l’hébreu, cet emploi approfondit la signification des termes tels que la foi, l’amour, la miséricorde, la rédemption, le salut, le ciel, et le jugement.

L’interprétation protestante est caractérisée par certaines attitudes : (1) On s’approche de la Bible avec la foi, la confiance, la prière, et la piété (2) On s’engage dans la critique biblique (3) On essaie de découvrir le texte originel, d’appliquer les règles de l’interprétation, et d’éviter l’eisogèse.

L’ÉDIFICATION : LE BUT

La Bible n’est pas la fin ; elle est le moyen. Le but de la vérité historique, doctrinale, et pratique de la Bible est de promouvoir la prospérité spirituelle de l’homme. L’interprétation théologique n’est pas suffisante. La Bible est plus qu’un livre théologique. Elle est un livre religieux ; et la religion est plus que la théologie. L’étude de la Bible doit développer des compréhensions justes concernant Dieu, l’homme, et le service ; elle devrait nourrir des relations justes avec Dieu.

LA MÉTHODE PROTESTANTE D’HERMÉNEUTIQUE 

Perspectives theologiques

La clarté des Ecritures

L’Eglise Catholique croit que les Ecritures sont obscures. Elle croit aussi qu’elle est la voix officielle de l’Esprit, et qu’il est sa responsabilité d’interpréter les Ecritures. Les réformateurs ont rejeté ce point de vue. Luther a distingué la clarté externe et la clarté interne des Ecritures. La clarté externe est sa clarté grammaticale. L’interprète suit les règles de la langue pour connaître la signification des Ecritures. La clarté interne des Ecritures est l’oeuvre du Saint Esprit dans le coeur et dans l’intelligence du croyant, pour qu’il voie la vérité des Ecritures comme la vérité de Dieu.

L’accommodation de la révélation

Dieu s’est accommodé à l’esprit humain pour que nous comprenions sa vérité. Les Ecritures sont écrites dans les langues humaines (hébreu, araméen, et grec). La révélation a un caractère anthropomorphique. Le caractère accommodé se voit surtout dans le Tabernacle et les paraboles de Jésus. On parle du bras de Dieu pour indiquer sa puissance. Etre assis à la droite de Dieu indique la prééminence. L’interprète qui est au courant de ce caractère anthropomorphique de la révélation divine ne sera pas coupable des formes grotesques d’une exégèse littérale. Plus d’une personne illettré a compris les anthropomorphismes des Ecritures d’une manière littérale et en a conclu que Dieu possède un corps.

La progression de la révélation

En parlant de la progression de la révélation, nous ne voulons pas dire que la révélation biblique soit le résultat de l’évolution. La “révélation progressive” indique l’initiative de Dieu, et non de l’homme, par laquelle Dieu mène l’homme à travers l’enfance théologique de l’Ancien Testament à la maturité du Nouveau Testament. Cela ne veut pas dire qu’il n’y ait pas d’idées mûres dans l’Ancien Testament ni des éléments simples dans le Nouveau Testament. Plutôt, la révélation progressive est le plan général de la révélation. Voir Matthieu 5:17-20 ; Galates 3:23-4:7 ; et Hébreux 1:1-2.

Cette révélation progressive n’indique pas que l’Ancien Testament soit moins inspiré que le Nouveau. Elle indique plutôt que la plénitude de la révélation se trouve dans le Nouveau Testament.

Les Écritures sont interprétées par les Écritures

Les réformateurs croyaient que les Saintes Ecritures dans leur entièreté pourvoyaient le contexte et le guide pour la compréhension des passages particuliers. Donc, le théologien doit baser sa doctrine sur les passages dont la signification est claire et non sur ceux qui sont obscurs, par exemple la sorcière à Endor, ou le baptême pour les morts (1 Corinthiens 15:29).

L’unité formelle et systématique

Ce principe correspond au précédent. L’analogie de la foi est l’harmonie constante et perpétuelle des Ecritures sur les points fondamentaux de la foi et de la pratique. Les interprétations des passages spécifiques ne doivent pas contredire l’enseignement total des Ecritures sur un point. Louis Berkhof étale les règles suivantes : (1) Un passage obscur ne peut contredire ce qui est clairement enseigné ailleurs dans la Bible. Par exemple, 1 Jean 3:6 ne peut annuler les autres textes qui enseignent que les croyants pèchent (2) Un passage qui est clair dans son enseignement mais qui n’est pas soutenu d’une manière directe par le reste des Ecritures peut pourvoir la fondation d’une doctrine. Pourtant, une telle doctrine n’est pas aussi forte que celle qui est soutenue et affirmée par une base scripturaire plus large (3) Les doctrines basées sur les passages obscurs et qui n’ont pas le soutien du reste des Ecritures devraient être acceptées avec beaucoup de réserve, si l’on les accepte (4) Si les Ecritures semblent soutenir deux vérités opposées (telles que la dépravation totale et la responsabilité humaine), les deux doctrines devraient être tenues dans la confiance qu’une unité supérieure existe.

L’unité de la signification de l’Ecriture

Nous employons ce terme “unité” en contraste avec le terme “pluralité” ou “diversité”. Nous ne voulons ni réduire les Ecritures à une littéralité étroite, ni n’ignorer ses aspects prophétiques ou typologiques, mais nous voulons nous opposer aux méthodes outrageuses employées dans les cultes, le piétisme protestant, et l’interprétation allégorique. A la base de ces approches se trouve la notion que chaque verset a des significations multiples où l’intention de l’auteur n’est pas prise au sérieux.

L’interprétation et l’application

Nous avons déjà vu que le but de l’herméneutique est l’édification. Pourtant, nous devons bien distinguer l’interprétation (la signification) d’un passage de son application. Il n’y a qu’une interprétation juste, mais il y a plusieurs applications. Dans son désir de rendre la Bible pertinente à la vie quotidienne, le prédicateur est parfois tenté de négliger la signification de son passage. Son assemblée est alors laissée avec la fausse impression que son message, c’est-à-dire son application, exprime la signification originale du texte.

[1]     Ces notes sont tirées très librement de Bernard Ramm, Protestant Biblical Interpretation: A Textbook of Hermeneutics, Grand Rapids: Baker Book House, 1970, 3e édition révisée. ─ J. Gary Ellison, traducteur. Un grand merci à la mère d’un ancien étudiant pour des corrections.

Doctrine 01 : L’inspiration des Écritures

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Les Écritures, à savoir l’Ancien et le Nouveau Testament, sont littéralement inspirées de Dieu et constituent la révélation de Dieu à l’homme, la règle infaillible, faisant autorité en matière de foi et de conduite (1 Thessaloniciens 2:13 ; 2 : Timothée 3:15-17 ; 2 Pierre 1:21).


Source principale : Systematic Theology par Wayne Grudem

Je partage mes notes d’un cours sur les doctrines de la Bible.

I. La Parole de Dieu

A.  La Parole de Dieu comme une personne :

La Bible parle de Jésus-Christ comme étant la Parole de Dieu.

Jean 1:1 (NEG) Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.

Apoc. 19:13 (NEG) et il était revêtu d’un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu.

Ces versets soulignent le fait que Jésus-Christ nous communique le caractère de Dieu et la volonté de Dieu.

B.  La Parole de Dieu comme le discours de Dieu

1. Les décrets de Dieu (Genèse 1:3, 24 ; Psaume 33:6 ; Hébreux 1:3)

Gen. 1:3 (NEG) Dieu dit: Que la lumière soit ! Et la lumière fut.

Ps. 33:6 (NEG) Les cieux ont été faits par la parole de l’Éternel, Et toute leur armée par le souffle de sa bouche.

Héb. 11:3 (NEG) C’est par la foi que nous reconnaissons que l’univers a été formé par la parole de Dieu, en sorte que ce qu ‘on voit n’a pas été fait de choses visibles.

2. Les paroles de Dieu comme adresse personnelle

a) Adam (Genèse 2:16-17 ; 3:16-19)

Gen. 2:16-17 (NEG) L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme: Tu pourras manger de tous les arbres du jardin; 17 mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement.

b) Les dix commandements (Exode 20:1-3)

Ex. 20:3 (NEG) Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.

c) Au baptême de Jésus (Matthieu 3:17)

Mat. 3:17 (NEG) Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles: Celui -ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection.

3. Les paroles de Dieu comme discours au travers des lèvres humaines

a)  Le prophète  (Deutéronome 18:18-20)

Deut. 18:18-20 (NEG) Je leur susciterai du milieu de leurs frères un prophète comme toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche, et il leur dira tout ce que je lui commanderai. 19 Et si quelqu’un n’écoute pas mes paroles qu’il dira en mon nom, c’est moi qui lui en demanderai compte. 20 Mais le prophète qui aura l’audace de dire en mon nom une parole que je ne lui aurai point commandé de dire, ou qui parlera au nom d’autres dieux, ce prophète -là sera puni de mort.

b) Jérémie (1:7, 9 ; Exode 4:12 ; Nombres 22:38 ; 1 Samuel 15:3, 18, 23 ; 1 Rois 20:36 ; 2 Chroniques 20:20 ; 25:15-16 ; Ésaïe 30:12-14 ; Jérémie 6:10-12 ; 36:29-31 ; cf. Ezéchiel 13:1-7 ; Deutéronome 18:20-22).

Jer. 1:7-8 (NEG) Et l’Éternel me dit: Ne dis pas: Je suis un enfant. Car tu iras vers tous ceux auprès de qui je t’enverrai, et tu diras tout ce que je t’ordonnerai. 8 Ne les crains point, car je suis avec toi pour te délivrer, dit l’Éternel.

4. Les paroles de Dieu en forme écrite (la Bible)

a) Les dix commandements (Exode 31:18 ; 32:16 ; 34:1, 28)

Exod. 31:18 (NEG) Lorsque l’Éternel eut achevé de parler à Moïse sur le mont Sinaï, il lui donna les deux tables du témoignage, tables de pierre, écrites du doigt de Dieu.

b) L’écriture de Moïse (Deutéronome 31:9-13, 24-26)

Deut. 31:24-26 (NEG) Lorsque Moïse eut complètement achevé d’écrire dans un livre les paroles de cette loi, 25 il donna cet ordre aux Lévites qui portaient l’arche de l’alliance de l’Éternel: 26 Prenez ce livre de la loi, et mettez -le à côté de l’arche de l’alliance de l’Éternel, votre Dieu, et il sera là comme témoin contre toi.

c) Josué (24:26)

Josué 24:26 (NEG) Josué écrivit ces choses dans le livre de la loi de Dieu. Il prit une grande pierre, qu’il dressa là sous le chêne qui était dans le lieu consacré à l’Éternel.

d) Ésaïe (30:8)

Es. 30:8 (NEG) Va maintenant, écris ces choses devant eux sur une table, Et grave -les dans un livre, Afin qu’elles subsistent dans les temps à venir, Éternellement et à perpétuité.

e) Jérémie (30:2 ; cf. 36:2-4, 27-31 ; 51:60)

Jér. 30:2 (NEG) Ainsi parle l’Éternel, le Dieu d’Israël: Ecris dans un livre toutes les paroles que je t’ai dites.

f) Les apôtres (Jean 14:26 ; cf. 16:12-13)

Jean 14:26 (NEG) Mais le consolateur, l’Esprit -Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

g) Paul (1 Corinthiens 14:37 ; cf. 2 Pierre 3:2)

1 Cor. 14:37 (NEG) Si quelqu’un croit être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur.

h) Avantages de la parole écrite

(1) Une préservation précise à travers les générations

(2) Une occasion pour une inspection répétée

(3) Une disponibilité pour un plus grand nombre de personnes

C. Notre cible : la parole de Dieu en forme écrite

1. Une bénédiction pour ceux qui la méditent (Psaume 1:1-2).

Ps. 1:1-2 (NEG) Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, 2 Mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, Et qui la médite jour et nuit !

2. La promise à Josué nous est appropriée (Josué 1:8).

Josué 1:8 (NEG) Que ce livre de la loi ne s’éloigne point de ta bouche; médite -le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit; car c’est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c’est alors que tu réussiras.

3. C’est la Parole de Dieu en forme écrite qui est  inspirée  et  utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice  (2 Timothée 3:16).

2 Tim. 3:16-17 (NEG) Toute l’Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, 17 afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre.

II. Le canon : la liste de tous les livres qui appartiennent à la Bible

De nos jours on parle de livres perdus de la Bible comme « L’Évangile de Thomas » ou « L’Évangile de Judas ». Avons-nous tous les livres qui devraient faire partie des Saintes Écritures ? Ce n’est pas une question sans importance ; c’est notre vie (Deutéronome 32:47). Nous ne devons ni ajouter ni retrancher (Deutéronome 4:2).

Le mot « canon » veut dire règle. Appliqué aux Écritures, il veut indiquer les livres qui conforment au standard. Le Petit Robert définit « canon » comme « Ensemble des livres admis comme divinement inspirés. Canon de l’Ancien, du Nouveau Testament. »

A. Le canon de l’Ancien Testament

D’abord nous reconnaissons qu’il y avait un canon de l’Ancien Testament. Les livres de la Bible ont été écrites par environ 40 auteurs différents sur une période de quelque 1600 ans. Chaque livre s’accordait avec la révélation précédente et ajoutait à cette révélation. Il est un principe de la canonicité que chaque nouvelle révélation ou chaque livre des Écritures s’accorde avec la révélation précédente et les livres déjà inspirés. Donc, il existe une continuité et une harmonie dans la Bible. Au travers le fil de révélation dans l’Ancien Testament et dans le Nouveau Testament, nous sommes confrontés par une vision agrandissante de Dieu et de son plan. Screenshot at Aug 29 16-59-46.png

La révélation s’accroît et s’accorde avec ce que Dieu a déjà révélé.

En plus, il y a un regard vers l’accomplissement futur des prophéties et surtout la prophétie par excellence et centrale des Écritures, la première venue et le retour du Messie, Jésus-Christ.

Cette perspective est bien différente du Qurân qui accepte l’abrogation des écrits précédents. Aussi, le Livre de Mormon ajoute des concepts qui sont carrement incompatibles avec la révélations dans les Saintes Écritures. Il est donc essentiel que nous sachions ce que Dieu a révélé au lieu d’être dupés par ceux qui tordent le sens des Écritures « pour leur propre ruine » (2 Pierre 3:16).

1. Quelque 40 auteurs différent ont écrit la Parole de Dieu sans ajouter à la Parole de Dieu, c’est-à-dire, ils n’ont pas écrit leurs pensées ; ils ont écrit ce que Dieu leur a dit d’écrire (Josué 24:26 ; 1 Samuel 10:25 ; 1 Chroniques 29:29 ; 2 Chroniques 20:34 ; 26:22 ; 32:32 ; Jérémie 30:2).

2. Le contenu de l’Ancien Testament a continué à accroître jusqu’à son achèvement avec la prophétie de Malachie vers l’année 435 avant J.-C.

3. D’autres livres — l’Apocryphe, le Pseudépigraphe — ont été écrits plus tard, mais ils n’étaient pas considérés dignes de faire partie de la Parole de Dieu (voir le témoignage de Josèphe, la littérature rabbinique, Qumrân).

a) L’évidence chrétienne la plus primitive est contre l’emploi de l’Apocryphe comme Écriture.

b) Jérôme a inclus ces livres dans la Vulgate (la traduction latine de la Bible) qui fut achevée en 404 après J.-C., mais il a dit qu’ils n’étaient pas des  livres du canon, mais simplement des livres de l’église qui étaient utiles pour les croyants.

c) La liste chrétienne la plus primitive des livres de l’Ancien Testament date de l’année 170 après J.-C. Les livres de l’Apocryphe ne sont pas inclus.

d) C’était au Concile de Trente en 1546, en réaction à la Réforme, que l’Eglise catholique romaine a déclaré de façon officielle que l’Apocryphe faisait partie du canon.

e) Les écrits de l’Apocryphe ne devraient pas être considérés comme faisant partie des Écritures.

(1) Ils ne revendiquent pas l’autorité des Écritures de l’Ancien Testament.

(2) Ils n’étaient pas considérés comme la Parole de Dieu par les Juifs qui les ont écrits.

(3) Ils n’étaient pas considérés comme la Parole de Dieu par Jésus ou par les auteurs du Nouveau Testament.

(4) Ils contiennent des enseignements qui sont en contradiction avec la Bible.

C. Le canon du Nouveau Testament

Il n’est pas étonnant que les premiers chrétiens aient attendu à ce qu’il y ait des Écritures qui s’accompagnent la Nouvelle Alliance. Selon les Écritures, le Dieu Tout-Puissant était entré en alliance avec les Israélites.

Ex. 19:5-6 (NEG) Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi; 6 vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël.

Cette alliance était écrite :

Ex. 34:28 (NEG) Moïse fut là avec l’Éternel quarante jours et quarante nuits. Il ne mangea point de pain, et il ne but point d’eau. Et l’Éternel écrivit sur les tables les paroles de l’alliance, les dix paroles.

En plus, la Parole de Dieu est venue aux prophètes qui ont expliqué les exigences de l’alliance et ont appelé le peuple de Dieu à retourner et à vivre selon ses précepts. Tout cela faisait partie des Écritures.

Ces mêmes Écritures ont indiqué que l’alliance était passagère.

Jér. 31:31-33 (NEG) Voici, les jours viennent, dit l’Éternel, Où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de Juda Une alliance nouvelle, 32 Non comme l’alliance que je traitai avec leurs pères, Le jour où je les saisis par la main Pour les faire sortir du pays d’Egypte, Alliance qu’ils ont violée, Quoique je sois leur maître, dit l’Éternel. 33 Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, Après ces jours-là, dit l’Éternel : Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur coeur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.

L’Épître aux Hébreux souligne le caractère passagère de l’ancienne alliance :

Héb. 8:13 (NEG) En disant : une alliance nouvelle, il a déclaré ancienne la première ; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître.

L’ancienne alliance déclarait une alliance nouvelle. Cette nouvelle alliance serait écrite par les apôtres et les prophètes choisis par le Messie qu’avait annoncé la première alliance. Comme l’ancienne alliance était écrite et comme toute alliance était accompagnée par une écriture qui explicitait ses termes, la Nouvelle Alliance serait écrite pour faire partie des Écritures Saintes.

1. La plupart des Écritures ont été rédigées en association avec de grands actes de Dieu dans l’histoire de la Rédemption : l’appel d’Abraham, l’exode, la conquête de la terre promise, l’établissement de la monarchie, l’exile et le retour de captivité. L’Ancien Testament se termine avec l’attente de la venue du Messie (Malachie 3:1-4 ; 4:1-6). Nulle autre Écriture ne serait écrite avant l’étape suivante dans l’histoire rédemptrice : la venue du Messie. Le Nouveau Testament commence avec l’arrivée du Messie. Les généalogies de Matthieu 1 et de Luc 3 démontrent que Jésus-Christ est l’accomplissement des prophéties messianiques bien enracinées dans l’Ancien Testament.

2. Jésus-Christ a promis à ses disciples que le Saint-Esprit leur enseignerait toutes choses, qu’il leur rappellerait tout ce que Jésus leur avait dit, et qu’il les conduirait dans toute la vérité (Jean 14:26 ; 16:13-14).

Jean 14:26 (NEG) Mais le consolateur, l’Esprit -Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

3. Ceux qui avait l’office d’un apôtre dans le Nouveau Testament ont revendiqué une autorité égale à celle des prophètes de l’Ancien Testament.

1 Cor. 2:13 (NEG) Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles.

1 Cor. 14:37 (NEG) Si quelqu’un croit être prophète ou spirituel, qu’il reconnaisse que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur.

2 Cor. 13:3 (NEG) puisque vous cherchez une preuve que Christ parle en moi, lui qui n’est pas faible à votre égard, mais qui est puissant parmi vous.

Rom. 2:16 (NEG) C’est ce qui paraîtra au jour où, selon mon Évangile, Dieu jugera par Jésus-Christ les actions secrètes des hommes.

Gal. 1:8-9 (NEG) Mais, si nous-mêmes, si un ange du ciel annonçait un évangile s’écartant de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! 9 Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure : si quelqu’un vous annonce un évangile s’écartant de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème !

1 Thess. 2:13 (NEG) C’est pourquoi nous rendons continuellement grâces à Dieu de ce qu’en recevant la parole de Dieu, que nous vous avons fait entendre, vous l’avez reçue, non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu, qui agit en vous qui croyez.

1 Thess. 4:8 (NEG) Celui donc qui rejette ces préceptes ne rejette pas un homme, mais Dieu, qui vous a aussi donné son Saint -Esprit.

1 Thess. 4:15 (NEG) Voici, en effet, ce que nous vous déclarons d’après la parole du Seigneur : nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui sont décédés.

1 Thess. 5:27 (NEG) Je vous en conjure par le Seigneur, que cette lettre soit lue à tous les frères.

2 Thess. 3:6 (NEG) Nous vous recommandons, frères, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ, de vous éloigner de tout frère qui vit dans le désordre, et non selon les instructions que vous avez reçues de nous.

2 Thess. 3:14 (NEG) Et si quelqu’un n’obéit pas à ce que nous disons par cette lettre, notez -le, et n’ayez point de relations avec lui, afin qu’il éprouve de la honte.

4. Certains écrits du Nouveau Testament ont été placés très tôt dans le canon avec les Écritures de l’Ancien Testament.

a) L’Apôtre Pierre classe les épîtres de Paul avec le reste des Écritures de l’Ancien Testament, sur le même pied d’égalité :

2 Pierre 3:15-16 (NEG) Croyez que la patience de notre Seigneur est votre salut, comme notre bien-aimé frère Paul vous l’a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée. 16 C’est ce qu’il fait dans toutes les lettres, où il parle de ces choses, dans lesquelles il y a des points difficiles à comprendre, dont les personnes ignorantes et mal affermies tordent le sens, comme celui des autres Écritures, pour leur propre ruine.

b) Dans 1 Timothée 5:17-18, deux citations sont tirées l’une de l’Ancien Testament (Deutéronome 25:4) et l’autre du Nouveau Testament (Luc 10:7). Paul cite le passage de Luc en l’appelant l’Écriture .

1 Tim. 5:18 (NEG) Car l’Écriture dit : Tu ne muselleras point le boeuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier mérite son salaire.

Deut. 25:4 (NEG) Tu ne muselleras point le boeuf, quand il foulera le grain.

Luc 10:7 (NEG) Demeurez dans cette maison-là, mangeant et buvant ce qu’on vous donnera ; car l’ouvrier mérite son salaire. N’allez pas de maison en maison.

5. La plupart des écrits du Nouveau Testament ont été écrits par des apôtres ou par des ceux qui ont été associés aux apôtres.

a) Par des apôtres : Matthieu ; Jean ; Romains au Philémon (toutes les épîtres de Paul) ; Jacques (cf. 1 Corinthiens 15:7 ; Galates 1:19 ; 2:9, 12 ; Actes 12:17 ; 15:13 ; 21:18) ; 1 et 2 Pierre ; 1, 2, et 3 Jean ; et l’Apocalypse.

b) Par des associés : Marc (associé avec Pierre) ; Luc et Actes (Luc associé avec Paul) ; et Jude (frère de Jacques — voir Jude 1 — et frère de Jésus).

c) L’épître aux Hébreux a été accepté comme canonique par beaucoup d’églises qui croyaient que Paul l’avait écrite, mais cette attribution a toujours été contestée. Origène, qui mourut environ 254 après J.-C, mentionne plusieurs théories concernant sa qualité d’auteur, mais il conclut, « Mais quant à celui qui a réellement écrit cette épître, Dieu seul le sait . » C’était les qualités intrinsèques qui ont convaincu les premiers lecteurs de cette épître ; l’Épître aux Hébreux est accepté parce que l’on reconnaît que son auteur ultime est Dieu lui-même.

6. Voilà le cœur de cette question de la canonicité d’un livre : pour qu’un livre soit classé comme canonique, il fallait que son origine divine soit reconnue. N’est-ce pas que Jésus a dit, « Mes brebis entendent ma voix » (Jean 10:27) ?

7. La 39e lettre pascale d’Athanase en 367 après J.-C. a contenu une liste des 27 livres du Nouveau Testament que nous avons aujourd’hui ; ces livres ont été acceptées par l’Église de l’Orient du monde méditerranéen. Trente ans plus tard, en 397 après J.-C., le Concile de Carthaïe qui représentait les églises occidentales du monde méditerranéen, s’est accordée avec les églises orientales concernant ces 27 livres du Nouveau Testament.

8. Devons-nous attendre à d’autres livres à ajouter au canon ? Hébreux 1:1-2 indique la culmination et la finalité de la Parole de Dieu comme révélée à travers Jésus-Christ.

Héb. 1:1-2 (NEG) Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, 2 Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils ; il l’a établi héritier de toutes choses; par lui il a aussi créé l’univers.

En plus, l’Apocalypse 22:18-19 indique que le canon est clos.

Apoc. 22:18-19 (NEG) Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre; 19 et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre.

Bien que ce passage fasse référence d’abord au livre de l’Apocalypse, sa position comme le dernier livre de la Bible n’est pas par hasard. Tout comme la Genèse, qui parle de la création, devait être le premier livre, l’Apocalypse, qui parle de la nouvelle création et de l’avenir, devait être le dernier livre. Ainsi il clôture le canon.

9. Comment savons-nous que nous avons les livres qui conviennent dans le canon des Écritures ?

a) Nous avons confiance dans la fidélité de Dieu pour ces questions vitales (Deutéronome 32:47 ; Matthieu 4:4). En vue des jugements sévères de Dieu pour ceux qui ajoutent ou retranchent de sa Parole, il est claire que Dieu lui-même place une valeur suprême sur cette question.

b) Le Saint-Esprit nous rend témoignage que ces livres viennent de Dieu.

c) Historiquement, le témoignage de l’Église à travers les siècles confirme cette conviction.

d) Il n’y a pas aujourd’hui de bons candidats pour le canon.

(1) Ignace d’Antioche a écrit vers 110 après J.-C.,  Je ne vous donnas d’ordre comme l’ont fait Pierre et Paul ; ils étaient apôtres, je suis détenu ; ils étaient libres, je suis jusqu’à maintenant esclave  (Aux Romains, 4.3).

(2) Le berger d’Hermès contredit les Écritures.

(3) L’Évangile de Thomas (pseudonyme), 2e siècle, est gnostique et parfois absurde (Exode : les femmes doivent se faire hommes pour entrer dans le royaume de Dieu).

e) Il n’y a pas d’objections fortes contre un livre quelconque du Nouveau Testament. S’il y avait parfois une hésitation primitive à accepter quelques livres dans le canon, c’était à cause d’une circulation limitée.

10. Nous devons nous rappeler que le devoir de l’Église primitive n’était pas d’octroyer une autorité divine ou ecclésiastique à des écrits qui étaient simplement humains ; son devoir était de reconnaître la qualité divine de ces écrits. Le critère ultime de canonicité n’est pas l’approbation humaine ou ecclésiastique ; il est sa qualité d’auteur divine. Autrement dit, l’Église n’a pas créé la Parole de Dieu ; elle fut créée par la Parole de Dieu.

11. Une dernière pensée au sujet de soi-disant nouvelles révélations : Si une révélation est contraire aux Écritures, elle est fausse. Si elle s’accorde avec les Écritures, elle est superflue ; elle n’est pas nécessaire. Si elle ajoute aux Écritures, elle n’a pas d’autorité.

QUESTIONS D’APPLICATION PERSONNELLE

1. Pourquoi est-il important à votre vie de chrétien de savoir quels écrits sont la Parole de Dieu et lesquels ne la sont pas ?  Comment est-ce que votre relation avec Dieu serait différente si vous deviez chercher ses paroles éparpillées parmi les écrits des chrétiens à travers l’histoire de l’église ?  Comment est-ce que votre vie de chrétien serait différente si les paroles de Dieu se trouvaient non seulement dans la Bible mais aussi dans les déclarations officielles de l’église à travers l’histoire ?

2. Avez-vous eu des doutes ou des questions concernant la canonicité d’un livre quelconque de la Bible ? Qu’est-ce qui a provoqué ces questions ? Que peut-on faire pour les résoudre ?

3. Les mormones, les témoins de Jéhovah, et les membres de beaucoup de sectes ont revendiqué des révélations actuelles de Dieu qu’ils mettent sur le même pied d’égalité avec la Bible.

Exemple : Les déclarations suivantes ont été tirées de « Les articles de foi de l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours » :

• Nous croyons que la Bible est la parole de Dieu dans la mesure où elle est traduite correctement ; nous croyons aussi que le Livre de Mormon est la parole de Dieu.

• Nous croyons tout ce que Dieu a révélé, tout ce qu’il révèle maintenant, et nous croyons qu’il révélera encore beaucoup de choses, grandes et importantes, concernant le royaume de Dieu.

Pouvez-vous donner des raisons pour indiquer la fausseté de ces revendications ?  En pratique, est-ce que ces gens traitent de la Bible comme une autorité qui est égale à ces autres « révélations » ?

Voir aussi « Doctrine » :

Le Dieu de Genèse 1

Genèse 1 Titre

Le premier chapitre de la Bible nous révèle un Dieu qui ne se ressemble pas aux faux dieux des nations.

Il se distingue de l’univers qu’il créa. Ainsi le panthéisme est exclu.

Il déclare que toute sa création est «bonne» voire «très bonne». Le dualisme est donc éliminé.

Ce Dieu souverain créa tout ce qui existe et tous les peuples de la Terre. Il n’est donc pas une divinité tribale.

En plus, et le racisme et le tribalisme sont à rejeter (Actes 17:26).

Dieu nous a créés en son image. Il est alors grotesque que de tenter de le créer à notre image. De même, cet aspect de la création nous différentie des bêtes.

La notion de la responsabilité humaine vis-à-vis du Créateur trouve son origine «au commencement», un thème qui s’entrelace de Genèse à l’Apocalypse. La Parole «était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue» (Jean 1:10). L’autonomie n’est pas la mesure de notre maturité ; au contraire, c’est la marque de notre rébellion.

Source : D. A. Carson, For the Love of God, tome 1, January 1.

Cherchez-vous une révélation ? Elle est écrite !

Saint_Paul_Writing_His_Epistles-_by_Valentin_de_Boulogne
« Saint Paul écrit ses épîtres » par Valentin de Boulogne vers 1618

 

L’apôtre Paul dit d’une manière claire que la révélation dont nous avons besoin est écrite.

Ephesians 3:3-4 BFC Dieu m’a accordé une révélation pour me faire connaître son plan secret. J’ai écrit plus haut quelques mots à ce sujet 4 et, en les lisant, vous pouvez comprendre à quel point je connais le secret qui concerne le Christ.

  1. C’est une révélation : « Dieu m’a accordé une révélation… » Le plan de Dieu n’est plus un secret ou un mystère car Dieu l’a révélé.
  2. Cette révélation du plan de Dieu a été écrit dans les Écritures : « J’a écrit… à ce sujet… »
  3. Cette révélation est communiquée au travers les mots qui ont été employés : « J’ai écrit plus haut quelques mots… »
  4. Nous pouvons lire les mots : « et, en les lisant… »
  5. En les lisant, nous pouvons comprendre le plan de Dieu : « vous pouvez comprendre… »

La révélation a été écrite pour nous :

Romans 15:4 BFC Tout ce que nous trouvons dans l’Écriture a été écrit dans le passé pour nous instruire, afin que, grâce à la patience et au réconfort qu’elle nous apporte, nous possédions l’espérance.

1 Corinthians 9:10 BFC N’est-ce pas en réalité pour nous qu’il a parlé ainsi? Assurément, cette parole a été écrite pour nous

1 Corinthians 10:11 BFC Ces malheurs leur arrivèrent pour servir d’exemple à d’autres ; ils ont été mis par écrit pour nous avertir, car nous vivons en un temps proche de la fin.

Encore dans 2 Timothée 2:7, Paul nous donne un devoir et une promesse :

2 Timothy 2:7 BFC Réfléchis bien à ce que je dis. D’ailleurs le Seigneur te rendra capable de tout comprendre.

  1. Nous devons réfléchir à ce qui est écrit. Nous devons faire le travail difficile de lire, relire et étudier pour pouvoir bien réfléchir.
  2. Voici la promesse : si nous faisons cet effort, le Seigneur nous aidera à comprendre sa Parole.

Cherchez-vous une révélation ? Elle est écrite !

Saint_Paul_Writing_His_Epistles-_by_Valentin_de_Boulogne
« Saint Paul écrit ses épîtres » par Valentin de Boulogne vers 1618

 

L’apôtre Paul dit d’une manière claire que la révélation dont nous avons besoin est écrite.

Ephesians 3:3-4 BFC Dieu m’a accordé une révélation pour me faire connaître son plan secret. J’ai écrit plus haut quelques mots à ce sujet 4 et, en les lisant, vous pouvez comprendre à quel point je connais le secret qui concerne le Christ.

  1. C’est une révélation : « Dieu m’a accordé une révélation… » Le plan de Dieu n’est plus un secret ou un mystère car Dieu l’a révélé.
  2. Cette révélation du plan de Dieu a été écrit dans les Écritures : « J’a écrit… à ce sujet… »
  3. Cette révélation est communiquée au travers les mots qui ont été employés : « J’ai écrit plus haut quelques mots… »
  4. Nous pouvons lire les mots : « et, en les lisant… »
  5. En les lisant, nous pouvons comprendre le plan de Dieu : « vous pouvez comprendre… »

La révélation a été écrite pour nous :

Romans 15:4 BFC Tout ce que nous trouvons dans l’Écriture a été écrit dans le passé pour nous instruire, afin que, grâce à la patience et au réconfort qu’elle nous apporte, nous possédions l’espérance.

1 Corinthians 9:10 BFC N’est-ce pas en réalité pour nous qu’il a parlé ainsi? Assurément, cette parole a été écrite pour nous

1 Corinthians 10:11 BFC Ces malheurs leur arrivèrent pour servir d’exemple à d’autres ; ils ont été mis par écrit pour nous avertir, car nous vivons en un temps proche de la fin.

Encore dans 2 Timothée 2:7, Paul nous donne un devoir et une promesse :

2 Timothy 2:7 BFC Réfléchis bien à ce que je dis. D’ailleurs le Seigneur te rendra capable de tout comprendre.

  1. Nous devons réfléchir à ce qui est écrit. Nous devons faire le travail difficile de lire, relire et étudier pour pouvoir bien réfléchir.
  2. Voici la promesse : si nous faisons cet effort, le Seigneur nous aidera à comprendre sa Parole.

Les disciplines d’un homme pieux : La suprématie de la discipline

Disciplines of a Godly ManLa suprématie de la discipline

L’excellence dans tout domaine est le résultat de beaucoup de discipline.  Par exemple, on m’a fait savoir qu’un certain frère est le meilleur ébéniste du pays.  Comment est-il devenu le meilleur ? En travaillant le bois des milliers d’heures. C’est la discipline.

John est un excellent guitariste. Je ne sais pas s’il est meilleur de l’île : cela serait son père ! Mais comment John est-il devenu un très bon guitariste ? Il a passé des heures à apprendre les accords et à entraîner ses doigts jusqu’à ce qu’il puisse bien jouer sans y penser.

Léonardo da Vinci et Michelangelo ont fait des multitudes de sketches avant de devenir des artistes illustres. La quantité de discipline dans leur vie était à la base de la qualité de leurs œuvres. Nous sommes émerveillés par la perfection anatomique des tableaux de da Vinci, mais nous oublions qu’il a une fois dessiné un millier de mains.

Winston Churchill est reconnu comme l’orateur du siècle. Il était un naturel, n’est-ce pas ?  Pas vraiment. Il avait un zézaiement et a dû planifier tout détail de ses discours.

La discipline est tout : elle est la mère du génie.

Thomas Edison a inventé l’ampoule après 1000 échecs.

Jasche Heifitz, le plus grand violoniste de ce siècle, a joué le violon quatre heures par jour de l’âge de trois ans jusqu’à sa mort à l’âge de 75 ans, soit 102 000 heures !

La discipline est tout : elle est la mère du génie.

Paul sur la discipline

La Bible parle d’une discipline spirituelle : en écrivant à Timothée, Paul lui à dit : « Exerce-toi à la piété ». Il y a beaucoup de textes bibliques qui parlent de la discipline, mais en voilà un classique. Le mot « exercer » dérive de l’adjectif « gymnos » qui veut dire « nu » et nous donne le mot « gymnase ». Les athlètes grecs ont participé à la compétition tout nus afin de n’être pas empêchés.

Pourquoi les athlètes grecs ont-il participé aux concours tout nus ?

« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement et courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée » (Hébreux 12:1).

Qu’est-ce qui vous enveloppe–vous empêche–de courir pour Christ ?

« Tout lutteur s’impose toute espèce d’abstinences ; eux, pour recevoir une couronne corruptible, nous, pour une couronne incorruptible.  Moi donc, je cours, mais non pas à l’aventure ; je donne des coups de poing, mais non pour battre l’aire.  Au contraire, je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur, après avoir prêché aux autres, d’être moi-même disqualifié » (1 Corinthiens 9:25-27).

« Exerce-toi à la piété… Nous travaillons et luttons » (1 Timothée 4:7, 10).

Le verbe lutter dérive du mot grec qui nous donne le verbe « agoniser ». Il faut toute notre force pour être pieux.

Pas de masculinité, pas de maturité ! Pas de discipline, pas de disciples ! Pas de sueur, pas de sainteté !

Pourquoi les disciplines ?

1.  Les vies chrétiennes disciplinées sont l’exception dans le monde actuel.

(Quelle est la différence entre la discipline et le légalisme ? La différence en est une de motivation. Le cœur légaliste dit : « Je fais ceci pour gagner le mérite avec Dieu. » Le cœur discipliné dit : « Je fais ceci parce que j’aime Dieu et je veux lui plaire. »)

2.  Spirituellement, les hommes sont moins inclinés et moins disciplinés que les femmes.

  • Les femmes lisent plus de la littérature chrétienne que les hommes.
  • Les femmes s’intéressent plus à leur bien-être spirituel que les hommes ne s’intéressent à le leur.
  • Un sondage aux États-Unis d’Amérique a indiqué que 71 pour cent des femmes ont cru que la religion pourrait résoudre les problèmes du monde par rapport à 55 pour cent des hommes.
  • Cinquante-neuf pour cent de ceux qui fréquentent l’église typique sont des femmes par rapport à 41 pour cent des hommes.

3.  La discipline fera un impact sur la vie présente et la vie à venir :

« Exerce-toi à la piété ; car l’exercice corporel est utile à peu de choses, tandis que la piété est utile à tout, elle à la promesse de la vie présente et de la vie à venir » (1 Timothée 4:7-8).

La vie présente : notre vie porte une influence sur nos amis, votre épouse, nos enfants.

La vie à venir : ce que nous faisons avec notre vie demeurera un monument à Christ pour toute l’éternité (cf. 1 Corinthiens 3:10-15). Ceux qui minimisent l’importance de la discipline spirituelle maintenant ne le feront pas là -haut !

Questions :

  1. Qu’est-ce qui vous empêche dans votre marche avec Dieu ?  Pourquoi le retenez-vous ?
  2. Qu’est-ce qu’un manque de discipline peut faire à votre vie ?
  3. Comment la discipline vous coûtera-t-elle ? Comparez 1 Corinthiens 9 :25-27. Êtes-vous préparé à payer le prix ? Pourquoi ou pourquoi pas ?
  4. Quelle est la différence entre la discipline et le légalisme ? Qu’est-ce que vous pratiquez ? Avez-vous besoin de changer ? Si oui, comment le faire ?
  5. Pouvons-nous devenir des hommes de discipline chrétienne ?

Extrait et adapté de R. Kent Hughes, The Disciplines of a Godly Man.

Voir aussi « disciplines » :

Jésus-Christ, notre précurseur

Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l’âme, sûre et solide; elle pénètre au-delà du voile, 20 là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek (Hébreux 6:19-20 NEG).

Nous employons souvent le terme « précurseur » ou « avant-coureur » pour indiquer Jean-Baptiste, l’avant-coureur de Christ. Pourtant, le nom commun « précurseur », tiré du grec πρόδρομος (prodromos) ne se trouve qu’une seule fois dans le Nouveau Testament, et c’est pour indiquer Jésus, notre précurseur : « Jésus est entré pour nous comme précurseur » (Hébreux 6:20 NEG).

Le précurseur est celui qui vient en avance à un endroit où les autres sont à suivre, ou celui qui est envoyé en avant comme éclaireur pour reconnaître le terrain. En ce sens, le Christ est notre précurseur car il nous a devancés au ciel pour préparer une place pour son peuple :

Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. 3 Et, lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi (Jean 14:2-3 NEG).

Nous faisons ce que le peuple juif n’avait pas le droit de faire :
nous entrons dans le lieu très saint.

L’idée d’un précurseur est propre à la dispensation chrétienne. L’économie lévitique de l’Ancien Testament n’avait rien de pareil. Le grand-prêtre était un représentant, pas un précurseur : le peuple ne pouvait le suivre dans le lieu très saint. Là où va le Christ, son peuple peut le suivre. Christ marche devant son peuple pour leur préparer la voie, pour ouvrir les portes du ciel par son sang propitiatoire et son intercession sacerdotale. Le croyant est conduit dans une pleine communion avec Dieu par Jésus-Christ.

et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle (Hébreux 9:12 NEG).

Il est notre plus grand privilège de faire ce que le peuple juif n’avait pas le droit de faire. Nous suivons notre Souverain Sacrificateur, notre Précurseur, dans le lieu très saint :

Ainsi donc, frères, nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire 20 par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair, 21 et nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu; 22 approchons-nous donc avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d’une mauvaise conscience, et le corps lavé d’une eau pure (Hébreux 10:19-22 NEG).

Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins (Hébreux 4:16 NEG).

Référence : “Forerunner” dans International Standard Bible Encyclopedia

Voir aussi sur “Christ” :