Y a-t-il beaucoup de médiateurs entre Dieu et les hommes ?

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Y a-t-il beaucoup de médiateurs entre Dieu et les hommes ?

Un ami vient de m’envoyer une petite vidéo d’un père catholique qui était agacé de ce que les Protestants et les Pentecôtistes insistent sur « la Bible ! La Bible ! » Le père prétendait que la Bible est un livre dangereux que sans les Catholiques nous risquons de mal interpréter. Il a donné comme exemple 1 Timothée 2:5,

1 Timothée 2.5 (SER) — Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu, et les hommes, le Christ-Jésus homme,

Le père a insisté que nous comprenons mal ce verset et qu’il y a beaucoup de médiateurs entre Dieu et les hommes tels que les parents qui conduisent leurs enfants à l’église, le pasteur ou le prêtre qui prie pour les adeptes, le culte ou la messe, ainsi que Marie et les saints. Il a expliqué qu’il faut ajouter la phrase « qui a donné sa vie en rançon pour la multitude », que Jésus est le seul médiateur qui est mort pour nous, mais qu’il y a beaucoup de médiateurs entre Dieu et les hommes.

Le père se trouve en face d’une contradiction flagrante. Il contredit l’Apôtre Paul qui dit qu’il y a « un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ-Jésus homme ». Le père dit et les Catholiques croient qu’il y a beaucoup de médiateurs entre Dieu et les hommes comme Marie et les saints.

Est-il étonnant que les Protestants insistent sur « la Bible ! La Bible ! » ? Nous insistons sur la Bible parce que nous ne sommes pas à liberté d’ajouter à la Parole de Dieu ou d’en tordre le sens.

Nous prions les uns pour les autres, mais nous ne prions pas les uns aux autres.

Dire qu’il y a beaucoup de médiateurs entre Dieu et les hommes renie carrément ce que l’Apôtre Paul voulait dire. Nous insistons sur la Bible parce qu’à part de la Bible on pourrait dire n’importe quoi. C’est à eux de trouver DANS LA BIBLE une seule prière adressée à Marie ou à quelqu’un d’autre que Dieu le Père ou Dieu le Fils. Nous prions les uns pour les autres, mais nous ne prions pas les uns aux autres. Nous adressons nos prières à Dieu le Père dans l’Esprit de Dieu par la médiation de Christ qui a dit « nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14:6).

Nous sommes « Protestants » tout simplement parce que nous ne trouvons pas dans la Bible certaines pratiques, enseignements et traditions catholiques. Pour eux, c’est l’Église qui a créé les Écritures et les traditions que les Catholiques ont ajoutées à l’enseignement biblique. Mais bibliquement parlant, ce n’est pas l’Église qui a créé la Parole, mais la Parole qui donne la vie et qui créa l’Église. « Dieu dit… et ce fut… » C’était la prédication de la Parole par l’Apôtre Pierre qui a donné naissance de l’Église le Jour de la Pentecôte. Le mouvement protestant est né dans le seizième siècle quand les excès de l’Église Catholique ont poussé des gens à retourner aux Écritures du premier siècle pour découvrir à nouveau l’Évangile qui pour beaucoup avait été étouffé par les traditions catholiques.

Le premier-né de toute la création

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« Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. Car en lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes, souverainetés, principautés, pouvoirs. Tout a été créé par lui et pour lui » (Colossiens 1:15-16).

Que veut dire le terme « premier-né » ? Est-ce que Paul veut dire que Christ fait partie de la création, qu’il fut créé ?

D’abord, nous devrions comprendre que la phrase « de toute la création » ne veut pas dire que Jésus fait partie de la création. Si l’on disait, « Dieu est le souverain de toute la création », personne n’imaginerait que l’on voulait dire que Dieu faisait partie de la création. Le verset 16 suggère la signification du terme premier-né : « Car en lui tout a été créé dans les cieux et sur la terre, ce qui est visible et ce qui est invisible, trônes, souverainetés, principautés, pouvoirs. » Paul veut dire, donc, que Christ est l’image de Dieu, le premier-né de toute la création parce qu’en lui toute choses ont été créées. Paul ne dit pas qu’il est le premier-né parce qu’il a été créé en premier et plus grand que toute autre créature. Il est le premier-né parce que toutes choses visibles et invisibles – trônes, souverainetés, principautés et pouvoirs – ont été créées en lui. Tout comme la phrase « Dieu est le souverain de toute la création » signifie qu’il est le souverain sur de toute la création, la déclaration que Christ est « le premier-né de toute la création » veut dire qu’il est le premier-né sur de toute la création. Cela nous conduit à une compréhension de l’emploi du terme « premier-né » .

Deuxièmement, le terme grec prôtotokos qui se traduit « premier-né » peut signifier deux choses différentes : (1) « Premier-né » peut porter un sens biologique : « et elle enfanta son fils premier-né. Elle l’emmaillota et le coucha dans une crèche… » (Luc 2:7). (2) Il peut aussi porter une signification non biologique de dignité et de priorité. Par exemple, les croyants sont appelés les « premiers-nés inscrits dans les cieux » (Hébreux 12:23). Dans l’Ancien Testament, Dieu dit de celui qui s’assiéra sur le trône de David : « Et moi, je ferai de lui le premier-né, Le plus haut placé des rois de la terre » (Psaumes 89:27). La signification est que ce roi aura la prééminence et l’honneur et la dignité sur tous les rois de la terre. Un autre exemple de ce sens non biologique se trouve dans Exode 4:22, où Israël est appelé le « premier-né » de Dieu. Donc, la deuxième raison que le terme « premier-né » dans Colossiens 1:15 n’indique pas que Jésus fait partie de la création, c’est que le terme s’emploie pour indiquer sa prééminence, son honneur et sa dignité sur la création.

Troisièmement, Paul a évité le terme qui aurait clairement impliqué que Christ était la première création (prôtoktistos). À sa place, il a employé un terme (prôtotokos) qui implique la relation entre parent et enfant plutôt que la relation entre Créateur et création. S’il voulait dire que Christ était la première création, il se serait servi de l’autre terme (prôtoktistos).

Quatrièmement, en se servant du terme premier-né, Paul est en harmonie avec l’apôtre Jean qui dit que Christ est le « fils unique » de Dieu (1:14, 18 ; 3:16, 18 ; 1 Jean 4:9) et qui enseigne clairement que cela ne fait pas de Christ une créature, mais le fait égal avec Dieu : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu » (Jean 1:1). Les versets suivants indiquent que Christ a tout fait et qu’il ne fait pas lui-même partie de la création : « Tout a été fait par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle » (1:3).

Cette relation Père-Fils est un thème important dans la Bible et surtout dans le Nouveau Testament. La Bible se sert même du verbe engendrer pour accentuer le fait que Christ est de la nature de Dieu : « Dieu l’a accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus, selon ce qui est écrit au Psaume 2 : Tu es mon Fils, C’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui » (Actes 13:33). « Auquel des anges, en effet, (Dieu) a-t-il jamais dit : Tu es mon Fils, C’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui ? Et encore : Moi je serai pour lui un Père, Et lui sera pour moi un Fils ? » (Hébreux 1:5). « De même, ce n’est pas le Christ qui s’est donné lui-même la gloire de devenir souverain sacrificateur, mais c’est Celui qui lui a dit : Tu es mon fils, c’est moi qui t’ai engendré aujourd’hui » (Hébreux 5:5).

C. S. Lewis démontre pourquoi le terme « engendrer » implique que Christ est Dieu et pas une créature :

Quand on engendre, on engendre quelque chose de sa même nature. Un homme engendre des bébés humains, un castor engendre de petits castors, et un oiseau engendre des œufs qui se transforment en petits oiseaux. Mais quand on fait (forme ou façonne), on fait quelque chose d’une autre nature que soi-même. Un oiseau fait son nid, un castor fait son barrage, et un homme fait une radio–ou il peut fait quelque chose plus comme lui-même qu’une radio, comme, par exemple, une statue. S’il est habile, un sculpteur fait une statue qui est en réalité très semblable à un homme. Mais, bien sûr, ce n’est pas un vrai homme ; la statue n’en a que l’apparence. Elle ne peut respirer ou réfléchir. Elle n’est pas vivante.

La Bible se sert de cette image du Père-Fils, premier-né, engendré, pour nous dire que Christ est de la même nature que Dieu ; il est Dieu. La Bible nous enseigne que le Dieu éternel a toujours eu une image parfaite de lui-même :

« Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création » (Colossiens 1:15).

Dieu a toujours eu un rayonnement parfait de sa gloire :

« Ce Fils, qui est le rayonnement de sa gloire… » (Hébreux 1:3, COLOMBE), « la splendeur de sa gloire » (OSTERVALD), « Resplendissement de sa gloire » (JER, TOB, DARBY), « reflète la splendeur de la gloire divine » (BFC), « le reflet de sa gloire » (LSG, NEG).

Dieu a toujours eu une empreinte parfaite de sa nature :

« Ce Fils, qui est… l’expression de son être… » (Hébreux 1:3, COLOMBE), « l’empreinte de sa personne » (OSTERVALD, LSG, NEG), « effigie de sa substance » (JER), « expression de son être » (TOB), « il est la représentation exacte de ce que Dieu est » (BFC), « l’empreinte de sa substance » (DARBY).

Le Fils a toujours été égal avec Dieu :

« lui dont la condition était celle de Dieu, il n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu » (Philippiens 2:6).

Extrait et adapté par J. Gary Ellison de The Pleasures of God par John Piper, p. 33-37. La citation de C. S. Lewis fut citée par Piper de Beyond Personality, p. 5.

Qui est celui-ci ?

Dimanche des Rameaux • J. Gary Ellison • le 2 avril 2023

 

Matthew 21:1–11 (SER) — 1 Lorsqu’ils approchèrent de Jérusalem et qu’ils furent arrivés à Bethphagé, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux disciples 2 en leur disant : Allez au village qui est devant vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle ; détachez-les, et amenez-les-moi. 3 Si quelqu’un vous dit quelque chose, vous répondrez : Le Seigneur en a besoin. Et à l’instant il les laissera aller. 4 Or, ceci arriva afin que s’accomplisse la parole du prophète : 5 Dites à la fille de Sion : Voici que ton roi vient à toi, Plein de douceur et monté sur une ânesse, Sur un ânon, le petit d’une bête de somme. 6 Les disciples allèrent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. 7 Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, mirent sur eux leurs vêtements et le firent asseoir dessus. 8 La plupart des gens de la foule étendirent leurs vêtements sur le chemin ; d’autres coupèrent des branches aux arbres et les étendirent sur le chemin. 9 Les foules précédaient et suivaient Jésus en criant : Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts ! 10 Lorsqu’il entra dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi et l’on disait : Qui est celui-ci ? 11 Les foules répondaient : C’est Jésus, le prophète, de Nazareth en Galilée.

Introduction

Dimanche des Rameaux ! Partout dans le monde aujourd’hui, les chrétiens commémoreront le dimanche des Rameaux. Près de 2000 ans après l’événement, le dimanche des Rameaux est toujours l’un des jours saints de l’Église chrétienne.

Des reconstitutions auront lieu dans des villes du monde entier. Nous assisterons probablement à des processions dans les rues de Port Vila. Il y aura de la musique et des chants et des branches de palmier. Je soupçonne qu’il manquera ostensiblement l’anôn de l’ânesse et la présence physique de Jésus.

Cette soi-disant « entrée triomphale » de Jésus à Jérusalem a eu lieu un dimanche. C’était le début de la semaine sainte lorsque Jésus est entré à Jérusalem aux cris de « Hosanna au Fils de David! »

Ce serait la semaine de la célébration de la pâque quand des dizaines de milliers de Juifs descendraient à Jérusalem pour cette fête qui commémorait la délivrance d’Israël d’Egypte près de 1500 ans auparavant. L’historien juif du premier siècle Josèphe a écrit que plus de deux millions de personnes se rassembleraient à Jérusalem pour la pâque. Jésus aussi célébrerait cette pâque spéciale — la Cène — avec ses disciples. Ce fut une semaine très spéciale dans la vie de Jésus.

Mais ce fut une semaine remplie d’intrigues et de conflits avec les autorités religieuses. Avant la fin de la semaine, elle culminerait avec la crucifixion, la mort et l’enterrement de Jésus.

Considérons (1) la préparation, (2) la prophétie, et (3) la personne.

La préparation

Des préparations spéciales ont été faites pour l’entrée finale de Jésus à Jérusalem. En fait, Jésus a fait des efforts particuliers pour préparer ses disciples à ce qui allait arriver. A au moins trois reprises, Jésus dit à ses disciples qu’ils se rendaient à Jérusalem où il allait

Matthieu 16:21 (SER) — souffrir beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, être mis à mort et ressusciter le troisième jour.

Lorsque les disciples ont réalisé que Jésus était bien le Messie, Jésus leur a dit qu’ils ne devaient pas le faire savoir. Ils ne semblaient pas comprendre ce que Jésus voulait dire par être tué et ressuscité, et ils ne comprenaient pas non plus pourquoi il ne les laissait pas dire aux gens qu’il était le Christ, le Messie.

là où Jésus était perçu, même faiblement, comme le Roi Messie, il n’était pas perçu comme le Serviteur Souffrant [1].

Cela a donc dû surprendre les disciples lorsque Jésus en envoya deux dans un village avec pour consigne de ramener un ânon :

Matthieu 21:2 (SER) — en leur disant : Allez au village qui est devant vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle ; détachez-les, et amenez-les-moi.

Aucun des quatre évangiles ne nous dit quels sont les deux disciples que Jésus a envoyés. Ils ne nous disent pas le nom du village, et certainement pas le nom des animaux ! Il est clair que l’accent est mis sur Jésus. Il me semble que Jésus s’est servi de son omniscience pour diriger ses disciples à l’endroit précis tout comme il avait auparavant dirigé un poison avec un statère (Matthieu 17:27). En plus, si Jésus avait arrangé l’emprunte, il l’aurait fait par ces disciples.

Matthieu 21:3 (SER) — Si quelqu’un vous dit quelque chose, vous répondrez : Le Seigneur en a besoin. Et à l’instant il les laissera aller.

Et ainsi les disciples sont allés.

Matthieu 21:6–7 (SER) — Les disciples allèrent et firent ce que Jésus leur avait ordonné. 7 Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, mirent sur eux leurs vêtements et le firent asseoir dessus.

RT France note que « les deux animaux ont donc été parés convenablement pour l’occasion festive. » [2] Jésus montait l’ânon, tandis que la présence de la mère aiderait à garder l’ânon calme.

La prophétie

Matthieu nous dit immédiatement que

Matthieu 21:4–5 (SER) — Or, ceci arriva afin que s’accomplisse la parole du prophète : 5 Dites à la fille de Sion : Voici que ton roi vient à toi, Plein de douceur et monté sur une ânesse, Sur un ânon, le petit d’une bête de somme.

C’est le seul enregistrement que nous ayons de Jésus chevauchant un animal. Jésus a parcouru tout Israël. Il est monté à Jérusalem, non pas parce qu’il était trop fatigué pour marcher, mais pour accomplir ce que le prophète Zacharie avait dit 500 ans auparavant. Jésus connaissait la prophétie. Ses disciples connaissaient la prophétie. Et les foules connaissaient la prophétie.

Zacharie 9.9 (SER)

Sois transportée d’allégresse,
Fille de Sion !
Lance des clameurs,
Fille de Jérusalem !
Voici ton roi, il vient à toi ;
Il est juste et victorieux,
Il est humble et monté sur un âne,
Sur un ânon, le petit d’une ânesse.

La « fille de Sion » est « une expression poétique faisant référence au peuple de Jérusalem, ainsi qu’à la ville elle-même. »[3] Le prophète Zacharie appelle les habitants de Jérusalem à se réjouir parce que leur roi vient à eux.

En accomplissant cette prophétie, Jésus se présentait comme le roi d’Israël. C’est ce que les Galiléens avaient voulu. Vous vous souviendrez de l’histoire de Jésus nourrissant les 5000 hommes plus les femmes et les enfants. Il avait pris le déjeuner d’un garçon composé de cinq petits pains et de deux petits poissons. Il bénit la nourriture et la brisa. Les disciples distribuèrent la nourriture à la multitude. Tout le monde était rassasié et il en restait 12 paniers de nourriture.

Jean 6:14 (SER) — Ces gens, à la vue du miracle que Jésus avait fait, disaient : Vraiment c’est lui le prophète qui vient dans le monde.

« Le prophète. » Dans Deutéronome 18:15-18, Moïse avait déclaré que Dieu enverrait un prophète comme lui. Les Juifs cherchaient toujours ce prophète. « Il est la! » ils ont dit. « C’est celui qui nous délivrera ! »

Jean 6:15 (SER) — Jésus, sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul.

Ils voulaient le prendre de force pour le faire roi, mais il s’est retiré d’eux. Ah, mais maintenant en entrant à Jérusalem, c’était le moment. Voici venir le Fils de David, l’héritier légitime du trône, en entrant à Jérusalem sur un anôn ! Voici notre roi !

Jésus se présentait comme le roi d’Israël, mais quel genre de roi ?

Les Juifs cherchaient un libérateur, un roi puissant, quelqu’un qui les délivre de l’oppression et de la domination romaines. Quelque deux cents ans auparavant, les Maccabées avaient brisé la domination syrienne. Les Juifs célébraient la grande victoire en agitant des branches de palmier. Maintenant, semblait-il, Jésus acceptait enfin d’être leur roi ! C’était un temps de victoire. Un temps de fête.

Mais ils n’avaient pas prêté une attention particulière à la prophétie. Oui, Zacharie avait parlé de leur roi à venir : « Voici, votre roi vient. » Mais Zacharie le décrit comme « humble ». 

…Il est humble et monté sur un âne,
Sur un ânon, le petit d’une ânesse » (Zacharie 9:9).

Et il est venu « humble et monté sur un âne », pas sur un cheval de guerre.

Philippiens 2:5–8 (SER) — Ayez en vous la pensée qui était en Christ-Jésus, 6 lui dont la condition était celle de Dieu, il n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, 7 mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes ; après s’être trouvé dans la situation d’un homme, 8 il s’est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort sur la croix.

C’est la raison pour laquelle Jésus avait recommandé « sévèrement aux disciples de ne dire  personne qu’il était le Christ » (Matthieu 16:20). Jésus était bien le Messie, mais les Juifs voulaient un Messie militariste, celui qui les délivre des Romains. Jésus est venu comme le Prince de la paix pour faire la paix entre Dieu et l’homme.

Romains 5:1 (SER) — Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ ;

Jésus s’est joint aux foules de ceux qui montaient à Jérusalem. Nous pouvons imaginer que les foules derrière Jésus regardaient vers l’avant et se rendaient compte que Jésus accomplissait la prophétie : « Voici, ton roi vient à toi… » Ils commencèrent à crier des louanges : « Hosanna au Fils de David ! » Les foules devant Jésus regardèrent en arrière et se joignirent aux louanges :

Matthieu 21:9 (SER) — Les foules précédaient et suivaient Jésus en criant : Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna dans les lieux très hauts !

Le bruit devait être étourdissant car toute la ville de Jérusalem était agitée. Ils avaient déjà entendu chanter des pèlerins, mais c’était encore six jours avant la fête et ils n’avaient jamais entendu de telles acclamations.

La personne : « Qui est celui-ci ? »

Matthieu 21:10–11 (SER) — Lorsqu’il entra dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi et l’on disait : Qui est celui-ci ? 11 Les foules répondaient : C’est Jésus, le prophète, de Nazareth en Galilée.

« Qui est celui-ci ? »

Ce n’est pas que Jésus était inconnu à Jérusalem. Les habitants de Jérusalem demandaient ce qu’était cette excitation.

« Qui est celui-ci ? »

La question la plus importante qui ait jamais été posée concerne Jésus de Nazareth : « Qui est celui-ci ? »

La question la plus importante qui ait jamais été posée concerne Jésus de Nazareth :
« Qui est celui-ci ? »

Il semble y avoir une fascination éternelle pour Jésus. C’est le moment de l’année où la question de l’identité de Jésus fait la une de plusieurs magazines. Vous pouvez trouver sur Internet Jésus en couverture de Time, Newsweek, US News, Le Figaro, National Geographic, et bien d’autres. Il est traite de

  • Jésus le révolutionnaire
  • Jésus le zélote
  • Jésus le cynique
  • Jésus le magicien
  • Jésus l’exorciste
  • Jésus le rabbin
  • Jésus l’enseignant

La question la plus importante à laquelle vous répondrez est « Qui est celui-ci ? »

C’est cette question qui est posée maintes et maintes fois dans les évangiles. « Qui est celui-ci ? »

« Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ? » (Marc 2:7 ; Luc 5:21 ; 7:49).

« Quel est donc celui-ci, car même le vent et la mer lui obéissent ? » (Marc 4 :41 ; Luc 8 :25).

Les démons savaient qui il était : « Je sais qui tu es : le Saint de Dieu » (Marc 1 :24 ; Luc 4 :34).

Jésus a demandé à ses disciples.

Matthieu 16:13–17 (SER) — Au dire des gens, qui suis-je, moi, le Fils de l’homme ? 14 Ils répondirent : Les uns disent Jean-Baptiste ; d’autres, Élie ; d’autres, Jérémie, ou l’un des prophètes. 15 Mais vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? 16 Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. 17 Jésus reprit la parole et lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux.

Qu’est-ce que Jésus a dit de lui-même ?

Jean 6:35 (SER) — Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif.

Jean 8:12 (SER) — Jésus leur parla de nouveau et dit : Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.

Jean 10:7 (SER) — Jésus leur dit encore : En vérité, en vérité, je vous le dis, moi, je suis la porte des brebis.

Jean 10:11 (SER) — Moi, je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.

Jean 11:25 (SER) — Jésus lui dit : Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort ;

Jean 14:6 (SER) — Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.

Jean 10:30 (SER) — Moi et le Père, nous sommes un.

Jean 14:9 (SER) — …Celui qui m’a vu, a vu le Père.

C. S. Lewis avait raison lorsqu’il disait que nous ne pouvons pas rejeter Jésus simplement comme un bon enseignant. Jésus ne nous a pas permis cette option. Prétendant être Dieu, il était soit un menteur, soit un fou, soit le Seigneur qu’il prétendait être.

Conclusion

« Qui est celui-ci ? »

Zacharie avait dit : «Voici, votre roi vient à vous, humble et monté sur un âne.» Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant. Il est le Roi.

Dans seulement six jours, le roi d’Israël serait suspendu à une croix. Le gouverneur romain Pilate ferait mettre une inscription sur la croix : « Jésus de Nazareth, le roi des Juifs ». Il serait écrit en araméen, latin et grec pour que tout le monde sache que Jésus est le Roi.

Si la croix était la fin de l’histoire, il n’y aurait pas d’histoire. Il n’y aurait pas de fête. Il n’y aurait pas de dimanche des Rameaux. Il n’y aurait pas d’église, pas de Bibles, pas de célébrations, pas de chrétiens. Jésus aurait été oublié depuis longtemps.

Mais la croix n’était pas la fin. Il est mort pour nos péchés, tout comme les Écritures de l’Ancien Testament avaient dit qu’il le ferait. Il a été enterré. Et il fut ressuscité le troisième jour, comme l’avaient prophétisé les Écritures de l’Ancien Testament.

Aujourd’hui, les croyants du monde entier célèbrent l’Entrée Triomphale à cause de la croix et de la résurrection du Christ.

Aujourd’hui, les croyants du monde entier célèbrent l’Entrée Triomphale avec des branches de palmier qui vont se sécher. Mais nous attendons avec impatience notre avenir éternel qui ne s’effacera jamais lorsque nous serons réunis autour du trône de Dieu et de l’Agneau, comme nous le lisons dans le livre de l’Apocalypse :

Apocalypse 7:9–10 (SER) — Après cela je regardai, et voici une grande foule que nul ne pouvait compter, de toute nation, de toutes tribus, de tous peuples et de toutes langues. Ils se tenaient devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, et des palmes à la main. 10 Et ils criaient d’une voix forte : Le salut (est) à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.

Pour faire partie de ce groupe, nous devons être en mesure de répondre correctement à la question « Qui est celui-ci ? »


[1]DA Carson, « Matthieu », dans The Expositor’s Bible Commentary : Matthieu–Mark (Revised Edition) , éd. Tremper Longman III et David E. Garland, vol. 9 (Grand Rapids, Michigan : Zondervan, 2010), 496.

[2]RT France, Matthieu : une introduction et un commentaire , vol. 1, Tyndale New Testament Commentaries (Downers Grove, Illinois : InterVarsity Press, 1985), 302.

[3]Jean D. Barry et al., eds., « Daughter of Zion », dans The Lexham Bible Dictionary (Bellingham, WA : Lexham Press, 2016).

« Devant mon Père qui est dans les cieux »

Puisque le Père et Dieu et que Jésus est Dieu, peut-on dire que le Fils est le Père ? L’Église Pentecôtiste Unie enseigne que Dieu s’est manifesté parfois comme Père, parfois comme Fils et parfois comme Saint-Esprit, mais que ces trois titres ne représentent pas une réalité ontologique.

Y a-t-il une distinction réelle entre trois personnes dans une seule divinité ? Le Fils de Dieu est-il notre Père céleste ?

En lisant le Nouveau Testament, il semble que chaque page réponde à cette question. Voici un exemple. Notez attentivement ce que dit Jésus : 

Matthieu 10:32–33 (SER)  —  C’est pourquoi, quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai moi aussi devant mon Père qui est dans les cieux ;  mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai moi aussi devant mon Père qui est dans les cieux.

Jésus parle de son Père céleste et du jugement futur lorsqu’il confessera DEVANT SON PÈRE ceux qui le confessent maintenant devant les autres. Par contre, il reniera DEVANT SON PERE ceux qui le renient maintenant devant les autres.

Dans ce jugement futur, il y aura une communication entre le Fils et son Père par laquelle le témoignage par Jésus devant son Père déterminera si son Père nous permet d’entrer dans son royaume céleste.

Il est clair que le Père est le seul vrai Dieu (Jean 17:3) et que le Fils est aussi le seul vrai Dieu. Pourtant le Père n’est pas le Fils, et le Fils n’est pas le Père. Jésus, le Fils de Dieu, nous reconnaîtra ou nous reniera DEVANT SON PÈRE sur la base de notre relation avec lui, Jésus Christ le Fils.

Jean 14:6 (SER)— Jésus lui dit : Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.

Voir aussi :

 

24 décembre : La Parole faite chair

24 La Parole faite chair

La Parole faite chair

Lecture de l’Avent du 24 décembre : Jean 1:1-14

Les auteurs des Évangiles ancrent la venue de Jésus-Christ dans les Écritures de l’Ancien Testament. Matthieu retrace la généalogie du Christ depuis l’appel d’Abraham jusqu’à David (Matthieu 1:1). Luc remonte plus loin, retraçant à l’inverse la généalogie du Christ jusqu’à « Adam, le fils de Dieu » (Luc 3:38). Mais Jean regarde au-delà d’Abraham et d’Adam vers un « temps » avant le temps.

LA PAROLE ETAIT DIEU

Le verset d’ouverture de Jean remonte avant l’histoire humaine, avant les six jours de la création, avant le temps lui-même. Jean commence son Evangile dans l’éternité passée :

Jean 1:1 (SER)  —  Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.

Les Juifs fidèles savaient que les Écritures commençaient par les mots « Au commencement… » (Genèse 1:1). En lisant l’Évangile de Jean, ils s’attendraient à ce que le mot suivant soit « Dieu ». « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. » Au lieu de cela, dans l’Évangile de Jean, ils lisent : « Au commencement était la Parole. » Jean poursuit en disant : « et la Parole était Dieu ».

Ainsi, au commencement, la Parole était. La Parole était Dieu. Elle n’a pas commencé à exister ; elle existait déjà. Elle — la Parole — « était » éternellement parce que « la Parole était Dieu ».

LA PAROLE ÉTAIT AVEC DIEU

« Au commencement était la Parole… et la Parole était Dieu. » Pourtant, entre ces deux phrases, Jean a écrit : « et la Parole était avec Dieu ». Tout en affirmant la divinité de la Parole (« la Parole était Dieu »), il maintient soigneusement l’identité distincte de la Parole en répétant au verset 2 : « Elle était au commencement avec Dieu » (pros ton theon). La Parole était dans une communion dynamique avec Dieu et pourtant la Parole était Dieu. Jean tient en tension ces deux vérités : la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. Nous ne devons pas nier l’une ou l’autre vérité.

Jésus affirme cette compréhension dans sa prière à son Père la veille de sa crucifixion. Il se réfère à la gloire qu’il a partagée avec son Père avant que le monde n’existe :

Jean 17:5 (SER)  —  Et maintenant, toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que le monde fût.

LA PAROLE AVEC NOUS

Matthieu indique la naissance du Christ comme un accomplissement de la promesse d’Ésaïe selon laquelle l’enfant né de la vierge serait appelé Emmanuel, « Dieu avec nous » (Ésaïe 7:14; Matthieu 1:23). Jean parle de la Parole éternelle qui a pris sur sa personne l’humanité et s’est faite « chair » pour habiter parmi nous :

Jean 1:14 (SER)  —  La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père.

En contemplant le sens de Noël, nous comprenons que la Parole éternelle, qui était en communion éternelle avec le Père et qui venait du Père, a pris sur sa personne la nature humaine afin que, par sa vie, sa mort et sa résurrection, nous puissions nous aussi avoir communion avec le Père et avec son Fils, Jésus-Christ (1 Jean 1:3).

23 décembre : Jésus-Christ, Fils de David, Sauveur, Emmanuel

23 December Jesus Christ FRENCH

Jésus-Christ, Fils de David, Sauveur, Emmanuel

Lecture de l’Avent pour le 23 décembre : Matthieu 1

Le chapitre d’ouverture de l’Évangile selon Matthieu est un autre exemple des auteurs du Nouveau Testament reconnaissant que les anciennes prophéties se sont accomplies en Jésus-Christ. (Voir la lecture de l’Avent du 22 décembre.)

Matthieu ouvre le Nouveau Testament par ces mots : « Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham » (Matthieu 1:1). Immédiatement, il retrace la descente de Jésus d’Abraham à travers la lignée royale de Juda via « le roi David ». Abraham est mentionné trois fois (1:1, 2, 17), mais l’accent est mis sur David qui est mentionné six fois dans quatre versets (1:1, 6, 17, 20), la deuxième fois comme « le roi David » (1:6).

JOSEPH, LE MARI DE MARIE

Dans la généalogie, Matthieu utilise le verbe « engendra » 39 fois : « Abraham engendra Isaac ; Isaac engendra Jacob… » etc. Lorsqu’il arrive à Joseph, le schéma change. On dit pas que Joseph soit le père de Jésus, mais plutôt « l’époux de Marie, de laquelle Jésus est né, qui est appelé Christ » (1:16).

Reprenant l’histoire au verset 18, Matthieu déclare clairement que Joseph n’était pas le père biologique de Jésus. Marie était promise en mariage à Joseph, un statut juridique aussi contraignant que le mariage, mais ils n’étaient pas encore « réunis » car les noces de mariage n’avaient pas encore eu lieu. Lorsque Joseph a appris que Marie était enceinte, sachant qu’il n’avait pas été avec elle, il a naturellement supposé qu’elle ait été avec un autre homme et a décidé de divorcer en privé.

Alors que Joseph réfléchissait à son plan, Dieu est intervenu. Un ange du Seigneur lui apparut dans un rêve et s’adressa à lui comme « Joseph, fils de David », lui rappelant « son ascendance légale par laquelle il était le successeur légitime au trône de David ».[1] L’ange soulage ses craintes au sujet de Mary. Elle était encore vierge : « l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit » (1:20).

JÉSUS, LE CHRIST, LE FILS DE DAVID

« Elle enfantera un fils », lui dit l’ange, « et tu lui donnera le nom de Jésus. » Nommer l’enfant était un acte juridique d’adoption. En vertu de cette adoption, Jésus est comme Joseph « un successeur légitime au trône de David ». Comme l’ange a adressé Joseph comme « fils de David », Jésus serait appelé « le Fils de Dieu » (encore huit fois dans cet Evangile) accomplissant la promesse que Dieu avait faite à David (2 Samuel 7:12-13). Alors que Joseph et Jésus étaient tous deux des successeurs légitimes au trône, Jésus seul était le Messie promis, le Christ (1:1, 16, 17, 18 ; 2:4 ; etc.).

JÉSUS, LE SAUVEUR

Ainsi, cet enfant, conçu en Marie du Saint-Esprit, porterait le nom de « Jésus » de l’hébreu Yeshua, ou Joshua, signifiant « Yahvé sauve ». « tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (1 : 21).

JOSEPH, L’HOMME OBÉISSANT

Tandis que Luc raconte l’histoire de la naissance de Jésus du point de vue de Marie, Matthieu se concentre sur Joseph. Marie était soumise (Luc 1:36) ; Joseph était obéissant :

Matthew 1:24–25 (SER) — A son réveil, Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme chez lui. Mais il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné :

  1. Il a pris sa femme.
  2. Il n’a pas eu de relations avec elle jusqu’à ce qu’elle ait accouché. Cela implique qu’il a eu des relations conjugales normales avec Marie après la naissance de Jésus. Ses frères sont fréquemment mentionnés (Mat 13:55 ; Marc 6:3 ; Jean 2:12 ; 7:3, 5, 10 ; Actes 1:14 ; 1 Cor. 9:5 ; Gal. 1:19).
  3. Il appela son nom Jésus.

JÉSUS, IMMANUEL, « DIEU AVEC NOUS »

Jésus n’est pas un simple enseignant, pas un gourou, pas Muhammad ou Gandhi. Il est « Dieu avec nous ».

— Michael Green

Matthieu déclare spécifiquement que cette conception vierge était un accomplissement de la prophétie donnée par Ésaïe 7:14,

Matthew 1:22–23 (SER) — Tout cela arriva afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait déclaré par le prophète : Voici que la vierge sera enceinte ; elle enfantera un fils Et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : Dieu avec nous.

Emmanuel : Dieu avec nous. Ce n’est pas nous qui faisons notre propre chemin vers Dieu. Non, Dieu a fait son chemin jusqu’à nous. Jésus est Dieu avec nous.

Jésus n’est pas un simple enseignant, pas un gourou, pas Muhammad ou Gandhi. Il est « Dieu avec nous ». C’est la revendication essentielle sur laquelle le christianisme est construit. C’est une revendication qui ne peut être abandonnée sans abandonner la foi dans son intégralité.[3]

Dieu avec nous. «  Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28:20).


[1] Craig Blomberg, Matthew, vol. 22, The New American Commentary (Nashville: Broadman & Holman Publishers, 1992), 53.

[2] Ibid.

[3] Michael Green, The Message of Matthew: The Kingdom of Heaven, The Bible Speaks Today (Leicester, England; Downers Grove, IL: InterVarsity Press, 2001), 59–60.

22 décembre : Fils du Très-Haut

22 Fils du Très Haut

Fils du Très-Haut

Lecture de l’Avent pour le 22 décembre : Luc 1:5-38

Dès les premiers chapitres de la Genèse, l’Ancien Testament attend avec impatience l’accomplissement de la promesse de Dieu d’un Sauveur. Le Nouveau Testament, dès les premiers chapitres des Évangiles, regarde en arrière pour démontrer que la promesse a été accomplie.

Luc commence par l’annonce de l’ange Gabriel que Zacharie et Elizabeth auront un fils, et ils l’appelleront Jean. Il annonce que Jean ira devant le Seigneur « avec l’esprit et la puissance d’Élie pour ramener le cœur des pères vers les enfants… pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé » (Luc 1:16-17). Ces premiers versets de l’Évangile de Luc sont liés aux derniers versets de l’Ancien Testament où le SEIGNEUR a annoncé : « Voici : moi-même je vous enverrai Le prophète Élie Avant la venue du jour de l’Éternel, (Jour) grand et redoutable. Il ramènera le cœur des pères à leurs fils Et le cœur des fils à leurs pères… » (Malachie 4:5-6).

Six mois plus tard, dans le même chapitre de Luc, Dieu envoie Gabriel à Nazareth « chez une vierge fiancée à un homme dont le nom était Joseph, de la maison de David » (Luc 1:26). Cette seule phrase indique l’accomplissement de la promesse de Dieu à David mille ans auparavant (2 Samuel 7:1-17) et la prophétie d’Ésaïe 700 ans avant qu’une vierge ne devienne enceinte (Ésaïe 7:14).

L’ange dit à la vierge Marie qu’elle deviendrait enceinte et enfanterait un fils, et appellerait son nom Jésus (Luc 1:31). Gabriel a parlé de…

  • Sa divinité : « Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut », le Fils de Dieu.
  • Sa royauté : « le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père » (1:32).
  • Son règne et son royaume éternels : « Il règnera sur la maison de Jacob éternellement et son règne n’aura pas de fin » (1:33).

Mary se demande comment cela se passera puisqu’elle est vierge. L’ange explique que ce sera un acte créateur du Saint-Esprit : « Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. » Le résultat est donné : « C’est pourquoi l’enfant qui naîtra sera appelé saint, le Fils de Dieu » (1:35). C’est ainsi que le Fils de Dieu viendrait au monde : par la naissance virginale.

Marie dit à l’ange : « Comment cela se produira-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? » Ce qui semble impossible arrivera « car rien n’est impossible à Dieu » (1:37).

Le salut, comme la conception et la naissance virginales, est impossible pour l’homme, mais l’impossible est possible avec Dieu. La réponse de Marie doit être notre réponse à la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ : « Marie dit : Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole » (1:38). Nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes, mais nous pouvons dire : « Qu’il me soit fait selon ta parole. » « Je suis à vous ; sauve-moi ! » (Psaume 119:94).

20 décembre : Roi sur un âne, apportant le salut

King on donkey FRENCH

Roi sur un âne, apportant le salut

Lecture de l’Avent pour le 20 décembre : Zacharie 9:9-10 ; 12:10-13:1

Dieu continue de révéler des détails sur l’identité et la mission de la Descendance qu’il avait promise à Eve (Genèse 3:15). Les deux thèmes de la souffrance et du règne futur du Messie continuent d’être développés à travers l’Ancien Testament. Zacharie, l’un des derniers prophètes de l’Ancien Testament, nous donne l’un des versets les plus connus, cité dans l’Évangile selon Matthieu. Le dimanche des Rameaux, le dimanche avant sa crucifixion, Jésus envoya deux disciples dans le village de Bethphagé pour lui apporter un âne.

Matthieu 21:4–5 (SER) — Or, ceci arriva afin que s’accomplisse la parole du prophète : Dites à la fille de Sion : Voici que ton roi vient à toi, Plein de douceur et monté sur une ânesse, Sur un ânon, le petit d’une bête de somme.

Quelque 500 ans avant la naissance de Jésus, Zacharie avait prophétisé,

Zacharie 9:9 (SER) — Sois transportée d’allégresse, Fille de Sion ! Lance des clameurs, Fille de Jérusalem ! Voici ton roi, il vient à toi ; Il est juste et victorieux, Il est humble et monté sur un âne, Sur un ânon, le petit d’une ânesse.

Dans cette prophétie, Zacharie nous dit plusieurs choses sur la venue de Christ. D’abord, Christ le Messie, est notre roi : « Voici ton roi, il vient à toi. » Il est celui qui est « né roi » bien que son « royaume ne soit pas de ce monde » (Matthieu 2:2 ; Jean 18:36).

Deuxièmement, il est juste. Maintes fois, l’Ancien Testament appelle le peuple de Dieu à mener une vie juste. Le Messie à venir serait connu et identifié pour sa justice parfaite (Ésaïe 9:6-7 ; 11:4-6 ; 16:5 ; 32:1).[1]

Troisièmement, il apporterait le salut. Il serait appelé « Jésus » car il « sauverait son peuple de ses péchés » (Matthieu 1:21).

Quatrièmement, il se montrerait « humble ».[2] Jésus nous a invités à apprendre de lui, « car je suis doux et humble de cœur » (Matthieu 11:29). « Il s’est humilié » (Philippiens 2:8).

Enfin, il viendrait vers son peuple « monté sur un âne, Sur un ânon, le petit d’une ânesse ». Il n’est pas venu sur un cheval de guerre, mais comme Celui qui serait notre paix. « Car c’est lui notre paix » (Éphésiens 2:14). « Nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ » (Romains 5:1).

Zacharie nous fait franchir une autre étape en montrant comment la venue du Messie apporterait le salut. L’Éternel parle d’un temps où la maison de David pleurera comme on pleure un enfant unique, un premier-né :

Zacharie 12:10 (SER) — …Et ils tourneront les regards vers moi, Celui qu’ils ont transpercé…

Les érudits juifs ne comprenaient pas comment l’Éternel pouvait être transpercé, mais Jean nous dit : « L’un des soldats lui perça le côté avec une lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau… Cela est arrivé, pour que l’Écriture soit accomplie : … Ils regarderont à celui qu’ils ont percé » (Jean 19:34-37).

Zacharie nous dit,

Zacharie 13:1 (SER) — En ce jour-là, Une source sera ouverte Pour la maison de David Et les habitants de Jérusalem, A cause du péché et de la souillure.

Oui, cette Parole faite chair, cet humble Roi a été transpercé pour nos transgressions. Son sang a été versé afin que nous soyons purifiés de nos péchés et de nos impuretés.


[1] George L. Klein, Zechariah, vol. 21B, The New American Commentary (Nashville, TN: B & H Publishing Group, 2008), 271.

[2] Klein, 273.

19 décembre : Le Fils de l’homme, humain ou divin ?

Le Fils de l Homme Humain ou Divin

19 décembre

Le Fils de l’Homme, Humain ou Divin ?

Lecture de l’Avent : Daniel 7:9-14

En considérant plusieurs des prophéties de la venue du Christ, nous avons vu des thèmes récurrents de ses souffrances (comme Ésaïe 53) et de son règne glorieux (par exemple Jérémie 23 et 33). L’apôtre Pierre a écrit à propos de ces prophéties qui indiquaient « les souffrances du Christ et les gloires ultérieures » (1 Pierre 1:11).

Dans le livre de Daniel, nous trouvons une vision des plus importantes faisant référence au titre préféré du Christ, « Le Fils de l’homme ». Jésus se réfère à lui-même comme le Fils de l’homme 82 fois dans les évangiles. Mais que veut-il dire par ce titre ?

On suppose souvent que le titre Fils de Dieu fait référence à la divinité du Christ tandis que le titre Fils de l’homme fait référence à son humanité. En fait, le titre Fils de l’homme fait référence à l’incarnation de Celui qui s’est fait chair (Jean 1:14). Il fait référence à l’autorité du Christ (Marc 2:10-11, 28), sa mission terrestre (Matthieu 17:22-23 ; Marc 8:31 ; 9:31 ; Luc 9:22) et son règne futur (Matthieu 26:64). ). Il fait référence à Celui qui était humain et divin, pleinement homme et pleinement Dieu.

La dernière fois que Jésus utilise le titre de « Fils de l’homme », c’est lorsqu’il a été amené devant le Sanhédrin la veille de sa crucifixion et le souverain sacrificateur lui a ordonné : « Je t’adjure par le Dieu vivant, dis-nous si tu es le Christ, le Fils de Dieu. »

Matthieu 26:64 (SER) — Jésus lui répondit : Tu l’as dit. De plus je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l’homme assis à la droite du Tout-Puissant et venant sur les nuées du ciel.

Jésus a explicitement affirmé être le Fils de l’homme qui est assis à la droite de Dieu et qui viendra sur les nuées du ciel. En répondant au souverain sacrificateur, Jésus a cité la vision de Daniel du Fils de l’homme :

Daniel 7:13–14 (SER) — Je regardais pendant mes visions nocturnes, Et voici que sur les nuées du ciel Arriva comme un fils d’homme ; Il s’avança vers l’Ancien des jours, Et on le fit approcher de lui. 14 On lui donna la domination, l’honneur et la royauté ; Et tous les peuples, les nations et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle Qui ne passera pas, Et sa royauté ne sera jamais détruite.

Près de 600 ans avant la naissance du Christ, il fut révélé à Daniel que quelqu’un viendrait « comme un fils d’homme » qui recevrait « la domination, la gloire et un royaume ». « Tous les peuples, nations et langues » le serviront. Tous les autres royaumes passeraient, mais de son royaume éternel « il n’y aura pas de fin » (Ésaïe 9:7 ; Luc 1:33).

Alors que nous faisons face à des jours incertains, la vision de Daniel nous assure que nous régnerons avec Christ.

Daniel 7:18 (SER) — mais les saints du Très-Haut recevront le royaume et posséderont le royaume éternellement, aux siècles des siècles.

Le temps viendra pour nous de posséder le royaume (Daniel 7:22).

Daniel 7:27 (SER) — Le royaume, la domination et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous le ciel seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son royaume est un royaume éternel, et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront.

Nous régnerons avec le Fils de l’homme qui est pleinement humain et pleinement divin.

16 décembre : Le serviteur souffrant, né pour mourir

Né pour mourir 001

16 décembre

Le serviteur souffrant, né pour mourir

Lecture de l’Avent : Ésaïe 52:13 – 53:12

Ésaïe 53 est l’un des chapitres les plus remarquables de la Bible, parfois appelé « le chapitre interdit » parce qu’il est évité par les rabbins juifs. Beaucoup de Juifs, le lisant pour la première fois, ont cru en Jésus, le Messie juif.

S’il y a le moindre doute qu’Ésaïe faisait référence au Messie à venir, Jésus le précise. La nuit avant sa crucifixion, citant Ésaïe 53:12, Jésus lui-même déclare qu’il est né pour accomplir la prophétie d’Ésaïe :

Luc 22:37 (SER)  —  Car, je vous le dis, ce qui est écrit doit s’accomplir en moi : Il a été compté parmi les malfaiteurs. Et ce qui me concerne touche à sa fin.

Alors que nous célébrons Noël, nous ne devons pas oublier que le bébé dans la crèche est né pour mourir. Il serait le Serviteur souffrant de Dieu.

Ce passage commence en fait au chapitre 52, au verset 13. Dieu nous appelle à fixer nos yeux sur Jésus :

Isaiah 52:13 (SER)  —  Voici mon serviteur, Il prospérera ; Il montera, il s’élèvera, Il sera très haut placé.

LE CHRIST CRUCIFIÉ

Christ serait « élevé » sur la croix, et après la résurrection, il serait élevé à la droite de Dieu (Jean 12:32-33 ; Philippiens 2:8-11).

Pourtant sur la croix, son apparition serait étonnante :

Isaiah 52:14 (SER)  —  De même que tu as été pour beaucoup un sujet d’effroi, De même son aspect n’était plus celui de l’homme, Son apparence n’était plus celle des fils d’Adam,

Qu’est-ce que c’est? Un Christ crucifié ? Quelle contradiction de termes ! Comment pourrait-il être le Christ, l’Oint de Dieu, et pourtant être maudit par Dieu car « Maudit soit quiconque est pendu au bois » (Galates 3 :13 ; Deutéronome 21:23). Certes, il est « frappé par Dieu et humilié » (Ésaïe 53:4).

FRAPPE PAR DIEU

Oui c’est vrai. Christ Jésus a été frappé par Dieu. « Il a plu l’Éternel de le briser par la souffrance » (53:10).

Mais pourquoi? Il n’a pas commis de violence et il n’y a pas eu de fraude dans sa bouche (53:9). Il est « mon Serviteur juste » (v. 11). Pourquoi Dieu a-t-il frappé son Serviteur, son Fils ? Pourquoi l’Éternel a-t-il voulu l’écraser? Pourquoi l’a-t-il fait souffrir ?

L’Éternel dit clairement que son serviteur juste a porté le châtiment pour nos péchés. Il était compté parmi les transgresseurs ; il était compté parmi nous (v. 12). « L’Éternel a fait retomber sur lui la faute de nous tous » (v. 6). Il a porté le péché de beaucoup (v. 12). Il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes (v. 5). Il a été puni pour nos crimes (v. 8). Il s’est livré en sacrifice de culpabilité (v. 10). Comme le dit l’apôtre Paul,

2 Corinthiens 5:21 (SER)  —  Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait (devenir) péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.

SATISFACTION DIVINE

L’agneau ou le bouc qui est sacrifié comme offrande pour le péché, cette victime meurt pour ne plus jamais vivre. Mais le Serviteur de Dieu « après les tourments de son âme, il rassasiera ses regards » (v. 11). Il revit et est satisfait car « par sa connaissance qu’ils auront de lui, mon Serviteur juste justifiera beaucoup (d’hommes) ». Par notre connaissance du Serviteur Souffrant qui est mort pour nos péchés, nous faisons partie de la portion qui lui est donnée.

Contemplons le sens de Noël. L’enfant né à Bethléhem est né pour mourir et être ressuscité, afin que nous le connaissions et que nous soyons justifiés par lui.