Conduire le peuple de Dieu par la prédication

Récemment j’ai eu le privilège de m’adresser à une centaine de pasteurs. On m’avait donné la tâche de parler du leadership pastoral. J’ai choisi le thème de « Conduire le peuple de Dieu par la prédication » basé sur deux livres. Mon adresse est divisée en deux sessions. Pendant la première session, j’ai fait référence au livre par William H. Willimon, Leading with the Sermon: Preaching as Leadership. Pour la deuxième session, je me suis appuyé sur R. Scott Pace et Jim Shaddix. Expositional Leadership: Shepherding God’s People from the Pulpit. Wheaton, IL: Crossway, 2024.

Voici mes notes de la première session.

1 Timothée 2.5–7 (SER) — 5 Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu, et les hommes, le Christ-Jésus homme, 6 qui s’est donné lui-même en rançon pour tous : c’est le témoignage rendu en temps voulu, 7 pour lequel j’ai été moi-même établi prédicateur et apôtre – je dis la vérité, je ne mens pas –, docteur des païens, dans la foi et la vérité.

Romains 16.25–27 (SER) — 25 A celui qui a le pouvoir de vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus-Christ, conformément à la révélation du mystère tenu secret dès l’origine des temps, 26 mais manifesté maintenant par les Écrits prophétiques, d’après l’ordre du Dieu éternel, et porté à la connaissance de toutes les nations en vue de l’obéissance de la foi, – 27 à Dieu, seul sage, la gloire, par Jésus-Christ, aux siècles des siècles ! Amen !

Notes de William Willimon , Leading with the Sermon: Preaching as Leadership.

1 Pierre 5.2–4 (SER) — 2 Faites paître le troupeau de Dieu qui est avec vous, non par contrainte, mais volontairement selon Dieu ; ni pour un gain sordide, mais de bon cœur ; 3 non en tyrannisant ceux qui vous sont confiés, mais en devenant les modèles du troupeau ; 4 et, lorsque le souverain pasteur paraîtra, vous remporterez la couronne incorruptible de la gloire.

Soyez le berger du troupeau de Dieu.

Actes 20.28 (SER) — 28 Prenez donc garde à vous-mêmes et à tout le troupeau au sein duquel le Saint-Esprit vous a établis évêques, pour faire paître l’Église de Dieu qu’il s’est acquise par son propre sang.

Jean 21.15–17 (SER) — 15 Après qu’ils eurent mangé, Jésus dit à Simon Pierre : Simon, fils de Jonas m’aimes-tu plus que (ne le font) ceux-ci ? Il lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Prends soin de mes agneaux ! 16 Il lui dit une seconde fois : Simon, fils de Jonas m’aimes-tu ? Pierre lui répondit : Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Sois le berger de mes brebis. 17 Il lui dit pour la troisième fois : Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu ? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième fois : M’aimes-tu ? et il lui répondit : Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit : Prends soin de mes brebis.

Alors vous êtes le pasteur ! Semaine après semaine, vous ouvrez la Parole de Dieu et vous parlez. Vous parlez…

  • pour proclamer la vérité et déclarer l’Évangile.
  • enseigner, corriger, réprimander et former.
  • pour équiper les saints — les membres de votre église — pour faire le travail du ministère, pour faire le travail des évangélistes.
  • pour encourager et exhorter votre église.

En parlant, vous dirigez l’Église.[1]

Il n’existe pas de poste de direction plus puissant dans l’Église que celui de prédicateur. Diriger par la prédication est l’un des plus grands privilèges et responsabilités des dirigeants de l’Église.[2]

Par votre prédication,

« Le leadership n’existe pas tant que la communication n’existe pas. » — Albert Mohler

  • vous projetez une vision de Dieu, de qui il est et de ce à quoi il ressemble.
  • Vous donnez une vision de l’humanité, de qui nous sommes et de ce à quoi nous ressemblons.
  • Vous donnez une vision du monde, de ce à quoi il ressemble et de ce qu’il est censé être.
  • Vous façonnez la manière dont l’Église pense à Dieu, à l’humanité et au monde.
  • Vous façonnez le sens de l’identité et de la mission de l’Église.[3] Par votre prédication,
  • vous façonnez la culture de votre église,
  • qu’elle ferme ses portes aux étrangers ou qu’elle soit missionnaire, accueillante envers les étrangers, évangélique, tournée vers l’extérieur et faisant des disciples. Que vous en soyez conscient ou non,
  • vos paroles façonnent la vision, la mission, les valeurs et la culture de votre église.[4]

Albert Mohler observe que les dirigeants sont des communicateurs. « Le leadership n’existe pas tant que la communication n’existe pas.[5] »

1. Prêcher, c’est diriger.

Permettez-moi de vous donner quelques raisons pourquoi prêcher c’est diriger.[6]

  1. Prêcher, c’est diriger, car c’est par la prédication que Dieu a utilisé la plupart des dirigeants bibliques.
    • Moïse a guidé les Israélites à travers sa communication de la loi de Dieu.
    • Samuel, Ésaïe, Jérémie, Esdras et bien d’autres étaient connus comme des dirigeants de la nation d’Israël en raison de leur prédication de la Parole de Dieu.
    • Lorsque nous tournons les pages du Nouveau Testament, nous constatons que chaque grand dirigeant a dirigé à travers sa prédication : Jésus, Jean, Pierre, Paul, Étienne, Philippe, Timothée et d’autres.
  2. La prédication est une façon de diriger, car c’est le moyen par lequel nous communiquons la volonté de Dieu aux autres et établissons notre crédibilité en tant que dirigeants. C’est par la prédication fidèle de la Parole de Dieu que nous sommes reconnus comme des hommes de Dieu ayant l’influence nécessaire pour diriger le peuple de Dieu. Notez l’exemple d’Esdras : « Car Esdras avait appliqué son cœur à étudier et à mettre en pratique la loi de l’Éternel et à enseigner en Israël la règle et le droit. » (Esdras 7:10, SER). Il était capable de réprimander, de corriger et de diriger les exilés en raison de son engagement envers la Parole de Dieu. Votre crédibilité en tant que pasteur est établie lorsque vous prêchez.
  3. Prêcher, c’est diriger, car le pupitre offre la meilleure occasion de communiquer avec le plus grand nombre de personnes. Que vous prêchiez une fois par semaine ou trois fois par semaine, vous dirigez votre église par la communication. En d’autres termes, nous influençons le plus grand nombre de personnes à la fois lorsque nous dirigeons par la prédication. Remarquez que les versets que nous lisons parlent du troupeau de Dieu : « Paître le troupeau de Dieu » . « Soyez des exemples pour le troupeau » . « Prêtez une attention particulière à tout le troupeau » . « Prenez soin de l’église de Dieu » . « Nourrissez mes agneaux » , « prenez soin de mes brebis » , « nourrissez mes brebis » . Ces versets parlent de diriger l’église dans son ensemble. C’est ce que nous faisons par la prédication. Ainsi , lorsque nous rassemblons notre congrégation (nos fidèles) pour le culte, nous devons bien les diriger, c’est pourquoi la prédication doit être la première et la plus importante chose pour notre leadership.
  4. La prédication est un signe de leadership, car elle révèle la qualité de votre étude et de votre vie spirituelle . Tôt ou tard, les gens sauront si vous êtes ou non un homme de la Parole de Dieu. Si votre prédication est le fruit d’une vie spirituelle dynamique, de la dévotion à Dieu et de l’étude de Sa Parole, elle portera des fruits dans votre vie et dans la vie de l’Église. Cela révélera votre discipline, qui est la clé pour établir votre crédibilité – la crédibilité – en tant que leader spirituel.

Dans cette première séance, je veux me concentrer sur la prédication comme l’activité la plus importante du pasteur.

2. Pourquoi prêchons-nous ?

2.1. Nous prêchons parce que la prédication est notre activité de leadership la plus importante.

La prédication de la Parole de Dieu est notre activité de leadership la plus importante.

La prédication est notre activité de leadership la plus importante. La prédication est notre responsabilité la plus importante. C’est par notre prédication que nous touchons la vie de plus de membres de l’Église que par toute autre chose que nous faisons. L’Église entière se rassemble pour entendre la Parole de Dieu.

Il y a naturellement d’autres raisons pour lesquelles nous nous réunissons.

  • Nous nous réunissons parce que nous sommes la famille de Dieu.
  • Nous venons pour communier les uns avec les autres, pour nous encourager et nous édifier mutuellement.
  • Nous nous réunissons pour adorer Dieu.
  • Mais nous ne devons jamais oublier que nous nous réunissons pour entendre ce que Dieu dit à l’Église.

Dans le livre de l’Apocalypse, nous lisons sept fois ces mots : « Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux Églises » (Ap 2.7, 11, 17, 29 ; 3.6, 13, 22). Par la Parole de Dieu inspirée par l’Esprit, l’Esprit continue de parler aux Églises.

La responsabilité première du pasteur est d’ouvrir la Parole de Dieu au peuple de Dieu. Nous ne sommes pas simplement appelés à prêcher. L’apôtre Paul n’a pas simplement ordonné à Timothée de prêcher ; il lui a ordonné de « prêcher la Parole » (2 Timothée 4:2).

  • Prêchez la Parole (2 Timothée 4:2)
  • Prêcher l’Évangile (Actes 14:7; 16:10; Romains 1:15; 15:20; 1 Corinthiens 1:17; 9:16; 2 Corinthiens 10:16)
  • Prêchez la bonne nouvelle du royaume de Dieu (Luc 4:43).
  • Prêchez le Christ (1 Corinthiens 1:23; Galates 1:16; Philippiens 1:15)
  • Prêchez l’Évangile du Christ (2 Corinthiens 2:12)
  • Prêchez les richesses insondables du Christ (Éphésiens 3:18)

2.2. Nous prêchons parce que Dieu parle.

« Nous prêchons à cause du Dieu que nous avons. » — William Willimon

La prédication est notre tâche principale. Elle est essentielle à cause de la personne de Dieu. « Nous prêchons à cause du Dieu que nous avons.[7] » La prédication est au cœur de notre travail de pasteurs et de ministres de l’Évangile à cause de la nature même de Dieu lui-même. Dieu est le Dieu qui parle. Nous prêchons parce que Dieu parle.

La nature de Dieu a toujours été de parler. Il est le Dieu qui communique. Il y a toujours eu une communication entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit.

Nous prêchons à cause du Dieu que nous avons. Dieu fait ce qu’il fait à travers ses paroles.

Hébreux 11.3 (SER) — 3 C’est par la foi que nous comprenons que le monde a été formé par la parole de Dieu, de sorte que ce qu’on voit ne provient pas de ce qui est visible.

Notre Dieu est un Dieu qui parle. Les premières paroles que l’on peut entendre sont celles du Dieu qui parle : « Et Dieu dit : Que la lumière soit. »

Puis il nous a créés à son image. De même que le Père, le Fils et le Saint-Esprit communiquent par la parole, nous aussi nous communiquons par la parole.

C’est le Dieu qui a parlé à Adam, à Enoch, à Noé et à Abraham.

« Par une nuit sans nuages, Dieu appela Abram hors de sa tente et lui prêcha la promesse de faire de ce vieil homme sans enfants et de sa femme âgée Saraï une grande nation, un peuple à partir de rien (Genèse 15:1–6). Les paroles sont la façon dont Dieu agit.[8] »

Dans Exode 3, un descendant d’Abraham — son nom était Moïse — fut étonné de voir un buisson s’enflammer sans se consumer. Il fut stupéfait lorsque le buisson se mit à parler : « Moïse ! Moïse ! Ôte tes sandales ! »

Exode 3.6 (SER) — 6 Et il ajouta : C’est moi le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. Moïse se cacha le visage, car il craignait de diriger ses regards vers Dieu.«

J’ai entendu le cri de mon peuple et je suis descendu pour le libérer. Maintenant, va trouver le pharaon et dis-lui de laisser partir mon peuple.[9] »

Moïse le meurtrier a du mal à y croire :

Exode 3.11–12 (SER) — 11 Moïse dit à Dieu : Qui suis-je, pour aller vers le Pharaon et pour faire sortir d’Égypte les Israélites ? 12 Dieu dit : Je suis avec toi ; et voici quel sera pour toi le signe que c’est moi qui t’envoie : quand tu auras fait sortir d’Égypte le peuple, vous rendrez un culte à Dieu sur cette montagne.

« C’est tout ? Dieu libère les Hébreux sur la seule base du discours d’un prédicateur sans talent et sans formation, le meurtrier Moïse ? Moïse veut à juste titre savoir : « Qui suis-je pour aller dire au pharaon … ? »

« C’est ainsi que Dieu travaille,

  • créer quelque chose à partir de rien,
  • un peuple issu de riens,
  • libérer les femmes et les hommes de l’esclavage

avec de simples mots prononcés par des prédicateurs conscrits.[10] »

Une grande partie du livre du Deutéronome est consacrée à la prédication de Moïse au peuple.

Dieu est le Dieu qui parle. Il a parlé à Moïse du haut du buisson ardent. Il a parlé du haut du mont Sinaï :

Exode 20:22 (LSG) — L’Éternel dit à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : Vous avez vu que je vous ai parlé des cieux.

Alors remarquez ce que Moïse nous dit à propos de ce Dieu qui parle :

Deutéronome 4.12 (SER) — 12 L’Éternel vous a parlé du milieu du feu ; vous avez entendu le son des paroles, mais vous n’avez point vu de figure ; il n’y avait qu’une voix.

Deutéronome 4.33 (SER) — 33 Un peuple a-t-il jamais entendu la voix de Dieu parlant du milieu du feu, comme tu l’as entendue, en restant en vie ?

Deutéronome 4.36 (SER) — 36 Du ciel, il t’a fait entendre sa voix pour t’instruire ; sur la terre, il t’a fait voir son grand feu, et tu as entendu ses paroles du milieu du feu.

Deutéronome 5.24 (SER) — 24 et vous avez dit : Voici que l’Éternel, notre Dieu, nous a fait voir sa gloire et sa grandeur, et nous avons entendu sa voix du milieu du feu ; aujourd’hui nous avons vu que Dieu peut parler à l’homme et que (celui-ci peut rester) vivant.

Cela contraste fortement avec les faux dieux des nations :

Psaumes 135.15–16 (SER) — 15 Les idoles des nations sont de l’argent et de l’or, Œuvre de la main des hommes. 16 Elles ont une bouche et ne parlent pas, Elles ont des yeux et ne voient pas,

Les faux dieux ne parlent pas, mais notre Dieu parle !

Nous prêchons parce que notre Dieu est un Dieu qui parle. Il est le Dieu qui a dit : « Que la parole soit… » et il en fut ainsi.

Dans l’Ancien Testament, nous trouvons plus que 200 fois « la parole du Seigneur » ou « la parole de l’Éternel ». Puis nous lisons dans Jean 1,

Jean 1.1–3 (SER) — 1 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Tout a été fait par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.

Jean 1.14 (SER) — 14 La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père.

2.3. Nous prêchons parce que Jésus est venu prêcher.

La Parole qui était avec Dieu et qui était Dieu s’est faite chair. Et quand il est venu, il est venu prêcher.

Matthieu 4.17 (SER) — 17 Dès lors Jésus commença à prêcher et à dire : Repentez-vous car le royaume des cieux est proche.

L’auteur de l’épître aux Hébreux résume la situation ainsi :

Hébreux 1.1–2 (SER) — 1 Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, 2 Dieu nous a parlé par le Fils en ces jours qui sont les derniers. Il l’a établi héritier de toutes choses, et c’est par lui qu’il a fait les mondes.

Dieu nous a parlé par son Fils. Le but de la prédication est de parler du Dieu qui nous a parlé par son Fils.

Jésus a prêché.

Luc 4.18 (SER) — 18 L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint [Pour guérir ceux qui ont le cœur brisé ;] Pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres ; Il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés,

Marc 2.2 (SER) — 2 et il s’assembla un si grand nombre de personnes qu’il n’y avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la parole.

Luc 4.43 (SER) — 43 Mais il leur dit : Il faut aussi que j’annonce aux autres villes la bonne nouvelle du royaume de Dieu ; car c’est pour cela que j’ai été envoyé.

Matthieu 9.35 (SER) — 35 Jésus parcourait toutes les villes et les villages, il enseignait dans leurs synagogues, prêchait l’Évangile du royaume et guérissait toute maladie et toute infirmité.

Jésus prêchait. Ses sermons contenaient des promesses et des avertissements, des bénédictions et des malédictions, des proverbes et des prophéties. Ses paraboles choquaient souvent. Sa prédication était si puissante qu’elle donna envie à la congrégation de Nazareth de le tuer (Luc 4:29). Les autorités religieuses comprirent son message et décidèrent de le crucifier « pour le faire taire. Pendant trois jours, le silence fut assourdissant[11] ».

Mais le troisième jour, le silence prit fin. La Parole jaillit du tombeau.

Marc 16.6–7 (SER) — 6 Il leur dit : Ne vous épouvantez pas ; vous cherchez Jésus de Nazareth, le crucifié ; il est ressuscité, il n’est pas ici ; voici l’endroit où on l’avait déposé. 7 Mais allez dire à ses disciples…

Ils pensaient que la conversation était terminée. C’était un nouveau départ.

1 Corinthiens 15.3–4 (SER) — 3 Je vous ai transmis, avant tout, ce que j’avais aussi reçu : Christ est mort pour nos péchés, selon les Écritures ; 4 il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour, selon les Écritures,

Actes 5.42 (SER) — 42 Et chaque jour, au temple et dans les maisons, ils ne cessaient d’enseigner et d’annoncer la bonne nouvelle du Christ-Jésus.

2.4. Nous prêchons parce que les apôtres se sont donnés comme priorité de prêcher la Parole de Dieu :

Actes 6:2 (LSG) — Les douze convoquèrent tous les disciples, et dirent: Il n’est pas convenable que nous renoncions à la prédication de la parole de Dieu, pour servir aux tables.

Étienne, l’un des sept « diacres », fut tué à cause de sa prédication, mais ceux qui fuyaient la persécution allèrent partout prêcher la parole.

Actes 8.4–5 (SER) — 4 Ceux donc qui avaient été dispersés allaient de lieu en lieu, en annonçant la bonne nouvelle de la parole. 5 Philippe, descendu dans une ville de la Samarie, y prêcha le Christ.

Actes 8.12 (SER) — 12 Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser.

Pierre et Jean…

Actes 8.25 (SER) — 25 Après avoir rendu témoignage et annoncé la parole du Seigneur, ils retournèrent à Jérusalem, en évangélisant plusieurs villages des Samaritains.

Actes 8.40 (SER) — 40 Quant à Philippe, il se trouva dans Azot, puis il évangélisa toutes les villes par lesquelles il passait jusqu’à son arrivée à Césarée.

Saul (Paul) prêcha avec assurance au nom du Seigneur :

Actes 9.27–28 (LSG) — 27 Alors Barnabas, l’ayant pris avec lui, le conduisit vers les apôtres, et leur raconta comment sur le chemin Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment à Damas il avait prêché franchement au nom de Jésus. 28 Il allait et venait avec eux dans Jérusalem, et s’exprimait en toute assurance au nom du Seigneur.

Pierre dit à Corneille que Jésus nous a commandé de prêcher le Christ :

Actes 10.42 (SER) — 42 Et Jésus nous a commandé de prêcher au peuple et d’attester qu’il a été lui-même désigné par Dieu comme juge des vivants et des morts.

Actes 11.20 (SER) — 20 Il y eut cependant parmi eux quelques hommes de Chypre et de Cyrène, qui, venus à Antioche, parlèrent aussi aux Grecs et leur annoncèrent la bonne nouvelle du Seigneur Jésus.

Paul et Barnabas prêchèrent dans toute la Galatie :

Actes 14.7 (SER) — 7 Ils y annoncèrent l’Évangile.

Actes 14.21 (SER) — 21 Après avoir évangélisé cette ville et fait un assez grand nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Iconium et à Antioche ;

Ils ont prêché dans leur église d’envoi à Antioche.

Actes 15.35 (SER) — 35 Paul et Barnabas séjournèrent à Antioche, enseignant et annonçant, avec beaucoup d’autres, la bonne nouvelle de la parole du Seigneur.

Paul, Silas et Luc ont compris que Dieu les avait appelés à prêcher l’Évangile en Europe :

Actes 16:10 (LSG) — Après la vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à passer en Macédoine, pensant que Dieu nous appelait à y annoncer l’Évangile .

Paul a prêché aux philosophes à Athènes, en Grèce :

Actes 17.18 (SER) — 18 Quelques philosophes épicuriens et stoïciens se mirent à parler avec lui. Et les uns disaient : Que veut dire ce discoureur ? D’autres disaient : Il semble être un prédicateur de divinités étrangères ; cela, parce qu’il annonçait la bonne nouvelle de Jésus et de la résurrection.

Alors pourquoi prêchons-nous ?

« La prédication est une parole de Dieu, notre parole sur Dieu et la parole de Dieu à nous. Nous prêchons parce que Dieu parle, et la manière qu’il a choisie de s’exprimer est la prédication.[12] »

1 Corinthiens 1.21 (SER) — 21 Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a pas connu Dieu dans la sagesse de Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par la folie de la prédication.

3. Alors, que devons-nous prêcher ?

  • Ni nous-mêmes, ni les histoires de coutumes, ni les contes de femmes, ni nos opinions (1 Timothée 4:7)
  • Pas un autre évangile, un autre Jésus, une doctrine différente ou une nouvelle révélation (2 Corinthiens 11:4 ; 1 Timothée 6:3 ; Galates 1:6).

« La prédication n’a pas affaire avec nos paroles ; elle concerne la parole de Dieu.[13] »

« La prédication permet au Christ ressuscité de marcher parmi son peuple et de mener sa vie à sa guise.[14] »

Notre rôle est d’être fidèle à la Parole.

Un ambassadeur ne détermine pas le message:

Lorsque George P. Shultz était secrétaire d’État des États-Unis, il invitait chaque nouvel ambassadeur américain à venir le rencontrer dans son bureau. Il faisait tourner le globe terrestre situé dans son bureau et demandait à l’ambassadeur de pointer son pays. À chaque fois, le nouvel ambassadeur désignait le pays dans lequel il avait été affecté. Shultz corrigeait alors l’ambassadeur et lui disait : « Votre pays, ce sont les États-Unis. Ne l’oubliez jamais.[15] »

Pasteur, vous êtes un ambassadeur du Seigneur Jésus-Christ. Ne l’oubliez jamais.

« Un sermon fidèle communique ce que Dieu veut dire, dans la puissance du Saint-Esprit, plutôt que ce que nous voulons entendre.[16] »

On dit que le Vanuatu est « une nation chrétienne avec des valeurs mélanésiennes ». Je préférerais que ce soit une nation mélanésienne avec des valeurs chrétiennes.

Hébreux 13.8–9 (SER) — 8 Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et pour l’éternité. 9 Ne vous laissez pas entraîner par toutes sortes de doctrines étrangères…

Jésus ne change pas ; nous ne devons donc pas nous laisser entraîner par des doctrines étrangères, des soi-disant révélations, tout vent de doctrine.

Que devons-nous donc prêcher ?

  • Nous devons prêcher le Christ.
  • Nous devons prêcher l’Évangile.
  • Nous devons prêcher le royaume de Dieu.
  • Nous devons prêcher la Parole.

L’apôtre Paul, écrivant depuis sa prison à l’église de Colosses, ne leur demande pas de prier pour sa libération. Non. Il leur demande de prier pour que Dieu ouvre une porte à la Parole, pour annoncer le mystère du Christ.

Colossiens 4.3 (S21) — 3 Priez en même temps pour nous: que Dieu nous ouvre une porte pour la parole afin que je puisse annoncer le mystère de Christ, à cause duquel je suis emprisonné,

2 Thessaloniciens 3.1 (SER) — 1 Au reste, frères, priez pour nous, afin que la parole du Seigneur se répande et soit glorifiée comme elle l’est chez vous,

Dans la deuxième épître à Timothée, nous trouvons Paul en prison. Son départ est proche ; il va bientôt être exécuté. Il ordonne à Timothée de prêcher la Parole avec la plus solennelle des instructions :

2 Timothée 3.16–4.2 (SER) — 16 Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, 17 afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne. 1 Je t’adjure, devant Dieu et devant le Christ-Jésus qui doit juger les vivants et les morts, et au nom de son avènement et de son royaume, 2 prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, convaincs, reprends, exhorte, avec toute patience et en instruisant.

Prêchez la Parole ! La Parole est suffisante. Elle est « utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, 17 afin que l’homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne » (2 Timothée 3:16–17, SER).

La phrase suivante nous charge de ce que nous devons prêcher : prêcher la Parole.

  • C’est utile pour enseigner, alors enseignez la Parole.
  • C’est utile pour convaincre, alors convainquez !
  • Il est utile de redresser, alors redressez et exhortez.
  • C’est utile pour la formation, alors prêchez-la !

Notez bien le lien entre les Écritures inspirées de Dieu et la prédication. Notre tâche est de prêcher les Écritures qui sont la Parole de Dieu.

4. Comment devons-nous prêcher ?

1 Timothée 4.13 (BDS) — 13 En attendant ma venue, consacre-toi à la lecture publique des Ecritures, à la prédication et à l’enseignement.

Il y a ici trois mots clés : lire, prêcher et enseigner. Nous y reviendrons plus tard, mais c’est à cela que nous devons nous consacrer. En bref, notre tâche est d’ouvrir la Parole de Dieu, de la lire clairement et distinctement (Nehemie 8:8), de l’expliquer en en donnant le sens, et de l’appliquer.

Nous sommes des ministres de la réconciliation. C’est par la prédication de la Parole que nous accomplissons notre ministère de réconciliation :

2 Corinthiens 5.17–20 (SER) — 17 Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici : (toutes choses) sont devenues nouvelles. 18 Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation. 19 Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte aux hommes de leurs fautes, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. 20 Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu !

5. La mission : faire des disciples

« Le leadership n’est nécessaire que si un groupe a pour ordre d’aller quelque part. Sans mission, il n’y a pas besoin de leader.[17] »

Matthieu 28.18–20 (SER) — 18 Jésus s’approcha et leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. 19 Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, 20 et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde.

« Le leadership n’est nécessaire que si un groupe a pour ordre d’aller quelque part. » — William Willimon

C’est ce qu’on appelle la Grande Mission ou le Grand Mandat. Avant son ascension à la droite de Dieu, Jésus nous a donné nos derniers ordres de marche et la norme selon laquelle nos ministères seront mesurés : « faites… des disciples ». Faisons-nous des disciples ?

Qu’est-ce qu’un disciple ?

Luc 6.40 (SER) — 40 Le disciple n’est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître.

Luc 6.46 (SER) — 46 Pourquoi m’appelez-vous : Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ?

Nous pensons avoir fait un disciple lorsque quelqu’un s’avance pour prier. Non.

Nous pensons avoir fait un disciple quand quelqu’un se fait baptiser. Non. Ce n’est que la première étape de l’obéissance au Christ. Jésus nous dit qu’après avoir baptisé le nouveau converti, nous devons lui apprendre à obéir à tout ce qu’il nous a commandé.

Il ne s’agit pas de venir à l’église, de faire une offrande, de chanter des chants de louange : les conduisons-nous à être comme Christ ?

C’est pourquoi nous devons prêcher. Nous devons les conduire à une obéissance totale au Christ.

Lorsque Jésus prêche le Sermon sur la montagne, il ne se contente pas de partager des informations. Il ne se contente pas de donner des Béatitudes et de corriger des interprétations de l’Écriture. Il conclut son message en appelant ses auditeurs à écouter et à faire ce qu’il a prêché. Il les guide.

Sa prédication était un appel à

  • être le sel de la terre (Matthieu 5:13)
  • être la lumière du monde (5:16)
  • aimer nos ennemis (5:44).
  • être comme notre Père qui est dans les cieux (5:48).
  • amasser des trésors dans le ciel (6:20).
  • chercher premièrement le royaume et la justice de Dieu (6:33).
  • se méfier des faux docteurs (7:15).
  • faire la volonté de notre Père qui est dans les cieux (7:21).

« La prédication et le leadership sont indissociables.[18] »

Jésus nous dit comment faire des disciples :

Matthieu 28:20 (BDS) — et apprenez-leur à obéir à tout ce que je vous ai prescrit.

C’est la question qu’il faut se poser pour chaque activité : s’agit-il d’enseigner à l’Église à obéir à ce que le Christ nous a commandé de faire ?

Avons-nous besoin d’écoles de formation de disciples ? Chaque église doit être un lieu de formation de disciples. Pasteur, Dieu vous a appelé à faire des disciples. Si vous ne faites pas de disciples, que faites-vous ? Chaque ministère sera évalué selon cette norme : produit-il des disciples, des croyants qui obéissent à tout ce que le Seigneur nous a commandé ? Votre prédication, le ministère de la jeunesse, l’école du dimanche, le ministère des femmes, le ministère des hommes : faites-vous des disciples ? Chaque activité : cette activité incite-t-elle les gens à accomplir notre mission de faire des disciples ?

Je vois des activités dans les églises qui représentent des heures de répétition au cours desquelles les jeunes exécutent certains mouvements sur une musique enregistrée. Des heures passées à apprendre aux jeunes à suivre une bande sonore, souvent dans une langue qu’ils ne comprennent pas, pour divertir les saints le dimanche matin. C’est un divertissement pour l’église. Mais le divertissement n’est pas l’adoration. Nous regardons. Nous observons. Nous voyons. Nous applaudissons . Pourquoi ? Parce que la prédication a diminué. Il n’y a qu’une seule Personne dans l’auditoire, l’Éternel Dieu, et tout ce que nous faisons das sa maison devrait se passer pour diriger nos regards sur Lui.

Je comprends que toutes les réunions ne doivent pas nécessairement être consacrées à l’étude de la Bible. Il doit y avoir des moments de communion et d’amitié.

Mais nous devons nous demander si ces activités conduisent les gens à devenir des disciples. Équipe-t-on nos jeunes de toute l’armure de Dieu pour qu’ils puissent résister à la tentation lorsqu’ils grandiront ?

Nous prêchons pour le changement. Nous prêchons pour donner une vision. Nous prêchons pour faire des disciples. Nous prêchons pour la transformation.

La transformation est-elle en cours ? C’est le but. C’est la volonté de Dieu.

Romains 8.29 (SER) — 29 Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin qu’il soit le premier-né d’un grand nombre de frères.

Romains 12.2 (SER) — 2 Ne vous conformez pas au monde présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, agréable et parfait.

Nous prêchons pour

  • transformer les pécheurs en saints,
  • transformer les croyants en disciples,
  • transformer les auditeurs de la Parole en pratiquants de la Parole,
  • transformer l’esprit, la pensée, les valeurs et la vision du monde de chaque auditeur pour qu’il soit comme Christ.

Éphésiens 4 nous dit que le Christ a donné des pasteurs à l’Église

Éphésiens 4.12–16 (SER) — 12 pour le perfectionnement des saints. Cela en vue de l’œuvre du service et de l’édification du corps du Christ, 13 jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite du Christ. 14 Ainsi nous ne serons plus des enfants, flottants et entraînés à tout vent de doctrine, joués par les hommes avec leur fourberie et leurs manœuvres séductrices, 15 mais en disant la vérité avec amour, nous croîtrons à tous égards en celui qui est le chef, Christ. 16 De lui, le corps tout entier bien ordonné et cohérent, grâce à toutes les jointures qui le soutiennent fortement, tire son accroissement dans la mesure qui convient à chaque partie, et s’édifie lui-même dans l’amour.

Nous devons prêcher pour conduire les auditeurs à la maturité chrétienne, afin qu’ils grandissent en atteignant « la mesure de la stature parfaite du Christ ».

Considérez Josué 24, lorsque les Israélites s’étaient emparés de la plus grande partie du pays de Canaan et s’étaient installés dans le pays. C’est alors que Josué convoqua le peuple et lui dit[19] :

Josué 24.14–15 (SER) — 14 Maintenant, craignez l’Éternel et servez-le avec intégrité et fidélité. Otez les dieux qu’ont servis vos pères, de l’autre côté du fleuve et en Égypte, et servez l’Éternel. 15 Et si vous ne pensez pas devoir servir l’Éternel, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir : ou les dieux que servaient vos pères au-delà du fleuve, ou les dieux des Amoréens dans le pays desquels vous habitez. Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel.

Le peuple répondit : « Loin de nous la pensée d’abandonner l’Éternel pour servir d’autres dieux ! » (v. 16). Et ils dirent : « Nous aussi, nous servirons l’Éternel, car il est notre Dieu » (v. 18).

Josué dirigeait par la prédication. Il exerçait une influence de leadership par la proclamation de ses paroles et le témoignage de sa vie. Suivons cet exemple.

Celui qui prêche est celui qui dirige.

Voir aussi :


  1. Murray Capill, https://au.thegospelcoalition.org/article/preachers-are-leaders/  ↩

  2. Capill.  ↩

  3. Capill.  ↩

  4. Capill.  ↩

  5. Mohler, The Conviction to Lead, 91 in Capill, https://au.thegospelcoalition.org/article/preachers-are-leaders/Capill, https://au.thegospelcoalition.org/article/preachers-are-leaders/  ↩

  6. https://research.lifeway.com/2016/02/11/four-reasons-why-preaching-is-leading/  ↩

  7. Willimon, Leading with the Sermon.  ↩

  8. Willimon.  ↩

  9. Willimon.  ↩

  10. Willimon.  ↩

  11. Willimon.  ↩

  12. Willimon.  ↩

  13. Willimon.  ↩

  14. Willimon.  ↩

  15. John Currie, The Pastor as Leader: Principles and Practices for Connecting Preaching and Leadership (Wheaton, IL: Crossway, 2024), 26.  ↩

  16. Willimon.  ↩

  17. Willimon.  ↩

  18. Willimon.  ↩

  19. Willimon.  ↩

Miracles, ministère et argent

Combien de prédicateurs résistent à la tentation d’accepter de l’argent pour leur ministère auprès des individus ?

2 Rois 5 raconte l’histoire de Naaman le lépreux qui, suivant les instructions d’Élisée, se plongea sept fois dans le Jourdain. Constatant qu’il avait été purifié de sa lèpre, Naaman retourna vers Élisée et voulut le remercier avec un cadeau : 

2 Rois 5:15–16 (SER) — 15 Il retourna vers l’homme de Dieu, avec toute sa suite. Lorsqu’il fut arrivé il se tint devant lui en disant : Voici : je reconnais qu’il n’y a point de Dieu sur toute la terre, si ce n’est en Israël. Et maintenant, accepte, je te prie, un cadeau de la part de ton serviteur. 16 Élisée répondit : L’Éternel, devant qui je me tiens, est vivant ! je n’accepterai pas. Naaman le pressa d’accepter, mais il refusa.

Naaman était sincèrement reconnaissant pour le miracle et offrit un cadeau à Élisée, mais l’homme de Dieu refusa d’accepter quoi que ce soit parce qu’il servait l’Éternel. Comment pouvait-il accepter de l’argent pour ce que Dieu avait fait ? 

Les Actes 8 raconte l’histoire de Simon le magicien qui avait cru à l’Évangile et s’était fait baptiser. Pourtant…

Actes 8:18–19 (SER) — 18 Lorsque Simon vit que l’Esprit était donné par l’imposition des mains des apôtres, il leur apporta de l’argent et dit : 19 Donnez-moi aussi ce pouvoir ; que celui à qui j’imposerai les mains reçoive l’Esprit Saint.

À quoi pensait Simon ? Il pensait qu’il pouvait donner de l’argent pour obtenir quelque chose de Dieu. Nous pouvons être condamnés pour avoir mal pensé. 

Actes 8:20–21 (SER) — 20 Mais Pierre lui dit : Que ton argent aille à la perdition avec toi, puisque tu as pensé acquérir le don de Dieu à prix d’argent. 21 Il n’y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton cœur n’est pas droit devant Dieu.

Encourageons-nous parfois les gens à faire une offrande afin d’obtenir quelque chose de Dieu ? Dans nos services de culte, est-ce que nous gardons séparés le temps de prière et la réception des offrandes, ou sont-ils étroitement liés de façon que les gens puissent être amenés à penser qu’ils doivent donner pour recevoir ? 

Combien de prédicateurs résistent à la tentation d’accepter de l’argent de personnes? Naaman a offert un cadeau à Élisée pour exprimer ses sincères remerciements après avoir reçu un miracle de Dieu. Simon a offert de l’argent pour obtenir quelque chose de Dieu. Naaman avait un cœur reconnaissant ; Simon avait un cœur avare. Dans les deux cas, les hommes de Dieu ont refusé d’accepter l’argent des particuliers. 

Jésus nous avertit : « Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent » (Matthieu 6 :24 ; Luc 16 :13). 

Hébreux 13:5 (SER) — 5 Que votre conduite ne soit pas inspirée par l’amour de l’argent ; contentez-vous de vos biens actuels, car Dieu lui-même a dit : Je ne te délaisserai pas ni ne t’abandonnerai.

Le témoignage d’un homme de Dieu

Vers la fin des ses jours, le prophète Samuel oint Saül comme roi de la nation d’Israël. À ce transfert de pouvoirs, Samuel invita les Israélites à rendre témoignage contre lui “en présence de l’Éternel et en présence de son oint” (1 Sam. 12:3 NEG).

De qui ai-je pris le bœuf et de qui ai-je pris l’âne ? Qui ai-je opprimé, et qui ai-je traité durement ? De qui ai-je reçu un présent, pour fermer les yeux sur lui ? Je vous le rendrai (1 Sam. 12:3 NEG).

Les fils pervers d’Éli

En ce qui concerne l’éducation de ses enfants, Samuel a souffert du mauvais modèle du prêtre Éli dont les fils Hophni et Phinées “étaient des hommes pervers, ils ne connaissaient point l’Éternel” (1 Sam. 2:34 NEG).

Complètement corrompus, ces ministres de l’autel étaient poussés par l’avarice et les appétits de la chair. Ils méprisaient les offrandes de l’Éternel, négligeaient ses commandements concernant les sacrifices et prenaient ce dont ils avaient envie pour eux-mêmes. Ils abusaient de leur autorité et de leur position pour forcer les gens à leur céder ce qui était réservé pour l’Éternel. Pour mettre le comble à leur péché, “ils couchaient avec les femmes qui s’assemblaient à l’entrée de la tente d’assignation” (1 Sam. 2:22 NEG). C’était dans ce contexte que grandit Samuel.

Éli était impuissant pour arrêter le péché de ses fils mais Dieu le tint coupable parce qu’il ne les avait pas réprimés :

Je lui ai déclaré que je veux punir sa maison à perpétuité, à cause du crime dont il a connaissance, et par lequel ses fils se sont rendus méprisables, sans qu’il les ait réprimés (1 Sam. 3:13 NEG. Voir aussi 2:23-25, 29, 34).

Le jugement de Dieu tomba sur la maison d’Éli quand Hophni, Phinées et Éli moururent le même jour. Samuel prit la relève.

Le manque d’un bon exemple paternel

Il semble que l’absence de son propre père – remplacé par l’indulgent Éli – ait laissé des lacunes dans ses compétences paternelles de Samuel :

Lorsque Samuel devint vieux, il établit ses fils juges sur Israël. Son fils premier-né se nommait Joël, et le second Abija ; ils étaient juges à Beer-Schéba. Les fils de Samuel ne marchèrent point sur ses traces; ils se livraient à la cupidité, recevaient des présents, et violaient la justice (1 Sam. 8:1-3 NEG).

Ainsi les Israélites demandaient-ils un roi, comme si un roi seraient d’office un homme de droiture. Ils citent comme deuxième justificatif l’exemple de toutes les autres nations :

Tous les anciens d’Israël s’assemblèrent, et vinrent auprès de Samuel à Rama. Ils lui dirent : Voici, tu es vieux, et tes fils ne marchent point sur tes traces ; maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger, comme il y en a chez toutes les nations (1 Sam. 8:4-5 NEG).

L’exemple de Samuel, homme de Dieu

Malgré le comportement de ses fils, le témoignage de Samuel lui-même contrastait vivement avec Hophni. Quand il a invité les Israélites à rendre témoignage contre lui avec la promesse de le leur rendre, Israël lui répondit :

Tu ne nous as point opprimés, et tu ne nous as point traités durement, et tu n’as rien reçu de la main de personne (1 Sam. 12:4 NEG).

Nous voyons donc le bon témoignage de Samuel :

  1. Samuel était honnête, éloigné de la duplicité et du gain sordide.
    • De qui ai-je pris le bœuf et de qui ai-je pris l’âne? (1 Sam. 12:3 NEG).
    • Les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d’un gain sordide (1 Tim. 3:8 NEG).
  2. Samuel n’a jamais fait abus de pouvoir :
    • Qui ai-je opprimé, et qui ai-je traité durement ? (1 Sam. 12:3 NEG).
    • non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau (1 Pi. 5:3 NEG).
    • Jésus les appela, et dit : Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de beaucoup (Matt. 20:25-28 NEG).
  3. Samuel le juge n’a jamais violé la justice.
    • De qui ai-je reçu un présent, pour fermer les yeux sur lui? (1 Sam. 12:3 NEG).
    • Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi (1 Tim. 6:9-10 NEG).

Le pasteur qui attend la bénédiction de Dieu devrait suivre l’exemple de Samuel et non pas celui d’Éli. Soyons des hommes honnêtes, avec un cœur de serviteur, éloignés de la duplicité et du gain sordide.

Caractère des hommes de Dieu

Paul, Silvain et Timothée ont passé trois sabbats à Thessalonique, mais le résultat de leur ministère était une église implantée. Paul adresse sa lettre “à l’Église des Thessaloniciens” (1 Thess. 1:1 NEG). L’implantation de l’évangile “au milieu de beaucoup d’afflictions, avec la joie du Saint-Esprit” (1 Thess. 1:6 NEG) a été effectuée pour au moins deux raisons :

  1. “notre Évangile ne vous a pas été prêché en paroles seulement, mais avec puissance, avec l’Esprit-Saint et avec une pleine persuasion” (1 Thess. 1:5 NEG), et
  2. “vous n’ignorez pas que nous nous sommes montrés ainsi parmi vous” (1 Thess. 1:5 NEG). Autrement dit, l’évangélisation de Thessalonique était efficace en partie parce que Paul et son équipe étaient des hommes de Dieu, ce qui est détaillé en chapitre 2 de cette épître.

Caractéristiques à imiter

Paul, Silvain et Timothée étaient…

  1. Assurés en Dieu : “nous avons pris de l’assurance en notre Dieu, pour vous annoncer l’Évangile de Dieu, au milieu de bien des combats” (1 Thess. 2:2 NEG).
  2. Centrés sur Dieu : “nous parlons… pour plaire à Dieu qui sonde nos cœurs” (1 Thess. 2:4 NEG).
  3. Doux : “nous aurions pu nous imposer avec autorité comme apôtres de Christ, mais nous avons été pleins de douceur au milieu de vous. De même qu’une nourrice prend un tendre soin de ses enfants” (1 Thess. 2:6-7 NEG).
  4. Affectueux : “nous aurions voulu, dans notre vive affection pour vous, non seulement vous donner l’Évangile de Dieu, mais encore notre propre vie, tant vous nous étiez devenus chers” (1 Thess. 2:8 NEG).
  5. Irréprochables : “nous avons eu envers vous qui croyez une conduite sainte, juste et irréprochable” (1 Thess. 2:10 NEG).
  6. Paternels : “nous avons été pour chacun de vous ce qu’un père est pour ses enfants, vous exhortant, vous consolant, vous conjurant, de marcher d’une manière digne de Dieu, qui vous appelle à son royaume et à sa gloire” (1 Thess. 2:11-12 NEG).

Quelques tentations à éviter :

  1. Motifs impurs ou égoïstes : “notre prédication ne repose ni sur l’erreur, ni sur des motifs impurs, ni sur la fraude” (1 Thess. 2:3 NEG).
  2. L’approbation humaine : “nous parlons, non comme pour plaire à des hommes” (1 Thess. 2:4 NEG).
  3. La flatterie : “nous n’avons usé de paroles flatteuses” (1 Thess. 2:5 NEG).
  4. La cupidité : “jamais nous n’avons eu la cupidité pour mobile” (1 Thess. 2:5 NEG).
  5. La gloire humaine : “Nous n’avons point cherché la gloire qui vient des hommes, ni de vous ni des autres” (1 Thess. 2:6 NEG).

Six vérités concernant la prédication

    Voici six vérités concernant la prédication que nous pouvons discerner dans la pensée de l’apôtre Paul :

    1. La prédication n’est pas un brillant discours.

    Car puisque le monde, avec sa sagesse, n’a point connu Dieu, il a plu à Dieu dans sa sagesse de sauver les croyants par la folie de la prédication. Les Juifs demandent des miracles et les Grecs cherchent la sagesse : nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, (1 Corinthiens 1:21-23 NEG).

    2. La prédication est le moyen désigné par Dieu pour le salut de son peuple.

    Comment donc invoqueront -ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront -ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront -ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? selon qu’il est écrit : Qu’ils sont beaux Les pieds de ceux qui annoncent la paix, De ceux qui annoncent de bonnes nouvelles ! (Romains 10:14-15 NEG).

    Ainsi donc, que ce soit moi, que ce soient eux, voilà ce que nous prêchons, et c’est ce que vous avez cru” (1 Corinthiens 15:11 NEG).

    3. La prédication existe à cause de l’évangile et pour l’évangile.

    Et si Christ n’est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, et votre foi aussi est vaine” (1 Corinthiens 15:14 NEG).

    Si j’annonce l’Évangile, ce n’est pas pour moi un sujet de gloire, car la nécessité m’en est imposée, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile ! (1 Corinthiens 9:16 NEG).

    Mais, si nous-mêmes, si un ange du ciel annonçait un évangile s’écartant de celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! Nous l’avons dit précédemment, et je le répète à cette heure : si quelqu’un vous annonce un évangile s’écartant de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème ! (Galates 1:8-9 NEG).

    4. Être prédicateur ne fait pas un chrétien ou un grand chrétien

    Quelques-uns, il est vrai, prêchent Christ par envie et par esprit de dispute ; mais d’autres le prêchent avec des dispositions bienveillantes” (Philippiens 1:15 NEG).

    Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même désapprouvé après avoir prêché aux autres” (1 Corinthiens 9:27 NEG).

    5. La prédication fidèle est un travail dur qui n’est pas toujours apprécié.

    Mais l’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s’attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l’hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience ; ils prescrivent de ne pas se marier, et de s’abstenir d’aliments que Dieu a créés pour qu’ils soient pris avec actions de grâces par ceux qui sont fidèles et qui ont connu la vérité. Car tout ce que Dieu a créé est bon, et rien ne doit être rejeté, pourvu qu’on le prenne avec actions de grâces, (1 Timothée 4:1-4 NEG).

    6. Les prédicateurs fidèles devraient être honorés et rémunérés.

    Que les anciens qui dirigent bien soient jugés dignes d’un double honneur, surtout ceux qui travaillent à la prédication et à l’enseignement. Car l’Écriture dit : Tu ne muselleras point le bœuf quand il foule le grain. Et l’ouvrier mérite son salaire” (1 Timothée 5:17-18 NEG).

HT : Tim Challies

Pasteur Spurgeon sur les pasteurs chutés

Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter.  Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible.  Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure ; je frappe, non pas comme battant l’air.  Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même désapprouvé après avoir prêché aux autres. (1Co 9:24-27 NEG).

Il faut donc que l’évêque soit irréprochable (1Ti 3:2 NEG).

Il faut aussi qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et dans les pièges du diable. (1Ti 3:7 NEG).

Que faire quand un pasteur n’est plus “irréprochable” ? Quand il ne reçoit plus “un bon témoignage de ceux du dehors” ? Le pasteur C. H. Spurgeon parle avec clarté :

imageLa plus haute moralité doit être assidûment maintenue. Beaucoup de personnes sont disqualifiées pour une charge dans l’église qui autrement sont bien comme de simples membres. Je tiens de très sévères opinions à l’égard des hommes chrétiens qui ont chuté dans un péché flagrant ; je me réjouis de qu’ils peuvent être vraiment convertis, et peuvent être reçus dans l’église avec un espoir mélangé de prudence ; mais je doute, je doute gravement qu’un homme qui a péché d’une manière flagrante doive être très rapidement restauré à la chaire. Comme John Angell James remarque, « Quand un prédicateur de justice s’arrête sur la voie des pécheurs, il ne devrait plus jamais ouvrir les lèvres dans la grande assemblée jusqu’à ce que sa repentance soit aussi notoire que son péché. » …

L’immoralité flagrante, dans la plupart des cas, malgré la profondeur de la repentance, est signe fatal que les grâces ministérielles n’ont jamais été présentes dans le caractère de l’homme. La femme de César doit être hors de soupçon, et il faut qu’il n’y ait pas de rumeurs au sujet d’une inconstance ministérielle dans le passé, sinon l’espoir de l’utilité future sera faible. Dans l’église de tels hommes devraient être reçus comme personnes repentantes, et dans le ministère ils peuvent être reçus si Dieu les y met ; je ne le doute pas, mais je doute que Dieu les y ait jamais placés ; et je crois que nous devrions être très lents à aider le retour à la chaire des hommes qui une fois mis à l’épreuve ont démontré qu’ils ont eux-mêmes trop peu de grâce pour faire face au test crucial de la vie ministérielle.

– Traduction de C. H. Spurgeon, Lectures to My Students, p. 8-9.

D’autres articles :

Le jugement dernier prévu pour le 21 mai 2011 ! (Certainement pas !)

Panneau à Port Vila, Vanuatu annonçant le dernier jugement pour le 21 mai 2011

L’organisation www.FamilyRadio.com a presque entouré le monde de panneaux d’affichage annonçant le retour de Christ et le jugement dernier pour samedi 21 mai 2011. Selon leur site web et des traités distribués par leur représentants (même ici à Port Vila, Vanuatu – au bout du monde !), l’enlèvement de l’Église aura lieu le 21 mai et le jugement de Dieu sur les habitants de la Terre commencera, concluant avec la fin du monde le 21 octobre 2011.

Ce plan démontre les régions qu’ils ont infiltrées par panneaux d’affichage, traités, visites ou radiodiffusion :

image

Qu’en dit les Écritures ?

Nous ne pouvons pas savoir quand Christ reviendra.

Dans son livre massif, Systematic Theology: An Introduction to Biblical Theology, Wayne Grudem démontre des Écritures que nous ne pouvons savoir quand Christ reviendra (p. 1093-1094). “Plusieurs passages indiquent que nous ne savons pas et que nous ne pouvons pas savoir le temps du retour de Christ.

C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. (Mat 24:44 NEG).

Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure. (Mat 25:13 NEG).

Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul.  33 Prenez garde, veillez et priez; car vous ne savez quand ce temps viendra. (Mar 13:32-33 NEG).

“Il est tout simplement un faux-fuyant, dit Grudem, de dire que nous ne pouvons savoir le jour ou l’heure, mais nous pouvons savoir le mois ou l’an. Le fait demeure que Jésus revient… “à l’heure où vous n’y penserez pas” (Luc 12:40 et Mat 24:44 NEG). (Dans ces versets, le mot “heure” [ὥρᾳ, hôra] se comprend dans son sens général référant au temps quand quelque chose se passera, pas forcément à une période de 60 minutes.)

“L’intérêt de ces passages, c’est que Jésus nous dit que nous ne pouvons pas savoir quand il revient. Puisqu’il reviendra à un temps inattendu, nous devrions être prêts à tout moment pour son retour.”

Nous devrions rejeter tout enseignement qui prétend savoir la date du retour de Christ.

Nous devons automatiquement considérer comme ayant tort toute personne qui prétend savoir spécifiquement quand Jésus revient.

“Le résultat pratique de cet enseignement de Jésus, c’est que nous devons automatiquement considérer comme ayant tort toute personne qui prétend savoir spécifiquement quand Jésus revient. Les Témoins de Jéhovah ont fait beaucoup de prédictions de dates spécifiques pour le retour de Christ, et chaque fois ils ont eu tort.

“D’autres personnes ont également fait des prédictions, parfois en revendiquant une nouvelle perspicacité concernant les prophéties bibliques. Parfois elles ont prétendu avoir reçu une révélation personnelle de Jésus lui-même indiquant le temps de son retour.”

Conséquences néfastes

“Il est regrettable que beaucoup de gens ont été trompés par ces prétentions, parce que si des gens sont convaincus que Christ reviendra (par exemple) dans un mois, ils commenceront à se retirer de tous leurs engagements à long terme. Ils retireront leurs enfants de l’école, vendront leur maison, quitteront leur emploi, et laisseront tomber leurs projets à long terme que ce soit à l’église ou ailleurs. Au départ, ils auront peut-être plus de zèle pour l’évangélisation ou pour la prière, mais la nature bizarre de leur comportement contrebalancera tout impact d’évangélisation. En plus, ils désobéissent tout simplement l’enseignement des Écritures que la date du retour de Christ ne peut être connue, ce qui veut dire que même leur prière et leur communion avec Dieu seront aussi empêchées.

“Toute personne qui prétend savoir la date du retour de Christ—de quelle que source que ce soit—devrait être rejetée comme ayant tort” (Grudem, p. 1093-1094).

Je vois encore un autre danger. Il est vrai que Jésus-Christ revient, mais l’erreur de ceux qui prétendent savoir le temps de son retour, agit comme un vaccin contre la vérité de son retour et endurcit les non croyants contre l’évangile pour qu’ils se moquent de la vérité comme prédit l’apôtre Pierre :

…dans les derniers jours, il viendra des moqueurs avec leurs railleries, et marchant selon leurs propres convoitises.  4 Ils disent : Où est la promesse de son avènement ? (2 Pierre 3:3-4 NEG).

Jésus revient bientôt, mais certainement pas le 21 mai 2011 !

La conférence TGC 2011 : Christ dans l’Ancien Testament

La conférence TGC (“The Gospel Coalition”) 2011 est en pleine session et les messages sont simultanément traduits en français. Le thème est Christ dans l’Ancien Testament. Vous pourrez visiter leur site et télécharger les messages en audio au fur et à mesure qu’ils seront disponibles. Les quatre premiers messages par Albert Mohler, Tim Keller, Alistair Begg, et la discussion sont déjà en ligne.

mardi le 12 avril
mercredi le 13 avril
  • Session 5: James MacDonald: «Pas selon nos péchés» (Psaume 25)
  • Session 6: Conrad Mbewe: «Le germe juste» (Jérémie 23:1-8)
  • Session 7: Matt Chandler: «La jeunesse» (Ecclésiaste 11:7-12:14)
jeudi le 14 avril
  • Session 8: Mike Bullmore: «Le grand coeur d’amour de Dieu envers les siens» (Sophonie)
  • Session 9: Don Carson: «Être vraiment emballé concernant Melchisédek»

L’évangélisation qui transforme une ville

To Transform a City

Tim Keller, pasteur de Redeemer Presbyterian Church de Manhattan, New York, a récemment parlé à un groupe de pasteurs concernant le défi de toucher une ville pour Christ. Je résume quelques pensées de l’article “To Transform a City” qui se trouve dans la revue Leadership.

Il faut un mouvement pour atteindre une ville pour Christ.

Il faut plus que quelques églises efficaces avec un éclat d’énergie de réveil et de nouveaux convertis. Dans presque toutes les villes du monde, il se trouve des églises qui grandissent. Dieu œuvre et des gens viennent à Christ. Pourtant, c’est une autre question de demander si la ville est atteinte pour Dieu.

Souvent la croissance d’une église se fait par un transfert de membres. Une église passe par un temps difficile, un temps de division. Certains chrétiens mûrs trouvent qu’il n’est pas possible d’inviter leurs amis à l’église parce que l’ambiance n’est pas saine. Ils transfèrent leur appartenance à une église grandissante qui est en bonne santé. C’est une bonne décision mais cela n’indique pas que la ville soit atteinte pour Dieu.

Pour atteindre une ville pour Christ, il faut un mouvement aussi large que la ville qui fait en sorte que le nombre de chrétiens dans la ville augmente plus rapidement que la population : un pourcentage grandissant de la population (1) trouve le salut en Jésus-Christ et (2) fait partie des églises bibliques. Ces croyants finiront par produire un impact sur la vie de la ville. Voilà un mouvement évangélique qui touche une ville.

Un tel mouvement est organique. Son énergie n’est pas limitée à une église ou à un dénomination. Il n’a pas de leader qui le dirige. C’est un mouvement du Saint-Esprit qui transcende les barrières de dénomination, fait grandir le corps de Christ, et fait un impact pour Christ dans la ville entière.

1.  Le noyau du mouvement : biblique et contextuel

Keller voit trois couches essentielles à cette sorte d’influence.

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Au noyau du mouvement, cette influence est biblique et contextuelle. L’influence est biblique. Par exemple, selon l’Épître de Paul aux Romains, l’évangile évite les pièges du moralisme légaliste et du relativisme licencieux. Et les païens et les juifs ont loupé l’évangile.

Cette influence est aussi contextuelle. C’est-à-dire qu’elle se rapporte à son contexte culturel. L’église doit éviter deux extrêmes : elle doit éviter l’isolationnisme, cette tendance de se renfermer dans la coquille de sa propre culture ecclésiastique. En entrant dans certaines églises en Europe, nous avions l’impression de retourner dans le temps quelques décennies. Il n’était pas étonnant que ces églises avaient peu d’impact sur leur ville.

D’autre part, l’église vraie se distingue du monde. Si elle n’est qu’un reflet de la culture, elle cesse d’offrir aux gens une option à la culture dominante. Une église, qui fait partie d’un mouvement qui touche une ville, est à la fois biblique et contextuelle.

2. Une multiplication d’églises bibliques et diverses

Cette influence embrasse la multiplication d’églises qui sont à la fois bibliques et diverses. Des églises bibliques, qui prêchent l’évangile, qu’elles soient baptistes, méthodistes, pentecôtistes ou presbytériennes (et j’en passe), attireront des non chrétiens différents. Nous sommes premièrement chrétiens. Je ne prône pas la coopération œcuménique avec des églises non bibliques. Pourtant, on ne peut pas toucher une ville si le corps de Christ est si divisé que les dénominations bibliques refusent de travailler ensemble pour l’avancement du royaume de Dieu.

3. Un écosystème de ministères

Cette influence inclut un écosystème de ministères

  • La prière les uns pour les autres à l’échelle de la ville.
  • L’évangélisation bien ciblée pour les jeunes, les étudiants, les hommes d’affaire, les artistes et les gens d’autres religions.
  • La justice et la miséricorde vis-à-vis par exemple les pauvres pour démontrer l’impact de l’évangile.
  • Des rencontres et des discussions par groupes professionnels pour comprendre les implications de l’évangile pour le travail et pour les mettre en pratique.
  • Des institutions qui soutiennent la vie de famille au cœur de la ville.
  • Des institutions pour la formation théologique. Nous avons besoin de former d’une manière adéquate, rapide, et efficace des gens pour le ministère chrétien.
  • Un réseau de ministères et de leaders d’églises qui coopèrent pour le bien de l’œuvre de Dieu

La culture d’une ville commence à être transformée quand le nombre de chrétiens qui sont véritablement transformés par l’évangile atteint 10 à 20 pourcent. La culture entière d’une ville peut être changée par l’impact des chrétiens. Voilà le but.

Il faut un mouvement pour atteindre une ville. C’est plus que de planter une église. C’est plus que de voir une dénomination grandir. Que le Seigneur nous aide à effectuer un tel changement dans nos villes.

La capacité intellectuelle et l’irrationalité spirituelle

« Les Pharisiens et les Sadducéens abordèrent Jésus et pour l’éprouver, lui demandèrent de leur faire voir un signe venant du ciel. Jésus leur répondit : Le soir, vous dites : Il fera beau, car le ciel est rouge ; et le matin : Il y aura de l’orage aujourd’hui, car le ciel est d’un rouge sombre. Vous savez discerner l’aspect du ciel et vous ne pouvez discerner les signes des temps ! Une génération mauvaise et adultère recherche un signe ; il ne lui sera donné d’autre signe que celui de Jonas. Puis il les laissa et s’en alla » (Matthieu 16:1-4 SER).

Dans son livre Think (chapitre 4), John Piper note que les Juifs se servaient de ce qu’on appelle la logique aristotélicienne dans Matthieu 16:2.

  • Prémisse majeure : Le ciel rouge le soir annonce qu’il fera beau.
    Or…
  • Prémisse mineure : Le ciel est rouge ce soir.
    Donc…
  • Conclusion : Il fera beau.

Encore dans le verset suivant, nous en trouvons un autre exemple :

  • Prémisse majeure : Le ciel rouge le matin annonce qu’il fera mauvais.
    Or…
  • Prémisse mineure : Le ciel est rouge ce matin.
    Donc…
  • Conclusion : Il fera mauvais.

Jésus note avec approbation la capacité des gens—dans ce cas, les pharisiens et les sadducéens—de penser rationnellement et d’en tirer des conclusions justes : « Vous savez discerner l’aspect du ciel. » Mais il désapprouve leur incapacité de discerner les signes des temps. Il ne s’agit pas d’une incapacité mentale, mais d’une irrationalité quant aux réalités spirituelles. Les pharisiens et les sadducéens semblaient avoir des capacités rationnelles qui étaient normalement compétentes mais qui ne fonctionnaient pas pour les conduire à Jésus. Qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi ne pouvaient-ils reconnaître la présence de Dieu en Christ ?

Jésus donne la réponse de cette question dans le verset 4 : « Une génération mauvaise et adultère recherche un signe ; il ne lui sera donné d’autre signe que celui de Jonas. » Jésus dit que les gens qui demandent d’autres signes sont mauvais et adultères. Pourquoi adultères ? Parce qu’au lieu d’aimer Dieu comme une épouse fidèle, leur cœur était attaché à d’autres dieux comme l’argent (Luc 16:14) et la louange des hommes (Matthieu 6:5).


Piper explique que c’est cela la raison pourquoi les pharisiens demandent un signe : Ils veulent donner l’impression qu’il n’y a pas assez de preuves que Jésus est le messie et qu’ils sont justifiés de ne pas le recevoir.


En réalité, ils ne le veulent pas. Ils sont dominés par un esprit adultère. Ils préfèrent d’autres sources de satisfaction à Jésus.

L’univers est rempli de preuves de la gloire de Dieu manifestée suprêmement dans la personne de Jésus-Christ. Comment se fait-il que des gens raisonnables ne le voient pas ? Ils ont d’autres loyautés. Ils sont une génération mauvaise et adultère. La séduction du péché (Hébreux 3:13) les aveugle de leur besoin du salut qui ne se trouve qu’en Jésus-Christ. Un cœur adultère et endurci les rend ignorants et obscurcit l’intelligence (Ephésiens 4:18). « Ils sont devenus durs d’entendement » (2 Corinthiens 3:14). Paul explique qu’ils « se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres » (Romains 1:21) parce que par leur impiété et injustice ils « retiennent injustement la vérité captive » (Romains 1:18). Intelligents et logiques dans d’autres domaines de la réalité, leur amour du péché les rend incapable de discerner les réalités spirituelles.

Comment pouvons-nous arriver à connaître la vérité ? Jésus nous donne la formule dans Jean 7:17,

Si quelqu’un veut faire sa volonté, il reconnaîtra si cet enseignement vient de Dieu, ou si mes paroles viennent de moi-même.