Caractère des hommes de Dieu

Paul, Silvain et Timothée ont passé trois sabbats à Thessalonique, mais le résultat de leur ministère était une église implantée. Paul adresse sa lettre “à l’Église des Thessaloniciens” (1 Thess. 1:1 NEG). L’implantation de l’évangile “au milieu de beaucoup d’afflictions, avec la joie du Saint-Esprit” (1 Thess. 1:6 NEG) a été effectuée pour au moins deux raisons :

  1. “notre Évangile ne vous a pas été prêché en paroles seulement, mais avec puissance, avec l’Esprit-Saint et avec une pleine persuasion” (1 Thess. 1:5 NEG), et
  2. “vous n’ignorez pas que nous nous sommes montrés ainsi parmi vous” (1 Thess. 1:5 NEG). Autrement dit, l’évangélisation de Thessalonique était efficace en partie parce que Paul et son équipe étaient des hommes de Dieu, ce qui est détaillé en chapitre 2 de cette épître.

Caractéristiques à imiter

Paul, Silvain et Timothée étaient…

  1. Assurés en Dieu : “nous avons pris de l’assurance en notre Dieu, pour vous annoncer l’Évangile de Dieu, au milieu de bien des combats” (1 Thess. 2:2 NEG).
  2. Centrés sur Dieu : “nous parlons… pour plaire à Dieu qui sonde nos cœurs” (1 Thess. 2:4 NEG).
  3. Doux : “nous aurions pu nous imposer avec autorité comme apôtres de Christ, mais nous avons été pleins de douceur au milieu de vous. De même qu’une nourrice prend un tendre soin de ses enfants” (1 Thess. 2:6-7 NEG).
  4. Affectueux : “nous aurions voulu, dans notre vive affection pour vous, non seulement vous donner l’Évangile de Dieu, mais encore notre propre vie, tant vous nous étiez devenus chers” (1 Thess. 2:8 NEG).
  5. Irréprochables : “nous avons eu envers vous qui croyez une conduite sainte, juste et irréprochable” (1 Thess. 2:10 NEG).
  6. Paternels : “nous avons été pour chacun de vous ce qu’un père est pour ses enfants, vous exhortant, vous consolant, vous conjurant, de marcher d’une manière digne de Dieu, qui vous appelle à son royaume et à sa gloire” (1 Thess. 2:11-12 NEG).

Quelques tentations à éviter :

  1. Motifs impurs ou égoïstes : “notre prédication ne repose ni sur l’erreur, ni sur des motifs impurs, ni sur la fraude” (1 Thess. 2:3 NEG).
  2. L’approbation humaine : “nous parlons, non comme pour plaire à des hommes” (1 Thess. 2:4 NEG).
  3. La flatterie : “nous n’avons usé de paroles flatteuses” (1 Thess. 2:5 NEG).
  4. La cupidité : “jamais nous n’avons eu la cupidité pour mobile” (1 Thess. 2:5 NEG).
  5. La gloire humaine : “Nous n’avons point cherché la gloire qui vient des hommes, ni de vous ni des autres” (1 Thess. 2:6 NEG).

Pasteur Spurgeon sur les pasteurs chutés

Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais qu’un seul remporte le prix ? Courez de manière à le remporter.  Tous ceux qui combattent s’imposent toute espèce d’abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons-le pour une couronne incorruptible.  Moi donc, je cours, non pas comme à l’aventure ; je frappe, non pas comme battant l’air.  Mais je traite durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d’être moi-même désapprouvé après avoir prêché aux autres. (1Co 9:24-27 NEG).

Il faut donc que l’évêque soit irréprochable (1Ti 3:2 NEG).

Il faut aussi qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et dans les pièges du diable. (1Ti 3:7 NEG).

Que faire quand un pasteur n’est plus “irréprochable” ? Quand il ne reçoit plus “un bon témoignage de ceux du dehors” ? Le pasteur C. H. Spurgeon parle avec clarté :

imageLa plus haute moralité doit être assidûment maintenue. Beaucoup de personnes sont disqualifiées pour une charge dans l’église qui autrement sont bien comme de simples membres. Je tiens de très sévères opinions à l’égard des hommes chrétiens qui ont chuté dans un péché flagrant ; je me réjouis de qu’ils peuvent être vraiment convertis, et peuvent être reçus dans l’église avec un espoir mélangé de prudence ; mais je doute, je doute gravement qu’un homme qui a péché d’une manière flagrante doive être très rapidement restauré à la chaire. Comme John Angell James remarque, « Quand un prédicateur de justice s’arrête sur la voie des pécheurs, il ne devrait plus jamais ouvrir les lèvres dans la grande assemblée jusqu’à ce que sa repentance soit aussi notoire que son péché. » …

L’immoralité flagrante, dans la plupart des cas, malgré la profondeur de la repentance, est signe fatal que les grâces ministérielles n’ont jamais été présentes dans le caractère de l’homme. La femme de César doit être hors de soupçon, et il faut qu’il n’y ait pas de rumeurs au sujet d’une inconstance ministérielle dans le passé, sinon l’espoir de l’utilité future sera faible. Dans l’église de tels hommes devraient être reçus comme personnes repentantes, et dans le ministère ils peuvent être reçus si Dieu les y met ; je ne le doute pas, mais je doute que Dieu les y ait jamais placés ; et je crois que nous devrions être très lents à aider le retour à la chaire des hommes qui une fois mis à l’épreuve ont démontré qu’ils ont eux-mêmes trop peu de grâce pour faire face au test crucial de la vie ministérielle.

– Traduction de C. H. Spurgeon, Lectures to My Students, p. 8-9.

D’autres articles :

Chuck Swindoll : 10 leçons en 50 ans de leadership

Chuck Swindoll a offert les leçons suivantes qu’il a apprises pendant presque 50 ans de leadership :

  1. La voie de leadership est une voie solitaire. Le leadership implique des décisions difficiles. Plus la décision est difficile, plus le leadership est solitaire.
  2. Il est dangereux de réussir. Je suis plus concerné pour ceux qui n’ont pas encore 30 ans, qui sont doués et qui réussissent. Parfois Dieu se sert de quelqu’un qui vient d’atteindre l’âge adulte, mais normalement il se sert de leaders qui ont été écrasés.
  3. Il est plus difficile chez soi. Personne ne me l’a dit au séminaire.
  4. Il est essentiel d’être réel. S’il y a un domaine où l’on a tendance de jouer un rôle, c’est parmi les leaders. Restez réels.
  5. Il est pénible d’obéir. Le Seigneur vous dirigera de faire certaines choses que vous n’auriez pas faites. Vous céderez ce que vous voulez faire pour vous charger de votre croix.
  6. Le brisement et l’échec sont nécessaires.
  7. L’attitude est plus importante que les actions. Peut-être votre famille ne vous l’a-t-elle pas dit, mais quelques-uns d’être vous sont difficiles de supporter. Une mauvaise attitude assombrit de bonnes actions.
  8. L’intégrité éclipse l’image. Aujourd’hui nous mettons l’accent sur l’image, mais ce qui compte, c’est ce que vous faites en fond de scène.
  9. La voie de Dieu est meilleure que la mienne.
  10. La ressemblance de Christ commence et se termine avec l’humilité.

HT : Justin Taylor

Mohler : 3. La prédication est une exposition

He is not silent Une théologie de l’exposition

Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).

Pour les autres articles sur ce livre “He Is Not Silent”, cliquer ici.

La prédication de la Parole est centrale, irréductible et non négociable pour l’adoration authentique qui plaît à Dieu.

Dans le premier chapitre de son livre He Is Not Silent (“Il n’est pas silencieux”), Mohler présente l’argument que la prédication est centrale et indispensable pour l’adoration chrétienne. Dans son troisième chapitre, il va plus loin :

Je veux soutenir que la prédication qui est centrale à l’adoration chrétienne est une prédication par exposition. En fait, je crois que la seule forme de prédication chrétienne authentique est la prédication par exposition.

Ensuite il trace la crise dans la prédication et la difficulté de trouver une église évangélique où le texte biblique est exposé et expliqué. Mohler dit que nous confondons la question quand nous parlons de la prédication par exposition comme si c’était une forme de prédication ou même la meilleure forme de prédication.

Soyons clairs. Selon la Bible, l’exposition est la prédication. Et la prédication est une exposition.

Ce qui se passe dans la plupart des pupitres aujourd’hui n’est pas de la prédication bien que le “prédicateur” et peut-être les auditeurs ne soient pas d’accord avec ce jugement.

La prédication n’est pas la tâche de dire quelque chose d’intéressant au sujet de Dieu. Elle n’est pas non plus la présentation d’un discours religieux ou la narration d’une histoire.

La prédication peut être définie en trois verbes : Lire. Expliquer. Répéter.

Qu’est-ce qu’alors la prédication ? Mohler, président du plus grand séminaire du monde, peut définir la prédication en trois verbes : Lire. Expliquer. Répéter.

Ce que nous voulons dire [par le terme “prêcher”], c’est très simplement, lire le texte et l’expliquer — convaincs, reprends, exhorte, avec toute patience et en instruisant directement du texte des Écritures. Si vous ne faites pas cela, vous ne prêchez pas.

Il prend le portrait de la prédication qui se trouve dans Néhémie 8:8,

Ils lisaient distinctement dans le livre de la loi de Dieu et ils en donnaient le sens pour faire comprendre ce qu’ils avaient lu.

Esdras et les scribes donnaient le sens du texte pour que les auditeurs puissent comprendre la lecture du texte biblique. Il s’agit d’expliquer le texte, de le décomposer et de le clarifier pour les auditeurs.

Essentiellement, c’est ce que veut dire le verbe prêcher. Le cœur et l’âme de la prédication par exposition—de toute prédication qui est vraiment chrétienne—c’est de lire la Parole de Dieu, puis de l’expliquer pour que les gens puissent la comprendre.

Comment développer une passion pour la prédication par exposition

Mohler retire trois points de Deutéronome 4 qui nous aident à développer une théologie de, et une passion pour, la prédication par exposition.

1. Le seul Dieu vrai et vivant est le Dieu qui parle (Deutéronome 4:10, 12, 15).

Les païens voient leurs dieux et leur parle, mais le seul Dieu vrai et vivant n’est jamais vu, pourtant il parle à son peuple.

2. Les quatre questions posées par Moïse indique que le vrai peuple de Dieu sont ceux qui entendent Dieu qui leur parle.

  • Y eut-il jamais si grand événement ? (Deutéronome 4:32)
  • A-t-on jamais entendu chose semblable ? (Deutéronome 4:32)
  • Un Dieu a-t-il jamais essayé de venir prendre pour lui une nation du sein d’une autre nation, au moyen d’épreuves, de signes, de prodiges et de combats, à main forte et à bras étendu, et avec des (interventions) très redoutables, comme tout ce qu’a fait pour vous l’Éternel, votre Dieu, en Égypte sous tes yeux ? (Deutéronome 4:34)
  • Un peuple a-t-il jamais entendu la voix de Dieu parlant du milieu du feu, comme tu l’as entendue, en restant en vie ? (Deutéronome 4:33)

Vous savez que vous êtes un croyant dans le Seigneur Jésus-Christ… parce que vous avez entendu la Parole de Dieu et vous y avez cru.

3. La vie même du peuple de Dieu dépend de l’écoute de sa Parole.

J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta descendance, pour aimer l’Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix et pour t’attacher à lui : c’est lui qui est ta vie et qui prolongera tes jours, pour que tu habites le territoire que l’Éternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob (Deutéronome 30:19-20).

Je conclus avec quelques citations clés de ce chapitre :

La théologie entière de Deutéronome peut être réduit au fait que Dieu a parlé. Donc, entendre et obéir, c’est la vie, mais refuser d’entendre et désobéir, c’est la mort…

…le problème central dans notre crise de prédication aujourd’hui, c’est que quelque part nous croyons que [la nécessité d’entendre et d’obéir] a changé. Nous ne croyons plus qu’entendre et répondre à la Parole de Dieu est un sujet d’importance cruciale. C’est la seule raison plausible que je puisse offrir pour expliquer pourquoi la prédication par exposition est en déclin, voire absente, dans tant de pupitres. Avant le déclin de la prédication par exposition, il y avait un abandon de la conviction que la Parole de Dieu est une question de vie ou de mort (54).

La prédication est donc toujours une question de vie ou de mort. La vie même du peuple dans nos églises dépend du ministère de la Parole ; ainsi notre prédication devrait être rien de moins—et rien d’autre—que l’exposition de la Bible. Rien d’autre ne peut suffire (63).

En fin de compte, notre appel en tant que prédicateurs est en réalité très simple. Nous étudions, nous nous tenons debout devant le peuple, nous lisons le texte, et nous l’expliquons. Nous convainquons, nous reprenons, nous exhortons, nous encourageons et nous enseignons—et puis ne refaisons tout cela encore et encore et encore (64).

Pour les autres articles sur ce livre “He Is Not Silent”, cliquer ici.

Ressources spirituelles, numéro 14, hiver 2006

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Ressources spirituelles, journal pour pasteurs et leaders chrétiens, vient de rendre disponible le dernier numéro. Vous pouvez trouver le site de Ressources spirituelles en cliquant ici ou vous pouvez télécharger le dernier numéro en cliquant ici. Je recommande vivement cette ressource pour tout pasteur et tout chrétien aussi.

Ce numéro vise surtout « L’Église et les petits groupes » avec les articles suivants :

David Limm Le bien fondé des petits groupes
Dr Henry Well Enseigner « publiquement et dans les maisons
Dale Galloway Comment vivre la transition vers les petits groupes
T. Ray Rachels Clarifier votre message
Isaac J. Canales Étude de mots : KOINONIA
Dr Anthony Palma Remplis de l’Esprit – Deuxième partie
Sobhi Malek Parlons de l’islam
Richard D. Dobbins Gérer les conflits dans l’église avec créativité – Quatrième partie : Prendre des décisions

Bonne lecture ! 

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