La Rédemption d’un Roi : Comment le repentir d’un grand-père a façonné une nation

À seize ans, Josias défia l’héritage maléfique de son père pour rechercher le Dieu de son ancêtre David, purifiant Juda de l’idolâtrie. Mais qu’est-ce qui a déclenché cette transformation radicale chez un jeune roi ? Le cœur repentant de son grand-père Manassé, autrefois idolâtre notoire, a-t-il pu laisser une empreinte durable sur le jeune Josias durant ses années de formation ?

Son père, Amon, avait été un roi méchant, faisant « ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, comme avait fait Manassé, son père » (2 Chroniques 33:22). Les serviteurs d’Amon conspirèrent contre lui et le mirent à mort, mais le peuple du pays les frappa et proclama Josias, le fils d’Amon, âgé de huit ans, roi à sa place (2 Chroniques 33:24–25).

2 Chronicles 34:1–2 (SER) — Josias avait huit ans lorsqu’il devint roi et il régna trente et un ans à Jérusalem. Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel et marcha dans les voies de David, son père. Il ne s’en écarta ni à droite ni à gauche.

Qu’est-ce qui différenciait Josias de son père ? Amon avait sacrifié aux Ashéra et aux idoles que Manassé, son grand-père, avait fabriquées. « … Amôn, se rendit encore plus coupable » (2 Chroniques 33:22–23). ​​Pourquoi Josias n’a-t-il pas suivi les traces de son père Amon ? Peut-être a-t-il vu le jugement de Dieu sur son père par sa mort violente après n’avoir régné sur Juda que pendant deux ans.

Mais son grand-père Manassé a peut-être été une autre influence importante dans sa vie. Josias n’avait que six ans à la mort de son grand-père Manassé. Se pourrait-il que Manassé ait exercé une influence plus positive sur son petit-fils qu’Amon sur son propre fils ? À première vue, cette question peut sembler paradoxale : Manassé « égara le peuple de Juda et les habitants de Jérusalem, de sorte qu’ils firent encore plus de mal que les nations que l’Eternel avait détruites au profit des Israélites » (2 Chroniques 33:9, BDS). Les premiers versets de 2 Chroniques 33 détaillent ses méfaits :

  • Il a reconstruit les hauts lieux que son père Ézéchias avait démolis.
  • Il a érigé des autels aux Baals.
  • Il a dressé des poteaux sacrés à la déesse Ashéra.
  • Il s’est prosterné devant toute l’armée des cieux et l’a servie.
  • Il a construit des autels dans la maison de l’Éternel, dont l’Éternel avait dit : « Mon nom sera à Jérusalem pour toujours.»
  • Il a construit des autels pour toute l’armée des cieux dans les deux parvis de la maison de l’Éternel.
  • Il a brûlé ses fils en offrande dans la vallée de Ben-Hinnom.
  • Il a eu recours à la divination, aux présages et à la sorcellerie, et a eu recours aux médiums et aux nécromanciens.
  • Il plaça l’image sculptée de l’idole qu’il avait fabriquée dans la maison de Dieu.

En résumé, « Il fit de plus en plus ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, afin de l’irriter » (2 Chroniques 33:6).

Comment Manassé aurait-il pu exercer une influence positive sur son petit-fils Josias ? Le contraste était frappant entre Manassé et Josias.

2 Chronicles 34:3 (SER) — Pendant huit années de son règne, comme il [Josias] était encore jeune, il se mit à rechercher le Dieu de David, son père ; et la douzième année, il se mit à purifier Juda et Jérusalem des haut lieux, des poteaux d’Achéra, des statues et des idoles de métal fondu.

La méchanceté de Manassé ne marqua pas la fin de son histoire. Dieu fit venir le jugement sur Manassé et le peuple de Juda. Les chefs de l’armée du roi d’Assyrie vinrent, capturèrent Manassé avec des crochets et le lièrent avec des chaînes de bronze pour l’emmener à Babylone.

Mais ce ne fut pas la fin de l’histoire non plus.

2 Chronicles 33:12–13 (SER) — Lorsqu’il fut dans la détresse, il implora l’Éternel, son Dieu, et s’humilia profondément devant le Dieu de ses pères. Il lui adressa ses prières ; et (l’Éternel) l’exauça : il écouta sa supplication et le fit revenir à Jérusalem dans son royaume. Ainsi Manassé reconnut que c’est l’Éternel qui est Dieu.

Manassé retourna à Jérusalem et procéda à de nombreuses réformes sociales. Il rebâtit la ville de Jérusalem et fortifia tout le territoire de Juda. Il ôta les dieux étrangers, les idoles et leurs autels, et restaura l’autel de l’Éternel. Il ordonna au peuple de servir l’Éternel, le Dieu d’Israël (2 Chroniques 33:14–20).

Nous savons que Josias avait environ six ans lorsque son grand-père Manassé mourut (2 Chroniques 33:20–21, 25 ; 34:1). Durant ces six années de formation, Josias vit la repentance de son grand-père.

Josias « fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel »

Il tient peut-être de son grand-père l’histoire de sa captivité, de ses supplications auprès du Seigneur pour obtenir sa miséricorde et de sa délivrance. La puissance de son témoignage et les changements qu’il a apportés en Juda ont dû avoir un profond impact sur le jeune Josias. « Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel » (2 Chroniques 34:2).

Quelles que soient les ombres de votre passé, le pardon de Dieu offre un nouveau départ (Psaume 130:4). Comme Manassé, dont la repentance a façonné son héritage, il n’est jamais trop tard pour devenir un modèle de foi pour vos petits-enfants.

Votre influence pourrait avoir un effet d’entraînement, donnant à vos petits-enfants le pouvoir de changer le monde pour la gloire de Dieu.

En partageant votre histoire, en vivant selon les valeurs divines et en investissant dans leur cœur, quel que soit leur âge, vous pouvez réécrire l’histoire de votre famille. Votre influence pourrait avoir un effet d’entraînement, donnant à vos petits-enfants le pouvoir de changer le monde pour la gloire de Dieu. Commencez dès aujourd’hui : un seul instant d’amour empreint de foi peut résonner à travers les générations.

Mohler : 6b. La prédication de la grande histoire de la Bible (2e partie)

« Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous… ? » (Luc 24:32).

He is not silent Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).
 

Pour les autres articles sur ce livre “He Is Not Silent”, cliquer ici.

Dr Mohler parle dans la première partie de ce chapitre du métarécit que nous trouvons dans les Écritures, cette perspective qui englobe nos histoires individuelles et leur donne signification. Quand nous dévoilons à travers la prédication par exposition cette grande histoire de ce que fait Dieu dans l’univers, nous donnons aux auditeurs des points de repère et les orientons non seulement à la place du texte dans le grand plan des Écritures mais encore plus, nous les orientons à leur place dans le plan de Dieu. La présentation par Christ de ce que disaient les Écritures au sujet du Christ a embrasé le cœur des deux disciples :

« Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’il… nous expliquait les Écritures ? » (Luc 24:32).

Tout texte
—non seulement ceux que nous connaissons bien—crie du Seigneur Jésus-Christ.

Dans la deuxième partie de ce chapitre, Mohler explique que la Bible n’est pas « un compendium de nouvelles, mais un grand métarécit qui comprend la vie et l’œuvre de Dieu pour la rédemption du monde ». Notre prédication doit être déterminée par le texte—nous expliquons le texte et sa pertinence pour les auditeurs—mais notre responsabilité ne s’arrête pas là. Nous devons orienter les auditeurs à la place du texte dans les Écritures. C’est pourquoi il convient de prêcher des livres entiers en série. De cette manière nous prêcherons « tout le conseil de Dieu » (Actes 20:27) sans négliger des textes que nous éviterions autrement. L’enseignement et la méthode de Jésus démontrent que « Tout texte—non seulement ceux que nous connaissons bien—crie du Seigneur Jésus-Christ. » En « commençant par Moïse et par tous les prophètes, [Jésus] leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait » (Luc 24:27).

Mohler parle de quatre grands mouvements dans la structure de la Bible et dans le plan de Dieu—création, chute, rédemption et consommation—qui indiquent notre besoin de Jésus-Christ.

Le premier mouvement : Création

Il existe deux explications pour l’origine de l’univers : soit l’univers est le résultat de causes naturelles, matérialistes et évolutionnistes, et que tout existe par hasard ; soit l’univers est le résultat intentionnel de la Première cause non causée : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1:1). Soit nous ne sommes qu’une sorte d’accident biologique, soit nous sommes les seuls êtres vivants qui avons été créés à l’image de Dieu devant qui nous devrons rendre compte. Cette interprétation biblique donne signification à tout aspect de la vie et a de l’impact sur notre manière de nous comporter dans ce monde. Notre réponse à cette question touche tout aspect de la vie : « de la sexualité, à l’inviolabilité de la vie, à la signification de notre travail, à la signification de la vie même ». Notre tâche comme prédicateurs est de transmettre aux auditeurs une vision de la réalité qui les oriente en tant que créatures au Créateur.

Le deuxième mouvement : Chute

La création n’explique pas toute la réalité. Nous ne pouvons comprendre notre condition actuelle sans référence à la chute d’homme dans Genèse 3. Nous ne sommes plus dans le jardin d’Éden. Notre péché a tout changé. Nous ne sommes pas des êtres moralement bons ou même neutres :

La chute explique pourquoi nous sommes qui nous sommes, pourquoi nous faisons ce que nous faisons, pourquoi nous cachons ce que nous cachons. Elle explique pourquoi la société humaine est ce qu’elle est, pourquoi les divertissements sont tels qu’ils le sont, pourquoi nos époux sont tels qu’ils le sont. Elle explique pourquoi nos enfants n’ont pas besoin que l’on leur apprend à pécher, et pourquoi nous fermons nos portes à clé. Elle explique pourquoi nous ne sommes jamais satisfaits, jamais contents, jamais vraiment en paix.

Encore plus important, la chute explique pourquoi nous sommes spirituellement morts, et pourquoi nous le méritons : la condamnation et le jugement éternel sont la seule réponse juste d’un Dieu saint à la réalité de ce que nous sommes et de ce que nous avons fait.

Le troisième mouvement : Rédemption

Si ce n’était pour ce troisième mouvement, nous pourrions dire avec les épicuriens : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. » Mais Dieu a fait pour nous ce que nous ne pouvions faire pour nous-mêmes : il a agi pour nous sauver de notre péché. En nous rachetant, il se glorifie, démontre sa sainteté et révèle qu’il est plus que notre Créateur : il est aussi notre Rédempteur. « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait (devenir) péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5:21 SER). En Christ, Dieu a accompli un reversement cosmologique qui dépasse notre imagination.

Si nos gens imaginent que l’évangile est une petite histoire qui nous permet de nous lier d’amitié avec Jésus pour marcher seul à seul avec lui dans un jardin, s’ils ne comprennent pas quelle est la grandeur de leur salut du péché, nous les dépouillons de l’évangile.

Chaque fois que nous prêchons, nous devons créer une dissonance dans l’esprit de nos auditeurs. Nous devons déclarer notre misère, notre péché et notre impuissance, et nous devons avouer franchement que nous ne pouvons pas résoudre le problème. Alors nous proclamons l’évangile. Nous démontrons à nos gens comment Dieu lui-même a fait ce que nous étions totalement incapables de faire. Nous leur disons que le problème du péché n’était résolu que quand le Fils de Dieu sans péché mourut sur la croix comme substitut pour son peuple.

Le quatrième mouvement : Consommation

La consommation dépassera la gloire de la création. Il ne s’agit pas d’un simple rétablissement de la création mais la création d’un nouveau ciel et d’une nouvelle terre (Apocalypse 21:1).

Dans le jardin d’Éden, Adam et Ève connaissaient certainement beaucoup de chants qu’ils pouvaient chanter à la gloire de Dieu comme Créateur, mais ils ne savaient pas chanter « Digne est l’agneau ! » [Apocalypse 5:9-12] Nous sommes plus privilégiés que l’étaient Adam et Ève dans le jardin. Nous pourrons chanter : « Digne est l’agneau qui a été immolé ! »

Raconter l’histoire entière

Bien des chrétiens meurent de faim spirituelle parce qu’ils ne connaissent pas le grand métarécit de la Bible. Ils ne connaissent que beaucoup de petites histoires bibliques sans comprendre leur rapport ou leur rapport avec ce que Dieu est en train de faire. Chaque fois que nous prêchons, nous devons aider nos auditeurs à voir la place du texte que nous prêchons dans le grand plan de Dieu ainsi que leur place dans le texte et dans le plan de Dieu. Nous devrions être passionnés de dévoiler la grande histoire de l’évangile pour que les gens se disent : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’il nous expliquait les Écritures ? »

Un témoignage

J’avais 13 ou 14 ans quand le pasteur de notre église, qui était aussi mon grand-père, a fait une étude biblique un mercredi soir sur le métarécit de la Bible. En une heure il a présenté l’histoire de toute la Bible, de la création à la consommation en survolant la Bible entière. Pour la première fois de ma vie, je comprenais le rapport entre toutes les histoires bibliques et leur part dans le grand plan de Dieu. C’était pour moi un point tournant dans ma compréhension de la Bible et de ce que Dieu faisait. Cela fait 40 ans, mais je me souviens bien de cette soirée quand j’ai saisi la cohérence des histoires diverses et leur place dans l’intégralité du plan de Dieu. C’est ce que nous devrions faire en partie chaque fois que nous prêchons la Parole de Dieu pour ainsi embraser le cœur des disciples.

Pour les autres articles sur ce livre “He Is Not Silent”, cliquer ici.

Mohler : 6b. La prédication de la grande histoire de la Bible (2e partie)

« Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous… ? » (Luc 24:32).

He is not silent Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).
 

Pour les autres articles sur ce livre “He Is Not Silent”, cliquer ici.

Dr Mohler parle dans la première partie de ce chapitre du métarécit que nous trouvons dans les Écritures, cette perspective qui englobe nos histoires individuelles et leur donne signification. Quand nous dévoilons à travers la prédication par exposition cette grande histoire de ce que fait Dieu dans l’univers, nous donnons aux auditeurs des points de repère et les orientons non seulement à la place du texte dans le grand plan des Écritures mais encore plus, nous les orientons à leur place dans le plan de Dieu. La présentation par Christ de ce que disaient les Écritures au sujet du Christ a embrasé le cœur des deux disciples :

« Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’il… nous expliquait les Écritures ? » (Luc 24:32).

Tout texte
—non seulement ceux que nous connaissons bien—crie du Seigneur Jésus-Christ.

Dans la deuxième partie de ce chapitre, Mohler explique que la Bible n’est pas « un compendium de nouvelles, mais un grand métarécit qui comprend la vie et l’œuvre de Dieu pour la rédemption du monde ». Notre prédication doit être déterminée par le texte—nous expliquons le texte et sa pertinence pour les auditeurs—mais notre responsabilité ne s’arrête pas là. Nous devons orienter les auditeurs à la place du texte dans les Écritures. C’est pourquoi il convient de prêcher des livres entiers en série. De cette manière nous prêcherons « tout le conseil de Dieu » (Actes 20:27) sans négliger des textes que nous éviterions autrement. L’enseignement et la méthode de Jésus démontrent que « Tout texte—non seulement ceux que nous connaissons bien—crie du Seigneur Jésus-Christ. » En « commençant par Moïse et par tous les prophètes, [Jésus] leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait » (Luc 24:27).

Mohler parle de quatre grands mouvements dans la structure de la Bible et dans le plan de Dieu—création, chute, rédemption et consommation—qui indiquent notre besoin de Jésus-Christ.

Le premier mouvement : Création

Il existe deux explications pour l’origine de l’univers : soit l’univers est le résultat de causes naturelles, matérialistes et évolutionnistes, et que tout existe par hasard ; soit l’univers est le résultat intentionnel de la Première cause non causée : « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1:1). Soit nous ne sommes qu’une sorte d’accident biologique, soit nous sommes les seuls êtres vivants qui avons été créés à l’image de Dieu devant qui nous devrons rendre compte. Cette interprétation biblique donne signification à tout aspect de la vie et a de l’impact sur notre manière de nous comporter dans ce monde. Notre réponse à cette question touche tout aspect de la vie : « de la sexualité, à l’inviolabilité de la vie, à la signification de notre travail, à la signification de la vie même ». Notre tâche comme prédicateurs est de transmettre aux auditeurs une vision de la réalité qui les oriente en tant que créatures au Créateur.

Le deuxième mouvement : Chute

La création n’explique pas toute la réalité. Nous ne pouvons comprendre notre condition actuelle sans référence à la chute d’homme dans Genèse 3. Nous ne sommes plus dans le jardin d’Éden. Notre péché a tout changé. Nous ne sommes pas des êtres moralement bons ou même neutres :

La chute explique pourquoi nous sommes qui nous sommes, pourquoi nous faisons ce que nous faisons, pourquoi nous cachons ce que nous cachons. Elle explique pourquoi la société humaine est ce qu’elle est, pourquoi les divertissements sont tels qu’ils le sont, pourquoi nos époux sont tels qu’ils le sont. Elle explique pourquoi nos enfants n’ont pas besoin que l’on leur apprend à pécher, et pourquoi nous fermons nos portes à clé. Elle explique pourquoi nous ne sommes jamais satisfaits, jamais contents, jamais vraiment en paix.

Encore plus important, la chute explique pourquoi nous sommes spirituellement morts, et pourquoi nous le méritons : la condamnation et le jugement éternel sont la seule réponse juste d’un Dieu saint à la réalité de ce que nous sommes et de ce que nous avons fait.

Le troisième mouvement : Rédemption

Si ce n’était pour ce troisième mouvement, nous pourrions dire avec les épicuriens : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons. » Mais Dieu a fait pour nous ce que nous ne pouvions faire pour nous-mêmes : il a agi pour nous sauver de notre péché. En nous rachetant, il se glorifie, démontre sa sainteté et révèle qu’il est plus que notre Créateur : il est aussi notre Rédempteur. « Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait (devenir) péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » (2 Corinthiens 5:21 SER). En Christ, Dieu a accompli un reversement cosmologique qui dépasse notre imagination.

Si nos gens imaginent que l’évangile est une petite histoire qui nous permet de nous lier d’amitié avec Jésus pour marcher seul à seul avec lui dans un jardin, s’ils ne comprennent pas quelle est la grandeur de leur salut du péché, nous les dépouillons de l’évangile.

Chaque fois que nous prêchons, nous devons créer une dissonance dans l’esprit de nos auditeurs. Nous devons déclarer notre misère, notre péché et notre impuissance, et nous devons avouer franchement que nous ne pouvons pas résoudre le problème. Alors nous proclamons l’évangile. Nous démontrons à nos gens comment Dieu lui-même a fait ce que nous étions totalement incapables de faire. Nous leur disons que le problème du péché n’était résolu que quand le Fils de Dieu sans
péché mourut sur la croix comme substitut pour son peuple.

Le quatrième mouvement : Consommation

La consommation dépassera la gloire de la création. Il ne s’agit pas d’un simple rétablissement de la création mais la création d’un nouveau ciel et d’une nouvelle terre (Apocalypse 21:1).

Dans le jardin d’Éden, Adam et Ève connaissaient certainement beaucoup de chants qu’ils pouvaient chanter à la gloire de Dieu comme Créateur, mais ils ne savaient pas chanter « Digne est l’agneau ! » [Apocalypse 5:9-12] Nous sommes plus privilégiés que l’étaient Adam et Ève dans le jardin. Nous pourrons chanter : « Digne est l’agneau qui a été immolé ! »

Raconter l’histoire entière

Bien des chrétiens meurent de faim spirituelle parce qu’ils ne connaissent pas le grand métarécit de la Bible. Ils ne connaissent que beaucoup de petites histoires bibliques sans comprendre leur rapport ou leur rapport avec ce que Dieu est en train de faire. Chaque fois que nous prêchons, nous devons aider nos auditeurs à voir la place du texte que nous prêchons dans le grand plan de Dieu ainsi que leur place dans le texte et dans le plan de Dieu. Nous devrions être passionnés de dévoiler la grande histoire de l’évangile pour que les gens se disent : « Notre cœur ne brûlait-il pas au-dedans de nous lorsqu’il nous expliquait les Écritures ? »

Un témoignage

J’avais 13 ou 14 ans quand le pasteur de notre église, qui était aussi mon grand-père, a fait une étude biblique un mercredi soir sur le métarécit de la Bible. En une heure il a présenté l’histoire de toute la Bible, de la création à la consommation en survolant la Bible entière. Pour la première fois de ma vie, je comprenais le rapport entre toutes les histoires bibliques et leur part dans le grand plan de Dieu. C’était pour moi un point tournant dans ma compréhension de la Bible et de ce que Dieu faisait. Cela fait 40 ans, mais je me souviens bien de cette soirée quand j’ai saisi la cohérence des histoires diverses et leur place dans l’intégralité du plan de Dieu. C’est ce que nous devrions faire en partie chaque fois que nous prêchons la Parole de Dieu pour ainsi embraser le cœur des disciples.

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Christ est-il mort pour racheter la culture ?

« Vous savez en effet que ce n’est point par des choses périssables—argent ou or—que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre, héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pierre 1:18-19).

De nos jours on parle assez souvent du concept de « racheter la culture » ou du « rachat de la culture ». Bien que ces expressions n’aient pas une longue histoire dans la littérature missiologi­que, le concept de racheter la culture n’est pas nouveau. A travers l’histoire de l’Église, les chrétiens qui répandaient l’évangile ont toujours été confrontés avec ce problème : Qu’est-ce que nous pouvons assimiler, et que devons-nous rejeter ? Continuer à lire « Christ est-il mort pour racheter la culture ? »