Une place pour Jésus

© J.-Gary Ellison 2007. (Posté précédemment)

Luc 2:1–7 (BDS) —

1En ce temps-là, l’empereur Auguste publia un édit qui ordonnait le recensement de tous les habitants de l’Empire. 2 Ce recensement, le premier du genre, eut lieu à l’époque où Quirinius était gouverneur de la province de Syrie. Tout le monde allait se faire recenser, chacun dans la localité dont il était originaire. 4 C’est ainsi que Joseph, lui aussi, partit de Nazareth et monta de la Galilée en Judée, à Bethléhem, la ville de David : il appartenait, en effet, à la famille de  David. Il s’y rendit pour se faire recenser avec Marie, sa fiancée, qui attendait un enfant. Or, durant leur séjour à Bethléhem, arriva le moment où Marie  devait accoucher. Elle mit au monde un fils : son premier-né. Elle lui mit des langes et le coucha dans une mangeoire parce qu’il n’y avait pas de place pour  eux dans la pièce réservée aux hôtes.

Dans cette histoire du premier Noël, l’histoire de l’entrée de Jésus-Christ dans le monde, nous lisons quelque chose d’étonnant. Quand Joseph et Marie sont allés à Bethléhem pour le recensement, il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.

I. ON N’A PAS FAIT DE PLACE POUR JESUS LORS DE SA NAISSANCE.

Cela n’est pas étonnant en soi. Mais c’est étonnant sur deux plans.

A. C’est étonnant sur le plan humain.

D’abord, c’est étonnant sur le plan humain. Il n’est pas étonnant qu’il n’y ait plus de place dans la petite hôtellerie à Bethléhem. Bethléhem était un petit village sans importance à quelque 7 kilomètres de Jérusalem.

César Auguste, premier empereur de l’empire romain, avait décrété un recensement de l’empire. Israël était sous l’autorité romaine et tout Juif devait retourner dans sa ville natale ou la ville de son héritage. Joseph devait se faire inscrire à Bethléhem, lieu de la naissance de David mille ans auparavant, parce qu’il était de la lignée de David. Marie voyageait avec Joseph. Normalement, il n’était pas nécessaire pour les femmes de payer leurs taxes en personne, mais Joseph a peut-être pris Marie avec lui parce que le temps de son accouchement s’approchait et il ne voulait pas la laisser aux insultes de ceux qui savaient qu’elle était mariée depuis moins de neuf mois (cf. Luc 1:56). Matthieu nous dit que Joseph l’a prise comme épouse après une révélation par un ange du Seigneur, « mais il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils » (Matthieu 1:24-25). Luc se sert du terme « fiancée » pour faire savoir que bien que mariés, Joseph et Marie ne vivaient pas comme des mariés et qu’elle était enceinte non par Joseph mais par l’ombre du Saint-Esprit.

Joseph et Marie ont marché de Nazareth en Galilée dans le Nord à Bethléhem de Judée dans le sud. C’était un voyage de 140 km, une marche à pied d’environ six jours. Je ne sais pas quand ils sont arrivés, ni combien de temps ils étaient à Bethléhem, mais Luc nous dit :

Luke 2:6–7 (BDS) —

Or, durant leur séjour à Bethléhem, arriva le moment où Marie devait accoucher. Elle mit au monde un fils : son premier-né. Elle lui mit des langes et le coucha dans une mangeoire parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la pièce réservée aux hôtes.

Je peux vous dire par expérience que ce n’est ni intéressant ni agréable d’essayer de trouver un logement quand il n’y a pas de place. Plus d’une fois Lori et moi avons conduit pendant des heures à la recherche d’une place dans un hôtel. Une fois nous avons dû quitter l’état pour trouver une chambre. Une autre fois, nous avions une réservation qu’un pasteur avait faite pour nous, mais arrivés à l’hôtel, nous avons été informés qu’il y avait eu un changement, qu’il n’y avait plus de place et que notre réservation avait été changée à un autre hôtel à une distance de quelque 30 kms. Arrivés à ce deuxième hôtel, nous avons été informés que notre réservation nous a été donnée à quelqu’un d’autre ! Comme nous avions conduit plus de quatre heures pour être dans cette église où je devrais prêcher tôt le lendemain, nous n’avions pas envie de passer la nuit sur le trottoir. Puisqu’il n’y avait rien d’autre à faire, malgré le fait qu’il était minuit, j’ai téléphoné au pasteur qui nous avait invités ; nous avons dormi chez lui.

Mais cette nuit à Bethléhem, il n’y avait pas de pasteur, pas de téléphone, pas de voiture, et pas de place à l’hôtellerie.

Il n’est pas étonnant que l’hôtellerie du petit village de Bethléhem n’ait pas de place, étant donné que le village était rempli à cause du recensement. Mais il est étonnant que personne n’ait pris pitié de ce couple, de cette jeune mère qui était sur le point d’accoucher son premier bébé. Personne n’a offert sa place. Personne n’a offert de dormir à leur place dans l’étable. Qu’est-ce que vous auriez fait si vous aviez été là ce soir-là ? Auriez-vous offert votre place ?

Il y avait de bonnes raisons pourquoi il n’y avait pas de place. Le recensement avait amené beaucoup de monde et le petit village est rempli de visiteurs. Mais il y a toujours de bonnes raisons pourquoi on ne fait pas de place pour Jésus. Nous sommes trop occupés, trop chargés, trop stressés… Nous avons toujours nos raisons pour ne pas donner de la place à Jésus.

B. C’est étonnant sur le plan divin

C’est étonnant que personne n’ait voulu céder sa place à cette femme, à cet enfant. Personne ne voulait lui faire de la place. Et c’est encore plus étonnant quand nous considérons de qui il s’agissait. L’enfant dans la crèche était le Fils de Dieu. C’est lui qui avait tout créé, tout ce qui existe, tout l’univers, toute la place qui soit, pour ainsi dire, mais il n’y avait pas de place pour lui.

Nous lisons dans Michée 5:2,

Et toi, Bethléhem Éphrata Toi qui es petite parmi les milliers de Juda, De toi sortira pour moi Celui qui dominera sur Israël Et dont l’origine remonte au lointain passé, Aux jours d’éternité :

Jean nous dit

Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. 2 Elle était au commencement avec Dieu. 3 Tout a été fait par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. 4 En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. 5 La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas accueillie. (Jean 1:1-5)

La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. (Jean 1:14)

Le Fils a tout fait. Il a tout créé : « Rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. » La terre, la mer ; les montagnes et les vallées ; les arbres et les oiseaux ; les fleurs et la faune ; la Terre, la lune, le soleil et les centaines de milliards d’astres – et toute la distance entre les astres, des milliards d’années-lumière, tout l’espace de l’univers. Si vous voulez, toute la place.

Philippiens 2:5-8 « Ayez en vous la pensée qui était en Christ-Jésus, 6 lui dont la condition était celle de Dieu, il n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes ; après s’être trouvé dans la situation d’un homme, il s’est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort sur la croix. »

2 Corinthiens 8:9 – « Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ qui pour vous s’est fait pauvre de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis. »

Il était à la droite du Père, couronné de richesse et de splendeur. Il avait créé tout ce qui existe. Il a créé le ciel. Il était l’objet de la louange des anges. Le plus beau coucher de soleil n’est rien en comparaison avec la beauté de la cité céleste. La plus belle musique que vous ayez jamais entendue ne peut être comparée avec la musique du ciel. La plus grande joie que vous ayez jamais connue n’est pas digne d’être comparée avec la joie qu’il connaissait dans la Présence de son Père. Il était riche sans limite.

Mais il s’est fait pauvre de riche qu’il était, afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis.

Dans la ville de Manille aux Philippines (population 1,8 million), il y a un très grand dépôt d’ordures. Il y a des milliers et des milliers de gens qui habitent dans ce dépotoir. Ils vivent des ordures qui y sont déposées. Chaque jour, les enfants sont envoyés par leurs parents chercher des choses que d’autres personnes ont rejetées. Ils ont construit leurs cabanes dans le dépotoir des déchets des autres. Ils mangent la nourriture que d’autres personnes ont jetée dans la poubelle. Il y a des gens qui sont nés dans le dépotoir de Manille. Ils ont cherché des ordures pour leur famille quand ils étaient enfants. Ils ont grandi là-bas. Ils ont grandi et ils ont commencé leur propre famille, toujours en habitant le dépotoir. Bien sont morts dans ce dépotoir. Ils y sont nés ; ils ont grandi là-bas ; et ils sont morts dans le dépotoir, sans jamais visiter d’autres parties de la ville. C’est vraiment étonnant, mais c’est vrai. Ce qui est plus étonnant, c’est qu’il y a des Américains qui habitent ce même dépotoir. Ils sont des missionnaires qui ont décidé que pour toucher ces gens avec l’Évangile de Jésus-Christ, il fallait qu’ils habitent dans le dépotoir pour partager leur foi.

Jésus était riche ; il s’est fait pauvre pour nous enrichir. Il a quitté sa place pour venir parmi nous. Il est venu comme vie et lumière parmi nous. « La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas accueillie » (Jean 1:5). On ne l’a pas accueilli. On ne lui a pas offert une place.

Dieu a quand même préparé un comité d’accueil :

« Et quand de nouveau il introduit le premier-né dans le monde, il dit : Que tous les anges de Dieu l’adorent. » (Hébreux 1:6)

« Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, qui louait Dieu et disait : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! » (Luc 2:13-14)

Des bergers (Luc 2:8-20) étaient des gens méprisés comme des voleurs mais Dieu les a envoyés comme un comité d’accueil.

Plus tard, des païens de l’Orient, appelés des Mages – ils étaient des astronomes et des astrologues ; ils ont vu une étoile qui avait annoncé l’arrivée du Roi des Juifs. Puisqu’ils cherchaient le Roi des Juifs, ils sont allés à Jérusalem à sa recherche. Ils ont demandé où ils pouvaient trouver celui qui est né Roi des Juifs. Le roi Hérode « fut troublé » nous lisons dans Matthieu 2:3, « et tout Jérusalem avec lui ».

Hérode a consulté les principaux sacrificateurs et les scribes du peuple pour leur demander où devait naître le Christ. Ils savaient que les prophéties avaient clairement parlé de sa venue. Christ serait né à Bethléhem, ils ont dit. Ils savaient que sa venue avait été prédite. Ils savaient qu’il était l’espérance d’Israël, mais ils ne l’ont pas accueilli. Ils n’étaient pas contents de la nouvelle. Ils n’étaient pas débordés de joie. Ils étaient troublés.

Hérode a fait appeler les Mages en secret. Il s’est fait préciser par eux l’époque de l’apparition de l’étoile. Puis il les a envoyés à Bethléhem, en disant : « Allez, et prenez des informations précises sur le petit enfant ; quand vous l’aurez trouvé, faites-le-moi savoir, afin que j’aille moi aussi l’adorer » (voir Matthieu 2:7-8).

Mais Hérode ne voulait pas adorer l’enfant-roi. Il n’avait pas de place dans son cœur pour Jésus. Il n’y avait pas de place dans tout le royaume pour un concurrent au trône d’Hérode. Quand Hérode a compris que les Mages ne viendraient pas le renseigner, il a envoyé ses forces armées « tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem et dans son territoire » (Matthieu 2:16).

Joseph avait été divinement averti dans en songe et a pris le petit enfant et sa mère, et ils ont fuit en Égypte.

II. ON NE FAISAIT PAS DE PLACE POUR JESUS PENDANT SA VIE.

Toute la vie de Jésus a été caractérisée par un manque d’accueil. Jean nous dit qui est venu chez les siens (les Juifs), et les siens ne l’ont pas reçu (Jean 1:11). Il n’était guère accepté par les Juifs ; il n’était pas accepté par les Samaritains. Dans Luc 9:52-53, il traversait la Samarie en route pour Jérusalem, mais les Samaritains ont refusé de le recevoir parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem.

Dans Luc 9:58, il a dit de lui-même : « Les renards ont des tanières, et les oiseaux ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. »

Il n’avait pas de maison ; il avait tout abandonné pour prêcher la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Il était un SDF, sans domicile fixe. Il était le SDF du ciel. Il logeait parfois à la maison de Pierre, parfois chez Marie, Marthe et Lazare, parfois à la belle étoile.

Après une année de popularité avec le peuple, il était poursuivi par les autorités religieuses. Quand les Pharisiens ont appris qu’il faisait plus de disciples que Jean-Baptiste, Jésus a dû quitter la Judée (Jean 4). À plusieurs reprises ils ont cherché à lui ôter la vie, mais son heure n’était pas encore venue (Jean 7:30). Ils l’ont harcelé de questions, cherchant toujours l’occasion de le tromper, mais ils n’ont jamais remporté un succès contre lui.

Un jour, vers la fin de son ministère, Jésus a appris que son ami Lazare était malade. Finalement, Lazare est mort. « Retournons en Judée » Jésus dit à ses disciples (Jean 11:7). « Rabbi, les Juifs tout récemment cherchaient à te lapider, et tu y retournes ! » (11:8). Il y est allé. Il a appelé Lazare du tombeau. Même après ce miracle, les autorités complotaient pour le faire mourir.

PEUR DE PERDRE LEUR PLACE

Bien des gens ne lui donnent pas la place parce qu’ils ont peur de perdre leur place.

Jean 11:47-53 – « Alors les principaux sacrificateurs et les Pharisiens assemblèrent le sanhédrin et dirent : Qu’allons-nous faire ? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les Romains viendront (nous) enlever et notre Lieu (saint) et notre nation. »

Les principaux sacrificateurs et les Pharisiens avaient peur de perdre leur place. Certainement, il y a beaucoup de gens qui ne veulent pas faire de la place pour Jésus ; ils ont peur de perdre leur place. Ils ont peur que Jésus ne prenne toute la place. Ils ont peur des changements. Donc, ils ne veulent pas lui faire de la place.

III. UNE PLACE POUR JESUS : (SUR LA CROIX)

Finalement, on a trouvé une place pour Jésus. Nous lisons qu’ils l’ont conduit au lieu (nommé) Golgotha. Ils l’ont suspendu entre le ciel et la terre. Là, ils l’ont crucifié. Ils lui ont trouvé une place pour Jésus sur la croix. Jésus avait dit dans Jean 12:27, 31, et 33,

« Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ?… Père, sauve-moi de cette heure ?… Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure… »

« Maintenant c’est le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors. 32 Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous (les hommes) à moi. »

« Il disait cela pour indiquer de quelle mort il devait mourir ».

Oui, ils lui ont trouvé une place. Mais, cette place était notre place. C’est nous qui avons mérité la mort : le salaire du péché, c’est la mort, cette séparation éternelle d’avec Dieu. Il est venu pour donner sa vie en rançon pour beaucoup (Marc 10:45). Il est né pour mourir à notre place. « Il m’a aimé, et s’est livré lui-même pour moi » dit Paul (Galates 2:20).

La croix était ma place ; elle était votre place. Ésaïe a dit : « Il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes…Et l’Éternel a fait retomber sur lui la faute de nous tous » (Ésaïe 53:5-6).

Caïphe, qui avait peur de perdre sa place, a dit : « Vous n’y entendez rien ; vous ne vous rendez pas compte qu’il est avantageux pour vous qu’un seul homme meure pour le peuple et que la nation entière ne périsse pas… Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir » (Jean 11:49-50, 53).

C’est cela la signification de Noël. Dieu s’est fait chair et a demeuré parmi nous. Jésus-Christ est venu pour prendre notre place devant Dieu, pour porter notre culpabilité, nos péchés et pour nous orienter vers le Père. Enlever Jésus-Christ de Noël et vous ne célébrez que le 25 décembre, un jour comme tous les autres.

Est-ce que vous allez lui céder votre place sur la croix ? Ferez-vous place pour Jésus ? Il y a tant de choses dans nos vies qui ne lui laissent pas de place. Maintenant, il se tient à la porte de votre cœur et il frappe. « Si quelqu’un entend ma voix, dit-il, et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi » (Apocalypse 3:20). Lui ferez-vous place ? Marie lui a cédé la place en disant à l’ange qui a annoncé sa venue : « Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole » (Luc 1:38). À tous ceux qui le reçoivent, il donne « le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (Jean 1:12). Faites-lui place dans votre cœur.

IV. FINALEMENT, C’EST LUI QUI NOUS PREPARE UNE PLACE

La veille de sa crucifixion, Jésus promit aux disciples (Jean 14:1-3) :

« Que votre cœur ne se trouble pas. Croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Sinon, je vous l’aurais dit ; car je vais vous préparer une place. Donc, si je m’en vais et vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi. »

CONCLUSION

Avez-vous fait de la place pour Jésus ? Il y a des gens qui lui montrent l’étable. Ils tiennent Jésus à l’écart. Faites-lui place dans votre cœur, dans vos pensées, dans vos plans, dans vos décisions, dans vos affections. Donnez-lui la première place, et il vous ferez une place dans la maison de son Père.

Voir aussi :

 

24 décembre : La Parole faite chair

24 La Parole faite chair

La Parole faite chair

Lecture de l’Avent du 24 décembre : Jean 1:1-14

Les auteurs des Évangiles ancrent la venue de Jésus-Christ dans les Écritures de l’Ancien Testament. Matthieu retrace la généalogie du Christ depuis l’appel d’Abraham jusqu’à David (Matthieu 1:1). Luc remonte plus loin, retraçant à l’inverse la généalogie du Christ jusqu’à « Adam, le fils de Dieu » (Luc 3:38). Mais Jean regarde au-delà d’Abraham et d’Adam vers un « temps » avant le temps.

LA PAROLE ETAIT DIEU

Le verset d’ouverture de Jean remonte avant l’histoire humaine, avant les six jours de la création, avant le temps lui-même. Jean commence son Evangile dans l’éternité passée :

Jean 1:1 (SER)  —  Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.

Les Juifs fidèles savaient que les Écritures commençaient par les mots « Au commencement… » (Genèse 1:1). En lisant l’Évangile de Jean, ils s’attendraient à ce que le mot suivant soit « Dieu ». « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. » Au lieu de cela, dans l’Évangile de Jean, ils lisent : « Au commencement était la Parole. » Jean poursuit en disant : « et la Parole était Dieu ».

Ainsi, au commencement, la Parole était. La Parole était Dieu. Elle n’a pas commencé à exister ; elle existait déjà. Elle — la Parole — « était » éternellement parce que « la Parole était Dieu ».

LA PAROLE ÉTAIT AVEC DIEU

« Au commencement était la Parole… et la Parole était Dieu. » Pourtant, entre ces deux phrases, Jean a écrit : « et la Parole était avec Dieu ». Tout en affirmant la divinité de la Parole (« la Parole était Dieu »), il maintient soigneusement l’identité distincte de la Parole en répétant au verset 2 : « Elle était au commencement avec Dieu » (pros ton theon). La Parole était dans une communion dynamique avec Dieu et pourtant la Parole était Dieu. Jean tient en tension ces deux vérités : la Parole était avec Dieu et la Parole était Dieu. Nous ne devons pas nier l’une ou l’autre vérité.

Jésus affirme cette compréhension dans sa prière à son Père la veille de sa crucifixion. Il se réfère à la gloire qu’il a partagée avec son Père avant que le monde n’existe :

Jean 17:5 (SER)  —  Et maintenant, toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que le monde fût.

LA PAROLE AVEC NOUS

Matthieu indique la naissance du Christ comme un accomplissement de la promesse d’Ésaïe selon laquelle l’enfant né de la vierge serait appelé Emmanuel, « Dieu avec nous » (Ésaïe 7:14; Matthieu 1:23). Jean parle de la Parole éternelle qui a pris sur sa personne l’humanité et s’est faite « chair » pour habiter parmi nous :

Jean 1:14 (SER)  —  La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père.

En contemplant le sens de Noël, nous comprenons que la Parole éternelle, qui était en communion éternelle avec le Père et qui venait du Père, a pris sur sa personne la nature humaine afin que, par sa vie, sa mort et sa résurrection, nous puissions nous aussi avoir communion avec le Père et avec son Fils, Jésus-Christ (1 Jean 1:3).

23 décembre : Jésus-Christ, Fils de David, Sauveur, Emmanuel

23 December Jesus Christ FRENCH

Jésus-Christ, Fils de David, Sauveur, Emmanuel

Lecture de l’Avent pour le 23 décembre : Matthieu 1

Le chapitre d’ouverture de l’Évangile selon Matthieu est un autre exemple des auteurs du Nouveau Testament reconnaissant que les anciennes prophéties se sont accomplies en Jésus-Christ. (Voir la lecture de l’Avent du 22 décembre.)

Matthieu ouvre le Nouveau Testament par ces mots : « Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham » (Matthieu 1:1). Immédiatement, il retrace la descente de Jésus d’Abraham à travers la lignée royale de Juda via « le roi David ». Abraham est mentionné trois fois (1:1, 2, 17), mais l’accent est mis sur David qui est mentionné six fois dans quatre versets (1:1, 6, 17, 20), la deuxième fois comme « le roi David » (1:6).

JOSEPH, LE MARI DE MARIE

Dans la généalogie, Matthieu utilise le verbe « engendra » 39 fois : « Abraham engendra Isaac ; Isaac engendra Jacob… » etc. Lorsqu’il arrive à Joseph, le schéma change. On dit pas que Joseph soit le père de Jésus, mais plutôt « l’époux de Marie, de laquelle Jésus est né, qui est appelé Christ » (1:16).

Reprenant l’histoire au verset 18, Matthieu déclare clairement que Joseph n’était pas le père biologique de Jésus. Marie était promise en mariage à Joseph, un statut juridique aussi contraignant que le mariage, mais ils n’étaient pas encore « réunis » car les noces de mariage n’avaient pas encore eu lieu. Lorsque Joseph a appris que Marie était enceinte, sachant qu’il n’avait pas été avec elle, il a naturellement supposé qu’elle ait été avec un autre homme et a décidé de divorcer en privé.

Alors que Joseph réfléchissait à son plan, Dieu est intervenu. Un ange du Seigneur lui apparut dans un rêve et s’adressa à lui comme « Joseph, fils de David », lui rappelant « son ascendance légale par laquelle il était le successeur légitime au trône de David ».[1] L’ange soulage ses craintes au sujet de Mary. Elle était encore vierge : « l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit » (1:20).

JÉSUS, LE CHRIST, LE FILS DE DAVID

« Elle enfantera un fils », lui dit l’ange, « et tu lui donnera le nom de Jésus. » Nommer l’enfant était un acte juridique d’adoption. En vertu de cette adoption, Jésus est comme Joseph « un successeur légitime au trône de David ». Comme l’ange a adressé Joseph comme « fils de David », Jésus serait appelé « le Fils de Dieu » (encore huit fois dans cet Evangile) accomplissant la promesse que Dieu avait faite à David (2 Samuel 7:12-13). Alors que Joseph et Jésus étaient tous deux des successeurs légitimes au trône, Jésus seul était le Messie promis, le Christ (1:1, 16, 17, 18 ; 2:4 ; etc.).

JÉSUS, LE SAUVEUR

Ainsi, cet enfant, conçu en Marie du Saint-Esprit, porterait le nom de « Jésus » de l’hébreu Yeshua, ou Joshua, signifiant « Yahvé sauve ». « tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés » (1 : 21).

JOSEPH, L’HOMME OBÉISSANT

Tandis que Luc raconte l’histoire de la naissance de Jésus du point de vue de Marie, Matthieu se concentre sur Joseph. Marie était soumise (Luc 1:36) ; Joseph était obéissant :

Matthew 1:24–25 (SER) — A son réveil, Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné, et il prit sa femme chez lui. Mais il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus.

Joseph fit ce que l’ange du Seigneur lui avait ordonné :

  1. Il a pris sa femme.
  2. Il n’a pas eu de relations avec elle jusqu’à ce qu’elle ait accouché. Cela implique qu’il a eu des relations conjugales normales avec Marie après la naissance de Jésus. Ses frères sont fréquemment mentionnés (Mat 13:55 ; Marc 6:3 ; Jean 2:12 ; 7:3, 5, 10 ; Actes 1:14 ; 1 Cor. 9:5 ; Gal. 1:19).
  3. Il appela son nom Jésus.

JÉSUS, IMMANUEL, « DIEU AVEC NOUS »

Jésus n’est pas un simple enseignant, pas un gourou, pas Muhammad ou Gandhi. Il est « Dieu avec nous ».

— Michael Green

Matthieu déclare spécifiquement que cette conception vierge était un accomplissement de la prophétie donnée par Ésaïe 7:14,

Matthew 1:22–23 (SER) — Tout cela arriva afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait déclaré par le prophète : Voici que la vierge sera enceinte ; elle enfantera un fils Et on lui donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : Dieu avec nous.

Emmanuel : Dieu avec nous. Ce n’est pas nous qui faisons notre propre chemin vers Dieu. Non, Dieu a fait son chemin jusqu’à nous. Jésus est Dieu avec nous.

Jésus n’est pas un simple enseignant, pas un gourou, pas Muhammad ou Gandhi. Il est « Dieu avec nous ». C’est la revendication essentielle sur laquelle le christianisme est construit. C’est une revendication qui ne peut être abandonnée sans abandonner la foi dans son intégralité.[3]

Dieu avec nous. «  Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28:20).


[1] Craig Blomberg, Matthew, vol. 22, The New American Commentary (Nashville: Broadman & Holman Publishers, 1992), 53.

[2] Ibid.

[3] Michael Green, The Message of Matthew: The Kingdom of Heaven, The Bible Speaks Today (Leicester, England; Downers Grove, IL: InterVarsity Press, 2001), 59–60.

15 décembre : Noël, l’histoire de Dieu en mission

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15 décembre

Noël, l’histoire de Dieu en mission

Lecture de l’Avent : Ésaïe 49:1-7

Noël est l’histoire de Dieu en mission. L’histoire de Noël ne commence pas avec la naissance de l’enfant Jésus. Son histoire commence avec les prophéties de sa naissance, c’est-à-dire sa première venue, lesquelles nous avons retracées de Genèse 3:15 à travers les promesses faites à Abraham, Isaac, Jacob, David et à Ésaïe. La mission de Dieu est davantage clarifiée dans Ésaïe 49:1-7.

LA MISSION DE DIEU

Dieu est en mission. Les théologiens utilisent le terme latin Missio Dei qui signifie « mission de Dieu » ou « l’envoi de Dieu ». [1] La mission de Dieu est révélée lorsque le Père parle au Fils :

« Je t’établis pour être la lumière des nations, Pour que mon salut soit (manifesté) Jusqu’aux extrémités de la terre » (Ésaïe 49:6b).

La mission de Dieu ne se limite pas à la nation d’Israël ; elle s’étend au monde entier. Le Fils de Dieu est « le Sauveur du monde » (Jean 4:42). Il est « la lumière du monde » (Jean 8:12). Comme Dieu l’a promis à Abraham : « Toutes les nations de la terre seront bénies dans ta postérité [Christ] » (Genèse 22:18).

Dieu a pleinement l’intention de « ramener à lui Jacob, Pour qu’Israël soit assemblé auprès de lui » (Ésaïe 49:5), mais il déclare au Fils :

Ésaïe 49:6 (SER)— …C’est peu que tu sois mon serviteur Pour relever les tribus de Jacob Et pour ramener les restes d’Israël : Je t’établis pour être la lumière des nations, Pour que mon salut soit (manifesté) Jusqu’aux extrémités de la terre.

Le Seigneur Dieu dit au Fils : « Il ne suffit pas qu’Israël soit racheté. Je veux que tu brilles auprès des nations. Je veux que mon salut par toi atteigne les extrémités de la terre.

La mission de Dieu est que la terre soit remplie de la connaissance de l’Éternel comme les eaux recouvrent la mer (Ésaïe 11:9 ; Habakuk 2:14).

LES MOYENS DE DIEU

Comment cela se passera-t-il ? Comment le salut de Dieu devrait-il s’étendre à toute la terre habitée ?

Premièrement, Dieu fournit le salut par son Fils. Le contexte d’Ésaïe 49 montre que le plus grand accomplissement de ces versets pointe vers le Fils de Dieu. Dans ce passage, le Fils parle de son incarnation, quand lui, le Verbe préexistant, s’est fait chair :

Ésaïe 49:1 (SER)— …L’Éternel m’a appelé dès le sein (maternel), Il a fait mention de mon nom dès (ma sortie) des entrailles de ma mère.

Sept cents ans après cette prophétie, alors que l’enfant était dans le sein de Marie, des messagers angéliques ont dit à Marie et à Joseph qu’ils devaient l’appeler Jésus. Gabriel dit à Marie,

Luc 1:31 (SER)— Voici : tu deviendras enceinte, tu enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus.

Un ange dit à Joseph,

Matthieu 1:21 (SER)— elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.

De la même manière, Hébreux nous dit,

Hébreux 10:5 (SER)— C’est pourquoi, en entrant dans le monde, (le Christ) dit : Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande ; Mais tu m’as formé un corps.

Encore une fois, le verset 5 fait référence à l’Éternel comme « celui qui m’a formé dès le sein maternel pour être son serviteur ». Le Dieu trinitaire — Père, Fils et Saint-Esprit — est esprit. Dieu devait préparer un corps pour que Christ puisse venir dans le monde et accomplir la mission de Dieu. Le Fils divin a assumé une nature humaine et est entré dans l’histoire humaine en tant qu’homme.

LE MESSAGE DE DIEU

Le message de salut de Dieu est le deuxième moyen par lequel il accomplira sa mission.

Le message pénétrant du message du Fils Serviteur est « comparé à deux armes tranchantes »,[2] une « épée tranchante » et une « flèche polie » :

Ésaïe 49:2 (SER)— Il a rendu ma bouche semblable à une épée tranchante, Il m’a couvert de l’ombre de sa main ; Il a fait de moi une flèche aiguë, Il m’a dissimulé dans son carquois.

À deux reprises, il déclare « Il m’a couvert de l’ombre de sa main… Il m’a  dissimulé dans son carquois ». Le plan éternel de Dieu a été caché jusqu’au moment approprié où Christ est entré dans le monde (Galates 4:4 ; Éphésiens 3:4-5, 8-10).[3]

Le message du salut par Jésus-Christ est annoncé jusqu’aux extrémités de la terre :

Ésaïe 49:1 (SER)— Îles, écoutez-moi ! Peuples lointains, soyez attentifs ! …

Les impératifs sont donnés : « Écoutez-moi ! » et « Soyez attentifs ! Le message du salut par Christ seul s’adresse aux « îles » et aux « peuples lointains ».

Hébreux 1:1–2 (SER)— Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes,  Dieu nous a parlé par le Fils en ces jours qui sont les derniers. Il l’a établi héritier de toutes choses, et c’est par lui qu’il a fait les mondes.

« Celui-ci est mon fils bien-aimé » dit Dieu, « écoutez-le » (Marc 9:7)

Noël est l’histoire de la façon dont la mission de salut de Dieu pour le monde est accomplie par le Christ et sa Parole.

 


[1] https://en.wikipedia.org/wiki/Missio_Dei

[2] Geoffrey W. Grogan, “Isaiah,” dans The Expositor’s Bible Commentary: Proverbs–Isaiah (Revised Edition), ed. Tremper Longman III, Garland David E., vol. 6 (Grand Rapids, MI: Zondervan, 2008), 777.

[3] Ibid.