La responsabilité du berger d’avertir

Récemment mes messages sur l’épître de Paul aux Éphésiens ont provoqué certaines réactions, surtout concernant le soi-disant « ministère de délivrance » et le « mouvement prophétique » (voir surtout les messages sur Éphésiens 4:11-16, « La croissance du corps vers la maturité » sur 4:14, et sur Éphésiens 4:25-5:2, Enlevez les obstacles à l’unité de l’église ! sur 4:27). Une personne a indiqué que personne n’avait le droit de critiquer d’autres ministères parce que nous sommes tous tachés de la chair. Si l’on suivait cette logique, on ne pourrait jamais analyser ou évaluer un ministère ou ses fruits. On ne pourrait jamais dénoncer ce qui est faux. On ne pourrait jamais avertir les brebis. Une telle conclusion est anti-biblique et irresponsable.

Nous devons reconnaître et nous garder des faux prophètes.
La Parole de Dieu est claire. Jésus nous met sur nos gardes. Il nous dit comment nous pouvons reconnaître les faux prophètes. Ils se présentent comme des brebis, mais au-dedans ils sont des loups ravisseurs qui ont l’intention de tout dévorer. On les reconnaît par leurs mauvais fruits :

wolf« Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous comme des brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs. 16 Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons ? 17 Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre produit de mauvais fruits, 18 Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. 19 Tout arbre qui ne produit pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. 20 C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez » (Matthieu 7:15-20).

Jésus nous dit de prendre garde contre la séduction.

« Jésus leur répondit : Prenez garde que personne ne vous séduise. 5 Car plusieurs viendront sous mon nom, en disant : C’est moi qui suis le Christ. Et ils séduiront beaucoup de gens » (Matthieu 24:4-5).

Ce verset est intéressant parce que le terme Christ (christos dans le grec) veut dire tout simplement « oint ». Jésus nous avertit que plusieurs viendront sous son nom en disant qu’ils sont les oints. Quand quelqu’un parle de lui-même en disant qu’il est l’oint de Dieu ou qu’il a une onction particulière, prenez garde ! Jésus nous avertit : « Car plusieurs viendront sous mon nom, en disant : C’est moi qui suis l’oint . Et ils séduiront beaucoup de gens. » Encore il nous avertit que beaucoup de gens seront séduits :

« Plusieurs faux prophètes s’élèveront et séduiront beaucoup de gens » (Matthieu 24:11).

Ces faux prophètes séduiront beaucoup de monde en opérant de grands signes et des prodiges !

« Car il s’élèvera de faux christs et de faux prophètes, ils opéreront de grands signes et des prodiges au point de séduire si possible même les élus » (Matthieu 24:24).

Ces faux prophètes invoquent le nom du Seigneur. Ils prophétisent au nom de Christ. Ils chassent des démons en son nom. Et en son nom ils font beaucoup de miracles. À cause de leur ministère « puissant », ils se croient en sécurité mais ils seront étonnés au jour de jugement parce qu’ils seront exclus du Royaume de Dieu ! Pour quelle raison ? Parce qu’ils n’étaient pas justes ; ils ont fait des compromis avec l’iniquité.

« Quiconque me dit : Seigneur, Seigneur ! n’entrera pas forcément dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. 22 Beaucoup me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur ! N’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons chassé des démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? 23 Alors je leur déclarerai : Je ne vous ai jamais connus retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité » (Matthieu 7:21-23).

Les vrais bergers avertissent les brebis.Danger
Les brebis sont parfois choquées quand le berger donne un avertissement. Les brebis sages apprécient l’avertissement et se mettent sur leurs gardes contre les dangers. Elles s’approchent encore plus du Bon Berger. Les brebis folles sont perturbées par les avertissements. Elles se complaisent à se promener et n’aiment pas les avertissements concernant les dangers qu’ils considèrent être des restrictions, préférant s’aventurer vers des pâturages qui de loin semblent être plus verts.

Jésus a parlé de deux groupes de personnes qui s’occupent des brebis (Jean 10:11-15). Celles du premier groupe ont un attachement spécial avec les brebis. Les brebis leur appartiennent. Ils se mettent en peine pour les brebis. Quand les brebis sont menacées, ils ne font aucun cas de leur vie, comme si elle leur était précieuse ; ils donnent leur vie pour les brebis. Ils sont les vrais bergers.

Dans le deuxième groupe se trouvent les mercenaires. Ils travaillent par intérêt ; ils s’occupent des brebis parce qu’ils sont payés. C’est leur boulot. Ils ne sont que des employés. Les brebis ne leur appartiennent pas. Ils ne se mettent pas en peine pour les brebis. Quand ils voient venir le loup, ils abandonnent les brebis et s’enfuient.

En tant que vrai berger, Paul a averti les pasteurs de l’église d’Éphèse concernant les « loups redoutables » (Actes 20:17-35). Il indique que les « loups » peuvent s’introduire de l’extérieur de l’église ou ils peuvent se lever du milieu des pasteurs ou anciens. C’est-à-dire qu’un pasteur peut se transformer en loup. Dans son avertissement, Paul a donné plusieurs caractéristiques de ces loups :

  • Ils n’épargnent pas le troupeau.
  • Ils prononcent des paroles perverses.
  • Ils entraînent les disciples après eux.

« Je sais que parmi vous, après mon départ, s’introduiront des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau, 30 et que du milieu de vous se lèveront des hommes qui prononceront des paroles perverses, pour entraîner les disciples après eux. 31 Veillez donc… » (Actes 20:29-31).

La Bible en français courant dit que ces hommes « se mettront à dire des mensonges pour entraîner ainsi les croyants à leur suite ».

Pour ces hommes, ce qui compte, c’est eux. Ces hommes se prêchent eux-mêmes. Ils parlent de leurs expériences, des gens qu’ils ont guéris, des démons qu’ils ont chassés. Ils répètent déjà ce qu’ils diront au Seigneur en ce Jour-là (Matthieu 7:21-23) : « En son nom nous avons prophétisé, en son nom que nous avons chassé des démons, en son nom nous avons fait beaucoup de miracles… »

Quelle différence des vrais bergers : « Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes ; c’est le Christ-Jésus, le Seigneur, que nous prêchons, et nous nous disons vos serviteurs à cause de Jésus » (2 Corinthiens 4:5). Les vrais bergers ne se prêchent pas eux-mêmes ; ils n’entraînent pas les disciples après eux parce qu’ils veulent les conduire au Seigneur.

De même, les vrais bergers doivent signaler toute anomalie . Ils doivent avertir les brebis…

  • Quand ils voient un faux berger qui cherche la loyauté personnelle qui n’appartient qu’au Seigneur.
  • Quand ils constatent qu’un « ministère » n’est pas biblique.
  • Quand ils découvrent un « ministère » qui prêche un évangile qui est différent que l’évangile que nous avons reçu.
  • Quand ils trouvent des « ministères » qui cherchent à entraîner les disciples après eux.
  • Quand ils remarquent un « ministère » qui prêche…
    • un évangile qui minimise l’œuvre de Christ sur la croix.
    • un évangile qui nous rend dépendants d’un homme.
    • un évangile qui fait de nous des victimes et non des vainqueurs.

Avertir, c’est un des devoirs principaux du berger. Esquiver cette responsabilité, et nous ne sommes que des mercenaires.

Dieu voulant, j’écrirai plus tard concernant le soi-disant « ministère de délivrance ».

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4 réflexions sur “La responsabilité du berger d’avertir

  1. Merci Gary et heureuse de savoir que vous êtes maintenant installés en famille et connectés sur internet !

    Oui, vous avez raison d’insister sur le fait que le champ, c’est le monde !

    L’église n’est pas du monde, bien entendu, mais se trouve dans le monde

    C’est bien la raison pour laquelle les mercenaires ont cette possibilité de « servir » dans l’église, ayant une peau de brebis sur le dos – qui cache en dessous, un loup !

    Nous pensons souvent que les loups se cachent seulement parmi les brebis du troupeau ; nous devons reconnaitre avec humiliation que nous avons trop souvent accepter, sans nous en rendre compte, l’ivraie, les fils du malin, comme collaborateurs… jusqu’à ce que nous découvrions- malheureusement souvent trop tard – les dégâts irréparables…

    Nous tolérons, avec une inconscience coupable, la bonne volonté humaine dans les Affaires Spirituelles, au lieu de discerner et retenir exclusivement la Vie de l’Esprit et l’Appel de Dieu sur la vie de nos collaborateurs.

    J’en suis arrivée à la conclusion que
    notre manque de discernement spirituel – en tant que responsable
    – tout comme notre indulgence vis-à-vis de  » bonnes volontés serviable et appréciables  »
    entrainaient toute l’Église dans la faiblesse.

    Cf.
    – Josué et les Gabaonnites par exemple pour le manque de discernement.

    Un exemple à suivre :
    – Néhémie refusera l’aide pour la Muraille de Jérusalem :  » vous n’avez ni part ni droit dans cette affaire !  » ou bien l’affaire d’Eliashib et Tobija.

    C’est ainsi que l’ivraie du monde, les fils du malin, peuvent s’introduire dans l’église – qui a le devoir de les mettre en lumière en exerçant la discipline.

    DEL

  2. Merci beaucoup, DEL, de vos commentaires. Nous avons été en transition depuis juillet ; aujourd’hui même, nous avons pu rétablir notre connexion avec l’Internet. La parabole de l’ivraie provoque souvent une confusion qui nous fait hésiter à exercer une discipline dans l’église, malgré beaucoup de passages qui l’ordonnent (par exemple, 1 Corinthiens 5 ; 2 Thessaloniciens 3:6, 14-15 ; Romains 16:17 ; 2 Timothée 3:5 ; Tite 3:10-11 ; 3 Jean 9-10 ; etc.). Mais dans la parabole de l’ivraie, Jésus ne parle pas de l’église mais du monde. Il en donne l’interprétation :

    36 Alors il laissa les foules et entra dans la maison. Ses disciples s’approchèrent de lui, et dirent: Explique-nous la parabole de l’ivraie du champ. 37 Il leur répondit: Celui qui sème la bonne semence, c’est le Fils de l’homme; 38 le champ, c’est le monde, la bonne semence, ce sont les fils du royaume; l’ivraie, ce sont les fils du Malin; 39 l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable; la moisson, c’est la fin du monde; les moissonneurs, ce sont les anges. 40 Or comme on arrache l’ivraie pour la jeter au feu, il en sera de même à la fin du monde (Matthieu 13:36-40 SER).

    Le champ n’est pas l’église ; c’est le monde (Matthieu 13:38). Nous ne jugeons pas « ceux du dehors », c’est-à-dire ceux du monde (1 Corinthiens 5:12-13), mais nous devons exercer la discipline dans l’église (1 Corinthiens 5:2, 7, 13) pour que toute la pâte ne soit pas levée (1 Corinthiens 5:6). Paul s’attendait à ce que l’église exerce cette sorte de discipline et s’étonne de ce que les Corinthiens n’ont pas agi (1 Corinthiens 5:2). Le manque de discipline dans l’église est une des causes de son impuissance.

    Je vous remercie encore de votre contribution à la discussion. Que le Seigneur vous bénisse !

  3. Ce qui m’a toujours interpelée – en côtoyant les leaders dans le Corps de Christ – c’est de constater cette existence de ces deux groupes : les « vrais bergers au cœur de berger » et les « mercenaires ». Je connaissais les Paroles de Jésus…

    Cependant, c’est une chose de lire et accepter comme véridique la Parole et c’est une autre… malheureusement ! de l’appliquer sur le terrain, alors que la théorie et la pratique ne sont jamais séparées et séparables en Dieu et ne devraient donc pas l’être pour nous… Ce que nous n’apprenons pas dans la Communion avec Lui, nous devons, c’est vrai, l’apprendre dans Sa correction…

    Il est dit  » le blé et l’ivraie pousseront ensemble et que nous n’avons pas à arracher l’ivraie avant le temps de peur de déraciner le blé.  » Par contre, nous avons toute liberté de reconnaitre l’ivraie, de la différencier du blé, de permettre aux brebis de la reconnaitre afin de se tenir éloignées de ces mauvais épis qui vont donner des fruits mauvais.

    L’ivraie est une graminée toxique qui gêne la croissance des céréales comme le blé. Elle produit des épis et des grains qui vont germer et étouffer le blé.

    Je me suis souvent posée la question – en voyant cette ivraie – ces mercenaires, ces mauvais bergers… comment « faire » pour protéger les brebis ?

    La seule réponse que j’ai trouvée – et je crois que c’est la bonne car elle est juste en Dieu, c’est de présenter la Vérité , quoiqu’il en coute : Jésus-Christ EST la Vérité et c’est la Vérité qui affranchit !

    On peut être tenté d’essayer d’expliquer ou d’argumenter ou de vouloir arracher l’ivraie pour qu’elle ne produise plus de grains… mais Seule la Parole de Vérité proclamée sera efficace pour les brebis et ce sera une Vraie Nourriture capable de les faire grandir car elles connaitront la Voix du Berger : les plantes vénéneuses n’auront pas d’ attrait pour elles !

    Merci pour votre site qui est une vraie Bénédiction !
    Puis-je faire des liens directs ?
    Soyez bénis et encouragés en famille dans l’œuvre et votre nouveau champ d’action pour Lui !

    DEL

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