Notre Dieu trinitaire
Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).
Le point de départ dans notre prédication est ce commandement : “Prêche la Parole !” (2 Timothée 4:2). Cet impératif pose le fondement de la théologie de la prédication et son motif : Nous prêchons parce que Dieu l’a commandé. “Dieu a parlé et il nous a ordonnés de parler pour lui.” Dans la prédication le prédicateur ose parler de Dieu et pour Dieu. “Pour cette raison, une théologie de la prédication devrait prendre une forme trinitaire, reflétant la nature même du Dieu qui se révèle. Ainsi, elle rend témoignage au Dieu qui parle, au Fils qui sauve et à l’Esprit qui illumine.”
Le Dieu qui parle
La prédication n’est pas spéculative ; elle commence et se termine avec ce que Dieu dit de lui-même. Elle “ne consiste pas de la spéculation mais de La vraie prédication chrétienne est une exposition et une explication de la Bible.l’exposition”. Le prédicateur expose ce que Dieu dit de lui-même dans la Parole de Dieu. “Toute prédication chrétienne est biblique.” C’est-à-dire que la vraie prédication chrétienne est une exposition et une explication de la Bible. “Ceux qui prêchent d’une autre source d’autorité ou d’un autre texte quoiqu’ils parlent avec beaucoup d’effet et d’une manière très attirante, ils prêchent ‘un autre évangile’ et ils sont trahis par leurs paroles.”
Soyons honnêtes : L’acte de prêcher sentirait d’une arrogance complète et ambitieuse si ce n’était pour le fait que c’est Dieu lui-même qui nous a donné cette tâche. À la lumière de ce fait, la prédication n’est pas du tout un acte d’arrogance mais un d’humilité. La vraie prédication n’est jamais une démonstration du génie ou de l’intellect du prédicateur mais une exposition de la sagesse et de la puissance de Dieu.
Cette sorte d’humilité dans la prédication n’est possible que lorsque le prédicateur est soumis au texte de l’Écriture. Finalement, c’est simplement une question d’autorité. Soit le prédicateur soit le texte détermine ce qui est dit. En tant que prédicateurs de la Parole de Dieu, nous n’osons pas confondre notre propre autorité avec celle du texte. Agir ainsi serait un acte d’arrogance complète. Nous sommes appelés non seulement à prêcher mais à prêcher la Parole.
Le Fils qui sauve
Le Dieu qui se révèle a parlé suprêmement et définitivement par son Fils.
Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu nous a parlé par le Fils en ces jours qui sont les derniers. Il l’a établi héritier de toutes choses, et c’est par lui qu’il a fait les mondes (Hébreux 1:1-2).
Toute prédication chrétienne est christologique ou christocentrique : centré sur la personne de Christ. “Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes ; c’est le Christ-Jésus, le Seigneur, que nous prêchons…” (2 Corinthiens 4:5 SER). Une théologie de la prédication devrait inclure et une théologie de la croix et une théologie de la gloire. Pourtant, nous nous rendons compte que ce que nous prêchons sera caractérisé de la folie (1 Corinthiens 1:18). Cette accusation est intrinsèque à la tâche et le prédicateur devrait être prêt à la supporter. Comme l’explique l’apôtre Paul : "Ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi ne soit pas (fondée) sur la sagesse des hommes mais sur la puissance de Dieu.” (1 Corinthiens 2:4-5 SER).
Prêcher l’évangile du Fils qui sauve, c’est rejeter toute notion que c’est la technique de communication et de persuasion humaine qui détermine l’efficacité homilétique. Comme dit franchement James Denney : “Personne ne peut donner l’impression à la fois qu’il est lui-même agile et que Christ est puissant pour sauver. Notre cible dans la prédication est d’être fidèles à l’évangile de Jésus-Christ. L’effet de cet évangile sur les cœurs humains, nous le laissons entre les mains de Dieu et de son Saint-Esprit.
L’Esprit qui illumine
Mohler dit que notre génération est caractérisée par une négligence de l’œuvre du Saint-Esprit. “L’absence d’une dépendance consciente de l’Esprit Saint est un signe que le prédicateur ne comprend pas sa tâche et son appel.” L’absence d’une dépendance consciente de l’Esprit Saint est un signe que le prédicateur ne comprend pas sa tâche et son appel.”J’ajouterais que dans certains milieux, il existe un accent sur l’œuvre de l’Esprit aux dépens de la Parole comme si l’Esprit agissait indépendamment de la Parole qu’il a lui-même inspirée. Comme il dit plus tard dans ce chapitre, l’Esprit ne travaille que par la Parole.
Mohler explique que nous sommes des ministres externes de la Parole tandis que l’Esprit est le ministre interne de la Parole. Selon Martin Luther, nous devons prêcher la Parole d’une manière fidèle pour qu’elle puisse entrer les oreilles des auditeurs, mais le Saint-Esprit seul puisse transmettre la Parole de l’oreille au cœur humain. Nous prêchons à haute voix la Parole. Pendant cet acte de prédication, l’Esprit illumine aujourd’hui la Parole qu’il a inspirée jadis.
Le motif, l’objectif et la gloire de la prédication
Le motif de la prédication n’est autre que la révélation que Dieu nous a adressée dans les Écritures. L’objectif de la prédication n’est ni moins ni plus que la fidélité à cet appel. La gloire de la prédication est que Dieu a promis de se servir de prédicateurs et de la prédication pour accomplir son objectif et pour se glorifier lui-même.
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