Une théologie de l’exposition
Je partage des notes du livre par Albert Mohler, He Is Not Silent: Preaching in a Postmodern World (“Il n’est pas silencieux : prêcher dans un monde postmoderne”).
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La prédication de la Parole est centrale, irréductible et non négociable pour l’adoration authentique qui plaît à Dieu.
Dans le premier chapitre de son livre He Is Not Silent (“Il n’est pas silencieux”), Mohler présente l’argument que la prédication est centrale et indispensable pour l’adoration chrétienne. Dans son troisième chapitre, il va plus loin :
Je veux soutenir que la prédication qui est centrale à l’adoration chrétienne est une prédication par exposition. En fait, je crois que la seule forme de prédication chrétienne authentique est la prédication par exposition.
Ensuite il trace la crise dans la prédication et la difficulté de trouver une église évangélique où le texte biblique est exposé et expliqué. Mohler dit que nous confondons la question quand nous parlons de la prédication par exposition comme si c’était une forme de prédication ou même la meilleure forme de prédication.
Soyons clairs. Selon la Bible, l’exposition est la prédication. Et la prédication est une exposition.
Ce qui se passe dans la plupart des pupitres aujourd’hui n’est pas de la prédication bien que le “prédicateur” et peut-être les auditeurs ne soient pas d’accord avec ce jugement.
La prédication n’est pas la tâche de dire quelque chose d’intéressant au sujet de Dieu. Elle n’est pas non plus la présentation d’un discours religieux ou la narration d’une histoire.
La prédication peut être définie en trois verbes : Lire. Expliquer. Répéter.
Qu’est-ce qu’alors la prédication ? Mohler, président du plus grand séminaire du monde, peut définir la prédication en trois verbes : Lire. Expliquer. Répéter.
Ce que nous voulons dire [par le terme “prêcher”], c’est très simplement, lire le texte et l’expliquer — convaincs, reprends, exhorte, avec toute patience et en instruisant directement du texte des Écritures. Si vous ne faites pas cela, vous ne prêchez pas.
Il prend le portrait de la prédication qui se trouve dans Néhémie 8:8,
Ils lisaient distinctement dans le livre de la loi de Dieu et ils en donnaient le sens pour faire comprendre ce qu’ils avaient lu.
Esdras et les scribes donnaient le sens du texte pour que les auditeurs puissent comprendre la lecture du texte biblique. Il s’agit d’expliquer le texte, de le décomposer et de le clarifier pour les auditeurs.
Essentiellement, c’est ce que veut dire le verbe prêcher. Le cœur et l’âme de la prédication par exposition—de toute prédication qui est vraiment chrétienne—c’est de lire la Parole de Dieu, puis de l’expliquer pour que les gens puissent la comprendre.
Comment développer une passion pour la prédication par exposition
Mohler retire trois points de Deutéronome 4 qui nous aident à développer une théologie de, et une passion pour, la prédication par exposition.
1. Le seul Dieu vrai et vivant est le Dieu qui parle (Deutéronome 4:10, 12, 15).
Les païens voient leurs dieux et leur parle, mais le seul Dieu vrai et vivant n’est jamais vu, pourtant il parle à son peuple.
2. Les quatre questions posées par Moïse indique que le vrai peuple de Dieu sont ceux qui entendent Dieu qui leur parle.
- Y eut-il jamais si grand événement ? (Deutéronome 4:32)
- A-t-on jamais entendu chose semblable ? (Deutéronome 4:32)
- Un Dieu a-t-il jamais essayé de venir prendre pour lui une nation du sein d’une autre nation, au moyen d’épreuves, de signes, de prodiges et de combats, à main forte et à bras étendu, et avec des (interventions) très redoutables, comme tout ce qu’a fait pour vous l’Éternel, votre Dieu, en Égypte sous tes yeux ? (Deutéronome 4:34)
- Un peuple a-t-il jamais entendu la voix de Dieu parlant du milieu du feu, comme tu l’as entendue, en restant en vie ? (Deutéronome 4:33)
Vous savez que vous êtes un croyant dans le Seigneur Jésus-Christ… parce que vous avez entendu la Parole de Dieu et vous y avez cru.
3. La vie même du peuple de Dieu dépend de l’écoute de sa Parole.
J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta descendance, pour aimer l’Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix et pour t’attacher à lui : c’est lui qui est ta vie et qui prolongera tes jours, pour que tu habites le territoire que l’Éternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob (Deutéronome 30:19-20).
Je conclus avec quelques citations clés de ce chapitre :
La théologie entière de Deutéronome peut être réduit au fait que Dieu a parlé. Donc, entendre et obéir, c’est la vie, mais refuser d’entendre et désobéir, c’est la mort…
…le problème central dans notre crise de prédication aujourd’hui, c’est que quelque part nous croyons que [la nécessité d’entendre et d’obéir] a changé. Nous ne croyons plus qu’entendre et répondre à la Parole de Dieu est un sujet d’importance cruciale. C’est la seule raison plausible que je puisse offrir pour expliquer pourquoi la prédication par exposition est en déclin, voire absente, dans tant de pupitres. Avant le déclin de la prédication par exposition, il y avait un abandon de la conviction que la Parole de Dieu est une question de vie ou de mort (54).
La prédication est donc toujours une question de vie ou de mort. La vie même du peuple dans nos églises dépend du ministère de la Parole ; ainsi notre prédication devrait être rien de moins—et rien d’autre—que l’exposition de la Bible. Rien d’autre ne peut suffire (63).
En fin de compte, notre appel en tant que prédicateurs est en réalité très simple. Nous étudions, nous nous tenons debout devant le peuple, nous lisons le texte, et nous l’expliquons. Nous convainquons, nous reprenons, nous exhortons, nous encourageons et nous enseignons—et puis ne refaisons tout cela encore et encore et encore (64).
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