Sonne-t-il minuit pour la chrétienté ?

Express coverVoici la suite de l’article « Minuite chrétien« .

Dans un numéro spécial de L’Express consacré “à la grande histoire de la chrétienté” (no 3103-3104 du 22 décembre 2010 au 4 janvier 2011), M. Christophe Barbier, directeur de la rédaction de L’Express, intitule son éditorial “Minuit chrétien”. Le terme minuit, me semble-t-il, signifie soit une période ténébreuse, difficile, pour la chrétienté, soit sa dernière heure.

La persécution de l’Eglise, dont il écrit, n’est rien de nouveau. Même si la chrétienté s’est réjouie d’une période de libre expansion dans l’Ouest en devenant le “socle de notre civilisation”, son histoire est tachée du sang de ses martyrs en commençant avec Étienne, sinon Jésus-Christ lui-même. La plupart de l’histoire de l’Église démontre un progrès en face de l’opposition qu’avait prédite le Maître de l’Église :

Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom; mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé (Matthieu 10:22).

Alors on vous livrera aux tourments, et l’on vous fera mourir; et vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon nom (Matthieu 24:9).

Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous (Jean 15:18).

L’histoire de l’Église donne ample preuves que ses prophéties ont été accomplies et s’accomplissent toujours.

Pourtant, persécution est loin d’être synonyme avec disparition. Comme dit Mark Twain, les rumeurs de sa disparition ont été bien exagérées. Tertullien (c. 160 à c. 220 ap. J.-C.) dit que le sang des martyrs était la semence de l’Église.

Le déplacement global (“global shift”) de la chrétienté

JenkinsEn parlant du déclin de la chrétienté dans l’Ouest, les média semblent ignorer trop souvent ce que Philip Jenkins, professeur d’histoire et d’études religieuses à Penn State University, décrit comme “la création de la nouvelle chrétienté” (The Next Christendom: The Coming of Global Christianity, Oxford University Press, 2002, p. 4). Il s’agit du “déplacement” de la chrétienté vers le “Sud”, hémisphère austral.

“Bientôt”, prédit Jenkins, “les deux centres principaux de la chrétienté seront l’Afrique et l’Amérique latine” (p. 12). La croissance de l’église en Afrique est frappante. Nous avons constaté pendant notre décennie de service en Afrique que le nombre de nos assemblées doublait tous les cinq ans. Quand nous avons quitté l’Afrique en 1992, il y avait 200 Assemblées de Dieu au Togo. Quatorze an plus tard, quand j’ai vu le pasteur Jakouti Mitré, président des Assemblées de Dieu au Togo, il m’a dit qu’il y avait 1.200 assemblées dans le pays. Jenkins constate que le nombre de chrétiens en Afrique a augmenté d’une manière stupéfiante de 10 millions en 1900 à 360 millions en 2000 (p. 4). On estime que globalement le nombre de croyants pentecôtistes dépassera un milliard avant 2050. Il y aura autant de pentecôtistes que d’hindous, deux fois plus de pentecôtistes que de bouddhistes, et plus de catholiques que de pentecôtistes (p. 8). Il y aura trois chrétiens pour tous les deux musulmans. Quelque 34 pourcent du monde s’appellera chrétien (p. 5).


Comment expliquer ce phénomène
historique et géographique ?
Dieu va là où l’on l’accueille.
–Philip Yancey


Sonne-t-il minuit pour l’église ?

Il ne serait pas facile de convaincre une église à Séoul ou à Nairobi que le christianisme meurt, quand le souci principal est de construire un complexe d’adoration qui puisse accueillir les 10.000 ou 20.000 membres qu’ils ont récemment gagnés (p. 9).

Le déclin de l’église dans certains pays de l’Ouest nous donne de la peine, surtout pour la gloire de Dieu et les âmes qui seront perdues. Pourtant, je ne crois pas que l’œuvre de Dieu soit terminée dans ces pays. Quoi qu’il en soit, que l’Église de Jésus-Christ soit méprisée ou persécutée, le Seigneur de l’Église la bâtira “et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle” (Matthieu 16:18).

Comment va l’église dans votre pays?

Voir aussi « Minuit chrétien ? »

Minuit chrétien ?

Express coverL’Express consacre un numéro spécial “à la grande histoire de la chrétienté” (no 3103-3104 du 22 décembre 2010 au 4 janvier 2011). Même si Christophe Barbier, directeur de la rédaction de L’Express, semble pessimiste au sujet de l’avenir du christianisme, il y est plutôt sympathique.

La persécution des chrétiens dans l’Orient

En parlant dans son éditorial “Minuit chrétien” de l’oppression et de la persécution des chrétiens dans “l’Orient proche ou lointain, comme en maints endroits de ce que l’on appelle le « Sud »”, M. Barbier dit :

Un silence de sépulcre accompagne cette oppression rampante et le christianisme, vite stigmatisé quand il est la religion des bourreaux, n’a guère droit, quand il est le credo des suppliciés, à la compassion des bonnes âmes ou à l’indignation des droits-de-l’hommistes. Sans conteste, il est plus facile de pratiquer une autre religion dans un pays chrétien que d’être chrétien dans un pays qui ne l’est pas.

Tandis que les États-Unis d’Amérique tissent des rapports plus étroits avec la Chine, la persécution des chrétiens chinois n’y feront pas blocage. Nous nous intéressons plus au commerce qu’au sort des chrétiens chinois inconnus.

La marginalisation du christianisme dans l’Occident

Sans conteste, il est plus facile de pratiquer une autre religion dans un pays chrétien que d’être chrétien dans un pays qui ne l’est pas. Même dans l’Occident, les chrétiens sont ridiculisés et “soupçonnés de tous les archaïsmes”.

Les chrétiens, s’ils ne vivent leur foi en apnée, invisibles, doivent nager à contre-courant dans le « main stream » matérialiste et « cool » de ce début de siècle. Pis, tous peuvent se moquer d’eux à qui mieux mieux, jusqu’à l’injure, sans que les censeurs lèvent le sourcil, tandis qu’au moindre trait contre une autre religion on est frappé d’infamie.

Brocarder le christianisme fait bon rire. Critiquer l’islam, on est qualifié d’intolérant. En fait, on constate que les historiens révisent l’histoire de l’Occident :

…il se développe parfois dans les pays riches, notamment en France, une nouvelle barbarie, qui s’attache à renier l’héritage judéo-chrétien, socle de notre civilisation.

On trouve des documentaires télévisés qui nous enseignent que la civilisation occidentale se doit à l’islam, et non au christianisme.

Sonne-t-il minuit pour le christianisme ? Nous considérerons cette question prochainement.

Voir : « Sonne-t-il minuit pour l’église« 

Minuit chrétien ?

Express coverL’Express consacre un numéro spécial “à la grande histoire de la chrétienté” (no 3103-3104 du 22 décembre 2010 au 4 janvier 2011). Même si Christophe Barbier, directeur de la rédaction de L’Express, semble pessimiste au sujet de l’avenir du christianisme, il y est plutôt sympathique.

La persécution des chrétiens dans l’Orient

En parlant dans son éditorial “Minuit chrétien” de l’oppression et de la persécution des chrétiens dans “l’Orient proche ou lointain, comme en maints endroits de ce que l’on appelle le « Sud »”, M. Barbier dit :

Un silence de sépulcre accompagne cette oppression rampante et le christianisme, vite stigmatisé quand il est la religion des bourreaux, n’a guère droit, quand il est le credo des suppliciés, à la compassion des bonnes âmes ou à l’indignation des droits-de-l’hommistes. Sans conteste, il est plus facile de pratiquer une autre religion dans un pays chrétien que d’être chrétien dans un pays qui ne l’est pas.

Tandis que les États-Unis d’Amérique tissent des rapports plus étroits avec la Chine, la persécution des chrétiens chinois n’y feront pas blocage. Nous nous intéressons plus au commerce qu’au sort des chrétiens chinois inconnus.

La marginalisation du christianisme dans l’Occident

Sans conteste, il est plus facile de pratiquer une autre religion dans un pays chrétien que d’être chrétien dans un pays qui ne l’est pas. Même dans l’Occident, les chrétiens sont ridiculisés et “soupçonnés de tous les archaïsmes”.

Les chrétiens, s’ils ne vivent leur foi en apnée, invisibles, doivent nager à contre-courant dans le « main stream » matérialiste et « cool » de ce début de siècle. Pis, tous peuvent se moquer d’eux à qui mieux mieux, jusqu’à l’injure, sans que les censeurs lèvent le sourcil, tandis qu’au moindre trait contre une autre religion on est frappé d’infamie.

Brocarder le christianisme fait bon rire. Critiquer l’islam, on est qualifié d’intolérant. En fait, on constate que les historiens révisent l’histoire de l’Occident :

…il se développe parfois dans les pays riches, notamment en France, une nouvelle barbarie, qui s’attache à renier l’héritage judéo-chrétien, socle de notre civilisation.

On trouve des documentaires télévisés qui nous enseignent que la civilisation occidentale se doit à l’islam, et non au christianisme.

Sonne-t-il minuit pour le christianisme ? Nous considérerons cette question prochainement.

Voir : « Sonne-t-il minuit pour l’église«